< RETOUR À L'ESPACE DE DISCUSSION Paysages, tourisme et loisirs de la mer (39 questions)
Q8 • Georges CLEMENT, MERS LES BAINS, le 04/05/2010
Dans le dossier de présentation il aurait été utile d'inclure des simulations visuelles correspondant aux points de vues quotidiens des riverains ou les plus fréquentés par les touristes, comme l'esplanade de Mers, la promenade du casino du Tréport, le haut de la falaise de Mers et de celle du Tréport. Par ailleurs il serait souhaitable que ces simulations soient basées sur des calculs plus... nautiques. > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 17/06/2010,
Bonjour, Effectivement, faute de place dans le dossier de présentation, nous n’avons pu insérer autant de simulations visuelles que nous l’aurions souhaité. Nous n’avons gardé qu’une simulation depuis les hauteurs d’Ault car elle nous a semblé particulièrement adaptée pour illustrer l’aspect visuel comparé du projet « Large » que nous privilégions pour le moment, et des deux variantes que nous proposons. Cependant, dès le début de nos travaux sur ce dossier, nous nous sommes associés à des paysagistes, bureaux d’études spécialisés et élus locaux pour recenser les enjeux et proposer un projet le moins impactant possible d’un point de vue paysager et offrant le meilleur compromis au vu des différentes contraintes recensées. De Saint-Valéry-en-Caux (76) au Crotoy (80), une quarantaine de simulations visuelles depuis les sites emblématiques et fréquentés du littoral ont ainsi été réalisées par un cabinet indépendant. Par ailleurs, un film 3D, disponible sur le site du débat public à l'adresse suivante : http://www.debatpublic-eolien-en-mer.org/informer/animation-3D.html, a été réalisé en 2009. Nous avons présenté au public de plus amples éléments sur le paysage lors de la réunion du 3 juin à Cayeux (voir http://www.debatpublic-eolien-en-mer.org/informer/enseignements-reunions.html#0306) qui portait justement sur les thématiques du paysage, du tourisme et des activités de loisirs en mer, et nous poursuivrons ces présentations lors des cinq réunions locales qui suivront. De plus, dans le cas où nous confirmons notre volonté de réaliser le projet à l'issue du débat public, l'ensemble des simulations visuelles réalisées, et plus généralement l'ensemble des travaux effectués sur le paysage, seront disponibles dans l’étude d’impact sur l’environnement qui accompagnera nos demandes d'autorisations administratives, et seront donc consultables lors de l'enquête publique. Quant à votre remarque sur des calculs nautiques, nous la comprenons comme une remarque sur les unités utilisées, avec une préférence pour les milles nautiques plutôt que les kilomètres. Le kilomètre nous apparaissant comme une unité compréhensible par tous, nous l’avons préféré. Nous retenons votre remarque que nous ne manquerons pas d’utiliser à bon escient. Cordialement
Q16 • Liseline LAVOINE, LE TRÉPORT, le 05/05/2010
Les incidences sur le commerce local, croyez-vous que les français veuillent voir le littoral saccagé ? > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 22/06/2010,
Bonjour, 1 – Plusieurs éléments nous permettent de considérer que le commerce local sera largement bénéficiaire si le projet des Deux Côtes venait à être construit, notamment : - Du fait de la création d’emplois indirects. Le cabinet de conseil PriceWaterhouseCoopers, que nous avons mandaté pour réaliser une étude socio-économique propre au projet des Deux Côtes, a rendu ses conclusions. Elles sont très positives, notamment concernant la création d’emplois indirects. En effet, après avoir dressé un bilan de la filière éolienne offshore en France et identifié ses opportunités de développement, PriceWaterhouseCoopers a réalisé une estimation chiffrée du nombre d'emplois induits qui seraient nécessaires au niveau local par le projet des Deux Côtes. Fortement basée sur le retour d’expérience européen existant en la matière (environ 1000 éoliennes offshore sont déjà installées en Europe, certaines depuis 20 ans), cette étude a nécessité la réalisation de plus d'une cinquantaine d'entretiens en France et en Europe auprès d'industriels, d'experts, d'associations, d'organismes locaux, etc, ainsi que de recherches documentaires approfondies. Les phases d’installation et de raccordement des éoliennes verront, pendant 3 à 4 années dans le cadre du projet « large », la présence sur site de nombreux personnels locaux, nationaux et étrangers. Ces personnes devront être en effet nourries et logées à proximité, ce qui représente une opportunité pour l’hôtellerie/restauration et serait ainsi créateur de nombreux emplois indirects. Par ailleurs, en phase d’exploitation, c’est-à-dire pendant 30 ans, une centaine d’emplois indirects seront nécessaires afin de subvenir aux besoins des 50 personnes (et de leur famille) directement employées pour la maintenance des installations et basées sur les ports du Tréport et de Dieppe. Précisons pour conclure que les emplois indirects ont été estimés de la façon la plus prudente, sur la base des ratios les plus conservateurs en raison de la forte variabilité constatée sur ce type d'évaluations. - Du fait de l’intérêt touristique du projet Là encore, les exemples de parcs éoliens à l’étranger laissent augurer des retombées positives. Par exemple, sur le site de Scroby Sands construit en 2003-2004 à 2.5 kilomètres au large de Great Yarmouth, côte Est de l’Angleterre, un Centre d’Information sur le parc éolien a ouvert ses portes en Mai 2004. Pendants les 6 premiers mois d’ouverture, il a accueilli 30 000 visiteurs. Pendant les mois d’ouverture en été en 2005, 35 000 visiteurs ont aussi découvert le parc éolien et sa construction. Vous comprendrez aisément que cet afflux de personnes a largement profité aux commerçants locaux. D’autres exemples sont développés par ailleurs dans la réponse à la question 12, portant en partie sur le retour d’expérience au niveau de l’impact touristique. Il est donc très probable que le parc éolien des Deux Côtes enrichisse l’offre touristique du littoral normand-picard et élargisse l’éventail des activités déjà proposées pour peu que les professionnels du tourisme mettent en place des produits adaptés afin d’en bénéficier pleinement. Il devrait constituer un pôle local de curiosité et donner aux régions haute-normande et picarde une image dynamique et moderne. 2 – Concernant un éventuel saccage du littoral, tout le monde ne partage pas votre point de vue. En effet, l’appréciation du paysage est une question culturelle et personnelle. Il est important de rappeler que la question de l’esthétique de tout nouvel ouvrage humain soulève des débats et opinions divers. Là où certains verront une intrusion, d’autres verront au contraire un élément susceptible de caractériser voire de valoriser un site. Le paysage a toujours été transformé par l’activité humaine dans sa recherche de progrès (construction d’aqueducs, viaducs, et autres grands ouvrages pour le transport des biens et des personnes). Au-delà des multiples perceptions individuelles, un paysage n’est jamais quelque chose de figé. En effet, on accepte dans nos paysages la présence de 5 à 10 000 émetteurs pour la téléphonie, de milliers de kilomètres d’autoroute et de lignes électriques à haute tension (et de leurs pylônes), de plusieurs milliers de châteaux d’eau, de silos à grains qui atteignent souvent plus de 80 mètres de haut… Si les éoliennes s’inscrivent dans cette lignée d’équipements crées par l’homme, elles restent avant tout des outils de développement durable. Dès 2006, et à l’occasion de notre première demande d’occupation du domaine public maritime, nous nous étions déjà associés à des paysagistes, bureaux d’études spécialisés et élus locaux pour recenser les enjeux et proposer un projet le moins impactant possible d’un point de vue paysager et offrant le meilleur compromis au vu des différentes contraintes recensées. Dans le cas présent et afin de respecter toutes les sensibilités, La Compagnie du Vent privilégie pour le moment le scénario « Large » dont les éoliennes sont à au moins 14 kilomètres des côtes. L’impact visuel est donc très limité. Vues au plus près de la côte, les éoliennes les plus proches apparaîtront comme une allumette d’un centimètre à un mètre de l’œil et ce dans des conditions de visibilité parfaite par temps clair et ensoleillé. Les simulations réalisées par un bureau d’études indépendant (de même que le film 3D) confirment le faible impact visuel du parc ; ces photomontages permettant de visualiser le paysage définitif avant même la construction du parc. Ils ont été réalisés avec des logiciels permettant de représenter le futur parc éolien depuis différents points de vue et faisant référence depuis des années partout dans le monde. Cordialement
Q17 • Catherine CASTEJON, EU, le 05/05/2010
Comment peut-on parler de qualité environnementale? De quel droit envisage-t-on de prendre l'horizon de tout un chacun? A combien notre mer à tous est-elle bradée en terme de location aux promoteurs? > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 02/08/2010,
Bonjour, 1 – Un très large consensus se dégage dans la communauté scientifique internationale pour constater que le changement climatique, dû aux activités humaines, s'accélère fortement depuis les années 70. C'est l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre qui en est responsable, liée en grande partie à l'accroissement de la demande énergétique. L'une des pistes pour ralentir ce changement climatique est l'utilisation d'énergies renouvelables comme l'éolien, qui ne rejettent pas de gaz à effet de serre et ne produisent pas de déchets. Les gouvernements de tous les états de la planète, et singulièrement celui de la France, ont désormais fixé des objectifs ambitieux de développement des énergies renouvelables. Dans le cadre de notre projet éolien des Deux Cotes, la notion de qualité environnementale prend en compte non seulement la dimension de l'impact d'un choix de projet sur son environnement au sens large (économique et écologique), mais aussi son impact sur la manière dont la population concernée par ces choix les vit et les ressent au quotidien. L’intérêt écologique, social et économique du projet des Deux Cotes doit donc être vérifié, c’est tout le sens des différentes études d’impact engagées que nous avons fait réaliser par des bureaux d’études indépendants composés de spécialistes et d’experts sur différentes thématiques, que nous vous rappelons ci-après. En effet afin de s’assurer que le projet respecte au mieux son environnement, différentes études ont été menées, tant sur le milieu physique (étude des sédiments, de l’hydrodynamisme, de la qualité des eaux, ...), que sur le milieu naturel (suivis avifaunistiques, suivis des mammifères marins, études sur les ressources halieutiques et benthiques…) et le milieu humain (usages de la pêche, aspects paysagers…). Il ressort de ces différentes études un impact limité et acceptable sur ces différents milieux particulièrement sur la variante privilégiée par la Compagnie Du Vent, le projet « Large ». L’évaluation des impacts a par ailleurs permis de définir les mesures de compensation ou de réduction à envisager, qui ont pu être présentées lors des réunions thématiques du débat public et sur lesquelles nous travaillons actuellement en relation avec les acteurs locaux. Enfin, afin de qualifier l’impact du projet quant aux émissions de gaz à effets de serre, la Compagnie du Vent a fait réaliser une étude sur le bilan carbone du projet des Deux Côtes. Cette étude a permis non seulement de quantifier les émissions de CO2 émises tout au long de la "vie" du projet (éoliennes, fondations, raccordements et transformation électrique, aussi bien pendant la construction, l'installation, l'exploitation et le démantèlement) mais également d’identifier des pistes d’amélioration et d’optimisation du cycle de vie complet du projet du point de vue des émissions de gaz à effet de serre. La méthodologie du Bilan Carbone®, outil développé par l’ADEME (Agence Nationale de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) a été choisie. Les émissions de toutes les phases du projet ont été estimées : En prenant en compte les économies de fin de vie et les émissions globales par phases, le Bilan Carbone a permis de déterminer le contenu CO2 (ou facteur d’émission) du kWh fourni par le parc des Deux Cotes soit 15,5 g éqCO2/kWh. En comparant le contenu CO2 du kilowattheure produit par rapport à d’autres modes de production électrique du même type, il en ressort que le parc permet de produire un kWh électrique dont le contenu carbone incluant l’ensemble du bilan (de la fabrication des éoliennes à leur fin de vie) est d’environ 5 fois inférieur au contenu carbone moyen du kWh français (84g éqCO2/kWh tel qu'indiqué par l’ADEME), et de l'ordre de 6 fois inférieur, selon les chiffres du MEEDDM (avec 90g éqCO2/kWh recensés en 2007) et 57 fois inférieur à celui d’une centrale à gaz. D’autre part, quelle que soit l'hypothèse prise sur la quantité de CO2 évitée par le kWh de l'éolien, le fonctionnement du parc amortit le bilan carbone de la construction, de l'exploitation et du démantèlement en une durée allant de 7 à 20 mois, soit largement inférieure à la durée de vie des éoliennes. En conclusion, compte tenu de l'aspect inépuisable de la ressource énergétique, de la non production de déchets, du bilan carbone largement positif et des impacts qualifiés de modérés sur l’environnement du futur parc des Deux Côtes, nous pouvons bien parler de qualité environnementale pour ce projet de parc éolien en mer.
2 – L’appréciation du paysage est une question culturelle et personnelle. Il est important de rappeler que la question de l’esthétique de tout nouvel ouvrage humain soulève des débats et opinions divers. Là où certains verront une intrusion, d’autres verront au contraire un élément susceptible de caractériser voire de valoriser un site. Le paysage a toujours été transformé par l’activité humaine dans sa recherche de progrès (déforestation pour l’agriculture, construction d’aqueducs, viaducs, et autres grands ouvrages pour le transport des biens et des personnes). Au-delà des multiples perceptions individuelles, un paysage n’est jamais quelque chose de figé. En effet, on accepte dans nos paysages la présence de 5 à 10 000 émetteurs pour la téléphonie, de milliers de kilomètres d’autoroute et de lignes électriques à haute tension (et de leurs pylônes), de plusieurs milliers de châteaux d’eau, de silos à grains qui atteignent souvent plus de 80 m de haut… Si les éoliennes s’inscrivent dans cette lignée d’équipements crées par l’homme, elles restent avant tout des outils de développement durable. Dès 2006, et à l’occasion de notre première demande d’occupation du domaine public maritime, nous nous étions déjà associés à des paysagistes, bureaux d’études spécialisés et élus locaux pour recenser les enjeux et proposer un projet le moins impactant possible d’un point de vue paysager et offrant le meilleur compromis au vu des différentes contraintes recensées. 3 – Il ne s’agit pas de « brader » la mer à qui que ce soit. Il existe un cadre réglementaire encadrant un projet de parc éolien en mer. Le cadre applicable est celui de la concession d’utilisation du domaine public maritime qui régit l'installation de tout ouvrage sur le fond de la mer. La construction d'un parc éolien en mer nécessite le dépôt d'une demande de concession d’utilisation du domaine public maritime. L’obtention de la concession obtenue est accordée par le représentant de l’Etat, le Préfet, avec aval du représentant de l’Etat en mer, à savoir le Préfet Maritime, qui délivre la concession après analyse de l’étude d’impact et réalisation d’une enquête publique. Cordialement
Q32 • Elisabeth NICOLAY, CRIEL, le 06/05/2010
Comment empêcher le suicide du tourisme immobilier pour sauver notre "mer" nature en focalisant autant d'éoliennes au même endroit ? Voudriez vous m'acheter ma jolie villa normande avec vue paranomique ? > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 09/07/2010,
Bonjour, Rien ne permet d’affirmer à l’heure actuelle que le parc aura un impact négatif sur le tourisme. Au contraire, au vu du retour d’expérience européen en la matière et des réflexions déjà engagées avec les acteurs locaux du tourisme, nous pensons que le parc éolien des Deux Côtes, s'il se construit, pourra enrichir l’offre touristique du littoral normand-picard et élargir l’éventail des activités déjà proposées pour peu que les professionnels du tourisme mettent en place des produits adaptés afin d’en bénéficier pleinement. Tout d’abord, il convient de rappeler que le parc éolien, dans sa version « large », aura un impact limité sur le paysage. Situées entre 14 et 20 kilomètres des côtes, les éoliennes les plus proches y apparaîtront comme une allumette d’un centimètre à un mètre de l’œil et ce dans des conditions de visibilité parfaite par temps clair et ensoleillé. De plus, au Danemark, « Horns Rev », les deux plus grands parcs éoliens offshore actuellement en service au monde avec 171 éoliennes, sont au large du Jutland, la région la plus touristique du pays. Il est composé de 2 parties, dont l’une, installée en 2002 comporte 80 éoliennes situées à 14 kilomètres comme le projet des Deux Côtes. Ce parc éolien n’a pas diminué l’attrait touristique du lieu. Au contraire, le parc éolien a permis d’élargir l’éventail des activités touristiques proposées par la région, et aucun impact négatif sur le tourisme n’est à remarquer. Autre exemple : le parc éolien de Scroby Sands, en Grande-Bretagne, construit en 2003-2004 à 2.5 kilomètres au large de Great Yarmouth, côte Est de l’Angleterre. Un Centre d’Information sur le parc éolien a ouvert ses portes en mai 2004. Pendant les 6 premiers mois d’ouverture, il a accueilli 30 000 visiteurs. Pendant les mois d’ouverture en été en 2005, 35 000 visiteurs ont aussi découvert le parc éolien et sa construction. D’autres exemples sont détaillés dans la réponse à la question 12, basée sur le retour d’expérience européen en terme d’éolien en mer et de tourisme. Par ailleurs, conformément à la loi de finances rectificative du 30 décembre 2005 et aux décrets du 1er avril et du 28 août 2008, la Compagnie du Vent versera chaque année pendant toute la durée de vie du parc une taxe spécifique à l’éolien en mer. Elle s’élève à 8,5 millions d’euros que se partageront communes littorales concernées et usagers de la mer dans le cadre du projet « Large » que nous prévilégions pour le moment. Chose qui n’existe pas du tout au Danemark par exemple où, malgré cela, les parcs éoliens en mer sont, on l’a dit, parfaitement acceptés tant par les pêcheurs que par les communes riveraines. Ce sont donc près de 4,2 millions d’euros qui seront mis à disposition des communes chaque année. Ces fonds pourraient notamment servir à la préservation et à l’amélioration de la qualité des eaux de baignade puisque plusieurs stations locales ont fait du Pavillon Bleu une « signature » de leur démarche qualité, au développement de manifestations touristiques, à la mise en place ou à l’amélioration des équipements communaux… Bref, ils serviront non seulement à renforcer l'attrait touristique du secteur mais également à améliorer le standing des communes en question et donc à valoriser l’immobilier local. Rappelons que, lors d'une réunion organisée avec les acteurs locaux du tourisme, est ressortie l’idée d’une maison à terre présentant et expliquant le projet et pouvant traiter de thématiques plus larges comme le développement durable, la mer et ses ressources énergétiques… Vous le voyez, plusieurs éléments amènent à penser que le tourisme et l'immobilier ne seront pas affectés négativement par l’implantation du projet éolien des Deux Côtes et qu’au contraire, celui-ci peut enrichir l’offre touristique locale. Cela est d’autant plus vrai au vu du regain d’intérêt actuel des français et des européens sur les questions liées à la protection de l’environnement et au développement durable. Pour preuve, le développement de plus en plus important de l’éco-tourisme et du tourisme « vert ». Cordialement
Q33 • Guy DEVRIES, LILLE, le 06/05/2010
Les éoliennes seront-elles visibles des plages du Tréport et de Mers, les appartements de vacances se louant déjà de plus en plus difficilement, ne pensez vous pas que ce sera une catastrophe pour les loueurs et l'économie ? De plus la France ne construit pas d'éoliennes, le bilan économique sera négatif, il faut refuser les gaspillages. > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 05/07/2010,
Bonjour, Comme nous le présentions lors de la réunion du 3 juin à Cayeux sur le paysage, le tourisme et les loisirs en mer, les éoliennes pourront être visibles depuis les plages du Tréport et de Mers. Cependant, comme vous le constaterez par vous-même, l’impact visuel y est minime, les éoliennes les plus proches se situant à plus de 14 kilomètres de ces sites. Ces dernières y apparaîtront comme une allumette d’un centimètre à un mètre de l’œil et ce dans des conditions de visibilité parfaite par temps clair et ensoleillé. Dès que le temps sera nuageux ou brumeux, il est fort probable que les éoliennes ne se verront pas. De fait, au vu du faible impact visuel lorsque les éoliennes seront visibles et au vu du retour d’expérience étranger, notamment pour les parcs éoliens aux caractéristiques comparables, rien ne prouve que l’économie touristique sera affectée. Nous détaillons précisément ce point dans la réponse à la question 32. Enfin, même si aucune société française ne construisait d’éoliennes en mer, ce n’est pas pour autant que le bilan économique serait négatif. Précisons pour commencer qu’Areva a acquis le 1er juin 2010 la totalité du capital de la société allemande Multibrid qui devient ainsi Areva Wind, confirmant la volonté de la société française de jouer un rôle majeur dans le développement de l’industrie éolienne offshore, dont Multibrid est un acteur significatif puisqu'étant l'un des seuls constructeurs au monde proposant une éoliennes "offshore" de 5 MW de puissance. Par ailleurs, les constructeurs d’éoliennes sont des ensembliers, c’est-à-dire qu’ils conçoivent l’éolienne puis achètent les pièces la composant avant de l’assembler. D’ores et déjà, de très nombreuses entreprises françaises, leaders mondiaux dans leurs domaines et très présentes à l’étranger, fabriquent divers composants intégrés dans les éoliennes : citons Alstom T&D (génie électrique), Carbone Lorraine (équipements électriques), Leroy-Somer (génératrices), Rollix Defontaine (couronnes d’orientation), Schneider Electric (génie électrique), Stromag (freins à disque)… Aussi, nous avons fait réaliser d’une étude socio-économique propre au projet des Deux Côtes par le cabinet de conseil PriceWaterhouseCoopers. Pour cela, ce dernier a réalisé plus d'une cinquantaine d'entretiens en France et en Europe, notamment auprès d'industriels, d'experts, d'associations, d'organismes locaux, ainsi que des recherches documentaires approfondies. Son objectif était d’effectuer une estimation chiffrée du nombre d'emplois induits qui seraient mobilisés au niveau local par le projet mais également de dresser un bilan de la filière éolienne offshore en France et d’identifier ses opportunités de développement. Il ressort que : - La construction d’un parc éolien offshore fait appel à de nombreux métiers. Plusieurs industriels français ont déjà accumulé un savoir-faire et des compétences dans ces différents domaines.
