Créée en 2005 à l’initiative du SIVOM de Varenne-Jarcy, l’association METHEOR regroupe aujourd’hui 15 collectivités et les professionnels de la méthanisation.
Leur contribution rappelle que la méthanisation s’inscrit dans les actions du grenelle de l’environnement et des directives Européennes qui hiérarchisent les modes de traitement des déchets.
Selon cette association, le projet du Syctom est vertueux en proposant deux traitements complémentaires (principe multifilières) qui optimisent la valorisation des déchets organiques et combustibles.
Articles de la catégorie Contributions
Contribution de l’Association pour la Méthanisation Ecologique des déchets (METHEOR)
Publié par CPDP - CPDP le 18 décembre 2009Avis du groupe local Verts-Europe écologie (Charenton, Saint-Maurice)
Publié par CPDP - CPDP le 16 décembre 2009
Les Verts
Contact : M. F.LEONZI
Le groupe local des Verts-Europe écologie, compétent pour les villes de Charenton-Saint-Maurice
Considérant que le projet de transformation de l’usine d’incinération d’Ivry réalisée par application de textes européens et pour remise aux normes, vise notamment à développer le tri mécanique des déchets, leur transformation en compost, la méthanisation, le chauffage urbain issu du traitement des déchets ;
S’agissant des effets sur la santé des riverains (résidents et salariés voisins)
- Nous proposons que, sur le modèle de l’enquête SUMER, soit organisée – au moins tous les 5 ans – auprès des médecins référents concernés une enquête sur l’état de santé des riverains de ce type d’installations et de sites très pollués (présence d’autoroute et d’aéroport) ; cela permettrait de confirmer ou d’infirmer si le nombre de pathologies liées à ce type d’installations et de sites (asthmes, cancers des poumons, allergies, etc…) est particulièrement élevé, et sur cette base justifierait la mise en place de mesures de préventions requises en terme de réduction de la pollution à la source (renforcement du filtrage, diminution des déchets à incinérer).
- A cet égard, nous estimons que les normes de captation à la source et de filtrage de tous les polluants émanant de l’incinération et du reste de l’activité devraient être notablement renforcées dans des installations situées, comme cette usine d’incinération, à proximité de sources de pollution massive telles que les autoroutes A4 – A 86.
- Nous préconisons par ailleurs qu’aucune mesure ne soit prise pour réduire le panache de fumée qui émane des cheminées car celui-ci présente l’avantage de maintenir l’attention captée sur cette source de danger -dès lors que ledit panache ne présente en lui-même aucun danger pour la santé des riverains.
S’agissant des effets sur la santé des salariés de l’usine :
- L’employeur doit, sans dérogation aucune, veiller à respecter strictement les réglementations en matière de conditions d’emploi, de santé au travail et de conditions de travail des salariés qui y travaillent, exposés à toutes sortes de risques graves (biologiques, chimiques, cancérogènes, TMS, etc…). Leur surveillance médicale ne peut être que renforcée et leurs équipements de protection individuels se doivent d’être strictement conformes à la législation.
S’agissant du tri des déchets :
- Nous demandons que le SYTCOM s’implique davantage dans la promotion du tri sélectif par les citoyens en amont ; et favorise, par exemple, la disparition des vides ordures dans les immeubles.
S’agissant du développement du chauffage urbain à partir du traitement des déchets :
- Il devient urgent que l’accent et les efforts financiers soient davantage placés sur les énergies alternatives telles que le solaire, l’éolien, la biomasse, le thermique, etc plutôt que sur celle issue des déchets.
S’agissant de l’effet sur l’environnement immédiat :
- Nous recommandons que toutes les mesures soient prises pour améliorer les abords de l’usine actuellement laissés à l’abandon, en terme d’environnement naturel, de plantations d’arbres et de végétation pour compenser autant que possible l’aspect du site et surtout les effets de sa pollution.
- Nous exigeons que toute garantie soit apportée sur l’absence d’effets sur l’eau du fleuve qui le jouxte (qualité de l’eau régulièrement vérifiée et réactions appropriées en cas de doutes).
- Enfin, nous espérons vivement que la transformation sera l’occasion de créations d’emplois dans le secteur concerné dans les conditions susdites.
S’agissant de la transparence et de la gouvernance de ce projet et du site à l’avenir :
Au delà de la période de recours à la commission du débat public, il est indispensable que la transparence du fonctionnement du site, et d’éventuels incidents qui y seraient relevés, soit assurée conformément au code de l’environnement et à la charte de l’environnement à valeur constitutionnelle (article 7). Il s’agit en effet d’une installation classée qui présente par elle-même en tout état de cause un risque pour la population ; afin d’éviter tout risque d’explosion (de type AZF) ou tout incident de cette nature ou d’une gravité comparable, on ne doit pas lésiner sur la prévention et l’information des populations.
Pour Europe écologie, Michel LAVAL |
Pour le groupe local des Verts, Frédéric LEONZI |
Voir : le document original signé
Contribution de Daniel
Publié par CPDP - CPDP le 8 décembre 2009– Prévention et recyclage
Pour la prévention, je suggère d’abord une petite chose.
Nombreuses sont les étiquettes Stop Pub, qui ne sont jamais respectées par les artisans et les livreurs de pizzas/sushis. Il serait bien de rappeler aux professions correspondantes qu’il faudrait respecter cela et s’ils ne le font pas, d’en verbaliser quelques-uns pour abandon de déchets sur une propriété privée (chaque boîte aux lettres). À partir dumoment où la personne à exprimé son refus de la pub dans sa boîte aux lettres par l’étiquette Stop Pub, l’abandon d’une publicité est unabandon de déchet chez lui. À 150€ encouru par boîte aux lettres, je présume que les tracts excessifs se calmeront vite et que les étiquettes Stop Pub deviendraient vite respectées.
