La CPDP avait reçu une lettre du Conseil général du Val de Marne, datant du 20 novembre 2009, adressé à Monsieur Marzolf, Président de la CPDP et publiée sur le site de la CPDP.
Cette lettre est passée largement inaperçue, des associations, comme de la CPDP, et n’a pas été commentée en réunion publique, ni même sur le blog malheureusement.
Que dit cette lettre?
Elle rappelle que le Conseil général du Val de Marne est bien sûr concerné par la reconstruction d’un centre de traitement à Ivry sur Seine et par le projet du SYCTOM, « parce que le département accueille des équipements importants de traitement des déchets de l’agglomération ». Il rappelle que à 10 kms de distance, il existe aujourd’hui 3 usines d’incinération,  d’une capacité totale de 1 105 000 tonnes, soit 25% de la capacité de l’Ile de France , à Créteil, Rungis (1), et Ivry, et qu’il serait souhaitable qu’il y ait coordination entre les projets des 3 usines, pour « une adéquation des capacités de traitements aux objectifs du Plan régional » par bassin versant mais aussi à l’échelle locale « au regard de leur coût respectif, mais aussi de leurs impacts environnementaux ».
En clair, cela signifie qu’il faut raisonner globalement, et sortir de quelques kms hors du territoire du SYCTOM, pour étudier si ces 3 usines ne seront pas (ou ne sont pas déjà !) en sur-capacité, et si leur maintien, ou leur renouvellement, ne constituera pas un handicap  pour une politique de réduction des déchets à l’échelle du département, même si bien sûr la politique des déchets relève d’abord d’une compétence régionale. Cette lettre sous-entend que l’implantation d’une nouvelle unité d’incinération à Ivry ne va pas de soi, et qu’un nouvel incinérateur peut générer des conséquences environnementales non souhaitables pour les habitants du département.
Le Conseil général nous informe également qu’il a demandé que l’adoption du PREDMA par la Région « soit suivie d’un document prévisionnel sur les réductions prévues de quantités de déchets à incinérer, par bassin et par installation, à l’horizon 2019, afin de ne pas handicaper les efforts de prévention et de valorisation ». En effet le PREDMA ne réalise pas de prospective d’adaptation des capacités régionales au gisement, mais se contente de vérifier que ces capacités sont suffisantes.
Peut-on savoir ce qu’il en est de cette demande, qui a été faite le 16 mars dernier à la Région ? A-t’elle été suivie d’effet ? Où en sommes-nous de cette étude qui permettrait de voir si la Région est complètement d’accord avec les prévisions de gisement du SYCTOM, qui sont mises en question par l’étude du bureau « Horizons ».
Anne Connan
(1) Pour information, l’usine de Créteil (Groupe TIRU et Novergie) a été totalement rénovée en 1998 et 2000 avec deux nouveaux fours d’une capacité de 240 000 tonnes.  L’usine de Rungis (Généris- ONYX) date de 1985, a une capacité de 130 000 tonnes.
Lettre du Conseil général du Val de Marne
Publié par Anne Connan le 24 décembre 2009Contribution IDFE du 21 décembre
Publié par CPDP - CPDP le 24 décembre 2009
Contribution IDFE au débat public Projet de centre de valorisation biologique et énergétique des déchets à Ivry-Paris XIII 21/12/2009 |
Les enjeux du débat sur le traitement des déchets en zone urbaine dense reposent sur des présupposés, malheureusement obscurcis par les 4 mois de débat d’Ivry, qu’il convient de clarifier. Cette clarification est d’autant plus nécessaire que la reconstruction éventuelle de l’incinérateur d’Ivry impactera l’environnement pour 40 à 50 ans.
Il est nécessaire, notamment, de faire ressortir les facteurs antagonistes : réchauffement climatique, diminution des ressources énergétiques d’une part, croissance des activités économiques, promoteur du développement et augmentation vertigineuses des déchets de cette activité humaine, d’autre part.