- De par son envergure et son timing, le parc éolien des Deux Côtes peut contribuer au développement d’une filière industrielle pérenne autour d’une base existante dont la compétitivité est déjà avérée. En effet, il donne une enveloppe et une visibilité suffisante aux industriels français pour s’engager. Plusieurs industriels français ont déjà manifesté leur intérêt. - Son impact socio-économique sera fort localement étant donné l’importante création d’emplois prévue et le savoir-faire accumulé : en effet, jusqu’à 2 000 emplois induits seraient mobilisés au niveau local pour le projet des Deux Côtes. Ainsi, 600 à 850 emplois directs locaux, suivant les choix techniques et technologiques qui seront arrêtés après les études complémentaires encore nécessaires, pourront être créés pendant la fabrication des divers éléments composant le parc éolien et pendant la phase d’installation et de raccordement du parc. Par ailleurs, près de 1 000 emplois indirects locaux seraient nécessaaires pendant la phase d’installation et de raccordement des éoliennes qui verra la présence sur site des nombreux personnels locaux, nationaux et étrangers. Ces personnes devront être en effet nourries et logées à proximité, ce qui représente une opportunité pour l’hôtellerie/restauration et serait ainsi créateur de nombreux emplois indirects. En phase d’exploitation, les emplois seront tous locaux et seront basés sur les ports du Tréport et de Dieppe : 50 emplois directs seront ainsi créés pour la maintenance des installations pendant 30 ans. Ils nécessiteront la création d’au moins une centaine d’emplois indirects. Vous le voyez, on ne parler ni de bilan économique négatif tant au niveau local qu’au niveau national, ni de gaspillage. Cordialement
Q55 • Bernard HALM, EU, le 11/05/2010
Comment ce projet peut-il voir le jour devant Mers les Bains dont l'Esplanade est classée monument historique (avec les contraintes qui y sont liées) ? L'architecte des bâtiments de France et la commune de Mers sont-ils d'accord avec ce projet sachant qu'un classement par l'Unesco est souhaité ? > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 05/08/2010,
Bonjour, Dès 2006, et à l'occasion de notre première demande d'occupation du domaine public maritime, nous nous étions déjà associés à des paysagistes, bureaux d'études spécialistes et élus locaux pour recenser les enjeux et proposer un projet le moins impactant possible d'un point de vue paysager et offrant le meilleur compromis au vu des différentes contraintes recensées. En effet, systématique à toute étude d’impact de projet éolien, l’étude paysagère en est une partie essentielle. Le rendu visuel du parc est ainsi toujours évalué avant sa construction. Des simulations visuelles photos et vidéos depuis le littoral (ainsi qu'un film 3D en 2009) ont par exemple été réalisées par deux cabinets indépendants. Les logiciels utilisés font référence depuis de nombreuses années partout dans le monde. Comme nous le présentions lors de la réunion du 3 juin à Cayeux sur le paysage, le tourisme et les loisirs en mer, les éoliennes pourront être visibles depuis les plages du Tréport et de Mers. Cependant, comme vous le constaterez par vous-même, l’impact visuel y est limité, les éoliennes les plus proches du parc des Deux Côtes dans sa version « large » se situant à 14 kilomètres de ces sites. Ces dernières y apparaîtront comme une allumette d’un centimètre à un mètre de l’œil et ce dans des conditions de visibilité parfaite par temps clair et ensoleillé. Dès que le temps sera nuageux ou brumeux, il est fort probable que les éoliennes ne se verront pas. La détermination d'un site favorable à l’implantation d’éoliennes puis d'un projet éolien fait toujours l'objet d'une étude prenant en compte des critères multiples et divers. Cette démarche ne consiste pas à classer ces critères par ordre d’importance ou de priorité mais bien à les combiner au mieux afin de trouver le meilleur compromis possible. Au cours des nombreuses années passés à travailler sur le projet des Deux Côtes, nous nous sommes attachés à trouver le projet combinant au mieux ces critères. Ainsi, outre les contraintes environnementales (éloignement des grands axes migratoires, respect des zones d’inventaire ou de protection environnementale..), réglementaires (compatibilité avec les radars, zones réglementées…), d’autres contraintes d’ordre technique, économique ou social ont également été prises en compte. Par exemple, - le potentiel éolien, autrement dit la vitesse de vent qu’on peut attendre sur le site, qui détermine la productivité du site, sa performance énergétique - la profondeur d’eau du site. A l’heure actuelle, il n’est pas envisageable pour des raisons technico-économiques d’installer des éoliennes dans des profondeurs dépassant 30 mètres - la proximité avec le raccordement électrique, si possible disposant d'une capacité d'accueil suffisante afin de ne pas nécessiter la construction de nouvelles lignes électriques - la cohabitation avec les usagers fréquentant la zone : pêche, navigation maritime, plaisance, extraction de granulats... - la sécurité maritime, thématique essentielle en Manche où le trafic est très important. La zone sur laquelle nous développons le projet des Deux Côtes et proposons ses variantes se prête au respect de ces critères et, cas quasiment unique sur tout le littoral français, elle permet en plus d’être très éloigné de la côte puisque le projet « large » que nous défendons se situe entre 14 et 20 kilomètres des côtes. Le retour d’expérience européen en terme d’éolien offshore, les différentes études réalisées depuis des années dans le cadre du développement de ce projet, nous ont, par la suite et peu à peu, convaincu du bien-fondé de notre choix quant au projet « Large ». Il constitue en effet, à notre avis et pour le moment et à notre sens, le meilleur compromis d’un point de vue technique, environnemental, social et économique. Enfin, le débat public ne constitue qu'une étape dans la vie d'un projet et, si nous décidons de poursuivre le projet à l'issu de celui-ci, de nombreuses démarches administratives seront encore nécessaires. Dans l'étude d'impact environnemental du projet des Deux Côtes, consultable par tout un chacun lors de l'enquête publique, il sera fait état de toutes les contraintes liées aux éventuels classements de sites à proximité du projet. L'ensemble des services de l'Etat concernés par un tel projet aura à se prononcer sur celui-ci et au final, la décision appartiendra au représentant de l'Etat, le Préfet, après consultation du Préfet Maritime. Cordialement
Q66 • Jean NONIS , CRIEL SUR MER, le 12/05/2010
Bonjour, Sur le secteur nous avons déjà 3 centrales nucléaires, des éoliennes en terre, maintenant un projet d' éoliennes en mer, notre paysage maritime va être dégradé : moins de tourisme et augmentation des problèmes pour nos pêcheurs. Je pense que nous avons largement contribué avec nos centrales et les risques qui vont avec la production de l'électricité française. Notre région va devenir une poubelle; non non non !!!!!!!!! Ne pensez-vous pas que sur notre secteur cela suffise ? > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 05/07/2010,
Bonjour, Pour commencer, vous l'avez dit, la Haute-Normandie est effectivement très bien pourvue en moyens de production électrique puisqu'elle accueille près de 10 % des puissances installées de production d’électricité françaises. Ses compétences et ses infrastructures sont grandes dans le domaine des énergies "conventionnelles" (pétrole, gaz, nucléaire…), là où tous les grands opérateurs sont présents. En revanche, elles méritent d’être développées dans le domaine des « renouvelables », en particulier de l’éolien où ses atouts n’ont pas encore été suffisamment exploités, alors que les attentes sont nombreuses. Ce rééquilibrage vers les « renouvelables » est l’une des ambitions de la filière « Énergie Haute-Normandie » qui a été créée en 2009 pour faire de la Basse Seine et du littoral une plate-forme industrielle multi-énergies, connue et reconnue en France et à l’étranger, pour l’excellence de ses activités, de sa recherche et de sa formation, au service de l’emploi, de l’innovation et de l’environnement. Dans ce contexte, le projet des Deux Côtes est perçu comme une concrétisation possible de cette ambition ; il est complémentaire des autres grands projets régionaux (modernisation de la Raffinerie de Normandie, terminal méthanier d’Antifer, nouveau réacteur EPR de Penly) ; il est aussi le moyen de renforcer les coopérations entre la Haute-Normandie et la Picardie en anticipant les changements à venir, sur un champ entièrement nouveau : celui de l’éolien en mer. Par ailleurs, concernant une éventuelle dégradation du paysage maritime, sachez que tout le monde ne partage pas votre point de vue. En effet, l’appréciation du paysage est une question culturelle et personnelle. Il est important de rappeler que la question de l’esthétique de tout nouvel ouvrage humain soulève des débats et opinions divers. Là où certains verront une intrusion, d’autres verront au contraire un élément susceptible de caractériser voire de valoriser un site. Le paysage a toujours été transformé par l’activité humaine dans sa recherche de progrès (déforestation pour l’agriculture, construction d’aqueducs, viaducs et autres grands ouvrages pour le transport des biens et des personnes). Au-delà des multiples perceptions individuelles, un paysage n’est jamais quelque chose de figé. En effet, on accepte dans nos paysages la présence de 5 à 10 000 émetteurs pour la téléphonie, de milliers de kilomètres d’autoroute et de lignes électriques à haute tension (et de leurs pylônes), de plusieurs milliers de châteaux d’eau, de silos à grains qui atteignent souvent plus de 80 mètres de haut… Si les éoliennes s’inscrivent dans cette lignée d’équipements crées par l’homme, elles restent avant tout des outils de développement durable. Dès 2006, et à l’occasion de notre première demande d’occupation du domaine public maritime, nous nous étions déjà associés à des paysagistes, bureaux d’études spécialisés et élus locaux pour recenser les enjeux et proposer un projet le moins impactant possible d’un point de vue paysager et offrant le meilleur compromis au vu des différentes contraintes recensées. Dans le cas présent et afin de respecter toutes les sensibilités, La Compagnie du Vent privilégie pour le moment le scénario « Large » dont les éoliennes sont à au moins 14 kilomètres des côtes. L’impact visuel est donc très limité. Avec le scénario « Large » privilégié par La Compagnie du Vent, les éoliennes seront peu visibles depuis l’ensemble du littoral. Vu au plus près de la côte, les éoliennes les plus proches apparaîtront comme une allumette d’un centimètre à un mètre de l’œil et ce dans des conditions de visibilité parfaite par temps clair et ensoleillé. Les simulations réalisées par un bureau d’études indépendant (de même que le film 3D) confirment le faible impact visuel du parc ; ces photomontages permettant de visualiser le paysage définitif avant même la construction du parc. Ils ont été réalisés avec des logiciels permettant de représenter le futur parc éolien depuis différents points de vue et faisant référence depuis des années partout dans le monde. Enfin, il est important de préciser que tout projet de parc éolien en mer intègre dès sa conception la nécessité de démantèlement et de remise en état du site. Les différentes composantes du parc (éoliennes, fondations, etc.) sont conçues dans le souci de permettre leur démantèlement dans des conditions optimales de sécurité et de mise en œuvre. Il n’y a donc aucun risque à terme de voir le parc éolien abandonné en pleine mer. Nous vous invitons à consulter la réponse à la question 3 portant précisément sur la question du démantèlement. Cordialement
Q68 • Antonia ORTU, LE BOIS DE CISE, le 12/05/2010
Pourquoi défigurer le littoral picard quand on peut placer le parc à 25 kms d'où il ne sera pas vu ? Le bois de Cise est un site répertorié. > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 05/08/2010,
Bonjour, Dès 2006, et à l'occasion de notre première demande d'occupation du domaine public maritime, nous nous étions déjà associés à des paysagistes, bureaux d'études spécialistes et élus locaux pour recenser les enjeux et proposer un projet le moins impactant possible d'un point de vue paysager et offrant le meilleur compromis au vu des différentes contraintes recensées. En effet, systématique à toute étude d’impact de projet éolien, l’étude paysagère en est une partie essentielle. Le rendu visuel du parc est ainsi toujours évalué avant sa construction. Des simulations visuelles photos et vidéos depuis le littoral (ainsi qu'un film 3D en 2009) ont par exemple été réalisées par deux cabinets indépendants. Les logiciels utilisés font référence depuis de nombreuses années partout dans le monde. Comme nous le présentions lors de la réunion du 3 juin à Cayeux sur le paysage, le tourisme et les loisirs en mer, les éoliennes pourront être visibles depuis les plages du Tréport et de Mers. Cependant, comme vous le constaterez par vous-même, l’impact visuel y est minime, les éoliennes les plus proches du parc des Deux Côtes dans sa version « large » se situant à 14 kilomètres de ces sites. Ces dernières y apparaîtront comme une allumette d’un centimètre à un mètre de l’œil et ce dans des conditions de visibilité parfaite par temps clair et ensoleillé. Dès que le temps sera nuageux ou brumeux, il est fort probable que les éoliennes ne se verront pas. La détermination d'un site favorable à l’implantation d’éoliennes puis d'un projet éolien fait toujours l'objet d'une étude prenant en compte des critères multiples et divers. Cette démarche ne consiste pas à classer ces critères par ordre d’importance ou de priorité mais bien à les combiner au mieux afin de trouver le meilleur compromis possible. Au cours des nombreuses années passés à travailler sur le projet des Deux Côtes, nous nous sommes attachés à trouver le projet combinant au mieux ces critères. Ainsi, outre les contraintes environnementales (éloignement des grands axes migratoires, respect des zones d’inventaire ou de protection environnementale..), réglementaires (compatibilité avec les radars, zones réglementées…), d’autres contraintes d’ordre technique, économique ou social ont également été prises en compte. Par exemple, - le potentiel éolien, autrement dit la vitesse de vent qu’on peut attendre sur le site, qui détermine la productivité du site, sa performance énergétique - la profondeur d’eau du site. A l’heure actuelle, il n’est pas envisageable pour des raisons technico-économiques d’installer des éoliennes dans des profondeurs dépassant 30 mètres - la proximité avec le raccordement électrique, si possible disposant d'une capacité d'accueil suffisante afin de ne pas nécessiter la construction de nouvelles lignes électriques - la cohabitation avec les usagers fréquentant la zone : pêche, navigation maritime, plaisance, extraction de granulats... - la sécurité maritime, thématique essentielle en Manche où le trafic est très important. La zone sur laquelle nous développons le projet des Deux Côtes et proposons ses variantes se prête tout à fait au respect de ces critères et, cas quasiment unique sur tout le littoral français, elle permet en plus d’être très éloigné de la côte puisque le projet « large » que nous privilégions se situe entre 14 et 20 kilomètres des côtes. Le retour d’expérience européen en terme d’éolien offshore, les différentes études réalisées depuis des années dans le cadre du développement de ce projet, nous ont, par la suite et peu à peu, convaincu du bien-fondé de notre choix quant au projet « Large ». Il constitue en effet, à notre avis et pour le moment et à notre sens, le meilleur compromis d’un point de vue technique, environnemental, social et économique. Enfin, le débat public ne constitue qu'une étape dans la vie d'un projet et, si nous décidons de poursuivre le projet à l'issu de celui-ci, de nombreuses démarches administratives seront encore nécessaires. Dans l'étude d'impact environnemental du projet des Deux Côtes, consultable par tout un chacun lors de l'enquête publique, il sera fait état de toutes les contraintes liées aux éventuels classements de sites à proximité du projet. L'ensemble des services de l'Etat concernés par un tel projet aura à se prononcer sur celui-ci et au final, la décision appartiendra au représentant de l'Etat, le Préfet, après consultation du Préfet Maritime. Cordialement
Q73 • Martine MAT, RENNES, le 12/05/2010
Pourquoi ne pas les rapprocher des côtes ? A 14 km on ne voit pratiquement pas les éoliennes, c'est dommage. En plus, la vue est exagérée sur vos photomontages, le climat local est hélas rarement si dégagé, dans la réalité on risque de ne pas les distinguer du tout. > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 05/07/2010,
Bonjour, Force est de constater que depuis le début du débat public, votre point de vue, tout à fait respectable, est original. La question de l’esthétique de tout nouvel ouvrage humain soulève des débats et opinions divers. La notion de paysage est liée à notre culture, notre éducation, nos expériences visuelles et notre relation d’usage avec le territoire considéré. Là où certains verront une intrusion, d’autres verront au contraire un élément susceptible de caractériser voire de valoriser un site. Quoiqu’il en soit, nous avons fait le choix dès les prémices du projet d’éloigner suffisamment le parc éolien de la côte pour faire en sorte que l’impact paysager (positif ou négatif, selon le point de vue que l’on considère) soit le plus faible possible. Les éoliennes les plus proches y apparaîtront comme une allumette d’un centimètre à un mètre de l’œil et ce dans des conditions de visibilité parfaite par temps clair et ensoleillé, ce qui, vous le signalez, n’est pas le cas tout au long de l’année. La détermination d'un site propice à l’installation d’éoliennes en mer puis d'un projet fait toujours l'objet d'une étude prenant en compte des critères multiples et divers. Cette démarche ne consiste pas à classer ces critères par ordre d’importance ou de priorité mais bien à les combiner au mieux afin de trouver le meilleur compromis possible. Au cours des nombreuses années passés à travailler sur le projet des Deux Côtes, nous nous sommes donc attachés à trouver le projet combinant au mieux ces critères et il est fort peu probable que notre position quant à un rapprochement du parc à la côte évolue. Vous devrez donc sans doute prendre le bateau pour mieux les admirer. Cordialement
Q74 • François-Jérôme CORNILLE, OCHANCOURT, le 12/05/2010
L'avenir du Vimeu, c'est le tourisme, à moyen terme le peu d'industrie va disparaitre. Comment va-t-on faire venir nos voisins Belges sur nos côtes, eux qui viennent chez nous à la recherche d'une côte préservée du bétonnage, avec toutes ces éoliennes en mer ? > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 05/07/2010,
Bonjour, Il nous paraît important de vous apporter quelques informations quant à la situation de la commune d’Esbjerg, destination la plus touristique du Danemark, et de la région du Vester Havet, côte de sable fin d’une quarantaine de kilomètres bordée de massifs dunaires. En effet, au large de ces côtes, se trouvent les parcs éoliens d’Horns Rev 1 et 2, qui forment le plus grand parc éolien en mer du monde avec 171 éoliennes : 80 éoliennes sont à 14 kilomètres des côtes, les 91 autres sont à 30 kilomètres. En moins de 10 ans, la fréquentation annuelle est passée de 2.5 à 3.5 millions de touristes, majoritairement des allemands mais également de plus en plus de danois. Cet engouement est, selon les responsables touristiques locaux, surtout lié à l’augmentation de l’offre d’hébergement. Il n’empêche, ils s’accordent sur le fait que le parc éolien a contribué à enrichir l’offre touristique locale en élargissant la palette des activités proposées. Vous constaterez qu’allemands et danois sont des touristes cohabitant déjà chez eux avec les éoliennes. La présence d’un parc éolien de taille conséquente, à fortiori le plus grand parc éolien en mer du monde, sur leur lieu de villégiature, ne les fait visiblement nullement fuir. Il semble donc peu probable qu’un parc éolien similaire au large des côtes d’Albâtre et Picarde fasse fuir nos amis belges, chez qui des parcs éoliens maritimes commencent également à apparaître au large. Cet exemple, mais également ceux développés dans la réponse à la question 12, qui traite du retour d’expérience européen en matière de tourisme et d’éolien en mer, peuvent nous inspirer pour élaborer avec les responsables touristiques locaux et les communes concernées des propositions concrètes et adaptées afin de faire de ce projet une vitrine du développement durable et un atout suplémentaire dans l'offre touristique locale. Plusieurs pistes peuvent déjà être étudiées : Conformément à la loi de finances rectificative du 30 décembre 2005 et aux décrets du 1er avril et du 28 août 2008, la Compagnie du Vent versera chaque année pendant toute la durée de vie du parc une taxe spécifique à l’éolien en mer. Elle s’élève à 8,5 millions d’euros que se partageront communes littorales concernées et usagers de la mer dans le cadre du projet « Large » que nous privilégions pour le moment. Précisons qu'au Danemark, les communes littorales concernées ne touchent aucune indemnité. Par ailleurs, dans le cadre des parcs éoliens d'Horns Rev 1 et 2 précédemment cités, le dédommagement pour perte de surface de pêche (qui a concerné une vingtaine de bateaux), versé en une seule fois, s’est élevé à 1 M€ pour le premier parc et à 3,5 M€ pour le second. Malgré cela, les parcs éoliens en mers sont y acceptés tant par les pêcheurs que par les communes riveraines. Ce sont donc près de 4,2 millions d’euros qui seront mis à disposition des communes chaque année. Ces fonds pourraient notamment servir à la préservation et à l’amélioration de la qualité des eaux de baignade puisque plusieurs stations locales ont fait du Pavillon Bleu une « signature » de leur démarche qualité, au développement de manifestations touristiques, à la mise en place ou à l’amélioration des équipements communaux… Rappelons pour finir que, lors d'une réunion organisée avec les acteurs locaux du tourisme, est ressortie l’idée d’une maison à terre présentant et expliquant le projet et pouvant traiter de thématiques plus larges comme le développement durable, la mer et ses ressources énergétiques… Vous le voyez, plusieurs éléments amènent à penser que le tourisme ne sera pas affecté négativement par l’implantation du projet éolien des Deux Côtes et qu’au contraire, celui-ci enrichira l’offre touristique locale. Cela est d’autant plus vrai au vu du regain d’intérêt actuel des français et des européens sur les questions liées à la protection de l’environnement et au développement durable. Pour preuve, le développement de plus en plus important de l’éco-tourisme et du tourisme « vert ». Cordialement