Ensuite, je ferais une suggestion beaucoup plus lourde, mais qui améliorerait clairement la situation de la collecte des déchets et la pollution afférente.
- Actuellement, les déchets sont collectés chaque jour ouvrable (ou tous les trois ou sept jours pour les recyclables ou le verre), impliquant dans beaucoup de copropriétés l’intervention chaque matin d’une personne pour sortir les poubelles puis une heure plus tard d’une personne pour les rentrer. Cela crée d’importants déplacements avec beaucoup de pollution (scooters).
- Je connais diverses villes ou campagnes où les poubelles sont municipales: en campagne, il s’agit simplement de bennes sur chaque grande place de village. En ville, il s’agit de containers, sur les places ou enterrés dans le sol de la place (pour représenter moins d’empreinte visuelle dans les lieux touristiques) et donc ne déborde que la bouche d’entrée.
- Cela libère une grande place dans la ville (tant au niveau des particuliers que de l’espace public) car les nombreuses poubelles individuelles n’existent plus (alors qu’il en reste toujours quelques exemplaires abandonnées dans la rue de toute ville sans cela).
- Pour la collecte, cela ne nécessite que des tournées beaucoup plus simples car ne visitant pas toutes les minuscules ruelles, mais uniquement les lieux où sont installés les containers (chaque place, croisement important, long de grande rue). Comme Paris est une ville très dense où l’espace est cher et son économie et apparence a une valeur touristique, mais que la production de déchets importante au m2, les containers peuvent facilement être assez petits, si en simplifiant massivement les tournées, la fréquence est aussi légèrement augmentée. Même en doublant la fréquence des collectes, je présume que cela resterait très largement rentable.
- Remarque auxiliaire, je ne sais pas si Paris atteint une densité suffisante pour rendre possible une collecte partiellement automatisée (e.g. pneumatique), car les travaux de génie civil correspondantes seraient coûteux. Par conséquent j’ai fait l’explication de ma suggestion en gardant la collecte actuelle par camion-benne (plus simple à mettre en Å“uvre), même si une collecte automatisée permettrait l’utilisation de containers de volume très restreint.
- Remarque auxiliaire 2: pour la simplicité de la compréhension des personnes et l’économie en travaux de génie civil, il serait probablement utile d’intégrer la construction de ces containers avec celle des WC public (autre problème classique d’hygiène publique), en mettant par exemple les bouches d’entrée des poubelles enterrées de l’autre côté de la porte du bloc de WC public. Cela faciliterait le repérage visuel des poubelles tout en fournissant un service public justifiant de son empreinte visuelle sur l’apparence touristique.
- Moyennant de bien expliquer, qu’il suffit par exemple de sortir les poubelles avant d’aller faire les courses, donc que cela n’a aucune raison de représenter un effort supplémentaire, il serait probablement possible de faire adopter cette mesure, surtout en expliquant aux habitants qu’ils n’auront plus besoin de payer une personne pour sortir et rentrer les poubelles chaque matin [économie claire pour chacun].
Globalement une telle modification permettrait de fortes économies en pollution (déplacements induits par la collecte des déchets) et une grande amélioration du cadre de vie des citadins (suppression des poubelles vertes, jaunes ou blanches de collectes traînant des copropriétés aux rues). Je pense que le coût financier d’une telle modification de la procédure de collecte ne serait clairement pas prohibitif vu les nombreuses économies que cela permettrait aussi de générer. Cependant, je reconnais que mon mail n’est qu’une idée sans estimation financière détaillée et qu’une étude de faisabilité serait nécessaire au préalable.
—— Conclusion
N’étant pas très confiant en la bonne volonté humaine, je reconnais que mes suggestions sont basées sur ce qu’une simplification peut réduire à la fois la coût du produit/service et la production de déchets, mais je crois plus en la réussite de la mise en Å“uvre d’une mesure si elle rapporte aux gens. J’ai entendu tellement de critiques sur le coût croissant du traitement des déchets et les efforts supplémentaires de tri, pour ne pas avoir confiance en le suivi par une part assez large de la population sans un intérêt financier clair pour chacun.
En vous remerciant par avance d’avoir lu ce mail.
Cordialement,
Daniel Latrémolière.
PS: Je serais heureux de savoir ce qu’il adviendra de ma suggestion sur la modification de la collecte des déchets.
Courrier de Danielle, habitante d’Ivry-sur-Seine
Publié par CPDP - CPDP le 7 décembre 2009A l’attention de M. Marzolf – Président de la commission de débat public sur le centre de traitement de déchets d’Ivry
Monsieur,
Venant de recevoir les documents émis par les Verts et par l’association TAM TAM sur le projet de rénovation du centre de traitement de déchets ménagers d’Ivry, je souhaite réagir.
Je ne pourrai malheureusement pas être présente à la réunion du 25 novembre car atteinte de la maladie de parkinson, j’évite les débats publics qui me stressent ; néanmoins j’aimerais que ma réaction puisse être prise en compte :
J’observe que la position des Verts est ici comme sur d’autres dossiers :
- de culpabiliser le citoyen de base, alors que celui-ci ne fabrique pas ses déchets mais est souvent victime des pratiques d’entreprises de publicité (prospectus) ou de fabrication (emballages). Le rendre responsable risque de le conduire à des comportements peu souhaitables tel que le dépôt de ses déchets dans des décharges sauvages.