L’idée de tirer partie de cette explosion des déchets afin d’en tirer une valorisation pour économiser l’énergie fossile est un modèle qui a toujours séduit les ingénieurs et les décideurs politiques. Il convient, toutefois, de réinterroger ce modèle qui, malheureusement, n’est pas nouveau puisque toutes les activités industrielles bien conduites tentent de limiter les consommations énergétique et matière sur toute la chaîne de transformation et donc de recycler ou de récupérer tout ce qui est possible. Ces 20 dernières années le gain dans le secteur industriel a été considérable alors que la gaspillage continuait dans le transport et le groupe habitat-tertiaire. Ce modèle ancien convient-il encore à Ivry ?
Le bilan 2008 de la TIRU d’Ivry indique une production d’1 Gwh de vapeur pour chauffer 55 000 logements. Le projet suggère une production du même ordre de grandeur afin de chauffer le double de logements (meilleure isolation thermique de l’habitat). De même, il est produit et commercialisé une quantité importante d’électricité. Enfin, la petite couronne parisienne va voir sa densité de population augmenter sensiblement et donc s’accroître les besoins d’énergie de chauffage (vapeur et électricité). Tout ceci porte à croire que l’incinération des déchets ménagers, source de chauffage et d’électricité, va encore croître.
La question qui se pose alors; est-ce compatible avec les divers plans : de réduction des gaz à effets de serre, limitation de la croissance de la température moyenne de la planète de + 2°C (Copenhague décembre 2009), de réduction des déchets (PREDMA),… ?
Les déchets ménagers représentent moins d’un quart des déchets annuels produit en France. Leur réduction de 5 kg par an et par personne pendant les 5 années à venir a été décidé par le Grenelle I. Cette réduction est possible si tous les acteurs : industriels, commerçants, consommateurs, allient leurs efforts. Ce premier changement a été intégré dans le modèle du nouvel incinérateur qui voit le pouvoir énergétique des déchets croître à la fois par le tri sélectif, le tri des fermentescibles et une meilleure collecte. Néanmoins, si la population francilienne croît d’un million à l’horizon 2020… il est à craindre que les déchets et les besoins énergétiques continueront à augmenter.
Le tri sélectif, base d’un recyclage massif et d’économie énergétique, est presque totalement oublié alors que c’est une des voies majeures de progrès vers laquelle les pays du nord de l’Europe se sont depuis plus de 20 ans tournés (Allemagne, Belgique, Suède…)…La méthanisation des déchets biofermentescibles, autre possibilité de récupérer de l’énergie et de réduire biologiquement les déchets, n’en est qu’à ses balbutiements et pour séduisante qu’elle soit, est mise en avant pour faire passer la pilule crématoire. Malheureusement, le tri mécano-biologique des déchets en amont est un gaspillage d’énergie et une source de nuisances. Sans parler de cogénération énergétique (récupération des pertes d’énergie) qui doit être un système trop complexe pour nos sociétés trop formatés au productivisme.
On constate donc que trois modes de traitements des déchets : réduction à la source (le meilleur déchet est celui qui n’est pas produit), tri sélectif à haut rendement, bio-fermentation… sont quasiment délaissés au profit d’une méthodologie qui réduit effectivement les déchets et les « valorise »… mais à quel prix. Dans les incinérateurs, même les plus modernes (Isséane), la production de gaz à effet de serres est intense et pour couronner le tout, les rejets de polluants tant aériens que liquides et solides sont très mal évalués… Si le coût environnemental était, pour une fois, pris en compte dans le modèle économique, il est probable que les coûts globaux exploseraient et montreraient que les autres modes de réduction des déchets cités plus haut sont sérieusement à mettre en Å“uvre.