Q88 • Guy LE VERDIER, BELMESNIL, le 21/05/2010
Le respect de l’environnement ne consiste-t-il pas aussi à respecter nos lieux de vie, nos paysages, manne touristique de notre région ? Si c’était une porcherie ou une usine faisant du bruit, quelle serait notre réaction par rapport à l’environnement ? Nous avons cinq sens, qu’il faut respecter : la vue en fait partie. > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 03/09/2010,
Bonjour, Dès 2006, et à l'occasion de notre première demande d'occupation du domaine public maritime, nous nous étions déjà associés à des paysagistes, bureaux d'études spécialistes et élus locaux pour recenser les enjeux et proposer un projet le moins impactant possible d'un point de vue paysager et offrant le meilleur compromis au vu des différentes contraintes recensées. De Saint-Valéry-en-Caux (76) au Crotoy (80), une quarantaine de simulations visuelles depuis les sites emblématiques et fréquentés du littoral ont ainsi été réalisées par un cabinet indépendant. Par ailleurs, un film 3D, disponible sur le site du débat public à l'adresse suivante : http://www.debatpublic-eolien-en-mer.org/informer/animation-3D.html, a été réalisé en 2009. Les logiciels utilisés font référence depuis de nombreuses années partout dans le monde. Systématique à toute étude d’impact de projet éolien, l’étude paysagère en est une partie essentielle. Le rendu visuel du parc est ainsi toujours évalué avant sa construction. Dans le cas où nous confirmons notre volonté de réaliser le projet à l'issue du débat public, l'ensemble des simulations visuelles réalisées, et plus généralement l'ensemble des travaux effectués sur le paysage, seront disponibles dans l’étude d’impact sur l’environnement qui accompagnera nos demandes d'autorisations administratives, et seront donc consultables lors de l'enquête publique. Comme vous le pouvez le constatez par vous-même et étant donné la distance à la côte (14 kilomètres au plus proche) l’impact visuel y est minime. Dès que le temps sera nuageux ou brumeux, il est fort probable que les éoliennes ne se verront pas. Dans des conditions de visibilité parfaite par temps clair et ensoleillé, le parc éolien apparaîtra sur une partie du panorama à l’horizon (plus ou moins importante selon l’endroit où l’on se trouve) et les éoliennes apparaîtront comme des allumettes d’un centimètre de hauteur à un mètre de l’œil. Notons également que dans le projet tel que nous l'envisageons à ce jour, 1 000 mètres environ séparent les éoliennes entre elles dans la direction sud-ouest / nord-est. Il ne s'agit donc pas d'un "mur" d'éoliennes. Aussi, et en poursuivant le raisonnement, une éolienne étant un objet fin et longiligne, on pourrait également avancer que le mât de l'éolienne apparaîtrait à 14 km comme un objet de moins de 0,5 millimètre de large à un mètre de l’oeil. Le parc éolien, tel que nous l’envisageons (version « large »), sera donc bien moins impactant visuellement que nombre d’installations industrielles, commerciales ou immobilières qu'on trouve sur le territoire français. En effet, le paysage a toujours été transformé par l’activité humaine dans sa recherche de progrès (construction d’aqueducs, viaducs, et autres grands ouvrages pour le transport des biens et des personnes). Au-delà des multiples perceptions individuelles, un paysage n’est jamais quelque chose de figé. En effet, on accepte dans nos paysages la présence de 5 à 10 000 émetteurs pour la téléphonie, de milliers de kilomètres d’autoroute et de lignes électriques à haute tension (et de leurs pylônes), de plusieurs milliers de châteaux d’eau, de silos à grains qui atteignent souvent plus de 80 mètres de haut… Si les éoliennes s’inscrivent dans cette lignée d’équipements crées par l’homme, elles restent avant tout des outils de développement durable. Leur ligne épurée et aérodynamique les gratifie également d’admirateurs, visuellement parlant. Point notable que d'autres centrales de production d’électricité thermique ou nucléaire peuvent difficilement revendiquer. En tout cas, on constate que la connotation positive (énergie propre, d’avenir, réversible…) qui émane des éoliennes leur confère une bonne acceptabilité une fois le parc construit. Une étude rendue publique par le Ministère de l’écologie est en avril 2009 l’a d’ailleurs confirmé : http://www.developpement-durable.gouv.fr/L-acceptabilite-sociale-des,5812.html. Cordialement
Q97 • Georges CLEMENT, MERS LES BAINS, le 29/05/2010
Bonjour, L'animation 3D est amusante mais elle n'est pas représentative de la réalité, en particulier l'impact des éoliennes à l'horizon est largement minimisé par le sous-dimensionnement des machines et la "brume". Ce qui aurait interéssé les riverains, ce sont des vues fixes, précises, avec un horizon net (ce qui contrairement à ce qui a été dit est fréquent à Mers), prises de points de vue caractéristiques de la région : les plages, les esplanades, le haut des falaises. Par ailleurs, le flou de l'animation ne plaide pas en faveur de la sincérité de la présentation, la Compagnie du Vent serait-elle prête à en faire un document contractuel ? Je tiens à votre disposition un montage photo beaucoup plus réaliste, avec... une seule éolienne. > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 14/08/2010,
Bonjour, Une animation 3D n'a pas vocation à être parfaitement représentative de la réalité dans le sens où, comme son nom l’indique, ce n’est qu’une animation 3D. Par contre, nous pouvons vous assurer que les éoliennes sont parfaitement dimensionnées. Aussi, nous regrettons que la qualité de l'animation 3D mise en ligne ne soit pas meilleure mais, et vous le comprendrez certainement, il nous a fallu arbitrer entre qualité visuelle et taille du fichier informatique. En ce qui concerne les vues fixes que vous estimez plus judicieuses et parlantes pour les riverains, sachez qu’un cabinet indépendant a réalisé une quarantaine de simulations visuelles fixes, précises et avec un horizon net depuis les sites emblématiques et fréquentés du littoral : plages de Saint-Martin-en-Campagne, de Dieppe, du Tréport et de Cayeux-sur-Mer, falaise de Mers-les-Bains, route du Bois de Cise entre Ault et Mers, phare d’Ault… Elles ont déjà été présentées lors des dernières réunions. Les logiciels utilisés font référence depuis des dizaines d’années partout dans le monde : leur fiabilité ne fait donc aucun doute. Dans le cas où nous confirmerions notre volonté de réaliser le projet à l'issue du débat public, l'ensemble des simulations visuelles réalisées, et plus généralement l'ensemble des travaux effectués sur le paysage, seront disponibles dans l’étude d’impact sur l’environnement qui accompagnera nos demandes d'autorisations administratives, et seront donc consultables lors de l'enquête publique. Ne sachant pas si le montage photo dont vous faites mention dans votre question est celui que vous avez mis en ligne dans la rubrique "donner votre avis" du site Internet du débat public, nous nous permettons néanmoins de vous faire part de nos commentaires sur celui-ci. La dimension de l’éolienne que vous avez considérée est un des points qui peut expliquer la différence notable avec nos simulations. En effet, de ce que nous comprenons des explications que vous donnez sur le site du débat public, vous avez simulé une éolienne qui culmine à 247 mètres en bout de pale (mât de 184 mètres et pale de 63 mètres). Or, cette éolienne fait presque 100 mètres de plus que ce que nous envisageons, à savoir une éolienne de 150 mètres en bout de pale (87 mètres de mât et 63 mètres de tour). De ce fait l'impact visuel réel n'est que des 2/3 de celui qui apparaît sur la photo. Vous trouverez par ailleurs ci-dessous deux croquis qui permettent, en regardant le phare du Tréport depuis l’entrée de la jetée ou bien depuis le parking de la gare, de se rendre compte de l’impact visuel que représenterait le projet « large ». Ces croquis résultent de la simple application du théorème de Thalès que vous connaissez. Cordialement
Q102 • Didier DESCAMPS, le 03/06/2010
Naviguant en tant que plaisancier, pouvez-vous nous indiquer les futures contraintes (zones interdites) ? > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 05/07/2010,
Bonjour, Pour la variante « Large » soutenue par La Compagnie du Vent, l’implantation du parc des Deux Côtes est située au delà de 6 milles nautiques d’un abri. En conséquence de quoi et conformément à la division 240 « Navires de plaisance à usage personnel et de formation, de longueur inférieure à 24m, édition du 7 Janvier 2010, Ministère de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer», les seuls plaisanciers susceptibles d’y naviguer seront ceux équipés en matériel d’armement et de sécurité hauturier. A l’heure actuelle, aucune règlementation, nationale ou internationale, n’existe pour réglementer la navigation dans un parc éolien. De fait, à l’exception de la Belgique où il a été choisi de soumettre à autorisation très contraignante la navigation dans un parc éolien, les pays européens qui ont déjà implanté des parcs éoliens en mer (Danemark, Suède, Irlande, Royaume-Uni, Pays-Bas…) n’imposent aucune restriction à la navigation de plaisance, si ce n’est à proximité immédiate des éoliennes pour éviter tout risque d’abordage. En France, il appartiendra aux autorités maritimes de statuer sur les éventuelles restrictions à la navigation dans le parc éolien. Si le projet se réalise, une Grande Commission Nautique, commission réunissant des représentants de tous les usagers de la mer dont des représentants des plaisanciers, devra se réunir afin d’émettre un avis sur le projet par rapport à la sécurité nautique. Les futures contraintes de navigation seront donc déterminées lors de cette commission. Pour information, une telle commission s’est déjà réunie le 20 Juin 2007, à propos du projet de parc éolien en mer dit « Côte d’Albâtre », unique projet sélectionné lors du premier appel à projets gouvernemental sur l'éolien en mer (2004). Les conclusions de cette commission en ce qui concerne les restrictions pour la navigation à l’intérieur du parc sont les suivantes : - Navigation à l’intérieur du parc interdite aux navires de plus de 30m, Cependant, le parc éolien dit « Côte d’Albâtre » est situé à moins de 6 milles nautiques d’un abri. Un plus grand nombre de plaisanciers (navires équipés en matériel d’armement et de sécurité côtier, et à fortiori navires équipés en matériel d’armement et de sécurité hauturier) est donc susceptible d’y naviguer. C’est pourquoi, si le projet « Large » est retenu, les conclusions de la Grande Commission Nautique pour la navigation de plaisance à l’intérieur du parc « Les Deux Côtes » pourraient différer de celles du parc éolien dit « Côte d’Albâtre ». Pour conclure, il n’est pas prévu d’interdire la navigation à l’intérieur du parc éolien « Les Deux Côtes. Cependant, il est possible que la navigation dans le parc soit restreinte aux bateaux de petite taille, et qu’une zone d’exclusion soit délimitée autour de chaque éolienne pour éviter tout risque d’abordage. La décision définitive sera prise par la Grande Commission Nautique lorsqu’elle se réunira pour émettre un avis sur le parc éolien « Les Deux Côtes ».
Q105 • Philippe CORNET, le 04/06/2010
Veuillez préciser la largeur et la profondeur du parc éolien vues des falaises du Tréport et de la plage de Mers les Bains de jour comme de nuit ; sujet que vous "oubliez" constamment. Les falaises sont des points de vue remarquables à protéger. (question posée en direct sur internet au cours de la réunion du 3 juin) > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 28/09/2010,
Bonjour, En réponse à votre question, nous allons donc décrire la disposition générale du parc, puis plus précisément les points de vue de la plage de Mers les Bains et des Falaises du Tréport, de jour et de nuit. Description générale du parc Le projet de parc éolien en mer, dans sa variante "Large" que nous privilégions pour le moment, est composé de 140 éoliennes situé à plus de 14 kilomètres des côtes. Sa forme générale est assimilable à un parallélogramme de 13 et 6 km de côté. Le point de vue depuis la plage de Mers Les Bains Point de vue de jour : Si le projet « large » privilégié par la Compagnie du Vent est retenu, le parc éolien serait visible de jour depuis la plage de Mers les Bains, lorsque les conditions de visibilité seront bonnes. Plus précisément, un observateur situé sur la plage de Mers les Bains et muni d’une boussole observera l’éolienne la plus à l’ouest (sur sa gauche en regardant la mer) dans le 278°. Il verra ensuite 13 lignes d’éoliennes. L’éolienne la plus à l’est (la plus à droite en regardant la mer) sera dans le 324°.
Point de vue de nuit : Conformément à la réglementation en vigueur, La Compagnie du Vent propose un système de balisage maritime et aéronautique lumineux qui devra être validé par la Grande Commission Nautique. Pour plus de détail sur ces réglementations nous vous invitons à vous référer à la réponse 4 sur l’impact visuel. Pour la variante « Large », le balisage maritime nocturne ne sera pas visible depuis la côte. Concernant le balisage aéronautique de nuit, il sera constitué de feux de couleur rouge de moyenne intensité, afin de garantir la sécurité des aéronefs (avions, hélicoptères, etc.). Les feux du balisage aéronautique nocturne se situeront sur la nacelle des éoliennes. Sous certaines conditions météorologiques, ce balisage lumineux aéronautique sera visible depuis la côte dans le cas de la variante « Large ». Il appartient à la Direction de l’Aviation Civile d'instruire le balisage qui sera proposé par La Compagnie du Vent, à savoir un balisage des seules éoliennes déjà concernées par un balisage lumineux maritime, comme cela se pratique déjà avec succès à l'étranger. Le point de vue depuis les falaises du Tréport Point de vue de jour : A l’instar du point de vue de la plage de Mers les Bains, si le projet « Large » privilégié par la Compagnie du Vent est retenu, le parc éolien sera visible de jour depuis les falaises du Tréport, lorsque les conditions de visibilité seront bonnes. Plus précisément, un observateur situé sur les falaises du Tréport et muni d’une boussole observera l’éolienne la plus à l’ouest (sur sa gauche en regardant la mer) dans le 282°. Il verra ensuite 13 lignes d’éoliennes. L’éolienne la plus à l’est (la plus à droite en regardant la mer) sera dans le 332°.
Les falaises du Tréport sont effectivement un point de vue magnifique. En effet, lorsque la visibilité sera bonne, on pourra distinguer des lignes d’éoliennes depuis la côte. Aussi la disposition en quinconce des éoliennes du parc a-t-elle était choisie car plus harmonieuse d’un point de vue paysager. Point de vue de nuit : Pour la variante « Large », seul le balisage aéronautique sera visible depuis les falaises du Tréport. La position de l’observateur étant autour de 100 m au dessus et le balisage lumineux se situant à une hauteur d’environ 90 m au dessus de l’eau sur les seules éoliennes particulières balisées, la visibilité du balisage en est rendue plus aisée. L’effet masquant de la rotondité de la Terre est négligeable sur une distance d’une vingtaine de kilomètres à fortiori quand l’observation est faite depuis le haut des falaises. C’est pourquoi les feux de couleur rouge de balisage aéronautique seront visibles. Tel qu’actuellement proposé par la Compagnie du Vent, et sous réserve de l'aval des autorités compétentes, ces feux seraient seulement situés sur les nacelles de certaines éoliennes périphériques du parc. Cordialement Note complémentaire de La Compagnie du Vent du 28 septembre 2010 : Bonjour, En complément à la réponse que nous vous avons adressée, nous tenions à vous préciser que celle-ci a été construite sur la base du projet « Large » tel que nous l’envisagions au début du débat public. Sans présumer de la nature de la décision que nous prendrons à l’issue du débat public, nous avons proposé, lors de la réunion de clôture, d’amender celui-ci afin de réduire sa visibilité depuis la côte et permettre son ouverture à toutes les activités de pêche. En effet, répondant aux demandes des pêcheurs, La Compagnie du Vent propose de rendre son projet de parc éolien compatible avec toutes les activités de pêche, y compris la pêche au chalut. Il faudra pour cela aligner les éoliennes dans le sens des courants marins, procéder à un enterrement profond des câbles reliant les éoliennes à un mètre cinquante de profondeur, et mettre au point des modalités de pêche et de navigation adaptées à l’espacement des éoliennes. Un périmètre de sécurité restera interdit à la navigation et à la pêche, à proximité immédiate de chaque éolienne. Ce périmètre constituera une réserve à poissons par la mise en place de récifs artificiels au pied des fondations. La perte de surface de pêche est ainsi réduite à moins de 1 / 1000 e du territoire de pêche des chalutiers du Tréport au lieu de 5 % dans le projet « Large » initial. Ces propositions serviront de base de discussion avec les pêcheurs à la suite du débat public et, avec leur accord, seront soumises à l’approbation de la Grande Commission Nautique si La Compagnie du Vent décide de poursuivre son projet. Par ailleurs, pour répondre aux préoccupations des propriétaires de maisons situées sur le littoral allant du Tréport à la Baie de Somme, La Compagnie du Vent propose de déplacer le parc éolien en mer des Deux Côtes afin de réduire encore son impact visuel. Les caractéristiques de cette nouvelle implantation sont les suivantes :
Ces deux nouvelles propositions complètent les 12 propositions présentées à mi-débat pour favoriser le développement économique et l’emploi ; la pêche ; le tourisme ; la faune et le respect de la chasse. En fonction des enseignements tirés, La Compagnie du Vent décidera de mettre en œuvre le projet modifié, d’y apporter de nouvelles améliorations, ou de l’abandonner. Cordialement
Q106 • Philippe CORNET, le 04/06/2010
De la même façon qu'une éolienne a une hauteur équivalente à 1 cm à 1 m de l'oeil, pourquoi ne pas dire au public que le parc éolien aura une largeur sur l'horizon équivalant à 48 cm à 1 m de l'oeil (soit 15 % de 180° aux dires de M KOLB) ? (question posée en direct sur internet au cours de la réunion du 3 juin) > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 02/08/2010,
Bonjour, Effectivement, comme l’a dit Mr KOLB et comme vous le rappelez, le parc éolien des Deux Côtes, dans la version « Large » que nous privilégions, serait visible dans un angle de 27° depuis Cayeux et donc sur 15% du panorama à 180°. Le parc éolien y sera donc visible sur 47 centimètres d’horizon (et un centimètre de hauteur) à 1 mètre de l’œil. Notons néanmoins que 1 000 mètres environ séparent les éoliennes entre elles dans la direction sud-ouest / nord-est. Il ne s'agit donc pas d'un "mur" d'éoliennes. Aussi, et en poursuivant le raisonnement, une éolienne étant un objet fin et longiligne, on pourrait également avancer que le mât de l'éolienne apparaîtrait à 14 km comme un objet de moins de 0,5 millimètre de large. Cordialement
Q108 • GENSE, le 04/06/2010
Pourquoi ne pas construire un mât - maquette - sur le lieu du parc avec un clignotant en haut pour mieux voir le rendu depuis la côte ? (question posée en direct sur internet au cours de la réunion du 3 juin) > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 02/08/2010,
Bonjour, Votre question concerne l’impact visuel du balisage lumineux du parc éolien. Le balisage lumineux du parc est constitué du balisage lumineux aéronautique et du balisage lumineux maritime. Pour la variante « Large » privilégiée par la Compagnie du Vent, le balisage maritime ne sera pas visible depuis la côte, car il sera constitué de feux de couleur jaune à éclats de portée 5 milles nautiques (soit moins de 10 km, le parc étant situé à 14 km de la côte la plus proche). Par contre, pour le balisage aéronautique, les textes règlementaires (arrêté du 13 Novembre 2009 relatif à la réalisation du balisage des éoliennes situées en dehors des zones grevées de servitudes aéronautiques, Version consolidée au 1er Mars 2010) imposent des feux de plus forte intensité lumineuse, à savoir des feux à éclat blanc moyenne intensité 20 000 cd de jour et des feux à éclat rouge moyenne intensité 2000 cd de nuit. Le candela est une unité d’intensité lumineuse, c'est-à-dire qu’il représente la « force de l’éclat » du feu. Lorsque l’intensité lumineuse du feu est fixée à une certaine valeur, la portée de ce feu variera selon les conditions de luminosité - plus exactement la luminance exprimée en cd/m²-. La luminosité varie selon la situation de jour ou de nuit et les conditions météorologiques. Il est possible d’estimer la portée de ces feux selon les conditions. Les deux tableaux ci-dessous font état des portées théoriques des feux prescrits par les autorités aéronautiques françaises. Ces valeurs sont issues des tableaux et abaques du document de l’Association Internationale de Signalisation Maritime « E 200-2 Calcul, Définition et Notation des Portées Lumineuses, édition du 1er Décembre 2008 » (IALA Recommendation E-200-2 on Marine Signal Lights, Part 2 Calculation, Definition and Notation of Luminous Range, edition 1 December 2008, document disponible en Anglais sur internet).