- de faire payer encore plus le citoyen … C’est ce que proposent les Verts qui veulent taxer les habitants d’Ivry. Alors non seulement ceux-ci subiraient des nuisances de l’usine mais en plus ils paieraient … Les taxes locales ne risquent-elles pas d’augmenter déjà par ailleurs ? Où va-t-on ? Les habitants ne pourront pas supporter toutes les augmentations qui s’annoncent …
Alors oui à des études complémentaires mais sans prendre le citoyen comme cible.
Merci de votre attention à ce courrier que je suis contrainte d’envoyer par la poste votre site internet ne fonctionnant pas !
Danielle Vichien, Ivry-sur-Seine
Contribution d’ATTAC-Ivry-Charenton : les déchets, « toujours plus ? »
Publié par CPDP - CPDP le 7 décembre 2009Le problème des déchets est un des questions à résoudre pour notre société, la recherche incessante de ventes croissantes signifiant aussi une croissance parallèle des déchets.
Comment les éliminer, c’est le problème posé au débat public sur le renouvellement de la centrale d’incinération. La seule solution est-elle d’incinérer une grosse partie des déchets ?
On nous présente l’argument de la « valorisation énergétique », puisque l’usine d’incinération d’Ivry est aussi une centrale qui produit, en cogénération, de l’électricité et de la chaleur (distribuée sur le réseau parisien de la CPCU).
Cette technologie de production d’électricité et de chaleur est certes une de celles qui a le meilleur rendement global, donc celle qui gaspille le moins d’énergie (le rendement en cogénération peut atteindre de 85 à 90 %, contre de 35 à 40 % pour une centrale thermique : dans celle-ci, la chaleur est simplement perdue, en réchauffant des rivières ou l’atmosphère, comme le font les centrales nucléaires).
Mais l’incinération ne se fait elle pas au détriment de la santé, et les déchets sont-ils un « bon combustible »Â ?
Depuis longtemps, la TIRU communique sur le fait que les fumées (en fait le panache visible) ce serait 99,9 % de vapeur d’eau, l’argument a été évoqué plusieurs fois dans des médias divers, répandant ainsi l’impression qu’il n’y avait pas de pollution.
Nous voulons qu’on mette fin à ce type d’équivoque, l’information sur les rejets doit être claire et compréhensible de tous, sans faux-fuyants.
Que trouve-t-on dans les bilans disponibles sur le site de la TIRU (centrale d’incinération d’Ivry) ?
(voir le Dossier d’Information du Public 2008, TIRU Ivry – pages 17 et 50)
Des tableaux, qui certes répondent aux prescriptions légales, mais qui ne sont guère parlants pour les personnes non averties.
Les mesures sont données en mg/Nm3 de fumées, c’est à dire en milligrammes par « Normaux m3 » ou m3 de fumées ramenés à 0° de température et à la pression normale.
Et ces mesures sont données pour un four, sachant que chaque four a un débit horaire moyen de 219.294 Nm3 par heure et qu’il y en a deux.
Il existe des incidents de fonctionnement, pendant lesquels les pollutions sont plus importantes. L’allumage du four donne aussi lieu à plus de pollution. Des seuils plus élevés existent, horaires ou à la demi-heure.
Nous demandons, pour prendre en compte l’incidence des problèmes de fonctionnement, que les poids des différents polluants, émis par jour, en kg, pour les deux fours réunis, soient donnés.
Ces résultats seraient compréhensibles par tous et pourraient servir à réaliser un document type « tableau de bord ».
La question de la vapeur d’eau a été un problème largement abordé dans le débat public
Les fumées seraient-elles composées à 99,9 % de vapeur d’eau ?
Si le panache, c’est à dire la part visible des fumées, est effectivement essentiellement composé de vapeur d’eau (avec des fines gouttelettes d’eau visibles), celle-ci ne représente que 23,4 % des fumées (et non « 99,9 % »). *
Le reste, majoritairement invisible, contient notamment 8,2 % de gaz carbonique, ce qui n’est pas rien à raison de 438.000 m3 de fumées rejetées chaque heure en moyenne par les 2 cheminées réunies.
Nous demandons que les flux mensuels de polluants, ainsi que les rejets en CO² et en vapeur d’eau, soient donnés en kg ou tonnes par mois, ce qui sera compréhensible par tous. Le volume total émis en m3 aussi serait aussi une indication claire.
Quant à la vapeur d’eau, comme cela représente de quoi chauffer 5.200 logements que de rendre invisible le panache, nous pensons qu’il est préférable que celui-ci reste visible.
Avant que les fumées ne soient lavées (1995), il n’y avait presque jamais de panache. Les fumées étaient alors plus polluantes qu’aujourd’hui. Maintenant, lavées, elles n’en contiennent pas moins, en moyenne, plusieurs tonnes par mois de dioxyde de soufre et bien plus d’une dizaine de tonnes d’oxydes d’azote (voir le tableau ci-dessus – DIP 2008 – les chiffres sont des flux de polluants mensuels moyens pour les 2 cheminées).
La question des mesures complémentaires de polluants
Il a été proposé que les associations réalisent par le bureau d’études de leur choix, une mesure complémentaire.
Nous pensons plus important de mesurer des polluants qui ne le sont pas actuellement, ou qui ne le sont pas suffisamment.
Ainsi, les métaux lourds (mercure, cadmium+thallium, et 9 autres métaux lourds) ne sont mesurés que 4 fois dans l’année, à l’occasion des contrôles périodiques réalisés par des bureaux d’études extérieurs. Nous proposons que ces contrôles soient plus réguliers, mensuels ou bi-mensuels, et que ceux qui peuvent l’être soient réalisés en continu.