Enfin, nous terminerons cette clarification par une analyse des différents intervenants dans ce projet de reconstruction de l’incinérateur d’Ivry… Le maître d’ouvrage est le syndicat SYCTOM (les collectivités territoriales du bassin versant), dont le président siège aussi au conseil de la ville phare ainsi qu’à celui d’un des clients, le producteur/vendeur de vapeur (CPCU filiale de GDF-Suez et de la Mairie de Paris), étonnante proximité bien nationale. L’autre maître d’Å“uvre, l’exploitant de l’incinérateur, la société TIRU dont les trois composants sont des producteurs d’électricité (EDF, GDF-Suez, Véolia), des collecteurs et des « réducteurs » de déchets par incinération ou enfouissement (Véolia, GDF-Suez-SITA).. Ainsi, ces intervenants ont des modèles de développement si voisins que leurs intérêts sont confondus… Autre bizarrerie, l’investissement publique du Syctom pour, entre autre, fournir la moitié des besoins de la CPCU en vapeur, compagnie privée, doit-il être financé uniquement par les ménages producteurs de déchets? L’énergie « fatale » issue de l’incinération est très vendable pour la CPCU qui devient aussi un gros producteur d’électricité… quelle est la part de d’investissement de la CPCU dans l’outil productif de vapeur, l’incinérateur ? Même question si un jour le biogaz produit par la méthanisation contribue à alimenter aussi l’usine de cogénération située à Vitry.
Dans ces conditions, on ne voit pas comment sauf profonde révolution mentale et économique leur faire envisager de développer un modèle plus écologique. Or, les changements sont ici présent et non devant nous, il faut anticiper les crises au lieu de les subir… Un philosophe du XIX ème siècle, Auguste Comte avait déjà bien résumé les termes du débat « Savoir, pour prévoir afin de pourvoir »… On sait mais on doute, on peut prévoir mais on laisse faire et conséquence on ne pourvoit pas… Est-ce ainsi que meurent les civilisations au sens de Paul Valéry ?
Jean-François Poitvin
Michel Riottot
Changements Climatiques : l’Incinération fait Partie du Problème et non de la Solution
Publié par Adamczewski le 24 décembre 2009Certains intervenants du débat ont présenté l’incinération des ordures ménagères avec production de chaleur comme un moyen de réduire l’émission des gaz à effet de serre et donc lutter contre les changements climatiques.
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Nous tenons à préciser que l’incinération contribue au réchauffement climatique, à la fois par l’émission d’importantes quantités de gaz à effet de serre, et en réduisant l’incitation à la prévention et au recyclage, qui sont des moyens efficaces de réduire l’impact climatique de notre consommation.
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Le pouvoir calorifique des déchets ménagers dépend essentiellement des matériaux recyclables (papier, carton, plastiques). Ils sont incinérés, plutôt que recyclés aujourd’hui :
-         à cause des insuffisances de tri : 52 % des ordures ménagères résiduelles (la poubelle « verte ») traitées par le Syctom sont des matériaux recyclables, et par exemple une très grande partie du gisement des cartons sur le territoire du Syctom est incinéré au lieu d’être recyclé,
-         à cause des insuffisances du recyclage : par exemple presque tous les plastiques sont recyclables, mais seulement les bouteilles et flacons en polyéthylène sont actuellement recyclés en France (contrairement à d’autres pays).
Le Syctom reconnaît dans son rapport 2008 qu’il n’y a que 2 % de déchets combustibles et non recyclables dans les ordures ménagères résiduelles;
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Les effets sur le climat illustrent et justifient la hiérarchie dans les modes de traitement des déchets :
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Prenons l’exemple d’un jouet en plastique fabriqué en Asie. La fabrication, le transport et la vente de cet objet ont consommé une quantité importante d’énergie (sans parler des matières premières, de la pollution engendrée etc.). Le pouvoir calorifique du plastique ne représente qu’une toute petite partie de cette énergie. Après quelques semaines ce jouet ne plaît plus à son utilisateur et finit à la poubelle.
1)   Une meilleure réflexion de la part du consommateur (ou de ses parents) aurait pu éviter cet achat peu utile et donc économiser la totalité de l’énergie et des gaz à effet de serre (et des autres impacts environnementaux) : la prévention.
2)   Le don, ou la revente de ce jouet encore en parfait état prolongera sa durée de vie et d’utilisation et évitera donc l’achat de jouets neufs avec leur impact énergétique et environnemental : la réutilisation.
3)   Le recyclage du plastique permet de récupérer une partie important de son énergie. Un jouet en plastique peut tout à fait être recyclable, mais n’est malheureusement pas recyclé en France aujourd’hui.