Les valeurs obtenues nous permettent d’ores et déjà d’affirmer que le balisage de jour ne sera quasiment jamais visible depuis la côte, puisque la plus grande portée possible – de jour par ciel très sombre – atteint juste les 14 km, distance minimale d’une éolienne à la côte. Par contre, le balisage aéronautique pourra être visible de la côte certaines nuits. Vous nous proposez d’installer un mât de simulation, de même hauteur que les éoliennes, et balisé pour la navigation aérienne comme une éolienne, c'est-à-dire équipé d’un balisage lumineux de jour (feu à éclats blanc Moyenne Intensité – 20 000 cd) et d’un balisage lumineux de nuit (feu à éclats rouge Moyenne Intensité – 2 000 cd). Il est d’usage pour les parcs éoliens terrestres d’installer des mâts de mesure du vent pour estimer le potentiel éolien du site avant la construction des éoliennes. Si le projet se fait, la Compagnie du Vent réfléchira à l’installation en mer d’un mât de mesure du vent. Les règles définissant le balisage d’un mât de mesure pour la signalisation aérienne ne sont pas les mêmes que celles qui règlementent le balisage des éoliennes. Pour établir le balisage aéronautique d’un mât de mesure, il faut se conformer à la circulaire 20843/DNA/2/A relative à la réalisation du balisage des obstacles à la navigation aérienne du 18 Aout 1980. Cette circulaire n’exige pas de baliser un mât en mer avec des feux à éclat blanc moyenne intensité 20 000 cd de jour et des feux à éclat rouge moyenne intensité 2 000 cd de nuit. Cependant l’idée d’une expérimentation telle que vous le proposez est probablement le meilleur moyen de connaître l’impact du balisage des éoliennes sur le paysage. Si le projet se fait et qu’un mât est installé en mer pour mesurer le potentiel en vent du site, la Compagnie du Vent réfléchira donc à le baliser comme une éolienne afin de connaître l’impact visuel du balisage des éoliennes avant la construction du parc. Dans ce cas, une discussion sur l’intérêt et la faisabilité d’une telle expérience sur le balisage devra être entamée avec les autorités aéronautiques (Direction Générale de L’Aviation Civile-DGAC), qui seules peuvent accepter de baliser un « mât » comme une éolienne. Cordialement
Q114 • Philippe CORNET, le 14/06/2010
Les éoliennes terrestres sont parfaitement visibles de nuit à 14km montrant un ruban de points rouges agressifs sur l'horizon. Des simulations en mer sont tout à fait possibles et ne seront pas plus erronées que les simulations visuelles de jour présentées par la Cie du Vent... (question posée en direct sur internet au cours de la réunion du 3 juin) > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 28/09/2010,
Bonjour, Aucune simulation visuelle de nuit, notamment au moment du coucher de soleil, n’a encore été présentée car le balisage n’a pas encore été arrêté par les instances compétentes. La Compagnie du Vent, en tant que maître d’ouvrage, doit proposer un système de balisage aux autorités compétentes et décisionnaires, à savoir la Direction de l’Aviation Civile pour le balisage aéronautique et le Service des Phares et Balises pour le balisage maritime. Si la décision est prise de poursuivre le projet, le balisage proposé par la Compagnie du Vent sera présenté lors de la réunion de la grande commission nautique, commission réunissant des représentants de tous les usagers de la mer. Les membres de la commission seront invités à débattre sur ce balisage, et le balisage définitif du parc éolien des Deux Côtes ne sera connu qu’à l’issue de cette commission. De fait, jusqu’ici, la Compagnie du Vent ne se permettait pas de proposer de simulations sur ses simples hypothèses sans la validation par les autorités compétentes. Toutefois, étant donné les interrogations du public à ce sujet et en accord avec les réglementations en vigueur, La Compagnie du Vent a donc demandé la réalisation de ces simulations sans attendre l’étape nécessaire de la Grande Commission Nautique. Elles seront partie intégrante de l'étude paysagère de l'étude d'impacts sur l'environnement que produira La Compagnie du Vent, en cas de décision de poursuite du projet, et seront de fait consultables lors de l'enquête publique. Ces simulations ne représenteront néanmoins qu’une partie de la vérité. En effet, la réglementation impose un balisage clignotant, ce que nous ne pouvons évidemment pas faire apparaître sur une simulation visuelle. En attendant, nous tenons à vous préciser qu'une vidéo du parc éolien d'Horns Rev, prise à l'occasion du voyage d'étude au Danemark de la CPDP et de certains acteurs, est disponible sur le site du débat: http://www.debatpublic-eolien-en-mer.org/informer/voyage-etude-danemark.html. Une séquence a notamment été prise de nuit et malgré une vue zoomée, donne une idée de ce que peut représenter un balisage aéronautique vu de la côte. Nous vous précisons néanmoins que les exemples étrangers plus récents, britanniques en particulier, tendent vers un balisage aérien plus restreint encore et avec par exemple, une synchronisation des feux à éclats, ce qui n'est pas le cas sur le site de Horns Rev. Cordialement
Q122 • C. FLIPO, MEULAN , le 21/06/2010
Beaucoup disent, que, si proche à 14 km, la valeur de l'immobilier pourrait chuter de 20 à 30 %. Qui va payer et dédommager les victimes ? La Compagnie du Vent, la région ou l'Etat ? > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 28/09/2010,
Bonjour, La dépréciation de la valeur d’un bien immobilier due à la présence d’éoliennes à proximité n’est en aucun cas une « constante » comme vous semblez le penser. Si peu d’études ont traité ce sujet, notamment en France où seule celle du CAUE de l’Aude à notre connaissance s’y est intéressée, aucune n’a dressé de bilan alarmiste, bien au contraire. Elles concluent toutes à l’absence d’indication permettant d’affirmer un tel constat. C’est le cas notamment de l’étude américaine menée par le Lawrence Berkeley National Laboratory, organisme indépendant pour le compte du Ministère américain de l’énergie (U.S. Department of Energy, Office of Energy Efficiency and Renewable Energy). Cette étude récente, achevée en décembre 2009 et portant sur 24 parcs éoliens dans 9 états américains (l’éloignement entre les habitations et l'éolienne la plus proche était compris entre 250 mètres et 16 km), est, selon nous, la plus complète jamais menée puisque près de 7500 transactions immobilières ont été analysées et différentes configurations ont été étudiées : avant le lancement des projets éoliens, pendant la construction et une fois les éoliennes en fonctionnement. Un extrait des conclusions de l’étude (cf. page 75 du rapport final) résume la problématique : « Based on the data and analysis presented in this report, no evidence is found that home prices surrounding wind facilities are consistently, measurably, and significantly affected by either the view of wind facilities or the distance of the home to those facilities. Although the analysis cannot dismiss the possibility that individual or small numbers of homes have been or could be negatively impacted, if these impacts do exist, they are either too small and/or too infrequent to result in any widespread and consistent statistically observable impact » Elle peut être traduite ainsi : « basés sur les données et l’analyse présentées dans ce rapport, aucune indication, aucun signe n’a été trouvé sur le fait que le prix des habitations riveraines d’un parc éolien soit affecté de façon significative, quantifiable et régulière, soit par la vue sur les éoliennes, soit par la distance au parc éolien. Bien que l’analyse n’écarte pas le fait que des habitations aient été ou puissent être affectées négativement, si ces impacts existent, ils sont trop faibles et/ou trop rares pour être appréciables statistiquement ». Si le marché immobilier américain est évidemment différent du marché français, la conclusion de cette étude, qui concerne simplement l’éolien terrestre, est néanmoins sans équivoque. Au Danemark, « Horns Rev » I et II, les deux plus grands parcs éoliens en mer actuellement en service au monde avec un total de 171 éoliennes, sont implantés au large du Jutland, la région la plus touristique du pays après Copenhague. Ils sont composés de 2 parties, dont l’une, installée en 2002 comporte 80 éoliennes situées à 14 kilomètres comme le projet « Large ». Ce parc éolien a permis d’élargir l’éventail des activités touristiques proposées par la région, et aucun impact négatif sur l'immobilier n’est à remarquer. La valeur des maisons a au contraire continué à augmenter et le secteur concerné reste l'un des plus recherchés du Danemark. Plus généralement, de nombreux paramètres interviennent dans l’appréciation de la valeur d’un bien immobilier (consistance du marché, disponibilité des services locaux, standing de la commune, loyer de l’argent, appréciation des grands aménagements locaux, histoire personnelle de l’acheteur potentiel, …). Certains sont des paramètres objectifs, d’autres sont des paramètres subjectifs : l’exemple local des riverains de la Centrale nucléaire de Penly, cité par M. le Vice-président de la Communauté de communes du Petit Caux à la réunion locale de St Martin en Campagne le 29 juin dernier, témoigne de la question : « […] nous avons vécu, il y a maintenant trente ans, un peu le même type d’expérience, beaucoup d’affirmations, beaucoup de craintes, certaines légitimes, notamment en matière immobilière. […] J’ai connu des gens, il y a trente ans, qui avaient vendu leur maison par peur de l’impact de l’implantation d’une centrale nucléaire. On vit aujourd’hui évidemment l’inverse. L’immobilier a grimpé en flèche et je peux vous dire que notre patrimoine immobilier n’a pas subi ce contrecoup. C’est un élément très important qui peut être ramené à ce dossier. » Quoi qu’il en soit, La Compagnie du Vent est prête à réaliser un état 0 (avant la construction du parc éolien) du marché de l’immobilier local, à la fois dans les zones concernées par la visibilité avec le projet mais également dans celles où ce n’est pas le cas. Cette démarche pourrait ainsi être réitérée une fois le parc éolien construit de manière à rendre éventuellement possible une estimation de l’impact (positif ou négatif) du parc éolien sur l’immobilier local. Enfin, et d’une manière générale, La Compagnie du Vent ne peut s’engager aujourd’hui sur d’éventuels dédommagements d’hypothétiques pertes de valeur immobilière causées par le parc éolien, mais respectera évidemment les obligations légales en vigueur. En outre, La Compagnie du Vent ne peut pas se prononcer en ce qui concerne la Région et l’Etat. Cordialement
Q140 • Virginie LETARD, PARIS, le 08/07/2010
Le tourisme industriel se développe. La construction du Viaduc de Millau, par exemple, a attiré de nombreux visiteurs et l'ouvrage d'art à présent achevé continue à recevoir de nombreuses visites. Est-il envisagé de permettre à des touristes industriels de suivre la construction puis le fonctionnement du parc, soit depuis des navettes en bateaux, soit depuis une plate-forme en mer aménagée au pied d'une des éoliennes ? Ou un centre de découverte sera-t-il aménagé sur la côte ? D'autres formes d'exploitation touristique de l'installation sont-elles prévues ? > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 10/08/2010,
Bonjour, Un travail de réflexion a effectivement été initié dès 2008 avec les professionnels du tourisme locaux, afiin d'évaluer quelle pourrait être la valorisation touristique du territoire accueillant le projet de parc éolien en mer des Deux Côtes. Plusieurs pistes commencent à émerger et restent à étudier plus concrètement. Il faut dire que nos voisins européens nous montrent qu'un accompagnement touristique est tout à fait envisageable et surtout, que cela marche ! Il est d'ailleurs intéressant de noter que sur certains parcs, un tel accompagnement n'avait pas été envisagé à l'origine mais s'est par la suite mis en place suite aux demandes repétées et multiples des touristes locaux. C'est notamment le cas du projet d'Horns Rev au Danemark dont nous avons fait mention au cours du débat public. Parmi les accompagnements existant à ce jour, on trouve effectivement comme vous le citez, des visites en mer du parc ou encore des centres de découverte et d'information sur la côte. Une des propositions de La Compagnie du Vent, basée sur les premiers enseignements du débat public, à mi-chemin de celui-ci, porte sur l'établissement d'avant-projets d'accompagnement pour le tourisme et la plaisance pour faire du parc éolien en mer des Deux Côtes : - un atout supplémentaire pour l'éco-tourisme et le tourisme ludo-scientifique, - une vitrine pour les énergies renouvelables développées en Picardie et en Haute-Normandie, - un support d'activités nouvelles à développer en mer et à terre. Pour ce faire, un groupe de travail avec les professionnels du tourisme locaux serait créé à la suite du débat public, afin de présenter et discuter des avant-projets, puis de les mettre en oeuvre de la façon la plus coordonnée et la plus concertée possible. Nous restons attentifs aux exemples existant auprès de parcs éoliens en mer construits chez nos voisins européens, et restons disponibles pour étudier toutes propositions constructives, comme celles que vous évoquez. Cordialement
Q148 • Jean-Claude GUILLAUMIN, le 16/07/2010
Les bancs de brume arrivent sur le Pas de Calais sans prévenir. Ainsi le jeudi 8 juillet, au matin, alors que le grand beau temps est annoncé, j’aurais pu envisager de prendre au club de l’Eveil de Fort-Mahon un bateau me permettant d’aller au centre du projet « Large des Deux Côtes » avec un vent de NE non prévu mais qui venait de se lever. Vers treize heures un banc de brumes s’installe très rapidement sur le site limitant la visibilité à moins de 50 mètres et ne se lèvera que vers 16h. Si à ce moment là j’avais été au milieu des mâts des éoliennes, que serait-il advenu de mon esquif non radarisé ? Des cornes de brumes m’auraient-elles sauvé ? Sont-elles seulement prévues sur chaque mât ? Qu’en pensent les experts de La Compagnie du Vent ? > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 02/09/2010,
Bonjour, Les phénomènes de brouillard en Manche sont bien connus et ont été étudiés. En Manche, trois types de brouillard sont régulièrement observés : des brouillards de rayonnement côtiers, d’advection, et d’évaporation. Vous faites référence aux brouillards d’advection, fréquents en été, caractérisés par leur rapidité car la visibilité se trouve réduite à moins de 100 mètres en quelques minutes. La variante « Large » du projet des Deux Côtes privilégiée par La Compagnie du Vent est située au-delà de la zone des 6 milles nautiques. Ainsi et conformément à la division 240 « Navires de plaisance à usage personnel et de formation, de longueur inférieure à 24 m, édition du 7 Janvier 2010, Ministère de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer », vous ne pourrez atteindre le parc éolien « Les Deux Côtes » que si votre navire est équipé en matériel d’armement et de sécurité hauturier. Le balisage du parc éolien « Les Deux Côtes » sera adapté à ces conditions météorologiques locales. Ainsi et conformément à la règlementation en vigueur en France pour le balisage de structures en mer (recommandations de l’Association Internationale de Signalisation Maritime (AISM) O-139 “Marquage des structures en mer” - « The Marking Of Man-Made Offshore Structures » -), les éoliennes périphériques particulières telles que définies par les recommandations O-139 seront munies de cornes de brumes de portée 2 milles nautiques. De plus, chaque éolienne du parc sera équipée d’un balisage lumineux dit « de proximité » qui permettra aux navigateurs de voir les éoliennes à faible distance. Pour plus d’informations concernant la détermination des éoliennes périphériques particulières telles que définies par l’AISM, nous vous invitons à vous référer à la réponse de La Compagnie du Vent à la question 4. Cordialement
Q149 • Jean-Claude GUILLAUMIN, le 16/07/2010
Ayant posé la question suivante lors [de la réunion du 6 juillet à Fort-Mahon] : « La présence d’éoliennes devant Fort-Mahon va entraîner comme ailleurs une dépréciation de ma maison de l’ordre de 20 à 40% en fonction de la qualité de mon bien immobilier. Comme ma maison a du « caractère », je table sur une perte de 40% comme c’est actuellement le cas en Allemagne. Qui va me dédommager ?» Je m’attendais à obtenir une réponse qui ne vint pas. Pourtant la jurisprudence récente de Cours d’Appel française et notamment normande conduit à un montant de 20% dû par le propriétaire vendeur qui n’a pas prévenu son acheteur de la présence future d’éoliennes. Devrais-je aller en justice pour obtenir de la Compagnie du Vent engagement à réparation du préjudice que je vais subir de son fait ? > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 17/09/2010,
Bonjour, La dépréciation de la valeur d’un bien immobilier due à la présence d’éoliennes à proximité n’est en aucun cas une « constante » comme vous semblez le penser. Si peu d’études ont traitées ce sujet, notamment en France où seule celle du CAUE de l’Aude à notre connaissance s’y est intéressée, aucune n’a dressé de bilan alarmiste bien au contraire. Elles concluent toutes à l’absence d’indication permettant d’affirmer un tel constat. C’est le cas notamment de l’étude américaine menée par le Lawrence Berkeley National Laboratory, organisme indépendant pour le compte du Ministère américain de l’énergie (U.S. Department of Energy, Office of Energy Efficiency and Renewable Energy). Cette étude récente, achevée en décembre 2009 et portant sur 24 parcs éoliens dans 9 états américains (l’éloignement entre les habitations et l'éolienne la plus proche était compris entre 250 mètres et 16 km), est, selon nous, la plus complète jamais mené puisque près de 7500 transactions immobilières ont été analysées et différentes configurations ont été étudiées : avant le lancement des projets éoliens, pendant la construction et une fois les éoliennes en fonctionnement. Un extrait des conclusions de l’étude (cf. page 75 du rapport final) résume la problématique : « Based on the data and analysis presented in this report, no evidence is found that home prices surrounding wind facilities are consistently, measurably, and significantly affected by either the view of wind facilities or the distance of the home to those facilities. Although the analysis cannot dismiss the possibility that individual or small numbers of homes have been or could be negatively impacted, if these impacts do exist, they are either too small and/or too infrequent to result in any widespread and consistent statistically observable impact » Elle peut être traduite ainsi : « basés sur les données et l’analyse présentées dans ce rapport, aucune indication, aucun signe n’a été trouvé sur le fait que le prix des habitations riveraines d’un parc éolien soit affecté de façon significative, quantifiable et régulière, soit par la vue sur les éoliennes, soit par la distance au parc éolien. Bien que l’analyse n’écarte pas le fait que des habitations aient été ou puissent être affectées négativement, si ces impacts existent, ils sont trop faibles et/ou trop rares pour être appréciables statistiquement ». Si le marché immobilier américain est évidemment différent du marché français, la conclusion de cette étude, qui concerne simplement l’éolien terrestre, est néanmoins très intéressante au regard de votre question. Plus proche de la France, au Danemark, « Horns Rev » I et II, les deux plus grands parcs éoliens en mer actuellement en service au monde avec un total de 171 éoliennes, sont implantés au large du Jutland, la région la plus touristique du pays après Copenhague. Ils sont composés de 2 parties, dont l’une, installée en 2002 comporte 80 éoliennes situées à 14 kilomètres comme le projet « Large ». Ce parc éolien a permis d’élargir l’éventail des activités touristiques proposées par la région, et aucun impact négatif sur l'immobilier n’est à remarquer. La valeur des maisons a au contraire continué à augmenter et le secteur concerné reste l'un des plus recherchés du Danemark. Les enquêtes d’opinion conduites en France (en particulier par l’Ademe), sur l’acceptabilité des énergies renouvelables en général et de l’éolien en particulier montrent des opinions extrêmement positives, liées en particulier à la conscience de la nécessité d’agir contre le changement climatique. Le Commissariat Général au Développement Durable, un organisme dépendant du Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire, a publié en Juin 2009 un document de 132 pages intitulé « l’acceptabilité sociales des éoliennes : des riverains prêts à payer pour conserver leurs éoliennes. Enquête sur quatre sites éoliens français ». Les phrases suivantes, têtes de paragraphes du résumé, font ressortir des enseignements de ce travail : « seuls 5% des riverains trouvent leurs