Du 19 mars au 30 juin 2018, l'espace questions-réponses permet à chacun de poser ses questions :
- soit sur la PPE au ministère de la Transition écologique et solidaire ;
- soit sur le débat public lui-même à la commission particulière du débat ;
et de commenter les réponses reçues.
Le ministère et la commission se sont engagés à répondre à toutes ces questions dans les 15 jours.
Les questions et leurs réponses sont publiques. Elles alimenteront le compte rendu du débat.
Apparaissent en premier ci-dessous les questions ayant reçu une réponse ou un commentaire en dernier.
Tous vos avis et commentaires sont soumis à une charte de modération
Question au MO : Avez-vous pris connaissance du scénario de transition énergétique proposé par Jean-Marc Jancovici (https://jancovici.com/transition-energetique/electricite/50-ou-50/) où l'impact sur le réchauffement climatique et la biodiversité (1) semble nettement inférieur à celui des 5 scénarios développés par RTE ? Si oui, ne pensez-vous pas qu'il représente une base de travail incontournable pour la future PPE ?
1) notamment en ce qui concerne l'exploitation de la biomasse ou le développement des centrales éoliennes (voir par exemple : http://vigienature.mnhn.fr/blog/publications/chauves-sou...).
Nous vous remercions pour votre contribution à la Programmation Pluriannuelle de l’Energie.
Les scénarios proposés par M. Jancovici que vous mentionnez font partie des scénarios proposés par les parties prenantes et nous en avons pris connaissance avec intérêt à ce titre. Ces scénarios, comme leurs résultats, seront pris en compte dans les choix qui seront réalisés dans le cadre de la PPE.
C’est suite à votre réponse suite à ma question n°321 "Puissances PAC et chauffage électrique direct". Ces valeurs en ktep que vous me fournissez correspondent à la chaleur produite, et non à la consommation électrique. Vous ne répondez donc pas du tout à ma question. Le bilan RTE 2017 évalue les consommations d’électricité aux échéances de 2025 et de 2035. Pour être crédible, ont forcément été chiffrées les puissances des divers types de PAC, et aussi du chauffage électrique direct.
Aussi je demande à nouveau ces valeurs de puissances consommées, en MW, pour 2025 et pour 2035 : par type de PAC, pour le chauffage électrique direct, pour l’eau chaude électrique.
Nous vous remercions pour votre contribution au débat public. Votre question fait appel à des connaissances qui sont du ressort de RTE, elle va donc lui être transmise.
Pourquoi continuer à littéralement balafrer, vandaliser, saccager la France avec des éoliennes qui sont soit disant là pour lutter contre la pollution alors que nous avons nos voisins allemands qui sont l'exemple même d'un fiasco ! Est-ce que la France ne sait vraiment pas se gérer toute seule pour obéir ainsi à Angela ? Je m'explique. La france est le pays qui pollue le moins d'Europe, l'Allemagne le plus avec ses presque 29000 éoliennes ! Ah ils ont arrêté le nucléaire mais les centrales thermiques fument à tout-va là-bas ! Presque 50% de la production électrique allemande est faite avec du charbon ! Vous vous rendez compte du rejet de particules fines que ce pays nous envoie ! Pour une fois prenez l'exemple allemand mais pour ne pas faire la même bêtise ! Ma question est très simple : Quand comptez-vous arrêter les éoliennes et faire le démantèlement total dans la foulée pendant que l'exploitant est encore présent ?
Nous vous remercions pour votre contribution au débat public sous la forme de cette opinion sur le développement des différentes sources d’énergie qui n’appelle pas de réponse sur chaque point de la part du maître d’ouvrage.
Il pourrait toutefois être rappelé que la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV), votée par le Parlement en 2015, fixe l’objectif de 50 % de production d’électricité par du nucléaire à l’horizon 2025, ainsi que des objectifs ambitieux aux filières renouvelables. Le Plan climat a annoncé la fermeture des centrales électriques au charbon d’ici la fin du quinquennat actuel. Les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre ne permettent pas d’envisager d’augmenter les autres productions d’origine fossile. Le Gouvernement doit donc organiser la substitution progressive des centrales nucléaires par les filières renouvelables sans remettre en question la continuité de l’approvisionnement en électricité des consommateurs français.
La Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) n’a pas vocation à remettre en cause les objectifs déterminés par le Parlement, mais à les décliner de manière opérationnelle, de la manière la plus efficiente possible.
Dans la communication du Conseil des Ministres du 7 novembre 2017, le Gouvernement a d’ailleurs rappelé « son attachement à la diversification du mix électrique, qui se traduit par le double objectif d’une baisse à 50 % de la part du nucléaire dans la production d’électricité et d’une forte croissance des énergies renouvelables dont le potentiel économique est désormais démontré ». La PPE devra ainsi privilégier les filières de production d’énergies renouvelable les plus matures, ainsi que celles offrant les meilleurs potentiels à moyens termes, afin de mettre en œuvre les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Afin d’atteindre l’ensemble de ces objectifs, l’électricité d’origine éolienne a vocation à constituer, avec l’hydroélectricité et le solaire photovoltaïque, une des composantes majeures du mix électrique d’origine renouvelable dont la France a choisi de se doter, compte tenu de sa maturité technologique et de sa compétitivité.
Concernant l’Allemagne et selon les données de l’Agence Internationale de l’Energie, le mix électrique allemand repose essentiellement sur le charbon, fort émetteur de gaz à effet de serre (à 44 % en 2015) ; c’est pourquoi les émissions allemandes restent élevées malgré les investissements conséquents (150 milliards d’€ entre 2005 et 2015 selon le ministère de l’énergie allemand) dans les énergies renouvelables. Le nucléaire ne constituait que 18 % du mix électrique en 2011, avant la décision de fermeture de centrales nucléaires suite à l’accident de Fukushima de 2011 : depuis, la part de nucléaire dans le mix électrique a été abaissée à 14 % (2015), la production d’électricité a augmenté, les importations ont diminué et les exportations ont augmenté.
Le modèle allemand de transition énergétique ne peut toutefois pas être répliqué directement à la France étant donné les différences de systèmes énergétiques existant entre ces pays. Néanmoins, l’Allemagne reste un partenaire important de la France dans le cadre des négociations européennes en matière de développement des énergies renouvelables, les deux pays partageant une approche commune des enjeux liés aux énergies renouvelables.
Pourquoi les études préconisées par l'Académie de Médecine sur les effets des éoliennes ne sont pas encore faites ? Des témoignages de riverains de parcs éoliens existent déjà en France, n'allons-nous pas vers un scandale sanitaire dans quelques années ? La sonnette d'alarme est tirée mais elle ne semble pas avoir d'effet sur les décideurs de projets. Qu'en est-il pour vous ?
Nous vous remercions pour votre contribution.
Deux récentes études traitent en effet de l’impact sur la santé de la proximité aux éoliennes. L’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSES) a ainsi publié une étude intitulée Évaluation des effets sanitaires des basses fréquences sonores et infrasons dus aux parcs éoliens, ANSES, mars 2017. L’Académie nationale de médecine a par ailleurs également rendu un rapport en 2017 intitulé Nuisances sanitaires des éoliennes terrestres, portant sur un spectre plus large d’impacts.
Ces deux rapports n’identifient pas de danger pour la santé des riverains provenant directement de l’exploitation ou de la présence des éoliennes. Les exigences réglementaires portant sur ces installations sont, elles, jugées suffisamment protectrices. Toutefois, chacun des rapports met l’accent sur la nécessité d’assurer de manière générale une meilleure concertation en amont du projet et encourage la communication sur les enjeux et impacts de l’éolien.
Le Gouvernement reste attentif aux différentes études et aux analyses qui continuent à être menées et qui seront prises en compte dans l’élaboration de nos politiques publiques.