4)   L’incinération de ce jouet dans un incinérateur équipé pour la production d’électricité ou le chauffage urbain ou industriel permet aussi de récupérer une partie de son énergie, mais nettement moins que le recyclage. Contrairement à la réutilisation, au recyclage ou même à la mise en décharge, l’incinération relâche immédiatement dans l’atmosphère, le carbone d’origine fossile, contenu dans le plastique, sous forme de dioxyde de carbone, le principal gaz à effet de serre.
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En conclusion : travaillons à la prévention, à la réutilisation et au recyclage et réduisons la capacité en incinération pour protéger le climat !
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Pour plus d’information :
www.cniid.org/espace_mailing/documents/20090930_DP_Cniid_Incineration_rechauffe_climat.pdf
www.stoptrashingtheclimate.org (en anglais)
www.foe.co.uk/resource/reports/changing_climate.pdf (en anglais)
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Bien cordialement & bonnes fêtes
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J. Adamczewski
Les Amis de la Terre
L’incinération des déchets détruit des emplois qui pourraient être créés dans les activités de prévention et de recyclage
Publié par Annelaure Wittmann le 24 décembre 2009Plusieurs acteurs publics de premier plan reconnaissent que le recyclage des déchets est une filière fortement créatrice d’emplois :
- selon la Commission Européenne « le traitement de 100 000 tonnes de déchets par le recyclage crée 200 emplois, mais seulement 20 à 40 emplois s’ils sont incinérés et 10 s’ils sont mis en décharge » (1) ;
- un rapport de l’ADEME abonde dans le même sens « le recyclage est plus pourvoyeur d’emplois que les filières d’incinération et de mise en installation de stockage » (2)
Ainsi, la hiérarchie des modes de gestion des déchets de la directive cadre européenne et de la Loi Grenelle reflète également le nombre d’emplois dans chaque secteur, de manière décroissante : les plus gros gisements d’emplois se situent dans le domaine de la prévention, les plus faibles dans la mise en décharge.
Selon la FEDEREC (Fédération des Entreprises du Recyclage), la récupération emploierait 30 350 salariés en 2006. Selon les estimations de l’ADEME, les activités de recyclage emploieraient 11 710 salariés et rapporté au nombre d’emplois du secteur des matières premières au taux de matières secondaires incorporées, près de 60 000 emplois dépendraient du recyclage. L’ADEME estime également « qu’un nombre d’emplois significatif dans le domaine de la collecte, du tri et de la récupération existe dans les associations et entreprises d’insertion. » (2)
Ces chiffres sont appelés à augmenter.
En effet, un projet de rapport du Comité national de pilotage du plan de mobilisation des territoires et des filières sur le développement des métiers de la croissance verte, remis en décembre 2009 à la Secrétaire d’Etat Valérie Letard, a estimé les bénéfices financiers et en termes de création d’emplois qui résulteraient de l’application des objectifs de la loi Grenelle sur les déchets:
« La réduction de 7 % des ordures ménagères et assimilées produites par habitant permettra de maîtriser tant l’augmentation des déchets induite par la croissance démographique française que celle des coûts de collecte et de traitement correspondants. A partir de 2015, les gains en coûts évités s’élèveraient à plus de 200 M€ par an. Sur la période 2009-2015, les recettes fiscales liées à l’engagement 245 du Grenelle , devraient contribuer à financer un programme de prévention et de recyclage d’environ 1 Md€. L’atteinte de l’ensemble des objectifs de prévention et de recyclage des déchets permettra de détourner, d’ici 2015, environ 10 millions de tonnes de déchets (ménagers ou d’entreprises) de la mise en décharge et de l’incinération, d’une part en réduisant de 2 millions de tonnes la production d’ordures ménagères et assimilées qu’auraient collectées et traitées les collectivités locales (effet prévention), et d’autre part en en dirigeant 8 millions de tonnes vers le recyclage et le compostage. (…)
(…) L’ADEME évaluait à environ 2000 le nombre des nouveaux emplois déjà pourvus de la nouvelle filière DEEE, appelée à se développer rapidement. C’est sur cette branche du recyclage et de la récupération des déchets que l’impact emploi du Grenelle se ferait le plus sentir dans ces conditions de forte activité de cette filière : il se traduirait par la création d’environ 7500 nouveaux emplois d’ici 2015.