Le problème des poussières
Les chiffres donnés actuellement pour les poussières sont des chiffres globaux (10 tonnes par an). Or toutes les poussières ne sont pas équivalentes en danger pour la santé. Plus des particules sont petites, plus elles sont nocives, et c’est surtout en raison de leur petite taille (0,4 millièmes de mm) que les particules ultrafines émises par les moteurs diésel sont plus dangereuses.
Nous demandons des mesures des poussières en fonction de leur taille, en particulier pour les poussières voisines de 10 micromètres (millièmes de mm) et inférieures (PM 10, PM 1 et plus petit).
Les émissions à l’échelle du nano (millionième de mm) ont encore un effet mal connu. Les industriels incluent des nanoparticules dans de nombreux produits, sans la moindre étude de leur effet sur les organismes vivants, et au mépris de tout principe de précaution. Un débat public est d’ailleurs en cours sur ces questions, par la CNDP.
Ce problème devra être envisagé à l’avenir au niveau des rejets de l’incinération.
Le problème des dioxines et furanes
Les dioxines sont une famille de composés chlorés extrêmement dangereux et cancérigènes, à des doses extrêmement faibles.
Or, dans les produits fabriqués actuellement, les molécules chlorées sont moins courantes, on utilise de plus en plus des molécules contenant du brome.
Nous demandons qu’il soit effectué des mesures des dioxines bromées ou polybromés, dont le danger fait actuellement l’objet d’études.
La question de la prévention dans le traitement des déchets
Nous pensons la question de la prévention des déchets essentielle, et croyons que le problème a été pris à l’envers. Au lieu de chercher d’abord à dimensionner l’usine d’élimination des déchets, pourquoi ne pas avoir élaboré dans l’ensemble des communes relevant du SYTCOM des plans de prévention se basant sur les expériences les plus avancées dans ce domaine. Il n’est pas trop tard, et cette démarche devrait être incitée.
L’ADEME a développé des études sur le terrain sur la manière de réduire énormément nos déchets. Utilisons-les !
Filières de recyclage ou de réparation des objets, réduction des déchets végétaux à la source par des composteurs à domicile ou d’immeuble, formation de « maîtres-composteurs » sont quelques pistes à étudier suivant les contextes locaux.
Pour que cette action se déroule au mieux, ensuite, collecte séparée des déchets fermentescibles restants pour produire un compost de qualité (et non ce qui est proposé, en partant de la poubelle actuelle, triée mécaniquement, ce qui laissera forcément des petits débris indésirables dans le compost)
Les déchets collectifs d’entreprise sont un secteur où le tri est facilement envisageable.
Développer la collecte des déchets fermentescibles des restaurants d’entreprise, des cantines scolaires, des hôpitaux mais aussi des restaurants pourrait être un point des départ pour une collecte séparée des fermentescibles.
Rechercher et développer de nouvelles filières de recyclage : ainsi, actuellement, en Allemagne, le polystyrène commence a être recyclé, alors qu’ici il est brûlé. Il peut être stocké en attendant la mise en route de cette filière ici, et il en est de même pour de nombreux plastiques.
La collecte des papiers, en particulier des papiers tels que photocopies ou documents dactylographiés dans les bureaux, des papiers divers dans les logements, peut se développer et figurer dans un plan d’élimination des déchets.
L’appui à des systèmes tels que l’achat en vrac des produits alimentaires (céréales, pâtes, riz, aliments secs mais aussi, pourquoi pas biscuits…) est à développer, ainsi que la consigne, abandonnée depuis des décennies.
En ce qui concerne la valorisation énergétique des déchets : nous reconnaissons qu’elle est préférable au gaspillage de l’énergie, et qu’il est évidemment préférable lorsqu’on brûle, de le faire en co-génération (production d’électricité et de chaleur pour alimenter un réseau).
Mais cela ne doit pas devenir la raison de l’incinération, et les efforts doivent viser à la réduction au maximum de celle-ci, car les déchets, par leur composition, par les émissions qu’ils engendrent (dans l’atmosphère, dans l’eau, au niveau des mâchefers) ne sont pas un bon combustible.
Enfin, au niveau de l’énergie, nous ne devons pas oublier les objectifs du Grenelle de l’environnement : diviser par 2 l’émission des gaz à effet de serre en 2020 et par 4 en 2050 : cela supposera le développement de bâtiments excessivement plus économes, voire à énergie positive. Donc les besoins en chaleur doivent diminuer.
Le problème des déchets pour nous n’est pas anodin : il pose la question du type de développement de nos sociétés, avec la recherche incessante de croissance (de la production, des profits, des marchandises, du pillage des ressources naturelles…)
Nous pensons que dans le cas concret du centre de traitement des déchets d’Ivry, il est indispensable de le concevoir dans le cadre des objectifs à long terme de réduction drastique tant des déchets que des gaz à effet de serre, de la réduction de la consommation d’énergie et du gaspillage énergétique : tout ceci passant par des actions radicales tout en améliorant – et non en diminuant – notre confort et de nos conditions de vie.
ATTAC Ivry Charenton
Contact : attacivry@attac.org
Délibération du Comité Syndical du SIVUCV
Publié par CPDP - CPDP le 1 décembre 2009Le Comité Syndical du SIVU de chauffage urbain Choisi-Vitry nous a communiqué une délibération dans laquelle il invite le Syctom « à prendre en compte (…) une augmentation très probable de la population, liée aux politiques publiques de densification urbaine » qui influe sur les quantités de déchets à traiter et sur les besoins énergétiques. Il souhaite également que soit élargie « l’évaluation des conséquences économiques et sociales du projet (…) aux populations qui contribuent au cycle vertueux de la valorisation énergétique des déchets ménagers », en particulier aux résidents du parc social qui se trouvent en dehors du périmètre de compétence du Syctom, sur la commune de Choisy-le-Roi, alors qu’ils sont intégrés au réseau de chauffage urbain Choisy-Vitry.