Les éoliennes sont de plus en plus hautes et pourtant la distance qui les sépare des habitations reste toujours la même en France 500 mètres. Dans le cas d'un hangar agricole équipé de panneaux photovoltaïques, et compte tenu des risques potentiels d'incendie ou de chute de pales, est-ce que cette distance de 500 mètres est également retenue entre une éolienne de 180 mètres et un hangar de plus de 1000 m2 destiné au stockage de paille ? Sinon quelles sont les règles ? Même question cette fois par rapport à une route départementale. Quelle doit-être la distance minimale entre l'éolienne et la route dans le cas précis d'une éolienne de 180 mètres et dans le cas général ?
Les dispositions relatives à la distance minimale nécessaire entre un aérogénérateur et une habitation sont fixées à l’article 3 de l’arrêté du 26 août 2011 relatif aux installations de production d'électricité utilisant l'énergie mécanique du vent au sein d'une installation soumise à autorisation au titre de la rubrique 2980 de la législation des installations classées pour la protection de l'environnement.
L’arrêté dispose notamment que : « L'installation est implantée de telle sorte que les aérogénérateurs sont situés à une distance minimale de : 500 mètres de toute construction à usage d'habitation, de tout immeuble habité ou de toute zone destinée à l'habitation telle que définie dans les documents d'urbanisme opposables en vigueur au 13 juillet 2010 [...] ». Il précise par ailleurs que « Cette distance est mesurée à partir de la base du mât de chaque aérogénérateur ».
L’arrêté du 26 août 2011 ne précise pas de distance minimale entre une éolienne et un hangar ou une route. Toutefois, les éoliennes étant inscrites à la nomenclature des Installation Classée pour la Protection de l’Environnement (ICPE), leur construction est soumise à la délivrance d’une autorisation par le préfet. À partir de l’étude d’impact fournie par le pétitionnaire, il appartient au préfet de délivrer ou non cette autorisation en considérant, en particulier, l’enjeu de protection et de préservation de la faune, de la flore, des paysages et du patrimoine.
À ce titre et pour chaque parc éolien, les enjeux liés à l’implantation de l’éolienne à proximité, par exemple, d’un hangar ou d’une route sont regardée dans ce cadre.
Lorsque cela est nécessaire, les arrêtés d’autorisation délivrés par le préfet peuvent prescrire des bridages adaptés (permanents ou sur des plages horaires définies, voire à vitesse et direction de vent données) au titre de cette réglementation.
Le site sur la RT2012 indique : "La RT 2012 a pour objectif de limiter la consommation d’énergie primaire des bâtiments neufs à un maximum de 50 kwhEP/(m².an), (kw en Energie Primaire/m2.an) en moyenne. Article 4 de la loi Grenelle 1". Or les conseillers Info énergie qui réalisent les diagnostics énergétiques expriment les résultats en Kwhef/m2.an (kwh énergie finale/m2.an). Ainsi dans le cas du diagnostic d'une maison chauffée à l'électricité et au bois, le résultat affiché est de 150Kwhef/m2.an. Le propriétaire pense alors que sa maison est plutôt bien dans la bonne moyenne, alors que si l'affichage se faisait en énergie primaire, les résultats seraient de 389 kwhep/m2/an, d'où une prise de conscience totalement différente. Quelle est donc l'unité qui doit être prise en compte pour la rénovation thermique des logements ?
Les réglementations thermiques (que ce soit dans le neuf ou dans l’existant), de même que les diagnostics de performance énergétique (pour leur étiquette énergétique) sont exprimés en énergie primaire. Cela permet de prendre en compte l’impact des bâtiments sur les ressources naturelles, et d’inciter ou d’obliger à diminuer cet impact.
Dans le cadre d’une rénovation thermique des logements, d’un point de vue réglementaire, l’unité utilisée est la consommation en énergie primaire, donc l’impact du bâtiment sur les ressources naturelles. Cela n’empêche pas de calculer le coût des consommations énergétiques du bâtiment avant et après rénovations, déductibles très rapidement, des consommations en énergie finale, ou en énergie primaire (à l’aide du coefficient de conversion en énergie primaire).