éoliennes gênantes », « un démantèlement qui serait coûteux… pour le bien-être des riverains », « des extensions de site plutôt source de bien-être social », « les riverains ne préfèrent pas forcément les sites éoliens de petite taille », « des résultats à transférer avec prudence à d’autres sites ». En France, le législateur a prévu d’accompagner l’implantation d’un projet éolien en mer du versement de recettes fiscales à destination du territoire l’accueillant. En effet, conformément à la loi de finances rectificative du 30 décembre 2005 et aux décrets du 1er avril et du 28 août 2008, la Compagnie du Vent verserait chaque année une taxe spécifique pendant toute la durée de vie du parc. Dans le cadre du projet « Large » que nous privilégions pour le moment, elle s’élèverait à 8,5 millions d’euros par an et serait partagée à moitié entre communes littorales et usagers de la mer. Près de 4,2 millions d’euros seraient ainsi mis à disposition des communes chaque année. Ces fonds pourraient notamment servir à la préservation et à l’amélioration de la qualité des eaux de baignade puisque plusieurs stations locales ont fait du Pavillon Bleu une « signature » de leur démarche qualité, au développement de manifestations touristiques, à la mise en place ou à l’amélioration des équipements communaux… Bref, ils serviraient non seulement à renforcer l'attrait touristique du secteur mais également à améliorer le standing des communes en question et donc à valoriser l’immobilier local. Plus généralement, de nombreux paramètres interviennent dans l’appréciation de la valeur d’un bien immobilier (consistance du marché, disponibilité des services locaux, standing de la commune, loyer de l’argent, appréciation des grands aménagements locaux, histoire personnelle de l’acheteur potentiel, …). Certains sont des paramètres objectifs, d’autres sont des paramètres subjectifs : l’exemple local des riverains de la Centrale nucléaire de Penly, cité par M. le Vice-président de la Communauté de communes du Petit Caux à la réunion locale de St Martin en Campagne le 29 juin dernier, témoigne de la question : « […] nous avons vécu, il y a maintenant trente ans, un peu le même type d’expérience, beaucoup d’affirmations, beaucoup de craintes, certaines légitimes, notamment en matière immobilière. […] J’ai connu des gens, il y a trente ans, qui avaient vendu leur maison par peur de l’impact de l’implantation d’une centrale nucléaire. On vit aujourd’hui évidemment l’inverse. L’immobilier a grimpé en flèche et je peux vous dire que notre patrimoine immobilier n’a pas subi ce contrecoup. C’est un élément très important qui peut être ramené à ce dossier. » Pour conclure sur ce point, si l’on ne peut exclure des dépréciations ponctuelles (mais en aucun cas généralisables) de la valeur immobilière de certains biens consécutives au projet de parc éolien en mer des Deux Côtes, de la même manière on ne peut exclure des valorisations des biens immobiliers consécutives à l’amélioration du standing de la commune, à l’appréciation réelle des futurs impacts visuels des éoliennes et des éoliennes en général… Car les analyses menées tant aux USA qu’en France montrent que l’impact d’un projet éolien sur l’immobilier est une question complexe car humaine. Cet impact n’étant pas obligatoirement négatif, au contraire, des exemples démontrant que des parcs éoliens, à terre ou en mer, ce sont parfaitement insérés dans leur territoire et bénéficient de l'acceptation des populations locales. La Compagnie du Vent travaille à un projet minimisant les impacts sur l'environnement, et notamment le paysage. En tout état de cause, l’accompagnement touristique du parc peut permettre de lui donner une dimension traditionnelle, locale et patrimoniale, tout en développant de manière concomitante une image forte de modernité, attractive et novatrice. Concernant les décisions de justice sur la question immobilière et comme vous l’indiquez, elles concernent la nécessité d’informer. Ainsi, un arrêt du 8 juin 2010 de la Cour d’Appel d’Angers a condamné des vendeurs d’un bien immobilier pour omission volontaire d’information des acquéreurs quant à l’existence d’un projet de parc éolien à environ un kilomètre. Par cet arrêt, la Cour d’Appel a annulé la promesse d’achat du bien. C’est donc, avant toute chose, sur l’absence d’informations quant à un projet d’aménagement, en l’occurrence un parc éolien, que la Cour a rendu son arrêt. Il y a eu, volontairement selon la Cour, involontairement selon les vendeurs (qui ont acquis un terrain encore plus proche du projet éolien), omission d’informations. Dans un premier temps, par un jugement du 9 avril 2009, le Tribunal de Grande Instance d’Angers avait condamné les vendeurs à verser 36 000 euros de dommages et intérêts aux acquéreurs. Le 8 juin 2010, la Cour d’Appel d’Angers a rendu un arrêt qui a modifié ce jugement et a fixé à 18 000 euros le montant de ces dommages et intérêts. Aujourd’hui les vendeurs se doivent de trouver un nouvel acquéreur, et les premiers acquéreurs se doivent de rechercher une autre maison. Si les 18 000 euros de dommages et intérêts représentent environ 10% de la valeur négociée du bien, ils ne présagent pas d’une éventuelle future dépréciation ou appréciation de la valeur du bien immobilier qui dépendra de la négociation entre les vendeurs et les nouveaux acquéreurs potentiels. Cordialement
Q150 • Jean-Claude GUILLAUMIN, le 16/07/2010
Lors [de la réunion du 6 juillet à Fort-Mahon], Monsieur le Maire de Fort-Mahon a rappelé le précédent fâcheux des pieux du parc à moules de Quend qui dessablent le trait de côte au niveau de cette dernière commune et ensablent la pointe de Routhiauville à 5km de là. C’est aussi le constat fait par les gens d’expérience du coin. Aucun expert n’avait prévu ce risque. Or dans le dossier du maître d’ouvrage il est signalé page 85 l’existence à 1,5km dans le nord du projet, d’une zone de « Ridins et de dunes hydrauliques », juste devant l’embouchure de l’Aurhie, zone qui ne demande qu’à se déplacer avec le flux, vers le NE, ce que ne manque pas de signaler l’ouvrage déjà cité dans un petit encart de la page 97, mais sans en souligner les dangers. Il n’est pas audacieux de supposer que ces masses de sable considérables puissent se déplacer à l’instar du parc à moules, les pieux d’éoliennes ayant une influence tout autre que les bouts d’allumette de Quend. Le principe de prévention devrait conduire à se préoccuper du danger d’ensablement définitif de la baie d’Authie, du trait de côte jusqu’au Touquet et de la baie de Canche. Qu’en disent les experts de La Compagnie du Vent ? > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 17/09/2010,
Bonjour, Il est précisé tout d’abord que l’existence à 1,5 km dans le nord du projet, d’une zone de « Ridins et de dunes hydrauliques », juste devant l’embouchure de l’Authie, et à laquelle vous faîtes référence dans votre question (p. 85 du dossier support), correspond à la variante « Grand Large » et non à la variante « Large » actuellement privilégiée par le Maître d’Ouvrage. Toutefois, la question reste légitime et intéressante. Nous vous précisons également que les éoliennes sont éloignées entre elles de 600 à 1 000 m, en fonction de la direction du vent dominant, soit 800 m de distance moyenne, ce qui est conséquent. Du point de vue hydrodynamique et hydro-sédimentaire, plusieurs études ont été réalisées par une entreprise indépendante, chargée de modéliser l’écoulement à travers le parc et l’impact des éoliennes et de leurs fondations sur celui-ci. Ces études concluent que le parc éolien des Deux Côtes dans la variante privilégiée par le Maître d’Ouvrage, à savoir la variante « Large », n’impliquera pas de modification du trait de côte. En effet, les turbulences de sédiments mis en suspension aux pieds des éoliennes sont très localisées ; donc les processus de transport des sédiments du littoral ne sont pas modifiés ; les courants de marée (flot et jusant) ne sont pas modifiés, et notamment dans la baie de Somme où ils sont intenses. Notons en outre que les études de suivi de parcs éoliens en mer déjà existants, ayant porté sur l'impact hydrodynamique de ces installations, confirment ces résultats. La mise en place du parc éolien n’aura aucune incidence sur le trait de côte. La présence notable de ridins qui sont des dunes sous-marines dont la forme est instable, a par contre effectivement été mise en exergue dans la dite étude. Les ridins peuvent évoluer naturellement mais de façon plus difficilement prévisible et donc plus difficilement modélisable. Toutefois, l'étude explique qu'en cas d'installation d'éoliennes au droit d'un ridens, cette hydromorphologie évoluerait certainement localement mais sans conséquence sur le trait de côte. Quoiqu’il en soit, le maître d’ouvrage envisage d’éviter d’installer directement des éoliennes sur ces mêmes ridins. Cordialement
Q152 • Sandrine COURTOIS, LE TREPORT, le 16/07/2010
Garantissez les propriétaires contre l'éventuel risque de dévaluation immobilière ! La Compagnie du Vent s’appuie sur une étude américaine réalisée en 2009 par le "Department of Energy’s Lawrence Berkeley National Laboratory", un service d’une université américaine : "The Impact of Wind Power Projects on Residential Property Values in the United States: A Multi-Site Hedonic Analysis". L’utilisation de cette étude par votre société appelle plusieurs remarques de notre part, remarques qui incitent à la méfiance. - 1ère source de méfiance : cette étude ne conclue pas à une absence d’impact du fait de la présence d’éoliennes sur la valeur immobilière mais à l’absence d’effets systématiques. Il peut donc y avoir au cas particulier de Monsieur TOUTLEMONDE un impact. Par exemple, si l’acquéreur d'une maison recherche une vue sur la mer. - 2ème source de méfiance et la PRINCIPALE : cette étude est très fortement contestée aux Etats-Unis par les professionnels de la valorisation immobilière. La méthode statistique utilisée comporte de graves lacunes scientifiques ce qui la vide de son sens. Voir pour cela les liens internet suivants (en anglais mais il y a sur Google des traducteurs plus ou moins efficaces) : http://www.powermag.com/blog/index.php/page/3/ http://www.windaction.org/faqs/24176 - 3ème source de méfiance : citer une étude qui rend compte du comportement du consommateur américain pour anticiper la réaction du consommateur français est une erreur. - 4ème source de méfiance : Pour preuve de la véracité de l’affirmation 3, les juges français dans différentes décisions ont déjà jugé de baisses de valeur du fait de la présence d’éoliennes à proximité de certaines habitations : POINT IMPORTANT pour ne pas effrayer inutilement, il s’agissait d’éoliennes très proches - moins de 2 km. AUCUN rapport avec notre situation. CONCLUSION : En termes d’affichage il est dommage et trompeur de citer des études « scientifiques » sans informer les citoyens des débats très critiques existant à leur sujet. En réalité, votre Compagnie n’est certaine de rien en l’absence d’études sérieuses et reconnues en France. CELA NE VEUT PAS POUR AUTANT DIRE QUE LE RISQUE EXISTE mais il convient qu’à titre conservatoire, la Compagnie puisqu’elle est certaine de l’absence d’impact garantisse les propriétaires d’éventuelles baisses de valeur. QUESTION : ETES-VOUS PRETS A PRENDRE L'ENGAGEMENT JURIDIQUE DE COMPENSER LES EVENTUELLES DEVALUATIONS IMMOBILIERES ? > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 28/09/2010,
Bonjour, Concernant l'étude américaine sur l'immobilier, nous tenons à vous préciser qu'en France, aucune étude équivalente n’a jamais été conduite, que ce soit en termes de méthodes ou d’ampleur ; on ne peut que le regretter. Si des études ont pu être conduites en France de façon très ponctuelle (comme celle du CAUE de l’Aude), elles présentent moins de rigueur scientifique. L’étude américaine sur laquelle nous basons le comparatif avec les impacts sur la valeur immobilière des biens à proximité de parc éolien présente les intérêts suivants : Cette étude comporte cependant des limites par rapport au contexte du projet de parc éolien en mer des Deux Côtes. En effet, elle n’a concerné que des parcs éoliens sur terre, et la transposition à la Somme et à la Seine-Maritime peut se poser, tout comme elle se poserait pour tout autre étude, même française. Un extrait des conclusions de l’étude (cf. page 75 du rapport final) résume la problématique : « Based on the data and analysis presented in this report, no evidence is found that home prices surrounding wind facilities are consistently, measurably, and significantly affected by either the view of wind facilities or the distance of the home to those facilities. Although the analysis cannot dismiss the possibility that individual or small numbers of homes have been or could be negatively impacted, if these impacts do exist, they are either too small and/or too infrequent to result in any widespread and consistent statistically observable impact » Elle peut être traduite ainsi : « basés sur les données et l’analyse présentées dans ce rapport, aucune indication, aucun signe n’a été trouvé sur le fait que le prix des habitations riveraines d’un parc éolien soit affecté de façon significative, quantifiable et régulière, soit par la vue sur les éoliennes, soit par la distance au parc éolien. Bien que l’analyse n’écarte pas le fait que des habitations aient été ou puissent être affectées négativement, si ces impacts existent, ils sont trop faibles et/ou trop rares pour être appréciables statistiquement ». Plus proche de la France, au Danemark, « Horns Rev » I et II, les deux plus grands parcs éoliens en mer actuellement en service au monde avec un total de 171 éoliennes, sont implantés au large du Jutland, la région la plus touristique du pays après Copenhague. Ils sont composés de 2 parties, dont l’une, installée en 2002 comporte 80 éoliennes situées à 14 kilomètres comme le projet « Large ». Ce parc éolien a permis d’élargir l’éventail des activités touristiques proposées par la région, et aucun impact négatif sur l'immobilier n’est à remarquer. La valeur des maisons a au contraire continué à augmenter et le secteur concerné reste l'un des plus recherchés du Danemark. Les enquêtes d’opinion conduites en France (en particulier par l’Ademe), sur l’acceptabilité des énergies renouvelables en général et de l’éolien en particulier montrent des opinions extrêmement positives, liées en particulier à la conscience de la nécessité d’agir contre le changement climatique. Le Commissariat Général au Développement Durable, un organisme dépendant du Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de la Mer, a publié en Juin 2009 un document de 132 pages intitulé « l’acceptabilité sociale des éoliennes : des riverains prêts à payer pour conserver leurs éoliennes. Enquête sur quatre sites éoliens français ». Les phrases suivantes, têtes de paragraphes du résumé, font ressortir des enseignements de ce travail : « seuls 5% des riverains trouvent leurs éoliennes gênantes », « un démantèlement qui serait coûteux… pour le bien-être des riverains », « des extensions de site plutôt source de bien-être social », « les riverains ne préfèrent pas forcément les sites éoliens de petite taille », « des résultats à transférer avec prudence à d’autres sites ». En France, le législateur a prévu d’accompagner l’implantation d’un projet éolien en mer du versement de recettes fiscales à destination du territoire l’accueillant. En effet, conformément à la loi de finances rectificative du 30 décembre 2005 et aux décrets du 1er avril et du 28 août 2008, la Compagnie du Vent verserait chaque année une taxe spécifique pendant toute la durée de vie du parc. Dans le cadre du projet « Large » que nous privilégions pour le moment, elle s’élèverait à 8,5 millions d’euros par an et serait partagée à moitié entre communes littorales et usagers de la mer. Près de 4,2 millions d’euros seraient ainsi mis à disposition des communes chaque année. Ces fonds pourraient notamment servir à la préservation et à l’amélioration de la qualité des eaux de baignade puisque plusieurs stations locales ont fait du Pavillon Bleu une « signature » de leur démarche qualité, au développement de manifestations touristiques, à la mise en place ou à l’amélioration des équipements communaux… Bref, ils serviraient non seulement à renforcer l'attrait touristique du secteur mais également à améliorer le standing des communes en question et donc à valoriser l’immobilier local. Plus généralement, de nombreux paramètres interviennent dans l’appréciation de la valeur d’un bien immobilier (consistance du marché, disponibilité des services locaux, standing de la commune, loyer de l’argent, appréciation des grands aménagements locaux, histoire personnelle de l’acheteur potentiel, …). Certains sont des paramètres objectifs, d’autres sont des paramètres subjectifs : l’exemple local des riverains de la Centrale nucléaire de Penly, cité par M. le Vice-président de la Communauté de communes du Petit Caux à la réunion locale de St Martin en Campagne le 29 juin dernier, témoigne de la question : « […] nous avons vécu, il y a maintenant trente ans, un peu le même type d’expérience, beaucoup d’affirmations, beaucoup de craintes, certaines légitimes, notamment en matière immobilière. […] J’ai connu des gens, il y a trente ans, qui avaient vendu leur maison par peur de l’impact de l’implantation d’une centrale nucléaire. On vit aujourd’hui évidemment l’inverse. L’immobilier a grimpé en flèche et je peux vous dire que notre patrimoine immobilier n’a pas subi ce contrecoup. C’est un élément très important qui peut être ramené à ce dossier. » Les décisions de justice sur la question immobilière concernent la nécessité d’informer. Ainsi, un arrêt du 8 juin 2010 de la Cour d’Appel d’Angers a condamné des vendeurs d’un bien immobilier pour omission volontaire d’information des acquéreurs quant à l’existence d’un projet de parc éolien à environ un kilomètre. Par cet arrêt, la Cour d’Appel a annulé la promesse d’achat du bien. C’est donc, avant toute chose, sur l’absence d’informations quant à un projet d’aménagement, en l’occurrence un parc éolien, que la Cour a rendu son arrêt. Il y a eu, volontairement selon la Cour, involontairement selon les vendeurs (qui ont acquis un terrain encore plus proche du projet éolien), omission d’informations. Dans un premier temps, par un jugement du 9 avril 2009, le Tribunal de Grande Instance d’Angers avait condamné les vendeurs à verser 36 000 euros de dommages et intérêts aux acquéreurs. Le 8 juin 2010, la Cour d’Appel d’Angers a rendu un arrêt qui a modifié ce jugement et a fixé à 18 000 euros le montant de ces dommages et intérêts. Aujourd’hui les vendeurs se doivent de trouver un nouvel acquéreur, et les premiers acquéreurs se doivent de rechercher une autre maison. Si les 18 000 euros de dommages et intérêts représentent environ 10% de la valeur négociée du bien, ils ne présagent pas d’une éventuelle future dépréciation ou appréciation de la valeur du bien immobilier qui dépendra de la négociation entre les vendeurs et les nouveaux acquéreurs potentiels. En conclusion, si l’on ne peut exclure des dépréciations ponctuelles de la valeur immobilière de certains biens consécutives au projet de parc éolien en mer des Deux Côtes, de la même manière on ne peut exclure des valorisations des biens immobiliers consécutives à l’amélioration du standing de la commune, à l’appréciation réelle des futurs impacts visuels des éoliennes et des éoliennes en général… Car les analyses menées tant aux USA qu’en France montrent que l’impact d’un projet éolien sur l’immobilier est une question complexe car humaine. Cet impact n’étant pas obligatoirement négatif, au contraire, des exemples démontrant que des parcs éoliens, à terre ou en mer, se sont parfaitement insérés dans leur territoire et bénéficient de l'acceptation des populations locales. La Compagnie du Vent travaille à un projet minimisant les impacts sur l'environnement, et notamment le paysage. En tout état de cause, l’accompagnement touristique du parc peut permettre de lui donner une dimension traditionnelle, locale et patrimoniale, tout en développant de manière concomitante une image forte de modernité, attractive et novatrice. Enfin, et d’une manière générale, La Compagnie du Vent ne peut s’engager aujourd’hui sur d’éventuels dédommagements d’hypothétiques pertes de valeur immobilière causées par le parc éolien, mais respectera évidemment les obligations légales en vigueur. Cordialement
Q153 • Madeleine BLANCHAR, ABBEVILLE, le 16/07/2010
La commission particulière ou la Compagnie du Vent pourraient elle affréter un hélicoptère équipé d'une balise très visible comme un puissant flash ou une lampe rouge par exemple. Celui-ci, à une heure annoncée à l'avance aux riverains du projet dans les médias locaux, se positionnerait en vol stationnaire à l'emplacement de l'installation et à une altitude correspondant au sommet des générateurs. Je pense que cela aiderait grandement à la comprehension du projet. > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 17/09/2010,