Vous trouverez ci-dessous le texte de la délibération, une note de synthèse ainsi que la contribution complète de la Ville de Vitry-sur-Seine et du Syndicat.
Délibération n°2009-4-6 | Note de synthèse | Contribution détaillée |
Contribution du Conseil Général du Val-de-Marne
Publié par CPDP - CPDP le 25 novembre 2009Le Conseil Général du Val-de-Marne rappelle dans un courrier qui a été adressé à la CPDP « la nécessité de fonder les caractéristiques du projet d’Ivry/Paris XIII en tenant compte des installations existantes à proximité immédiate », en l’occurrence les usines d’incinération de Rungis et de Créteil. Ces trois unités ont aujourd’hui une capacité totale autorisée de 1 105 000 tonnes, soit plus de 25% de la capacité totale d’Ile-de-France.
Une coordination des projets de ces trois usines est nécessaire pour atteindre les objectifs du Plan Régional d’Elimination des Déchets Ménagers et Assimilés (PREDMA). Elle relève de la compétence régionale.
Consultez ci-dessous le courrier du Conseil Général dans son intégralité.
Courrier du CG 94, 20/11/09
Contribution IDFE au débat public
Publié par idfe_1 le 24 novembre 2009
Contribution IDFE au débat public Projet de centre de valorisation biologique et énergétique des déchets à Ivry-Paris XIII 24/11/2009 |
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ILE de France ENVIRONNEMENT se pose des questions sur la vocation du SYCTOM à s’orienter vers un choix quasi unique de traitement des ordures ménagères en ville dense par une seule technologie, l’incinération.
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L’union régionale d’associations de protection du cadre de vie et de l’environnement rappelle que la région Ile de France par son plan de prévention des déchets (PREDMA) et l’État par ses dispositions suivant le Grenelle de l’environnement s’engagent vers une réduction des déchets ménagers et corrélativement sur un accroissement du recyclage.
Dans ces conditions, la capacité de traitement des ordures ménagères par le centre d’Ivry sur seine est largement posée. Par ailleurs, plusieurs points du projet développé par le SYCTOM et rappelés ci-dessous appellent des réponses claires.
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Enfin, le premier bilan de l’incinérateur d’Issy les moulineaux, ISSEANE, présenté comme un gros progrès par rapport à l’usine précédente est très loin d’être excellent sur le plan environnemental puisque les résultats présentés sont entachés de nombreuses erreurs et ne permettent pas de conclure. L’expérience ISSEANE, malheureuse pour l’instant, démontre que le centre d’Ivry doit être irréprochable concernant les émissions de polluants tant atmosphériques, qu’aqueux ou solides et doit donc développer toutes les technologies de réduction des polluants et surtout être capable de les mesurer en temps réels avec une grande fiabilité.
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La vocation du Syctom est-elle de traiter des déchets ou de produire de la chaleur pour le CPCU ?Â
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Le Syctom est un important fournisseur du CPCU en énergie thermique. La production du syndicat couvre environ 50% des besoins énergétiques du chauffage urbain de la région parisienne. Cet apport d’énergie par traitement thermique des déchets ménagers, permet de ne pas bruler des produits pétroliers. Une économie importante vis-à -vis du développement durable.
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Toutefois cette énergie « fatale » du traitement thermique des déchets est engagée dans des besoins à long terme qui sont, en partie, contradictoires avec les politiques de réduction des déchets.  Localement l’équipement doit fournir pendant 30 à 40 ans l’énergie thermique nécessaire pour alimenter le chauffage de 100 000 logements. Pour satisfaire ce besoin, il est indispensable d’importer 110 000T de FCR en provenance des usines de Romainville/Blanc Mesnil et une moindre extraction de fraction fermentescible sur le site d’Ivry.
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Il est nécessaire d’encourager la réduction des déchets dans la région parisienne conformément aux dispositions du PREDMA. Dans le cas de l’utilisation de l’énergie thermique dans un réseau de chaleur, il faut, pour maintenir une cohérence avec les objectifs du PREDMA, que la quantité de chaleur fournie au réseau diminue. C’est possible en mettant en place un plan d’amélioration de l’habitat pour obtenir des logements Haute Performance Energétique au même rythme que la diminution quantitative des déchets résiduels à incinérer.
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Pourquoi produire 25% de plus de chaleur pour la même quantité de logements ?
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La comparaison des quantités de chaleur vendues au CPCU entre l’état 2008 et l’état futur conduit à faire un constat sur la performance des nouvelles générations d’incinérateurs qui produisent environ 50% de vapeur en plus à PCI constant.
Situation actuelle 960Â 000MWh de vapeur pour 100Â 000 logements en brulant 670Â 000T OMR
Situation imposée au projet 1 230 212MWh pour 100 000 logements en brulant 350 000t FCR
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On peut donc se demander si cette augmentation de tonnage de vapeur à destination du réseau de chaleur n’annonce pas la fermeture de l’usine CPCU d’Ivry vers 2017 (date de mise en service de la nouvelle unité d’incinération du Syctom à Ivry) ?
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Pourquoi la quantité de déchets diminue-t-elle moins vite que les prévisions du PREDMA ?
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Cette position conservatrice est-elle guidée par une différence entre les objectifs de la collecte et ceux du traitement. Un investissement pour 30 à 40 ans est amorti sur une longue durée. Le prix facturé au citoyen est en grande partie basé sur un tarif à la tonne traitée. Dans les dispositions du Grenelle, la mise en place d’une redevance incitative devrait diminuer les quantités collectées donc envoyer moins de déchets au traitement ce qui risque d’augmenter le tarif car l’amortissement des équipements se fera sur une plus faible quantité.
