Vous êtes ici

Les questions et leurs réponses

Du 19 mars au 30 juin 2018, l'espace questions-réponses permet à chacun de poser ses questions :

- soit sur la PPE au ministère de la Transition écologique et solidaire ;

- soit sur le débat public lui-même à la commission particulière du débat ;

et de commenter les réponses reçues.

Le ministère et la commission se sont engagés à répondre à toutes ces questions dans les 15 jours.

Les questions et leurs réponses sont publiques. Elles alimenteront le compte rendu du débat.

Apparaissent en premier ci-dessous les questions ayant reçu une réponse ou un commentaire en dernier.

> Poser une question

Tous vos avis et commentaires sont soumis à une charte de modération

Consultez notre charte

Question n°9
Ajouté par Daniel ANONYMISé (Saint Georges De Chesné), le 19/03/2018
[Origine : Site internet ]

La centralisation des moyens de production entraîne la nécessité de lignes de transports très longues qui génèrent des pertes importantes de l'énergie produite. Ne serait-il pas alors prioritaire de favoriser l'autoproduction et l'autoconsommation par des unités diverses de productions douces, plus locales et aux moindres impacts sanitaire et environnementaux. L'absolue nécessité à développer des systèmes de stockages performants, durables et dont l'impact environnemental sera vraiment réfléchi sera-t-elle priorisée ? L'encouragement à la sobriété et l'accompagnement des changements des mentalités en termes de consommation d'énergies devra également être établi comme l'une des bases de réflexions inévitable. Les décideurs et les industriels sont-il vraiment prêt à prioriser l'intérêt général pour y subordonner leurs intérêts propres ?

La réponse de La maîtrise d’ouvrage, le

Nous vous remercions de votre contribution qui nourrit notre réflexion pour l’élaboration de la Programmation pluriannuelle de l’énergie.

La loi de transition énergétique pour la croissance verte d’août 2015 a mis en place le cadre pour que de nouveaux modèles énergétiques émergent.

L’ambition de la transition énergétique est que les systèmes énergétiques deviennent plus décentralisés, comme vous l’évoquez, avec des installations de production à base d’énergies renouvelables, plus petites et réparties sur le territoire ; et plus participatifs avec la possibilité, pour les consommateurs, de devenir producteurs, d’avoir une incidence sur le système en modifiant leur consommation, etc.

La production électrique décentralisée a également besoin du réseau : les lieux de production d’électricité éolienne (ventés) ou photovoltaïque (exposés au rayonnement radiatif) ne sont pas nécessairement les mêmes que les lieux de consommation d’électricité. De plus, l’élargissement du réseau permet un effet de foisonnement de nature à lisser l’effet d’intermittence des énergies renouvelables non pilotables.

Le modèle autoconsommation / autoproduction peut avoir des effets bénéfiques sur le réseau électrique s’il conduit à réduire la puissance maximale injectée sur le réseau ou la puissance maximale soutirée du réseau. En incitant à un dimensionnement adapté au niveau local des installations de production, il peut réduire les besoins de renforcement du réseau électrique, comme vous le soulignez.

Pour ces raisons, le Gouvernement a mis en place les conditions favorables au développement de l'autoconsommation. Pour aider au développement de l'autoconsommation individuelle et collective, le gouvernement a ainsi mis en place des dispositifs de soutien spécifiques :

  • Pour l'autoconsommation individuelle, il est possible de bénéficier d'une prime à l'investissement et d'un tarif d'achat pour le surplus injecté sur le réseau public jusqu'à 100 kW.
  • Pour les installations de 100 à 500 kW en autoconsommation individuelle ou collective, un appel d'offres dédié à l'autoconsommation est actuellement ouvert. Le volume alloué est de 50 MW par période (soit 100 à 500 projets lauréats par période) avec environ 3 périodes par an jusqu’à mi 2020.

Dans tous les cas, le gouvernement est attaché à ce que ces opérations se réalisent en utilisant les réseaux publics de transport et de distribution d’électricité et dans le respect de la péréquation tarifaire. Ces principes essentiels du service public de l’électricité sont ainsi modernisés et confortés par le développement de l’autoconsommation.

Par ailleurs, la Programmation pluriannuelle de l’énergie prévoit d’accompagner le développement des systèmes de stockage par une réflexion sur la réglementation et la tarification réseau applicables à ces systèmes. L'accompagnement du développement des systèmes de stockage, en particulier du stockage électrochimique par batterie, s'est concrétisé à travers le lancement d'appels d'offres dans les zones non interconnectées (les îles) pour des systèmes couplant production photovoltaïque et stockage (67 lauréats représentant 63 MW installés annoncés à l'été 2017) ainsi que de la publication en avril 2017 par la Commission de régulation de l'énergie (CRE) d'une méthodologie d'examen d'un projet d'ouvrage de stockage d'électricité dans les zones non interconnectées.