Bonjour,
L’idée d’une expérimentation du balisage avant la construction du parc afin de connaitre l’impact visuel du parc sur le paysage est pertinente. Néanmoins, la solution que vous proposez est très difficilement réalisable. En effet, la visibilité du balisage des éoliennes du parc sera dépendante des conditions de visibilité météorologiques. Or avec un hélicoptère, les riverains auraient juste un aperçu du balisage à un instant donné dans des conditions de visibilité données. Cet aperçu ne serait donc pas représentatif de toutes les situations de visibilité météorologique possibles. Par ailleurs, la mise en place d’un tel dispositif est techniquement très difficile à mettre en place. En outre, les balises lumineuses installées sur les éoliennes éclairent principalement vers le haut et il apparaît bien compliqué de faire de même avec ce dispositif. Nous vous invitons à vous référer à la réponse à la question 108 qui traite précisément de l’impact visuel du balisage lumineux de ce projet. Une autre proposition pour mieux appréhender cet impact avant la construction y est discutée. Cordialement
Q154 • Michel DELEPINE, MERS LES BAINS, le 23/07/2010
La ville de Mers Les Bains postule auprès de l'UNESCO pour classer son secteur sauvegardé au patrimoine mondial. Pensez vous qu'un tel équipement soit compatible ? Ne risque-t-il pas de compromettre la sauvegarde d'un patrimoine bien plus important qu'un équipement éphémère de 30 ans avec des objectifs essentiellement financiers ? > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 28/09/2010,
Bonjour, Depuis 1986, un « Secteur sauvegardé » couvre le quartier de l’esplanade de Mers-les-Bains du fait d’un patrimoine architectural de villas balnéaires. Sur le plan juridique, les secteurs sauvegardés sont régis par l’Ordonnance n°2005-864 du 28 juillet 2005. Un secteur sauvegardé peut être créé lorsqu'il présente un caractère historique, esthétique ou de nature à justifier la conservation, la restauration et la mise en valeur de tout ou partie d'un ensemble d'immeubles bâtis ou non. Il s’agit d’un dispositif qui concerne un territoire spécifique dans le but d’encadrer la rénovation et l’aménagement du bâti : c’est le rôle du plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV). Le PSMV est un document d'urbanisme qui remplace, sur ce périmètre de secteur sauvegardé, le plan d'occupation des sols (POS) et son successeur le plan local d'urbanisme (PLU). Le PSMV est élaboré par l'État (au contraire des POS et des PLU qui relèvent des communes). L'architecte des bâtiments de France est la personne clef des secteurs sauvegardés. Il est chargé par l'Etat de gérer les secteurs sauvegardés. Il a un avis conforme sur tous les demandes d'urbanisme. Le classement en Secteur sauvegardé entraîne des obligations en ce qui concerne les travaux de restauration ou de modification des toits et façades, qui doivent être effectués en accord avec Monsieur l’Architecte des Bâtiments de France ; ce classement confère également des avantages fiscaux aux propriétaires qui entreprennent des opérations de rénovation. Dans le cadre des différentes procédures administratives d’autorisation du parc éolien en mer des Deux Côtes, Monsieur l’Architecte des Bâtiments de France sera évidemment consulté, tout comme de nombreux services de l’Etat, par la Préfecture, pour évaluer la compatibilité d'un parc éolien avec son environnement au sens large, patrimoine et lieux emblématiques inclus. La candidature de la ville de Mers-les-Bains auprès de l'Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) sera bien évidemment abordée. A ce jour, aucune information ne permet de conclure à une incompatibilité entre parc éolien, a fortiori situé à plusieurs kilomètres en mer, et le classement UNESCO d'un territoire. L’UNESCO encourage l’identification, la protection et la préservation du patrimoine culturel et naturel à travers le monde, considéré comme ayant une valeur exceptionnelle pour l’humanité. Ceci fait d’ailleurs l’objet d’un traité international intitulé Convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel, adopté par l’UNESCO en 1972. L’UNESCO se définit elle-même comme une organisation mondiale qui « s’emploie à créer les conditions d’un dialogue entre les civilisations, les cultures et les peuples, fondé sur le respect de valeurs partagées par tous. C’est par ce dialogue que le monde peut parvenir à des conceptions globales du développement durable intégrant le respect des droits de l’homme, le respect mutuel et la réduction de la pauvreté, tous ces points étant au cœur de la mission de l’UNESCO et de son action. » Ainsi, l’UNESCO se reconnait dans les valeurs portées par la nécessité de mettre en place un développement durable. « La communauté internationale reconnaît désormais largement que les changements climatiques constitueront l'un des défis majeurs du XXIe siècle », déclare d’ailleurs le Directeur Général de l'UNESCO, Koïchiro Matsuura, dans l'avant-propos de la publication, où il préconise une « approche intégrée des questions liées à la préservation de l'environnement et au développement durable. » « La mission de l’UNESCO est de contribuer à l’édification de la paix, à l’élimination de la pauvreté, au développement durable et au dialogue interculturel par l’éducation, les sciences, la culture, la communication et l’information ». L’Organisation a plusieurs objectifs primordiaux, parmi lesquels figure la mobilisation du savoir et de la politique scientifiques au service du développement durable, la diversité culturelle, le dialogue interculturel, faire face aux nouveaux défis sociaux, etc. Ainsi, le changement climatique et la nécessité de lutter contre les atteintes potentielles faites au patrimoine mondial font partie des préoccupations des dirigeants de l’UNESCO. Nous pouvons légitimement affirmer que les énergies renouvelables pourraient être une réponse à ces perturbations d’origine anthropique. Pour revenir à la question posée, comme vous le savez, de nombreuses étapes restent à franchir avant un éventuel classement UNESCO du secteur sauvegardé de Mers-les-Bains : confirmation de l'égilibité de la commune, choix du gouvernement envers cette candidature plutôt qu'une autre, position de l'UNESCO... Il en va de même avec le projet de parc éolien en mer des Deux Côtes, pour lequel de nombreuses étapes restent à franchir avant une éventuelle concrétisation. En cas de décision de poursuite de son projet à l'issue du débat public, La Compagnie du Vent souhaite continuer la concertation afin de l'insérer au mieux au sein du territoire qui l'accueillerait, et concevoir le projet combinant aux mieux les contraintes économiques, environnementales et sociales. Cordialement
Q157 • Nadine HELFER, MERS LES BAINS, le 23/07/2010
Vu de l'esplanade de Mers les Bains, a-t-on mesuré la distance en kms de la ligne d'horizon ? Les éoliennes seraient-elles situées au dessus ou au delà de cette distance ? > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 03/09/2010,
Bonjour, La ligne d’horizon ainsi que la visibilité des éoliennes dépendent de nombreux facteurs et sont bien sûr très fortement influencées par la météo. La visibilité météorologique, mesurée par les stations météorologiques, est un de ces facteurs. Elle dépend de la transparence de l’air et représente la propriété de l’atmosphère à transmettre l’onde lumineuse. Par exemple, en cas de brouillard, la visibilité météorologique diminue car de nombreuses particules sont présentes dans l’atmosphère et atténuent l’onde lumineuse. Les données de la station Météo-France de Dieppe sont reprises dans le tableau suivant : Ainsi à Mers-Les-Bains, la visibilité météorologique permettra de voir les éoliennes du parc éolien « Les Deux Côtes » dans sa variante « Large » privilégiée par La Compagnie du Vent et située à 14 km des côtes, seulement 44.6 % du temps, soit moins d’1 jour sur 2. Cordialement
Q158 • Françoise DOUVRAIN, MERS LES BAINS, le 23/07/2010
Pour savoir quelle est la possible baisse de la valeur de l'immobilier, pourquoi avoir choisi une enquête aux USA, alors qu'on aurait pu interroger des agents immobiliers locaux ou européens ? > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 03/09/2010,
Bonjour, Malheureusement, aucune étude équivalente n’a jamais été conduite, que ce soit en termes de méthodes ou d’ampleur. Si des études ont pu être conduites en France de façon très ponctuelle (comme celle du CAUE de l’Aude: http://aude.eolienne.free.fr/pages/base.htm), elles présentent moins de rigueur scientifique. L’étude américaine sur laquelle nous basons le comparatif avec les impacts sur la valeur immobilière des biens à proximité de parc éolien présente les intérêts suivants : - il s’agit d’une étude réalisée par un organisme indépendant (le Lawrence Berkeley National Laboratory) pour le compte du Ministère américain de l’énergie (U.S. Department of Energy, Office of Energy Efficiency and Renewable Energy) ; Cette étude comporte cependant des limites par rapport au contexte du projet de parc éolien en mer des Deux Côtes. En effet, elle n’a concerné que des parcs éoliens sur terre, et la transposition à la Somme et à la Seine-Maritime peut se poser, tout comme elle se poserait pour tout autre étude, même française. Un extrait des conclusions de l’étude (cf. page 75 du rapport final) résume la problématique : « Based on the data and analysis presented in this report, no evidence is found that home prices surrounding wind facilities are consistently, measurably, and significantly affected by either the view of wind facilities or the distance of the home to those facilities. Although the analysis cannot dismiss the possibility that individual or small numbers of homes have been or could be negatively impacted, if these impacts do exist, they are either too small and/or too infrequent to result in any widespread and consistent statistically observable impact » Elle peut être traduite ainsi : « basés sur les données et l’analyse présentées dans ce rapport, aucune indication, aucun signe n’a été trouvé sur le fait que le prix des habitations riveraines d’un parc éolien soit affecté de façon significative, quantifiable et régulière, soit par la vue sur les éoliennes, soit par la distance au parc éolien. Bien que l’analyse n’écarte pas le fait que des habitations aient été ou puissent être affectées négativement, si ces impacts existent, ils sont trop faibles et/ou trop rares pour être appréciables statistiquement ». Les enquêtes d’opinion conduites en France (en particulier par l’Ademe), sur l’acceptabilité des énergies renouvelables en général et de l’éolien en particulier montrent des opinions extrêmement positives, liées en particulier à la conscience de la nécessité d’agir contre le changement climatique. Le Commissariat Général au Développement Durable, un organisme dépendant du Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire, a publié en Juin 2009 un document de 132 pages intitulé « l’acceptabilité sociales des éoliennes : des riverains prêts à payer pour conserver leurs éoliennes. Enquête sur quatre sites éoliens français ». Les phrases suivantes, têtes de paragraphes du résumé, font ressortir des enseignements de ce travail : « seuls 5% des riverains trouvent leurs éoliennes gênantes », « un démantèlement qui serait coûteux… pour le bien-être des riverains », « des extensions de site plutôt source de bien-être social », « les riverains ne préfèrent pas forcément les sites éoliens de petite taille », « des résultats à transférer avec prudence à d’autres sites ». Cordialement
Q159 • Marie DIEF, IVRY, le 23/07/2010
La ligne d'horizon parasitée par des mesures régulières, impact dramatique pour les méditateurs poétiques donc les estivants potentiels et futurs propriétaires de l'esplanade (chute de la valeur immobilière ?), site bousillé ? Propos égocentrique je l'accorde. Je choisirai un autre lieu de villégiature. > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 17/09/2010,
Bonjour, Comme nous l'évoquons dans la réponse à la question n°88, dès 2006, et à l'occasion de notre première demande d'occupation du domaine public maritime, nous nous étions déjà associés à des paysagistes, bureaux d'études spécialistes et élus locaux pour recenser les enjeux et proposer un projet le moins impactant possible d'un point de vue paysager et offrant le meilleur compromis au vu des différentes contraintes recensées. De Saint-Valéry-en-Caux (76) au Crotoy (80), une quarantaine de simulations visuelles depuis les sites emblématiques et fréquentés du littoral ont ainsi été réalisées par un cabinet indépendant. Par ailleurs, un film 3D, disponible sur le site du débat public à l'adresse suivante : http://www.debatpublic-eolien-en-mer.org/informer/animation-3D.html, a été réalisé en 2009. Les logiciels utilisés font référence depuis de nombreuses années partout dans le monde. Systématique à toute étude d’impact de projet éolien, l’étude paysagère en est une partie essentielle. Le rendu visuel du parc est ainsi toujours évalué avant sa construction. Dans le cas où nous confirmons notre volonté de réaliser le projet à l'issue du débat public, l'ensemble des simulations visuelles réalisées, et plus généralement l'ensemble des travaux effectués sur le paysage, seront disponibles dans l’étude d’impact sur l’environnement qui accompagnera nos demandes d'autorisations administratives, et seront donc consultables lors de l'enquête publique. Comme vous le pouvez le constatez par vous-même et étant donné la distance à la côte (14 kilomètres au plus proche) l’impact visuel y est limité. Dès que le temps sera nuageux ou brumeux, il est fort probable que les éoliennes ne se verront pas. La ligne d’horizon ainsi que la visibilité des éoliennes dépendent de nombreux facteurs et sont bien sûr très fortement influencées par la météo. La visibilité météorologique, mesurée par les stations météorologiques, est un de ces facteurs. Elle dépend de la transparence de l’air et représente la propriété de l’atmosphère à transmettre l’onde lumineuse. Par exemple, en cas de brouillard, la visibilité météorologique diminue car de nombreuses particules sont présentes dans l’atmosphère et atténuent l’onde lumineuse. Ainsi à Mers-Les-Bains, la visibilité météorologique permettra de voir les éoliennes du parc éolien « Les Deux Côtes » dans sa variante « Large » privilégiée par La Compagnie du Vent et située à 14 km des côtes, seulement 44.6 % du temps, soit moins d’1 jour sur 2. Dans des conditions de visibilité parfaite par temps clair et ensoleillé, le parc éolien apparaîtra sur une partie du panorama à l’horizon (plus ou moins importante selon l’endroit où l’on se trouve) et les éoliennes apparaîtront comme des allumettes d’un centimètre de hauteur à un mètre de l’œil. Notons également que dans le projet tel que nous l'envisageons à ce jour, 1 000 mètres environ séparent les éoliennes entre elles dans la direction sud-ouest / nord-est. Il ne s'agit donc pas d'un "mur" d'éoliennes. Aussi, et en poursuivant le raisonnement, une éolienne étant un objet fin et longiligne, on pourrait également avancer que le mât de l'éolienne apparaîtrait à 14 km comme un objet de moins de 0,5 millimètre de large à un mètre de l’oeil. Le parc éolien tel que nous l’envisageons (version « Large ») sera donc bien moins impactant visuellement que nombre d’installations industrielles, commerciales ou immobilières qu'on trouve sur le territoire français. En effet, le paysage a toujours été transformé par l’activité humaine dans sa recherche de progrès (construction d’aqueducs, viaducs, et autres grands ouvrages pour le transport des biens et des personnes). Au-delà des multiples perceptions individuelles, un paysage n’est jamais quelque chose de figé. En effet, on accepte dans nos paysages la présence de 5 à 10 000 émetteurs pour la téléphonie, de milliers de kilomètres d’autoroute et de lignes électriques à haute tension (et de leurs pylônes), de plusieurs milliers de châteaux d’eau, de silos à grains qui atteignent souvent plus de 80 mètres de haut… Si les éoliennes s’inscrivent dans cette lignée d’équipements crées par l’homme, elles restent avant tout des outils de développement durable. Leur ligne épurée et aérodynamique les gratifie également d’admirateurs, visuellement parlant. Point notable que d'autres centrales de production d’électricité thermique ou nucléaire peuvent plus difficilement revendiquer. En tout cas, on constate que la connotation positive (énergie propre, d’avenir, réversible…) qui émane des éoliennes leur confère une bonne acceptabilité une fois le parc construit. Une étude rendue publique par le Ministère de l’écologie est en avril 2009 l’a d’ailleurs confirmé : http://www.developpement-durable.gouv.fr/L-acceptabilite-sociale-des,5812.html. D'autre part, rien n'indique que la valeur immobilière des habitations va chuter. Des études et/ou témoignages, en France ou à l'étranger (dans le cas de l'éolien offshore), montrent en effet que cela n'est pas le cas. Aussi, conformément à la loi de finances rectificative du 30 décembre 2005 et aux décrets du 1er avril et du 28 août 2008, la Compagnie du Vent verserait chaque année une taxe spécifique pendant toute la durée de vie du parc. Dans le cadre du projet « Large » que nous privilégions pour le moment, elle s’élèverait à 8,5 millions d’euros par an et serait partagée à moitié entre communes littorales et usagers de la mer. Près de 4,2 millions d’euros seraient ainsi mis à disposition des communes chaque année. Ces fonds pourraient notamment servir à la préservation et à l’amélioration de la qualité des eaux de baignade puisque plusieurs stations locales ont fait du Pavillon Bleu une « signature » de leur démarche qualité, au développement de manifestations touristiques, à la mise en place ou à l’amélioration des équipements communaux… Bref, ils serviraient non seulement à renforcer l'attrait touristique du secteur mais également à améliorer le standing des communes en question et donc à valoriser l’immobilier local. Au Danemark, « Horns Rev » I et II, les deux plus grands parcs éoliens en mer actuellement en service au monde avec un total de 171 éoliennes, sont implantés au large du Jutland, la région la plus touristique du pays après Copenhague. Ils sont composés de 2 parties, dont l’une, installée en 2002 comporte 80 éoliennes situées à 14 kilomètres comme le projet « Large ». Ce parc éolien a permis d’élargir l’éventail des activités touristiques proposées par la région, et aucun impact négatif sur l'immobilier n’est à remarquer. La valeur des maisons a au contraire continué à augmenter et le secteur concerné reste l'un des plus recherchés du Danemark. Plus généralement, de nombreux paramètres interviennent dans l’appréciation de la valeur d’un bien immobilier (consistance du marché, disponibilité des services locaux, standing de la commune, loyer de l’argent, appréciation des grands aménagements locaux, histoire personnelle de l’acheteur potentiel, …). Certains sont des paramètres objectifs, d’autres sont des paramètres subjectifs : l’exemple local des riverains de la Centrale nucléaire de Penly, cité par M. le Vice-président de la Communauté de communes du Petit Caux à la réunion locale de St Martin en Campagne le 29 juin dernier, témoigne de la question : « […] nous avons vécu, il y a maintenant trente ans, un peu le même type d’expérience, beaucoup d’affirmations, beaucoup de craintes, certaines légitimes, notamment en matière immobilière. […] J’ai connu des gens, il y a trente ans, qui avaient vendu leur maison par peur de l’impact de l’implantation d’une centrale nucléaire. On vit aujourd’hui évidemment l’inverse. L’immobilier a grimpé en flèche et je peux vous dire que notre patrimoine immobilier n’a pas subi ce contrecoup. C’est un élément très important qui peut être ramené à ce dossier. » Cordialement
Q160 • Françoise DOUVRAIN, MERS LES BAINS, le 23/07/2010
Beaucoup de membres de mon association craignent de voir la valeur de leur patrimoine diminuer suite à ce projet. Les résidents de l'esplanade perdront la jolie vue sur l'horizon. Pour conjuguer les besoins en energies renouvelables et le respect de notre patrimoine architectural et naturel, ne pourrait-on envisager un parc à 12 miles nautiques de nos côtes, donc peu visible ? > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 03/09/2010,