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Une fois ces questions posées, pour les trois projets, le procédé de séparation mécanique d’une partie de la fraction fermentescible est très consommateur d’énergie électrique. De plus ces systèmes ne garantissent pas une qualité régulière du produit en entrée de méthanisation donc en sortie d’un compost normé.
C’est donc aux collecteurs d’agir pour assurer la collecte séparée des fermentescibles qui parait une voie plus sure, il reste 13 ans pour habituer les citoyens.
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Il convient également de faire attention aux projets de collecte avec des équipements fixes pouvant rendre plus difficile les évolutions.
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Comment tenir compte de ces deux mouvements antagonistes pour assurer une bonne qualité du traitement et préserver une juste valorisation des efforts de prévention et de tri du citoyen. ?
Un rapprochement plus fort entre la collecte et le traitement n’est-il pas une voie indispensable ?
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J.F. Poitvin Chargé de mission déchets IDFE
Contribution du Port Autonome de Paris : pour une logistique alternative dans le respect des riverains
Publié par CPDP - CPDP le 24 novembre 2009Présentation
Le Port Autonome de Paris, établissement public créé en 1970, a pour mission la création, le développement, l’entretien et l’exploitation des espaces portuaires d’Ile-de-France – 60 ports urbains 10 plates-formes multimodales – sur plus de 1000 ha répartis le long des 500 kms de voies navigables en Ile-de-France.
Un enjeu de développement de la région-capitale
- Développer le transport fluvial en aménageant des ports et favorisant l’implantation d’entreprises dans la région la plus peuplée de France (Grenelle de l’Environnement /+ 25% du trafic en report modal d’ici 2020)
Un enjeu environnemental (synthétisé dans un plan d’action à 5 ans)
- Limiter les émissions de CO2
- Diminuer la congestion routière
- Intégrer les infrastructures portuaires dans leur environnement
- Le projet canal à grand gabarit Seine-Nord Europe inscrit dans la loi Grenelle permettra le report vers la voie d’eau de 4,5 milliards de tonnes-kilomètres par an, soit l’économie de 250 000 tonnes de dioxyde de carbone par an.
Les atouts du transport fluvial
Le transport fluvial est un mode alternatif et complémentaire au transport routier, en particulier en zone urbaine dense.
Une Volonté régionale
Le PREDMA (Plan Régional d’élimination des déchets ménagers et assimilés) en cours de finalisation prévoit la réduction de la production de déchets et une plus grande valorisation ainsi que 500 000 t de déchets ménagers supplémentaires soient transportés par voie fluviale et /ou ferrée à l’horizon 2019 par rapport à 2005.
Le recours à la voie d’eau pour les déchets permet à la région Ile-de-France de dégager un bénéfice non négligeable en termes environnementaux. Les tonnages transportés représentent plusieurs milliers de camions évités chaque année, contribuant ainsi au désengorgement routier de la région. L’Ile-de-France a la chance d’être traversée de part en part par un fleuve non saturé en termes de transport et pénétrant les zones les plus denses de l’agglomération parisienne en termes d’urbanisme.
Le réseau des ports en IDF
Il permet de mettre en œuvre des solutions logistiques complètes depuis la collecte via les ports urbains, la massification et l’expédition vers des centres de valorisation sur les plates-formes logistiques portuaires.
Cliquez sur la carte pour l’agrandir
La collaboration avec le Syctom
Le transport fluvial est un mode de transport alternatif qui a déjà fait ses preuves depuis plus de 10 ans dans le transport des déchets, en particulier les mâchefers issus des 3 centres de valorisation énergétique, les encombrants depuis St Denis vers un centre de tri à Bonneuil sur Marne, les journaux magazines issus des centres de tri des collectes sélectives de Nanterre, Gennevilliers, Ivry-Paris XIII, Romainville, Isséane, et les bouteilles PET depuis Gennevilliers à destination de l’usine FPR Limay (78) pour leur recyclage. L’ensemble des produits transportés par voie fluviale représente d’ores et déjà plus de 500 000 t par an.
Dans le cadre du projet Ivry/Paris XIII
Le Port Autonome de Paris dispose d’emprises portuaires à proximité de la future usine qui pourront être mobilisables a cet effet.
Des solutions de transfert fluvial pour gérer une partie des flux de la future usine sans impact sur la circulation routière sont à l’étude depuis 2 ans. Une des solutions consiste à assurer une liaison souterraine depuis le port d’Ivry au droit de la future usine. Cette liaison pourrait éventuellement desservir également les silos de la société Calcia déplacée pour le chargement de ciment, et la Compagnie Parisienne de Chauffage Urbain (CPCU) pour l’apport de produits pétroliers.
Le Port Autonome de Paris propose de plus des solutions logistiques fluviales d’approvisionnement et d’évacuation dans le cadre du chantier de construction de la nouvelle usine et de son phasage. L’un des enjeux est de permettre également le maintien du trafic fluvial des mâchefers liés à l’usine actuelle (arrêt pas avant 2019).
Par ailleurs compte tenu des projets d’urbanisation du secteur Massena-Bruneseau/Ivry Port Il apparait qu’une analyse globale est nécessaire en incluant les chantiers de la Semapa.