On se demande si elles sont faites sérieusement. En mars-avril 2018, plusieurs habitants d'Orain ont pu voir passer une centaine de grues cendrées juste au dessus du mât de mesure et de deux futurs parcs éoliens, celui d'Orain 21 et celui de Champlitte 70 (15 éoliennes). Quand ces éoliennes seront construites, forcément il y aura du dégât parmi les grues cendrées qui passeront tous les ans. Comment expliquer que les études d'impact payées par les promoteurs n'en tiennent pas plus compte ? Ce n'est pas la peine que les divers services spécialisés fassent des études sur la disparition très inquiétante des oiseaux si d'un autre côté les éoliennes sont implantées dans des forêts ou en plein passage migratoire. Il faudrait un contrôle indépendant sur les mesures acoustiques et sur la mortalité de l'avifaune pour que les services de la Préfecture puissent agir dans le cadre d'installations classées ICPE.
Nous vous remercions pour votre contribution. Le débat public est une occasion importante pour recueillir la perception des citoyens sur les conditions d’appropriation des projets éoliens par les territoires.
Si les études d’impacts sont effectivement à la charge des développeurs éolien, le contenu des ces études et les méthodes utilisées sont analysés par les services de l’État dans le cadre de la procédure d’autorisation du parc. En cas de doute sur la qualité des études ou sur les méthodes employées, le pétitionnaire peut être amené à fournir des compléments ou se voir refuser l’autorisation en question. Un guide relatif à l’élaboration des études d’impact des projets de parcs éoliens terrestres, publié par le ministère, identifie les attendus majeurs de ce type d’étude.
Le ministère de la Transition écologique et solidaire reste toutefois très attentif aux impacts de développement de l’éolien sur l’avifaune.
La Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) a par ailleurs présenté, en juin 2017, une étude approfondie de la mortalité des oiseaux imputables aux éoliennes à l’échelle nationale et qui comporte des analyses sur les collisions constatées.
Pourquoi le nouveau Parc Naturel Régional de la Sainte-Beaume dans le Var n'accepte pas dans sa périphérie, à Beaume-des-Lunes (commune de Solliès-Toucas), un parc éolien de seulement 7 éoliennes prévu de longue date ? Bien d'autres PNR en France, même en Natura 2000, même avec en leur sein des aigles, ont des éoliennes ! A Beaume-des-Lunes le premier habitat serait à environ 1200 m de la 1ère éolienne (distance minimale requise : 500m). La Région PACA, classée 2ème sur 12 en France pour son potentiel éolien, est avant dernière pour les implantations : 4 seulement dont 0 dans le Var. Quelle inégalité ! Et comment atteindre ainsi les 190 MW prévus dans le Var et les 19000 MW terrestres prévus pour la France à l'horizon 2023 ? Le Var peut-il se tenir à l'écart de la loi sur la Transition énergétique de 2015, promulgant des productions énergétiques décentralisées et sans gaz à effet de serre ? Objectifs qui figurent aussi dans ceux des Parcs Naturels Régionaux. Mon courrier du 18-01-18, sur ce sujet, adressé à M. Nicolas Hulot, Ministre de la Transition Ecologique et Solidaire, est resté sans réponse.
Nous vous remercions pour votre contribution sur le développement de l’éolien au sein du Parc naturel régional de la Sainte-Beaume dans le Var.
La programmation pluriannuelle de l’énergie n’aborde pas directement les enjeux d’aménagement du territoire et ne comporte pas d’indication géographique. Elle n’a par ailleurs pas vocation à évoquer des cas particuliers. Nous ne pouvons donc répondre à cette sollicitation particulière dans ce cadre.
Pourquoi la distance de 500 m n'est pas revue à la hausse alors que les éoliennes sont de plus en plus hautes et causent bien évidemment plus de conséquences de bruit, de présence, de clignotements dans l'horizon et de santé sur les êtres humains et sur les animaux ? Des témoignages en France existent, pourquoi ne sont-ils pas pris en compte ?
Les dispositions relatives à la distance minimale nécessaire entre un aérogénérateur et une habitation sont fixées à l’article 3 de l’arrêté du 26 août 2011 relatif aux installations de production d'électricité utilisant l'énergie mécanique du vent au sein d'une installation soumise à autorisation au titre de la rubrique 2980 de la législation des installations classées pour la protection de l'environnement.