(…) Sur le secteur des déchets, la mise en Å“uvre des engagements du Grenelle pourrait susciter la création d’environ 14 000 emplois, principalement axés sur les métiers de la prévention et du recyclage, de la valorisation organique et de la précollecte.(3)
Plusieurs rapports soulignent également que les modes de traitement des déchets (en particulier le tri) tendent à être de plus en plus sophistiqués et mécanisés. Cela amène logiquement à des suppressions d’emplois ; il est donc important que les employeurs du secteur des déchets et les syndicats réfléchissent à des stratégies de reconversion dans le secteur encore largement inexploré de la prévention des déchets.
Selon Hervé Pernin, Coordinateur Déchets à l’ADEME Ile-de-France : « La prévention des déchets peut conduire à de nouveaux métiers. Le chargé de mission prévention des déchets, employé par les collectivités ou les syndicats de gestion des déchets, est un métier émergent et d’avenir. Le composteur, employé par une collectivité ou une association, allie quant à lui des compétences en éducation et en formation à des connaissances en agronomie et en biologie. L’activité de « réparation » peut être aussi rapportée à la prévention des déchets. » (4)
Le rapport remis par le Comité national de pilotage du plan de mobilisation des territoires et des filières sur le développement des métiers de la croissance verte a tenté de chiffrer ce que ces nouveaux métiers de la prévention des déchets représenteraient en termes d’emplois:
« La priorité accordée à la prévention devrait conduire en outre à l’émergence ou au développement des marchés du conseil, de la réparation, de la location et du réemploi ou de marchés existants :
• marché du conseil pour accompagner les changements de comportements des citoyens (ambassadeur de la prévention par exemple) et les changements dans les modes de production (développement de l’éco-conception pour des produits faiblement générateurs de déchets par exemple) ; Il s’agit d’une filière en émergence. (…) L’ADEME prévoit à l’horizon 2012 la création dans les collectivités locales de 1300 emplois sur les 2 nouveaux métiers suivants : ambassadeur de la prévention (…) et animateur de plan de prévention des déchets (…).
• marché de la réparation pour permettre de prolonger la durée de vie des produits (réduction des déchets, économies de ressources,…). Ce marché, en 2004, représentait plus de 450 000 emplois. Si la réparation automobile représente la moitié de ces emplois, il est intéressant de noter que la réparation des cycles arrive en 3ème position suivie par la réparation des autres biens d’équipement. (…)
• marché de la location pour intensifier l’usage de biens/produits à usage occasionnel (économies de ressources) qui à terme pourrait être lié au développement de l’économie de la fonctionnalité (j’achète des cycles de lavages et non plus une machine à laver) » (3)
(1) Source: Communication de la Commission Européenne au Conseil Européen, au Parlement Européen, au Conseil Economique et Social Européen et au Comité des Régions, COM(2005) 666 final, Taking sustainable use of resources forward: A Thematic Strategy on the prevention and recycling of waste, 32 pages.
http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/site/en/com/2005/com2005_0666en01.pdf
(2) Source : chiffres cités dans Document de réflexion pour l’élaboration d’une stratégie de développement du recyclage en France, Rapport final, juillet 2008, Etude réalisée pour le compte de l’ADEME par ERNST & YOUNG – Eric MUGNIER, 128 pages.
http://www.lorraine-reel.net/documents/Rapport_complet_strategie_recyclage[1].pdf
(3) Projet de rapport du comité de filière eau, assainissement, déchets et air du Comité national de pilotage du plan de mobilisation des territoires et des filières sur le développement des métiers de la croissance verte, décembre 2009, rapport à Valérie Létard, Secrétaire d’Etat auprès du Ministre d’Etat, Ministre de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer, en charge des technologies vertes et des négociations sur le climat, 30 pages.