Le Port Autonome de Paris mène ses premières réflexions montrant la possibilité de mettre en place un passage supérieur en site propre pour les évacuations de déblais et les approvisionnements. Un dispositif identique par pont routier avait été réalisé pour la construction de la Bibliothèque François Mitterrand ou plus récemment pour l’usine Isséane du Syctom à Issy-les-Moulineaux. Cette desserte serait compatible avec le maintien de l’évacuation des mâchefers après son déplacement vers l’aval rendu possible par la fin de l’aménagement du port de Tolbiac.
Légende : illustration du transport fluvial de déchets en conteneurs
Contribution de la CLCV : Informer, sensibiliser nos concitoyens au tri et au recyclage
Publié par CPDP - CPDP le 18 novembre 2009
ASSOCIATION CLCV
CONSOMMATION LOGEMENT CADRE DE VIE
INFORMER SENSIBILISER NOS CONCITOYENS AU TRI ET AU RECYCLAGE
La CLCV fait partie des 8 associations qui ont demandé une expertise complémentaire en espérant que celle-ci amène à une révision du projet du Syctom.
Le problème de la prévention des déchets, du tri et du recyclage est en effet au cœur du problème de la reconstruction d’une nouvelle usine de traitement des ordures ménagères à Ivry –Paris XII que le projet du Syctom chiffre à 600000 tonnes.
Dans cette contribution nous nous contenterons donc de faire des constats sur la situation face aux déchets et ferons des suggestions pour les réduire.
Réduire les déchets doit être une priorité…
Introduire le débat public sur le projet « centre Ivry Paris XIII : projet de valorisation organique et énergétique des ordures ménagères » n’est pas une incitation au « produire moins ».
Dans le projet du Syctom cet aspect là n’apparait pas assez à notre avis. Une politique volontariste de réduction des déchets telle qu’affichée par la directive cadre européenne, le Grenelle de l’environnement ou le Plan Régional d’élimination des déchets (PREDMA) ne semble pas avoir été suffisamment prise en compte.
Dans le cadre de la semaine des déchets, la CLCV organise des actions pour sensibiliser les consommateurs aux emballages souvent inutiles. Décompte tes déchets : ainsi il est proposé à la sortie de grandes surfaces de supprimer cartons et plastiques superflus en les mettant dans un autre charriot. La stupéfaction est toujours grande devant le résultat. Une autre action Chariot gachis consiste à choisir des produits identiques mais en conditionnement différents. A la sortie une comparaison de prix et de volume des emballages est fait. Là aussi la prise de conscience se fait…
Actions à répéter pour une sensibilisation permanente.
Les emballages et suremballages sont à combattre. Influer sur les fabricants et industriels ainsi que sur ECO EMBALLAGES n’est pas en notre pouvoir… Il faudra une prise de conscience des consommateurs, pour que ce soit une mobilisation générale qui oblige un autre mode de présentation des objets.
Faire le tri pour permettre le recyclage
La sensibilisation au tri doit être menée plus efficacement.
Les ambassadeurs du tri avaient pour tâche d’expliquer le pourquoi du tri et comment le faire.. Ces postes ont été supprimés dans beaucoup de villes. Dommage car le relâchement des usagers quant au geste de trier est palpable !
ECO EMBALLAGES lors d’une séance de débat public a affirmé être prêt à financer des postes de ces ambassadeurs.
La CLCV demande donc aux maires concernés par le projet de créer ces postes d’ambassadeurs du tri.
Un exemple intéressant : La ville de Cannes par exemple, a décidé de former les gardiens d’immeubles à la pratique du tri avec l’appui des professionnels de l’immobilier, son syndicat de traitement des ordures ménagères le SIVADES et le centre de formation Estrella. Depuis 2008, 150 gardiens sont désormais incollables sur les consignes de tri de leur commune grâce à quelques jours de formation et des visites de terrains (centre de traitement de déchets). L’intérêt est bien sûr de diffuser les consignes de tri au plus près des habitants via les gardiens. « Notre partenaire à Cannes, le Sivades, a réalisé une étude pré et post-formation qui est très encourageante puisqu’en moyenne le volume de déchets triés a augmenté d’environ 6 à 8% après la formation », explique Benoit Jarry de la société Estrella. « La qualité du tri s’est elle aussi améliorée, ce qui signifie que le message délivré aux gardiens sur les gestes de tri et sur le relais de l’information auprès des résidants fonctionne parfaitement », ajoute-t-il.
Forte de ce succès, la société de formation s’apprête à former les gardiens de Nice, Marseille, Le Mans, Chartres et Paris. Ainsi plus de 1.500 gardiens parisiens seront formés en un peu plus d’un an en partenariat avec le Syctom et la Direction de la collecte et de l’eau de la mairie de Paris. « Nous adaptons notre formation au type de tri mis en place dans chaque commune, ce qui est d’ailleurs un véritable casse-tête pour nous », précise Benoit Jarry.
Une chose qui peut être faite immédiatement c’est l’affichage dans les locaux vide-ordures et sur les containers… les usagers nous disent ne pas savoir ce qu’ils doivent faire des barquettes qui servent à emballer les aliments ainsi que les plastiques rigides ou souples qui entourent beaucoup d’achats.
Nous demandons au Syctom que ces affichettes soient revues pour permettre un tri plus
facile et plus efficace…
Par ailleurs les efforts de pédagogie auprès des scolaires ne sont pas assez systématiques. Un rappel aux écoles de la possibilité de visites du centre de tri peut aider à la sensibilisation
La collecte des déchets de cuisine pour faire du compost
En France depuis le Grenelle de l’environnement des initiatives se multiplient à Lorient, à Angers , Lille, Rennes et certains quartiers de Paris par exemple. On ne peut que se réjouir et œuvrer pour qu’elles ne restent pas des cas isolés.