Question n°44
Ajouté par Marc ANONYMISé (Montlevicq), le 20/03/2018
[Origine : Site internet ]

En France, l'éolien et le solaire visent à remplacer une énergie déjà très faible en émission de CO2 (le nucléaire). Je ne vois pas en quoi ces investissements contribuent à diminuer notre empreinte carbone qui est le but central de notre de transition énergétique. Comment justifiez-vous cette politique ? Pourquoi n'injecte-t-on pas ces milliards d'euros gaspillés (au sens du CO2) plus utilement dans la rénovation thermique des bâtiments par exemple ?

La réponse de La maîtrise d’ouvrage, le

Nous vous remercions pour votre contribution.

Comme vous le rappelez, le fait que l’essentiel de la production d’électricité provienne de centrales nucléaires et des énergies renouvelables (notamment hydraulique) contribue à placer la France parmi les plus faibles émetteurs de gaz à effet de serre (GES) pour la production d’électricité.

Toutefois, si l’énergie nucléaire est d’un point de vue des émissions de gaz à effet de serre un atout, sa forte proportion est également susceptible de dégrader la robustesse du système électrique. L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a ainsi rappelé à plusieurs reprises qu’une des vocations de la diversification du mix électrique était de renforcer aussi la sécurité d'approvisionnement en électricité. Il est en effet important de disposer de marges suffisantes dans le système électrique pour faire face à l’éventualité de suspendre simultanément le fonctionnement de plusieurs réacteurs qui présenteraient un défaut générique grave. Un exemple de tel défaut générique est l’anomalie de concentration en carbone de l’acier qui a affecté les générateurs de vapeur de douze réacteurs à l'hiver 2016 qui n’étaient ainsi pas disponibles au cours de l’hiver.

En diversifiant le mix électrique, le développement des énergies renouvelables électrique que poursuit le Gouvernement contribue au renforcement des marges d'approvisionnement susceptibles de palier de tels événements sur le parc nucléaire.

La consommation d’énergie des bâtiments représente environ la moitié des consommations d’énergie. Comme vous le dites, la baisse des consommations d’énergie est un enjeu significatif de la transition énergétique et des politiques ambitieuses sont mises en place dans ce domaine, notamment des mesures pour favoriser l’information des usagers sur la performance énergétique des bâtiments qu’ils occupent, ainsi que sur les aides existantes pour la rénovation :

  • le diagnostic de performance énergétique (DPE) renseigne sur la performance énergétique d’un logement ou d’un bâtiment, en évaluant sa consommation d’énergie et son impact en termes d’émissions de gaz à effet de serre. Le diagnostic comprend également des recommandations qui permettent à l’acquéreur, au propriétaire, au bailleur ou au locataire, de connaître les mesures les plus efficaces pour économiser de l’énergie. Depuis 2006, un DPE doit être établi à l’occasion de la vente de tout logement avant le 1er janvier 2017. Cet audit comprend, pour chaque bâtiment de la copropriété, l’estimation de la consommation annuelle d’énergie du bâtiment liée au chauffage, au refroidissement, à la production d’eau chaude sanitaire, à l’éclairage et à la ventilation. L'audit doit comporter des propositions de travaux destinés à améliorer la performance énergétique du bâtiment ;
  • le réseau « rénovation info services », composé de plus de 450 points rénovation info service (PRIS) présents sur l’ensemble du territoire, offre un conseil gratuit et indépendant aux particuliers pour la rénovation énergétique de leur logement. Les conseillers des PRIS informent sur la nature des travaux à effectuer, aident à savoir comment bénéficier des aides, et orientent vers des professionnels qualifiés RGE (Reconnus garants de l’environnement) pour la réalisation de travaux ;
  • depuis 2012, pour les locaux professionnels à usage de bureaux ou de commerces d’une surface supérieure à 2 000 m², une annexe environnementale (dite annexe verte) doit accompagner le contrat pour les baux nouvellement conclus ou renouvelés. Depuis juillet 2013, elle est obligatoire pour tous les baux en cours. L’annexe environnementale doit comporter un descriptif des caractéristiques énergétiques des équipements et des systèmes, leur consommation réelle d’eau et d’énergie et la quantité de déchets générée par le bâtiment.

Différents dispositifs visent à lever certains des freins à la décision de rénovation des logements ou au recours à des usages vertueux :

  • bâtiment ou partie de bâtiment, quel que soit son usage (résidentiel et tertiaire). Depuis 2007, un DPE doit être établi en cas de location d’un logement ou d’un immeuble à usage principal d’habitation ;
  • les copropriétés construites avant 2000 comprenant 50 lots ou plus et équipées d’une installation collective de chauffage ou de refroidissement avaient l’obligation de réaliser un audit ;
  • l’asymétrie entre les propriétaires-bailleurs, qui supportent la charge des travaux, et les locataires, qui bénéficient des économies d’énergie induites est réduite avec la possibilité d’un partage des économies de charges entre propriétaires et locataires. Le propriétaire peut demander à son locataire une participation financière mensuelle après la réalisation de travaux d’économies d’énergie, à hauteur de la moitié de l’économie de charges réalisée. Cette participation prend la forme d’une nouvelle ligne inscrite sur la quittance de loyer qui perdurera pour une durée de 15 ans. Cette participation n’est néanmoins possible que si le bailleur réalise un bouquet de travaux performants comportant a minima deux actions ou permettant d’atteindre un niveau de performance minimal, et qu’il a engagé une démarche de concertation avec son locataire ;
  • dans un immeuble chauffé collectivement, le partage de la facture avait l’habitude de se faire selon les tantièmes ou au prorata de la surface de l’appartement, même si la consommation de chauffage diffère d’un logement à l’autre. L’individualisation des frais de chauffage consiste à faire payer à l’occupant sa consommation réelle de chauffage. Cela permet une meilleure information de l’occupant et l’incite à maîtriser sa consommation. La loi de transition énergétique pour la croissance verte d’août 2015 prévoit la généralisation de ce dispositif, qui était jusqu’à présent obligatoire uniquement pour les bâtiments d’habitation énergivores. L’obligation de l’individualisation des frais de chauffage est ainsi élargie à tous les bâtiments d’habitation, ainsi qu’au secteur tertiaire, sauf en cas d’impossibilité technique ou de nécessité de modifier l’ensemble de l’installation de chauffage.