L’arrêté dispose notamment que : « L'installation est implantée de telle sorte que les aérogénérateurs sont situés à une distance minimale de : 500 mètres de toute construction à usage d'habitation, de tout immeuble habité ou de toute zone destinée à l'habitation telle que définie dans les documents d'urbanisme opposables en vigueur au 13 juillet 2010 [...] ».
Deux récentes études traitent de l’impact sur la santé de la proximité aux éoliennes. L’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSES) a ainsi publié une étude intitulée Évaluation des effets sanitaires des basses fréquences sonores et infrasons dus aux parcs éoliens, ANSES, mars 2017. L’Académie nationale de médecine a par ailleurs également rendu un rapport en 2017 intitulé Nuisances sanitaires des éoliennes terrestres, portant sur un spectre plus large d’impacts.
Ces deux rapports n’identifient pas de danger pour la santé des riverains provenant directement de l’exploitation ou de la présence des éoliennes. Les exigences réglementaires portant sur ces installations sont, elles, jugées suffisamment protectrices. Toutefois, chacun des rapports met l’accent sur la nécessité d’assurer de manière générale une meilleure concertation en amont du projet et encourage la communication sur les enjeux et impacts de l’éolien.
En tout état de cause, les éoliennes étant inscrites à la nomenclature des Installation Classée pour la Protection de l’Environnement (ICPE), leur construction est soumise à la délivrance d’une autorisation par le préfet. À partir de l’étude d’impact fournie par le pétitionnaire, il appartient au préfet de délivrer ou non cette autorisation en considérant, en particulier, l’enjeu de protection et de préservation de la faune, de la flore, des paysages et du patrimoine.
À ce titre et pour chaque parc éolien, l’impact sur l’avifaune et l’intégration paysagère sont étudiés, mais également la proximité avec des sites remarquables (Unesco, classés ou autre) et l’impact visuel de l’installation sur ces sites dans le cadre de sa procédure d’autorisation. Lorsque cela est nécessaire, les arrêtés d’autorisation délivrés par le préfet peuvent prescrire des bridages adaptés (permanents ou sur des plages horaires définies, voire à vitesse et direction de vent données) au titre de cette réglementation. La distance de 500 m fixée par la réglementation constitue également une condition minimale et, dans les cas où cela s’avère nécessaire, le préfet peut demander un éloignement supérieur entre les habitations et un projet particulier.
Il n’est enfin pas démontré que les nouvelles machines causeraient des nuisances accrues. Par exemple, les progrès technologiques réalisés par les fabricants de turbine se traduisent par un bruit moindre des nouveaux parcs en comparaison des anciens.
La loi française autorise la construction d'éoliennes à 500 mètres des habitations. Quels sont les points exacts à prendre en compte pour mesurer cette distance ? Au niveau de l'éolienne, est-ce bien le pied du mat (et non le centre) ? Au niveau de la zone destinée à l'habitation est-ce bien la limite de la parcelle cadastrale sur laquelle est construite une habitation ? Merci de votre réponse précise a cette question.
La distance minimale nécessaire entre un aérogénérateur et une habitation est fixé à l’article 3 de l’arrêté du 26 août 2011 relatif aux installations de production d'électricité utilisant l'énergie mécanique du vent au sein d'une installation soumise à autorisation au titre de la rubrique 2980 de la législation des installations classées pour la protection de l'environnement.
Au niveau de la zone de l’habitation, l’arrêté dispose notamment que :
« L'installation est implantée de telle sorte que les aérogénérateurs sont situés à une distance minimale de : 500 mètres de toute construction à usage d'habitation, de tout immeuble habité ou de toute zone destinée à l'habitation telle que définie dans les documents d'urbanisme opposables en vigueur au 13 juillet 2010 [...] »
Au niveau de l’éolienne, cet arrêté précise par ailleurs que « cette distance est mesurée à partir de la base du mât de chaque aérogénérateur ».