Bonjour, La détermination d'un site puis d'un projet fait toujours l'objet d'une étude prenant en compte des critères multiples et divers. Cette démarche ne consiste pas à classer ces critères par ordre d’importance ou de priorité mais bien à les combiner au mieux afin de trouver le meilleur compromis possible. Au cours des nombreuses années passés à travailler sur le projet des Deux Côtes, nous nous sommes attachés à trouver le projet combinant au mieux ces critères. Ainsi, outre les contraintes environnementales (éloignement des grands axes migratoires, respect des zones d’inventaire ou de protection environnementale..), réglementaires (compatibilité avec les radars, zones réglementées…), d’autres contraintes d’ordre technique, économique ou sociale ont également été prises en compte. Par exemple, - Le potentiel éolien, autrement dit la vitesse de vent qu’on peut attendre sur le site, qui détermine la productivité du site, sa performance énergétique. S'il y a généralement plus de vent au large qu'à terre, l'augmentation de la vitesse diminue avec l'éloignement de la côte. L'intérêt "énergétique" à s'éloigner de la côte diminue donc lui aussi. - La profondeur d’eau du site. A l’heure actuelle, il n’est par exemple pas envisageable, pour des raisons technico-économiques, d’installer des éoliennes dans des profondeurs dépassant 30 mètres et généralement (c'est le cas dans le secteur concerné par notre projet), plus on s'éloigne de la côte, plus la profondeur augmente. - La proximité avec le raccordement électrique, si possible disposant d'une capacité d'accueil suffisante afin de ne pas nécessiter la construction de nouvelles lignes électriques. L'éloignement du point de raccordement électrique entraîne également des surcoûts (longueur de câbles en particulier) et des pertes électriques accrues. - La cohabitation avec les usagers fréquentant la zone : pêche, navigation maritime, plaisance, extraction de granulats... Par exemple, dans la Manche, plus on s'éloigne des côtes, plus on se rapproche du fameux rail de navigation maritime qui la traverse, ce qui n'est pas son conséquence sur la sécurité maritime, et doit donc être pris en compte. La zone sur laquelle nous développons le projet dit "Large" constitue donc, à notre avis et pour le moment, le meilleur compromis. Cas quasiment unique sur tout le littoral français, elle permet en plus d’être très éloigné de la côte puisque le projet « large » que nous défendons se situe entre 14 et 20 kilomètres des côtes. Aussi, si sur plusieurs aspects un éloignement du parc à la côte au-delà des 12 miles nautiques (soit plus de 22 kilomètres) semble intéressant, il se heurte néanmoins à un obstacle de taille : un parc éolien ne se trouverait plus sous le régime de ce qu’on appelle en droit maritime « la Mer Territoriale ». A l’intérieur de cette zone, comprise justement entre la côte et les 12 miles nautiques, l'État côtier dispose de droits souverains, comme sur son territoire propre et ses eaux intérieures, pour y exercer l'ensemble de ses lois, réglementer toutes les utilisations et exploiter toutes les ressources. A l'heure actuelle, aucun cadre juridique n'existe pour encadrer la construction d'un parc éolien au-delà de cette limite. Par ailleurs, notons que conformément à la loi de finances rectificative du 30 décembre 2005 et aux décrets du 1er avril et du 28 août 2008, aucune taxe spécifique ne serait versée également aux communes si l’éolienne la plus proche se trouvait à plus de 12 miles nautiques de la côte puisque seules les communes situées à moins de 12 miles nautiques de l’éolienne la plus proche sont concernées par cette taxe. Rappelons que cette taxe spécifique à l’éolien en mer, que la Compagnie du Vent versera chaque année pendant toute la durée de vie du parc, s’élève à 8,5 millions d’euros que se partageront communes littorales concernées et usagers de la mer dans le cadre du projet « Large » que nous privilégions pour le moment. Près de 4,2 millions d’euros seraient ainsi mis à disposition des communes chaque année. Ces fonds pourraient notamment servir à la préservation et à l’amélioration de la qualité des eaux de baignade puisque plusieurs stations locales ont fait du Pavillon Bleu une « signature » de leur démarche qualité, au développement de manifestations touristiques, à la mise en place ou à l’amélioration des équipements communaux… Bref, ils serviraient non seulement à renforcer l'attrait touristique du secteur mais également à améliorer le standing des communes en question et donc à valoriser l’immobilier local. Quant à la dépréciation de la valeur d’un bien immobilier due à la présence d’éoliennes à proximité, cela n’est en aucun cas une « constante » comme certains l'avancent. Si peu d’études ont traité ce sujet, notamment en France où seule celle du CAUE de l’Aude à notre connaissance s’y est intéressée, aucune n’a dressé de bilan alarmiste, bien au contraire. Elles concluent toutes à l’absence d’indication permettant d’affirmer un tel constat. C’est le cas notamment de l’étude américaine menée par le Lawrence Berkeley National Laboratory, organisme indépendant pour le compte du Ministère américain de l’énergie (U.S. Department of Energy, Office of Energy Efficiency and Renewable Energy). Cette étude récente, achevée en décembre 2009 et portant sur 24 parcs éoliens dans 9 états américains (l’éloignement entre les habitations et l'éolienne la plus proche était compris entre 250 mètres et 16 km), est, selon nous, la plus complète jamais menée puisque près de 7500 transactions immobilières ont été analysées et différentes configurations ont été étudiées : avant le lancement des projets éoliens, pendant la construction et une fois les éoliennes en fonctionnement. Un extrait des conclusions de l’étude (cf. page 75 du rapport final) résume la problématique : « Based on the data and analysis presented in this report, no evidence is found that home prices surrounding wind facilities are consistently, measurably, and significantly affected by either the view of wind facilities or the distance of the home to those facilities. Although the analysis cannot dismiss the possibility that individual or small numbers of homes have been or could be negatively impacted, if these impacts do exist, they are either too small and/or too infrequent to result in any widespread and consistent statistically observable impact » Elle peut être traduite ainsi : « basés sur les données et l’analyse présentées dans ce rapport, aucune indication, aucun signe n’a été trouvé sur le fait que le prix des habitations riveraines d’un parc éolien soit affecté de façon significative, quantifiable et régulière, soit par la vue sur les éoliennes, soit par la distance au parc éolien. Bien que l’analyse n’écarte pas le fait que des habitations aient été ou puissent être affectées négativement, si ces impacts existent, ils sont trop faibles et/ou trop rares pour être appréciables statistiquement ». Si le marché immobilier américain est évidemment différent du marché français, la conclusion de cette étude, qui concerne simplement l’éolien terrestre, est néanmoins sans équivoque. Au Danemark, « Horns Rev » I et II, les deux plus grands parcs éoliens en mer actuellement en service au monde avec un total de 171 éoliennes, sont implantés au large du Jutland, la région la plus touristique du pays après Copenhague. Ils sont composés de 2 parties, dont l’une, installée en 2002 comporte 80 éoliennes situées à 14 kilomètres comme le projet « Large ». Ce parc éolien a permis d’élargir l’éventail des activités touristiques proposées par la région, et aucun impact négatif sur l'immobilier n’est à remarquer. La valeur des maisons a au contraire continué à augmenter et le secteur concerné reste l'un des plus recherchés du Danemark. Plus généralement, de nombreux paramètres interviennent dans l’appréciation de la valeur d’un bien immobilier (consistance du marché, disponibilité des services locaux, standing de la commune, loyer de l’argent, appréciation des grands aménagements locaux, histoire personnelle de l’acheteur potentiel, …). Certains sont des paramètres objectifs, d’autres sont des paramètres subjectifs : l’exemple local des riverains de la Centrale nucléaire de Penly, cité par M. le Vice-président de la Communauté de communes du Petit Caux à la réunion locale de St Martin en Campagne le 29 juin dernier, témoigne de la question : « […] nous avons vécu, il y a maintenant trente ans, un peu le même type d’expérience, beaucoup d’affirmations, beaucoup de craintes, certaines légitimes, notamment en matière immobilière. […] J’ai connu des gens, il y a trente ans, qui avaient vendu leur maison par peur de l’impact de l’implantation d’une centrale nucléaire. On vit aujourd’hui évidemment l’inverse. L’immobilier a grimpé en flèche et je peux vous dire que notre patrimoine immobilier n’a pas subi ce contrecoup. C’est un élément très important qui peut être ramené à ce dossier. » Cordialement
Q161 • Philippe CORNET, MERS LES BAINS, le 23/07/2010
Quelle est la visibilité météorologique moyenne pour les mois de Juin, Juillet et Août (période touristique et balnéaire) comparée à visibilité indiquée dans la brochure du dossier du maître d'ouvrage? > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 06/09/2010,
Bonjour, En météorologie, la visibilité se rapporte à la transparence de l’air ; plusieurs éléments peuvent réduire cette transparence et donc la visibilité des éoliennes : l’eau en suspension (brume, brouillard, nuages), les précipitations (pluie ou neige) et les aérosols en suspension (brume sèche). Météo France exprime en général les données de visibilité pour une distance supérieure à 8 km (distance de référence). Cependant la variante « Large », pour le moment privilégiée par La Compagnie du Vent, est située à 14km. C’est pourquoi nous vous fournissons les observations opérées par Météo France à 8 et 14 km dans le tableau ci-après. Le détail mois par mois se présente comme indiqué dans le tableau ci-dessous : Les observations opérées par Météo France à la station de Dieppe (38 m d’altitude) révèlent ainsi que pour la variante « Large », la visibilité supérieure à 14 km se limite en moyenne à 44.6 % du temps, soit moins d'un jour sur deux. Cordialement
Q162 • Philippe CORNET, MERS LES BAINS, le 23/07/2010
La rotation simultanée de 140 jeux de pales de grande dimension apparaîtra très confuse et très brouillée. N'apportera-t-elle pas une atteinte lancinante à la paix visuelle et à la détente qu'apporte jusqu'alors l'espace maritime vu des deux côtes ? Qu'en pensent les hygiénistes du corps médical ? > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 28/09/2010,
Bonjour, Dans le projet "Large" que nous privilégions à ce jour, les éoliennes les plus proches de la côte seraient à au moins 14 kilomètres au large. De fait, en appliquant le théorème de Thales, de la même manière qu'une éolienne apparaîtrait comme une allumette d’un centimètre de hauteur et de 0,4 millimètre de largeur placée à un mètre de l’œil (loi de Thalès), les pales de ces mêmes éoliennes seraient assimilables à des allumettes de 4 millimètres de longueur et de 0,2 millimètre de largeur à un mètre de l’œil. Il faut également considérer ces chiffres dans le cas où la visibilité est parfaite. Pour conclure sur ces aspects chiffrés, deux points méritent d’être évoqués : Quant à la "gêne lancinante" dont vous faite mention, aucune étude sérieuse n’a jamais mis en évidence que des parcs éoliens pouvaient causer de tels maux. Des milliers de parcs éoliens tournent partout dans le monde depuis des dizaines d’années et aucun cas de troubles dû à leur vision n’a jamais été avéré. Dans leur grande majorité, s’ils sont certes plus petits que celui des Deux Côtes, ils sont en revanche beaucoup plus proches des habitations. De même, les parcs éoliens offshore existants (plus de mille éoliennes sont désormais installées en mer, certaines depuis plus de 20 ans) n’ont jamais engendrés de tels problèmes sanitaires. Rien ne porte à croire donc que le parc éolien des Deux Côtes, s’il venait à être construit, serait susceptible d'entrainer une gêne lancinante à la population. Cordialement
Q163 • Philippe CORNET, MERS LES BAINS, le 23/07/2010
Pourquoi ne pas présenter de simulations visuelles du parc Large vu à 14 kms au moment des couchers du soleil de l'été avec bien sûr les balisages de sécurité nocturnes ? Les populations riveraines et les touristes sont très attachés à ce moment de la journée, quid du rayon vert ? > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 27/09/2010,
Bonjour, Aucune simulation visuelle de nuit, notamment au moment du coucher de soleil, n’a été présentée car le balisage n’a pas encore été arrêté par les instances compétentes. La Compagnie du Vent, en tant que maître d’ouvrage, doit proposer un système de balisage aux autorités compétentes et décisionnaires, à savoir la Direction de l’Aviation Civile pour le balisage aéronautique et le Service des Phares et Balises pour le balisage maritime. Si la décision est prise de poursuivre le projet, le balisage proposé par la Compagnie du Vent sera présenté lors de la réunion de la grande commission nautique, commission réunissant des représentants de tous les usagers de la mer. Les membres de la commission seront invités à débattre sur ce balisage, et le balisage définitif du parc éolien des Deux Côtes ne sera connu qu’à l’issue de cette commission. De fait, jusqu’ici, la Compagnie du Vent ne se permettait pas de proposer de simulations sur ses simples hypothèses sans la validation par les autorités compétentes. Toutefois, étant donné les interrogations du public à ce sujet et en accord avec les réglementations en vigueur, La Compagnie du Vent a donc demandé la réalisation de ces simulations sans attendre l’étape nécessaire de la Grande Commission Nautique. Elles seront partie intégrante de l'étude paysagère de l'étude d'impacts sur l'environnement que produira La Compagnie du Vent, en cas de décision de poursuite du projet, et seront de fait consultables lors de l'enquête publique. Ces simulations ne représenteront néanmoins qu’une partie de la vérité. En effet, la réglementation impose un balisage clignotant, ce que nous ne pouvons évidemment pas faire apparaître sur une simulation visuelle. Concernant la beauté du coucher de soleil, d’autant plus lorsqu’apparaît le fameux « rayon vert », nous tenons à vous rappeler que le parc éolien n’apparaîtra nullement comme un mur depuis la côte et qu’il ne sera visible que sur une partie de l’horizon dont l’étendue variera en fonction de l’endroit où l’on se trouve. Depuis bien des endroits donc, la présence du parc éolien n’aura aucune influence sur la vision du coucher de soleil tel qu’on le voit à l’heure actuelle. Pour les endroits depuis lesquels le parc éolien sera situé « entre » l’observateur et le coucher du soleil, l’éloignement des machines entre elles ainsi que l’extrême finesse de tours de 6 mètres de diamètre vues entre 14 et 20 kilomètres de distance nous amène à penser que la perturbation devrait être limitée. Enfin, il est important de rappeler que la question de l’esthétique de tout nouvel ouvrage humain soulève des débats et opinions divers et que l’appréciation du paysage est une question personnelle. Cette perception dépend de la culture et de l'histoire de chacun mais également de son lien au lieu et de l'utilité accordée à l'objet. Là où certains verront une intrusion, d’autres verront au contraire un élément susceptible de caractériser voire de valoriser un site. Le paysage a toujours été transformé par l’activité humaine dans sa recherche de progrès (construction d’aqueducs, viaducs, et autres grands ouvrages pour le transport des biens et des personnes). Cordialement
Q166 • Philippe CORNET, MERS LES BAINS, le 23/07/2010
Pourquoi une implantation aussi large sur l'horizon ? Ne peut-on vraiment pas supprimer une trentaine d'éoliennes à l'Est et les implanter au nord Ouest sur des fonds < 20 mètres? Les angles de vue seraient réduits à Criel (de 55° à 41°), au Tréport-Mers (de 50 à 38°), à Ault (de 36 à 30°) et à Cayeux (de 22 à 21°) et cela sans s'éloigner de Penly. Voir les cartes suivantes : - angles de vue depuis la côte - angles de vue après déplacement d'une trentaine d'éoliennes de l'Est vers l'Ouest (annotations sur la carte d'implantation du parc éolien des deux côtes de La Compagnie du Vent) > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 17/09/2010,
Bonjour, Nous tenons tout d’abord à vous remercier pour l’intérêt que vous portez au projet des Deux Côtes ; vos propositions constructives sont fortes de bon sens au regard des contraintes que vous avez identifiées. La détermination d'un site favorable à l’implantation d'un projet éolien fait toujours l'objet d'une étude prenant en compte des critères multiples et divers. La méthodologie utilisée ne consiste pas à classer ces critères par ordre d’importance ou de priorité mais bien à les combiner au mieux afin de trouver le meilleur compromis possible. Au cours des nombreuses années passées à travailler sur le projet des Deux Côtes, nous nous sommes attachés à trouver le projet combinant au mieux ces critères. Ainsi, outre les contraintes environnementales et réglementaires, d’autres contraintes d’ordre technique, économique ou social ont également été prises en compte : la décision de l’implantation est le résultat d’un compromis entre de nombreux critères dont les critères paysagers. Parmi les contraintes d’ordre technique, la profondeur d’eau est bien sûr un critère déterminant. Néanmoins, d’autres critères sont aussi déterminants pour l’implantation, comme par exemple certaines contraintes géophysiques telles que l’épaisseur de sédiment. Les études géophysiques préliminaires réalisées nous indiquent en effet que plus on déplace l’implantation vers le Nord, plus l’épaisseur de sédiment augmente. Or une épaisseur de sédiments trop importante pose des problèmes de faisabilité technico-économique et de sécurisation du site. Par ailleurs, au delà des 12 milles nautiques (22 km), un parc éolien ne se trouve plus sous le régime de ce qu’on appelle en droit maritime « la Mer Territoriale ». A l’intérieur de cette zone, comprise justement entre la côte et les 12 miles nautiques, l'État côtier dispose de droits souverains, comme sur son territoire propre et ses eaux intérieures, pour y exercer l'ensemble de ses lois, réglementer toutes les utilisations et exploiter toutes les ressources. A l'heure actuelle, aucun cadre juridique n'existe pour encadrer la construction d'un parc éolien au-delà de cette limite. De plus, notons que conformément à la loi de finances rectificative du 30 décembre 2005 et aux décrets du 1er avril et du 28 août 2008, aucune taxe spécifique ne serait versée également aux communes si l’éolienne la plus proche se trouvait à plus de 12 miles nautiques de la côte puisque seules les communes situées à moins de 12 miles nautiques de l’éolienne la plus proche sont concernées par cette taxe. Rappelons que cette taxe spécifique à l’éolien en mer, que la Compagnie du Vent versera chaque année pendant toute la durée de vie du parc, s’élève à 8,5 millions d’euros que se partageront communes littorales concernées et usagers de la mer dans le cadre du projet « Large » que nous privilégions pour le moment. A l’issue du débat public, La Compagnie du Vent décidera de poursuivre ou non son projet, et si oui, décidera également des conditions de son développement futur. La Compagnie du Vent veillera à prendre en compte les angles de vue du parc depuis les différents points de vue côtiers comme l’intègre votre proposition. Cordialement
Q169 • Denis NAHAS, ., le 03/08/2010
Bonjour, Je ne suis pas contre un parc éolien en mer. Pour limiter l'impact visuel, surtout la nuit avec les feux de présence, pouvez-vous installer un déflecteur sur chaque feu afin de ne pas voir les feux du sol mais uniquement par la cible concernée, c'est à dire l'aviation ? Pour les balises maritimes, la courbure de la terre les masquera à 14km du point de vue terrestre, en tout cas au niveau du sol. Le fait de masquer la pollution visuelle de nuit, le projet sera mieux accepté. Je ne pense pas que cela existe mais la solution technique est techniquement faisable et peu coûteuse. De même, j'ai entendu lors de vos débats qu'Amsterdam avait créé un chenal balisé dans le champ d'eoliennes permettant de traverser ce champ sans en avoir à faire le tour. Cela limiterait l'imptact sur l'accès au Tréport. Merci bien. > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 27/09/2010,