(4) Observatoire francilien des emplois de l’environnement, Emplois de l’Environnement, constats et tendances en Ile-de-France, novembre 2009, 20 pages.
http://www.tee-idf.net/images-documents/prod/TEEIDF_Emplois_environnement_Ile_de_France.pdf
Publication du rapport final de l’expertise complémentaire
Publié par CPDP - CPDP le 22 décembre 2009Suite à une demande des associations, la CNDP a décidé le 7 octobre de faire réaliser une étude indépendante sur l’évaluation du gisement du bassin versant de l’usine. Le cabinet Horizons a été choisi pour réaliser cette étude.
De premières conclusions et une note de synthèse ont été présentées lors d’une réunion du groupe de travail ouverte au public le vendredi 11 décembre et ont suscité les réactions du Syctom et du SVDU.
Le rapport définitif est disponible ci-dessous. Vous aussi, apportez vos réactions et commentaires sur ce billet le 28 décembre au plus tard.
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Vidéo sur l’incinération avec entretiens du SYCTOM et du CNIID
Publié par Adamczewski le 21 décembre 2009Parmi les 10 finalistes d’un concours web de vidéos documentaires sur la thématique de l’environnement organisé par Le Monde et youtube figure un film sur l’incinération à l’exemple de l’usine d’Ivry/Paris XIII. La vidéo contient des interventions de deux acteurs du débat : du SYCTOM et du CNIID.
Vous pouvez le visionner sur : http://www.youtube.com/user/PlaneteReporter#p/c/7782905304A04EF5/8/ciOaxHtC10M
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Bien cordialement
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J. Adamczewski
Les Amis de la Terre
Contribution de l’Association pour la Méthanisation Ecologique des déchets (METHEOR)
Publié par CPDP - CPDP le 18 décembre 2009Créée en 2005 à l’initiative du SIVOM de Varenne-Jarcy, l’association METHEOR regroupe aujourd’hui 15 collectivités et les professionnels de la méthanisation.
Leur contribution rappelle que la méthanisation s’inscrit dans les actions du grenelle de l’environnement et des directives Européennes qui hiérarchisent les modes de traitement des déchets.
Selon cette association, le projet du Syctom est vertueux en proposant deux traitements complémentaires (principe multifilières) qui optimisent la valorisation des déchets organiques et combustibles.
Plus de plastiques peuvent être recyclés au lieu d’être incinérés: étude ADEME & Eco-Emballages
Publié par Adamczewski le 17 décembre 2009Une étude pilotée par l’Ademe et Eco-emballages sur la demande des associations a démontré qu’il est possible d’un point de vue technique et économique et surtout pertinent d’un point de vue environnemental, de recycler d’autres emballages en plastique que les seuls bouteilles et flacons. Une telle approche souhaitable va encore réduire les besoins en capacité d’incinération et rendre le projet proposé par le Syctom encore moins pertinent.
Vous trouvez un communiqué presse des Amis de la Terre, du CNIID et de Agir sur l’Environnement sous :
http://www.cniid.org/espace_mailing/cp_20091216_Cniid_AdT_APE_recyclage_plastiques.htm
Les notes de synthèse des volets techniques et comportementaux des cette étude peuvent être consultés sur le site web de Eco-emballages :
http://www.ecoemballages.fr/presse/
Cordialement
J Adamczewski
Amis de la Terre
Commentez les enseignements du débat !
Publié par CPDP - CPDP le 16 décembre 2009Suite à la réunion de clôture du 14 décembre, la CPDP soumet aux commentaires deux documents :
- les principaux enseignements du débat qu’elle a présentés lors de la réunion, pour que vos commentaires enrichissent le compte-rendu final du débat
- les enseignements de la réunion elle-même
De même, les supports de présentation des intervenants sont publiés, ainsi que le verbatim de la réunion.
Postez vos commentaires sur la réunion du 14 sur ce billet. Vous avez jusqu’au 28 décembre pour nous faire part de vos contributions.