Pour collecter un maximum de déchets, l’ensemble des 90.000 foyers de l’agglomération de Lorient, même les habitats collectifs, ont été équipés de « bio-seaux » à installer dans les cuisines, de sacs biodégradables et de conteneurs spécifiques pour les bio déchets. La taille des conteneurs pour les ordures résiduelles a parallèlement été réduite pour inciter au tri. La collecte a officiellement débuté en 2003 et depuis les résultats sont au rendez-vous : « depuis deux ans les volumes collectés augmentent de 7 à 8% par an et nous avons récupéré en 2008, 7.000 tonnes de bio déchets soit 38 kg/hab/an », explique Olivier Catalogne
Côté qualité, l’agglomération est également satisfaite car le taux d’indésirable est faible : entre 1 et 6% du poids selon les quartiers. De plus, il n’y a pas eu un transfert trop important des déchets verts habituellement déposés en déchetterie vers les bio déchets. Les déchets de cuisine représentent 60% des bio déchets.
http://www.actu-environnement.com/ae/news/tri_biodechets_lorient_6644.php4
http://www.actu-environnement.com/ae/news/gestion_dechet_immeuble_8135.php4
A la question posée lors d’un débat public : « la directive cadre 2008 de l’UE demande une collecte séparée des bio déchets en vue de leur compostage. Pourquoi cette option a-t-elle été écartée par le SYCTOM au profit d’un tri mécano biologique industriel ? » le SYCTOM a répondu :
« L’option n’a pas été écartée puisque le SYCTOM souhaite encourager la collecte de bio déchets auprès des collectivités adhérentes (ce sont ces collectivités qui exercent la compétence collecte et qui ont donc la possibilité de mettre en Å“uvre une telle collecte séparative ;)… Cependant, en raison du tissu urbain dense, la collecte séparée des bio-déchets sur le territoire du SYCYOM apparait difficilement réalisable à grande échelle et à court terme… »
ALORS QUELLE VILLE D’ILE DE FRANCE SE LANCERAIT DANS UNE EXPERIENCE ANALOGUE A CELLE QUI EST RELATEE CI-DESSOUS ???
A Curitiba au Brésil depuis 1989, 2 programmes ont été lancés ; « lixo qui nao é lixo » « les déchets ne sont pas des déchets » et « Cambio vert » « échange vert ».
La Municipalité récompense toute personne qui lui apporte des ordures ou la fraction organique a été séparée du reste des déchets. Deux fois par semaine, des camions sillonnent la ville et réceptionnent les paquets de papier, de verre ou de plastiques préparés par les habitants. En échange de 4 kg d’ordures triées, on peut recevoir 1 kg de légumes frais ou encore un ticket de bus ou d’opéra. Les enfants reçoivent du matériel scolaire, des friandises à Pâques et des jeux à Noël.
Ne croyez pas qu’il s’agit d’une toute petite ville. Curitiba compte plus d’ 1780 000 habitants (CURITIBA : capitale écologique du Brésil, vous pouvez consulter sur internet http://www.ippuc.org.br/).
Donner une deuxième vie aux choses
Lorsqu’on circule dans les rues, on est effaré par tout ce qui se jette mais qui pourrait encore servir.
Le service des mairies qui ramasse les encombrants porte-t-il aux associations qui récupèrent, retapent parfois, et revendent tous les objets qui peuvent être vendus à bas prix ? Il est certain que c’est lors du ramassage qu’une sélection doit être faite. Il ne semble pas qu’actuellement le ramassage avec les gros engins se préoccupe de l’état de ce qu’il ramasse et ce qui est en bon état reçoit certainement le même sort que les encombrants inutilisables au premier coup d’œil.
Dans une période de crise où l’on prêche l’économie et le soutien aux personnes en état de précarité, la filière de la 2ème vie aux choses doit être encouragée et le tonnage diminuera si on organise la collecte et le tri spécifique vers une organisation du type « ressourcerie ».
Des conventions avec des associations spécialisées (genre Emmaüs) ou des établissements d’enseignement technique pour remettre en état les objets peuvent être passées par les Municipalités.
La CLCV regrette que le Maitre d’Ouvrage propose une solution sans variante.
La CLCV estime que la transparence financière doit être de mise et que la rigueur ne peut être négligée.
Si vous n’avez pas lu « Déchets ménagers » de Dany Dietmann, faites- le. Vous apprenez là , d’une façon simple tous les enjeux autour de l’incinération.
Contacts
Association Consommation Logement, Cadre de vie (CLCV)
-Fédération Val de marne : 1, Rue François Mauriac CRETEIL, valdemarne@clcv.org
-Union Locale Ivry : 19 rue Pasteur IVRY SUR SEINE
-Union Régionale IDF : 26, rue Bertillon 75014 PARIS, 0811953041 (pris d’un appel local), clcv.ur.idf@gmail.com
Créée en 1952, voulue et maintenue indépendante de toute influence, politique ou religieuse, la CLCV intervient, au niveau national et local, sur tout ce qui concerne la défense des consommateurs (agrément en 1975), la représentation des locataires (agrément en 1982), l’éducation complémentaire de l’enseignement public (agrément 1996).
La CLCV c’est 400 associations locales, 50000 heures par an d’accueil, d’écoute et d’information des consommateurs et usagers.
Reconnue au plan national, la CLCV est aussi un membre influent du Bureau Européen des Unions de Consommateurs (depuis 1991) et de Consumers International (depuis 1994). La CLCV est particulièrement active dans tous les secteurs qui intéressent la vie quotidienne des consommateurs notamment le cadre de vie. Elle participe aux réunions de concertation sur le centre des déchets d’ Ivry Paris XIII.