Bonjour, Merci pour vos remarques pertinentes sur le projet. Avant tout voici quelques précisions sur la réglementation du balisage suite à vos remarques : Le balisage aéronautique des éoliennes est règlementé par l’arrêté du 13 novembre 2009 relatif à la réalisation du balisage des éoliennes situées en dehors des zones grevées de servitudes aéronautiques, version consolidée au 1er mars 2010. De nuit, les feux d’obstacles règlementaires sont des feux de « Moyenne Intensité de Type B », c'est-à-dire des feux à éclats rouges d’intensité 2 000 cd. Ces feux doivent être certifiés par les services techniques de l’Aviation Civile sur la base du document de référence « Feux de balisage d’obstacles – Spécifications techniques », les feux de balisage d’obstacles devant être vus quelle que soit la direction d’approche des aéronefs, ils sont omnidirectionnels. En particulier, les feux de balisage d’obstacle doivent pouvoir être vus par les aéronefs (avions et hélicoptères) volant à faible altitude. Pour autant, le balisage aérien du parc éolien sera validé en cours d'instruction administrative (et donc en cas de décision de poursuivre le projet à l'issue du débat public) par la Grande Commission Nautique. La Compagnie du Vent compte présenter des propositions, basées sur le retour d'expérience actuel étranger, permettant de limiter l'impact visuel du balisage aéronautique depuis la côte tout en garantissant la nécessaire sécurité aérienne. Le balisage maritime de nuit des éoliennes sera assuré par des feux d’aide à la navigation conformément à la règlementation de l’Association Internationale de Signalisation Maritime (AISM) O-139 “Marquage des structures en mer” (« The Marking Of Man-Made Offshore Structures »). Sur les éoliennes situées aux coins du parc éolien, le feu d’aide à la navigation maritime est un feu jaune à éclats de portée 5 milles nautiques soit 9.3 km. Cette portée de 5 milles nautiques est calculée conformément aux recommandations de l’AISM définissant la portée lumineuse d’un feu dans une atmosphère homogène pour une visibilité météorologique de 10 milles nautiques (nm). La visibilité météorologique, mesurée par les stations météorologiques, dépend de la transparence de l’air et représente la propriété de l’atmosphère à transmettre l’onde lumineuse. Des abaques permettent de calculer que dans des conditions de visibilité exceptionnelles de 20 nm, un observateur pourra observer le feu de portée nominale de 5 nm à 6,6 nm soit 12,2 km. La variante « Large » privilégiée par La Compagnie du Vent est situé à 14 km de la côte la plus proche ; ainsi la portée lumineuse des feux de signalisation maritime est trop faible pour permettre à un observateur situé sur la côte de les distinguer. L’effet de rotondité de la terre n’influe que sur la portée géographique des feux, en la diminuant par un effet de masque et est surtout valable pour des grandes distances. Ce phénomène est connu des marins et son influence sur les feux maritimes est expliqué dans l’ouvrage « Livre des Feux et Signaux de brume » édité par le Service Hydrographique et Océanographique de la Marine. Concernant votre remarque sur le chenal de circulation, la Compagnie du Vent étudie actuellement le besoin et la faisabilité de l’implantation d’un chenal de circulation à travers le parc éolien « Les Deux Côtes » pour faciliter l’accès au Tréport, à partir de l’étude du trafic maritime en Manche Est réalisée et dont la synthèse est disponible sur le site du débat public. Le retour d’expérience étranger nous montre en effet que l’implantation d’un chenal de circulation à travers un parc éolien est possible, mais pas forcément nécessaire. La Compagnie du Vent cherche actuellement les solutions pour développer le meilleur projet possible, dont l’ensemble des impacts - environnementaux, paysagers ou encore sur les impacts sur la navigation maritime – seraient limités. Nous vous remercions pour l’intérêt que vous portez à notre projet. Cordialement
Q177 • Philippe CORNET, MERS LES BAINS, le 03/09/2010
Votre réponse à ma question 87 ne me satisfait pas du tout. Vous minimisez à nouveau l'impact visuel en comparant la vue de l'ensemble du parc éolien à une allumette d'un cm à un mètre de l'oeil et non pas à ce qui serait exact, à 141 allumettes. La perception est alors totalement différente pour le public. Que cherchez-vous en fin de compte en dissimulant les véritables perceptions ? Vos simulations visuelles quelles qu'en soit la qualitté professionnelle ne peuvent rendre pleinement la réalité d'un paysage dans sa vision humaine réalisée par à la fois nos deux yeux et nos autres sens. Vous indiquez également que par temps nuageux ou brûmeux les éoliennes ne se verront pas, d'accord. Par contre, par les belles journées atmosphériques, notamment l'été où le soleil se couche face au Tréport et à Mers, vous ne dites pas clairement que les 141 éoliennes seront bien visibles... à la place du rayon vert. Pourquoi finalement ne pas approfondir le projet "grand large" en demandant un report du cadre réglementaire de 12 à 20 milles ? A l'étranger des éoliennes sont implantées en pleine mer jusqu'à des profondeurs de près de 50 m. > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 28/09/2010,
Bonjour, Voilà ce que nous écrivions en réponse à la question 87 que vous aviez posé : « Comme nous le présentions lors de la réunion du 3 juin à Cayeux sur le paysage, le tourisme et les loisirs en mer, les éoliennes pourront être visibles depuis les plages du Tréport et de Mers. Cependant, les éoliennes les plus proches du parc des Deux Côtes dans sa version « large » se situant à 14 kilomètres de ces sites, l’impact visuel serait limité. Ces dernières apparaîtront comme une allumette d’un centimètre à un mètre de l’œil et ce dans des conditions de visibilité parfaite par temps clair et ensoleillé. Dès que le temps sera nuageux ou brumeux, il est fort probable que les éoliennes ne se verront pas. » Contrairement à ce que vous laissez entendre, nous ne minimisons nullement l’impact visuel du projet avec cette réponse, bien au contraire. Si nous n’avons volontairement pas écrit que les 140 éoliennes seraient visibles, c’est que cela ne sera pas le cas, où que l’on se trouve. En effet, étant donné le nombre d’éoliennes envisagées, leur distance et leur disposition (plusieurs rangées d’éoliennes parallèles au rivage, où que l’on se trouve), il apparaît peu probable que l’on puisse voir l’ensemble des éoliennes depuis un endroit donné. Les éoliennes qui ne seront pas cachées par les autres seront donc visibles, en considérant que la visibilité devra être parfaite entre l’observateur et l’éolienne la plus éloignée soit sur une distance d’une vingtaine de kilomètres si on se trouve au Tréport (et jusqu’à une distance d’une quarantaine de kilomètres si on se trouve au nord de la Baie de Somme). Rappelons, comme nous le précisons dans la réponse à la question 106 que vous avez posée, qu’à 14 kilomètres (seulement), le mât d’une éolienne apparaît comme un objet de moins de 0,5 millimètre de large à 1 mètre de l'oeil. De fait, en écrivant que « ces dernières (les éoliennes les plus proches) apparaîtront comme une allumette d’un centimètre à un mètre de l’œil et ce dans des conditions de visibilité parfaite par temps clair et ensoleillé », nous ne cherchons en aucun cas à dissimuler la vérité, bien au contraire. Cette représentation nous apparait en effet à même de faciliter la perception par le grand public de la visibilité d'un parc éolien situé à une telle distance au large. Concernant le projet « Grand Large », il pose d’autres difficultés que l’absence, pourtant non-négligeable, de cadre juridique ou de taxe spécifique à l’éolien en mer et donc de retombées économiques pour communes littorales et les pêcheurs notamment. En effet, en éloignant le projet de la côte, on le rapproche du rail maritime, appelé aussi « Dispositif de Séparation du Trafic » (DST), éloigné de 5 miles nautiques. Compte tenu de l’intensité du trafic maritime et de la nature des cargaisons (hydrocarbures, matières dangereuses), il est souhaitable de s’en éloigner le plus possible et ainsi réduire tout risque d’événement maritime grave. En effet, l’analyse du risque maritime qui a été réalisée par un expert en sécurité maritime, SONOVISION ITEP, a estimé la probabilité d’accidents graves impliquant les navires commerciaux et les éoliennes pour les 3 variantes de parc proposées. Cette analyse se réfère à des critères internationaux d’acceptabilité sur lequel les autorités, notamment allemandes, se sont basées pour instruire les projets offshore au titre de la sécurité maritime. Il ressort de cette analyse que la variante « Grand Large » serait inacceptable contrairement à la variante « Littoral » et la variante « Large ». Pour plus de détail nous vous invitons à vous référer à la synthèse sur l’analyse des risques maritimes en ligne. Enfin, s’il est vrai que certains projets construits à l’étranger le sont dans des profondeurs avoisinant les 50 mètres, il faut préciser que ces projets ne sont malheureusement pas envisageables à l’heure actuelle en France. À ce jour, les deux projets construits en Europe dans des conditions de site proches de celles de la variante « Grand Large », l’ont été au titre de la recherche et du développement et ont bénéficié de subventions nationales ou européennes spécifiques. Quant à ceux actuellement en développement, ils disposent de tarifs d’achat plus favorables que celui existant en France. Cordialement
Q182 • Sandrine COURTOIS, LE TREPORT, le 06/09/2010
UNE QUESTION RECURRENTE : LE FUTUR PARC EOLIEN PEUT-IL ETRE SOURCE DE DEVALORISATION IMMOBILIERE ? Dans plusieurs interventions, vous répondez par la négative mais vous refusez d’accorder une garantie financière aux propriétaires qui seraient éventuellement touchés par un tel phénomène. UNE TELLE POSITION DEMONTRE VOS DOUTES ET N’EST PAS RASSURANTE. 1) Vos arguments à cette inquiétude exprimée à de nombreuses reprises lors de ce débat ne sont pas convaincants. Pour quelles raisons ? a. Comme vous le précisez, il n’existe pas d’études FRANCAISES PERTINENTES sur le sujet. Une première étude réalisée dans l’Aude consistait à interroger les agents immobiliers sur l’impact des éoliennes sur les prix immobiliers. Comme vous l’écrivez, cette étude manquait clairement de rigueur scientifique. Ceci ne peut remplacer une étude des vrais prix de cession, les professionnels commentateurs ne souhaitant pas se tirer une balle dans le pied en commentant négativement leur secteur. L’étude américaine que vous citez par ailleurs a déjà été commentée par certains intervenants. Les liens internet à la question 152 sont très clairs. Cette étude est fortement contestée outre-Atlantique (voir notamment la contre-étude « WIND FARMS, RESIDENTIAL PROPERTY VALUES, AND RUBBER RULERS » de l’économiste Albert R. Wilson) en raison de problèmes méthodologiques. On le voit la réalisation de telles études n’est pas une chose simple. Nous n’aborderons pas le cas du sondage de l’ADEME sur l’acceptation des éoliennes par les candidats à l’acquisition. La fiabilité des sondages est plus que jamais sujette à caution compte tenu notamment de la schizophrénie des acquéreurs (répondre à une question n’est pas procéder à une véritable acquisition immobilière. Il y a souvent un changement d’attitude lorsque vous visitez une maison avec vue sur une éolienne à 1 km.). b. Vous précisez dans plusieurs réponses que l’argent directement versé dans le cadre de la taxe spécifique à l’éolien en mer permet d’améliorer le standing des communes et donc l’attractivité immobilière de celles-ci. Mais, prenons l’exemple de Mers-les-Bains, selon vos propres affirmations, les sommes recueillies par la ville seront de 200.000 € par an. Pour autant, ces sommes sont MISERABLES. Cela représente à peine de quoi faire cent mètres de voirie nouvelle pour Mers par an. Aussi parler d’une amélioration du standing et donc de l’attractivité immobilière avec des sommes aussi faibles est-il une contre-vérité, une exagération à tout le moins. c. Question 160, vous citez l’intervention de M. le Vice-président de la Communauté de communes du Petit Caux affirmant péremptoirement que les prix immobiliers à PENLY n’ont jamais subit l’influence de la présence de la centrale nucléaire. Cet élu a-t-il réalisé une étude exhaustive de toutes les cessions immobilières dans cette commune avant et après et a-t-il comparé la hausse des prix à PENLY à la hausse des prix dans d’autres villes du littoral sans centrales (la hausse à PENLY a-t-elle été plus faible qu’ailleurs par exemple ? Le présence d’une hausse ne signifie pas que l’on ne subisse pas de préjudice si cette hausse est plus faible qu’ailleurs) ? On le voit, ce type d’affirmations non étayées par des études statistiques, sérieuses et exhaustives des prix n’est pas pertinente pour un sujet aussi important. 2) En CONTRE EXEMPLE, des études américaines concluent à un impact IMPORTANT sur les prix immobiliers lorsqu’il y a vue sur une éolienne (par exemple http://www.scribd.com/doc/23858548/Ago-Wind-Turbine-Property-Value-Impact-Study pour une étude intitulée « WIND TURBINE IMPACT STUDY »). Idem pour une étude britannique (http://www.st-andrews.ac.uk/media/RICS%20Property%20report.pdf). 3) EN CONCLUSION : La preuve d’une absence d’impact sur les prix immobiliers n’est pas apportée. VOUS SOUHAITEZ RASSURER LES PROPRIETAIRES ET HABITANTS DES VILLES CONCERNEES ! ACCORDEZ CETTE GARANTIE FINANCIERE QUE DE NOMBREUX INTERVENANTS VOUS ONT RECLAMEE, DEMANDE A LAQUELLE VOUS N’AVEZ TOUJOURS PAS REPONDU. QUELLE EST VOTRE POSITION ? > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 28/09/2010,
Bonjour, Nous nous permettons de vous inviter à consulter notre réponse à la question 152 où nous apportons de nombreux éléments de réponse aux différents points que vous soulevez ici. Aussi, nous tenons à vous préciser au sujet de la taxe spécifique aux éoliennes en mer que, selon les estimations de nos services, qui ne sauraient nous engager au vu de la complexité des calculs fiscaux réalisés par les services de l'administration compétents, chaque année, la commune de Mers-les-Bains toucherait environ 230 000 € de taxe et non 200 000 € comme vous l'indiquez. Surtout, s'agissant d'une taxe annuelle versée tout au long de la vie du parc éolien, elle apporterait une ressource totale d'environ 7 millions d'Euros sur 30 ans à la commune de Mers-les-Bains, sans prendre en compte l'indexation annuelle qui devrait encore accroître ce montant. Concernant l'immobilier, La Compagnie du Vent est prête à réaliser un état 0 (avant la construction du parc éolien) du marché de l’immobilier local, à la fois dans les zones concernées par la visibilité avec le projet mais également dans celles où ce n’est pas le cas. Cette démarche pourrait ainsi être réitérée une fois le parc éolien construit de manière à rendre éventuellement possible une estimation de l’impact (positif ou négatif) du parc éolien sur l’immobilier local. Enfin, et d’une manière générale, La Compagnie du Vent ne peut s’engager aujourd’hui sur d’éventuels dédommagements d’hypothétiques pertes de valeur immobilière causées par le parc éolien, mais respectera évidemment les obligations légales en vigueur. Cordialement
Q183 • Henk MUELLER, AMSTERDAM, le 06/09/2010
Dans lequel des trois scenarios ne verra-t-on pas les feux rouges pendant la nuit ? > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 27/09/2010,
Bonjour, Pour répondre à votre question, nous partons du principe que vous posez la question de l’impact visuel de nuit depuis le trait de côte. Quelque soit la variante, le balisage est le même alors que le risque de collision ne l’est pas. La variante « Grand Large » est placée à proximité du rail de navigation commerciale de telle sorte que le risque de collision est inacceptable (voir la synthèse de l’étude d’analyse de risque à disposition) contrairement à la variante « Large » actuellement privilégiée par La Compagnie du Vent. La portée lumineuse est dépendante de la luminosité ambiante donc des conditions météorologiques, toutefois on peut dire ceci : le balisage de la variante « Large » ne se verra que sous certaines conditions météorologiques qualifiée de « nuit noire » avec un risque maritime considéré comme acceptable par les experts en sécurité maritime, alors que le balisage de la variante « Grand Large » ne sera pas visible mais avec un risque de collision non acceptable. Comme décrit dans la réponse 105 Point de vue de nuit, conformément à la réglementation en vigueur, La Compagnie du Vent propose un système de balisage maritime et aéronautique lumineux qui devra être validé par la Grande Commission Nautique. Pour plus de détail sur ces réglementations nous vous invitons à vous référer à la réponse 4 sur l’impact visuel. Pour la variante « Large », le balisage maritime nocturne ne sera pas visible depuis la côte. Concernant le balisage aéronautique de nuit, il sera constitué de feux de couleur rouge de plus forte intensité, afin de garantir la sécurité des aéronefs (avions, hélicoptères, etc). Les feux du balisage aéronautique nocturne se situeront sur la nacelle des éoliennes. Sous certaines conditions météorologiques, ce balisage lumineux aéronautique sera visible depuis la côte dans le cas de la variante « Large ». Il appartient à la Direction de l’Aviation Civile, administration compétente en la matière, de définir les modalités du balisage de nuit. Pour autant, en cas de décision de poursuivre le projet à l'issue du débat, La Compagnie du Vent compte présenter des propositions, basées sur le retour d'expérience actuel étranger, permettant de limiter l'impact visuel du balisage aéronautique depuis la côte tout en garantissant la nécessaire sécurité aérienne. Cordialement
Q192 • Philipe CORNET, MERS LES BAINS, le 10/09/2010
Merci de votre réponse à ma question 161 : elle permet de comprendre que durant l'été, nous bénéficions d'une très bonne visibilité moyenne puisqu'elle atteint à 14 km 56,4% sur juin, juillet, août et 59,5 % sur juillet et août, soit deux jours sur trois. Ceci est loin de la moyenne annuelle de 44,6% à laquelle s'en tient la Cie du Vent pour "cacher'" ses éoliennes à la vue du public. Pourquoi une telle attitude ? Ces temps de visibilité sont particulièrment précieux pour tous les admirateurs de l'espace infini marin dont ils héritent depuis l'origine des temps. > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 28/09/2010,
Bonjour, Il ressort clairement du tableau présenté dans la réponse à la question 161 que c’est effectivement durant la période estivale que la visibilité est la meilleure. C’est également durant l’hiver qu’elle est la moins bonne. Cependant, nous tenons à vous préciser que les simulations présentées au public à l’occasion de ce débat ont été prises durant la période estivale, au moment donc où la visibilité est la meilleure. La référence à la moyenne de 44.6% dans la réponse à la question 161 était purement indicative et à aucun moment il n’a été évoqué le fait que les photos ayant servi de base aux simulations ont été prises un jour où la visibilité était « moyenne ». C’est le cas notamment de la façon dont elles sont éclairées par le soleil et de la couleur du ciel en arrière-plan. En effet, puisque ce sont des objets filiformes et de couleur blanche, l’influence de ces deux critères, et donc du moment de la journée auquel on regarde les éoliennes, est très importante. Les simulations suivantes vous permettront de le constater. La position du soleil par rapport aux éoliennes et la couleur du ciel en arrière plan sont donc de nature à encore réduire le pourcentage de temps où les éoliennes seraient visibles depuis la côte. Pour autant, et dans un souci de transparence et d'honnêteté, devant l'impossibilité à chiffrer exactement leur impact, nous avons pris la décision de ne pas les intégrer dans le calcul du pourcentage de temps de visibilité des éoliennes. Précisons encore une fois pour conclure que l’appréciation du paysage est une question personnelle. Cette perception dépend de la culture et de l'histoire de chacun mais également de son lien au lieu et de l'utilité accordée à l'objet. Cordialement
Q196 • Michel MABIRE, LE TREPORT, le 14/09/2010
Vous voulez acheter une maison, vous en avez trouvé deux qui vous conviennent. Puis vous apprenez que devant l'une des deux maisons sera édifié un champs d'éoliennes. Laquelle choisirez-vous ? > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 28/09/2010,
Bonjour, Il nous est malheureusement difficile de répondre à votre question. Comme vous le savez, l'achat d'un bien immobilier nécessite la prise en compte de multiples critères : la situation géographique du bien (proximité du ou des lieux de travail, accessibilité, transport en commun...), son prix, le nombre de pièces et leur agencement, l'état global du bien, son aspect extérieur et intérieur, etc. Aussi, la question de l’esthétique de tout nouvel ouvrage humain soulève des débats et opinions divers et l’appréciation du paysage est une question personnelle. Cette perception dépend de la culture et de l'histoire de chacun mais également de son lien au lieu et de l'utilité accordée à l'objet. Là où certains verront une intrusion, d’autres verront au contraire un élément susceptible de caractériser voire de valoriser un site. Le paysage a toujours été transformé par l’activité humaine dans sa recherche de progrès (construction d’aqueducs, viaducs, et autres grands ouvrages pour le transport des biens et des personnes). Cordialement |