Avis du groupe local Verts-Europe écologie (Charenton, Saint-Maurice)
Publié par CPDP - CPDP le 16 décembre 2009
Les Verts
Contact : M. F.LEONZI
Le groupe local des Verts-Europe écologie, compétent pour les villes de Charenton-Saint-Maurice
Considérant que le projet de transformation de l’usine d’incinération d’Ivry réalisée par application de textes européens et pour remise aux normes, vise notamment à développer le tri mécanique des déchets, leur transformation en compost, la méthanisation, le chauffage urbain issu du traitement des déchets ;
S’agissant des effets sur la santé des riverains (résidents et salariés voisins)
- Nous proposons que, sur le modèle de l’enquête SUMER, soit organisée – au moins tous les 5 ans – auprès des médecins référents concernés une enquête sur l’état de santé des riverains de ce type d’installations et de sites très pollués (présence d’autoroute et d’aéroport) ; cela permettrait de confirmer ou d’infirmer si le nombre de pathologies liées à ce type d’installations et de sites (asthmes, cancers des poumons, allergies, etc…) est particulièrement élevé, et sur cette base justifierait la mise en place de mesures de préventions requises en terme de réduction de la pollution à la source (renforcement du filtrage, diminution des déchets à incinérer).
- A cet égard, nous estimons que les normes de captation à la source et de filtrage de tous les polluants émanant de l’incinération et du reste de l’activité devraient être notablement renforcées dans des installations situées, comme cette usine d’incinération, à proximité de sources de pollution massive telles que les autoroutes A4 – A 86.
- Nous préconisons par ailleurs qu’aucune mesure ne soit prise pour réduire le panache de fumée qui émane des cheminées car celui-ci présente l’avantage de maintenir l’attention captée sur cette source de danger -dès lors que ledit panache ne présente en lui-même aucun danger pour la santé des riverains.
S’agissant des effets sur la santé des salariés de l’usine :
- L’employeur doit, sans dérogation aucune, veiller à respecter strictement les réglementations en matière de conditions d’emploi, de santé au travail et de conditions de travail des salariés qui y travaillent, exposés à toutes sortes de risques graves (biologiques, chimiques, cancérogènes, TMS, etc…). Leur surveillance médicale ne peut être que renforcée et leurs équipements de protection individuels se doivent d’être strictement conformes à la législation.
S’agissant du tri des déchets :
- Nous demandons que le SYTCOM s’implique davantage dans la promotion du tri sélectif par les citoyens en amont ; et favorise, par exemple, la disparition des vides ordures dans les immeubles.
S’agissant du développement du chauffage urbain à partir du traitement des déchets :
- Il devient urgent que l’accent et les efforts financiers soient davantage placés sur les énergies alternatives telles que le solaire, l’éolien, la biomasse, le thermique, etc plutôt que sur celle issue des déchets.
S’agissant de l’effet sur l’environnement immédiat :
- Nous recommandons que toutes les mesures soient prises pour améliorer les abords de l’usine actuellement laissés à l’abandon, en terme d’environnement naturel, de plantations d’arbres et de végétation pour compenser autant que possible l’aspect du site et surtout les effets de sa pollution.
- Nous exigeons que toute garantie soit apportée sur l’absence d’effets sur l’eau du fleuve qui le jouxte (qualité de l’eau régulièrement vérifiée et réactions appropriées en cas de doutes).
- Enfin, nous espérons vivement que la transformation sera l’occasion de créations d’emplois dans le secteur concerné dans les conditions susdites.
S’agissant de la transparence et de la gouvernance de ce projet et du site à l’avenir :
Au delà de la période de recours à la commission du débat public, il est indispensable que la transparence du fonctionnement du site, et d’éventuels incidents qui y seraient relevés, soit assurée conformément au code de l’environnement et à la charte de l’environnement à valeur constitutionnelle (article 7). Il s’agit en effet d’une installation classée qui présente par elle-même en tout état de cause un risque pour la population ; afin d’éviter tout risque d’explosion (de type AZF) ou tout incident de cette nature ou d’une gravité comparable, on ne doit pas lésiner sur la prévention et l’information des populations.
Pour Europe écologie, Michel LAVAL |
Pour le groupe local des Verts, Frédéric LEONZI |
Voir : le document original signé