Dans le plan de rénovation énergétique des bâtiments qui détaille la stratégie du gouvernement dans le domaine, des mesures de simplifications des aides et soutiens à la rénovation sont envisagées, notamment pour les logements individuels :

  • la transformation du Crédit d'Impôts Transition Energétique en une prime, versée immédiatement après les travaux, sans attendre la déclaration de revenus ;
  • une simplification drastique des démarches et conditions d'octroi de l'éco-prêt à taux zéro, pour l'instant trop peu mobilisé du fait de sa complexité. Ce prêt, d'une durée plus longue qu'un prêt bancaire classique, permet aux ménages de financer le reste à charge de leurs travaux en étalant les mensualités. Les critères seront alignés sur ceux de la future prime ;
  • la numérisation et simplification des démarches pour les aides de l'Agence nationale pour l'amélioration de l'habitat (Anah) ;
  • l'adaptation des procédures pour les copropriétés (moment de la demande, possibilité de demande collective, etc.).

La maîtrise de l’énergie est le premier enjeu de la transition énergétique. A côté du bâtiment, la maîtrise de l’énergie dans le domaine des transports est également un défi significatif. Mais la transition énergétique c’est également le remplacement des énergies fossiles par des énergies renouvelables non carbonées.

Question n°162
Ajouté par Christian ANONYMISé (Aix en Provence), le 10/04/2018
[Origine : Site internet ]

EDF prévoit de développer 10GW de nouveaux moyens de stockage d'ici 2035 pour un investissement de 8 milliards €. Ces investissements semblent prévus sous forme de batteries. Ne serait-ce pas plus intéressant de développer les moyens de type station de transfert d'énergie par pompage (STEP) ? Reste-t-il des sites hydrauliques où l'on pourrait aménager des STEP aujourd'hui en France ? Si oui quelle capacité ?

La réponse de La maîtrise d’ouvrage, le

La France est déjà équipée de STEP pour une puissance totale d'environ 5 GW. Leur capacité de stockage et leur flexibilité jouent un rôle essentiel pour assurer l'équilibre du système électrique et pour l'intégration des énergies renouvelables intermittentes.

 

Le potentiel hydroélectrique restant est limité par le taux d'équipement important déjà existant et par les enjeux de protection de l’environnement. Pour les STEP en particulier, seuls des sites présentant une configuration particulière peuvent être envisagés, et ces aménagements se caractérisent par des coûts de génie civil et de technologie électrique importants.

 

Il existe toutefois une marge de progression et d'optimisation du parc. Dans ce cadre, le Gouvernement soutient la réalisation de nouveaux investissements de développement des STEP.

 

Dans le cadre de la Programmation pluriannuelle de l'énergie de 2016, l’État a commencé l'étude des  sites qui pourraient accueillir la construction ou l'optimisation d'une station de transfert d’énergie par pompage afin d’engager d’ici 2023 des projets en vue d’un développement de 1 à 2 GW de capacités supplémentaires à l’horizon 2030.

Question n°94
Ajouté par 2628 (Marcoule), le 27/03/2018
[Origine : Site internet ]

Bonjour, Pourquoi la loi ne rendrait-elle pas obligatoire (comme dans certains pays) la mise en place de panneaux solaires adaptés pour le chauffage (ou le préchauffage) de l'eau chaude destinée aux usages sanitaires ? Dans un premier temps cette obligation concernerait les habitations neuves (en particulier les maisons individuelles). Ensuite elle pourrait être étendue aux habitations en rénovation où tout changement de dispositif de chauffage d'eau chaude sanitaire (y compris par résistance électrique) devrait s'accompagner de la pose d'un panneau individuel (ou collectif).

La réponse de La maîtrise d’ouvrage, le

Nous vous remercions pour votre contribution qui viendra enrichir notre réflexion.

Le solaire thermique est en effet l’une des technologies pour la production de chaleur renouvelable pour laquelle la programmation pluriannuelle de l’énergie fixe des objectifs ambitieux. Il a été fixé un objectif de multiplication par 2 de la consommation de chaleur solaire d’ici 2018 et par 3 à 4,5 d’ici 2023 (par rapport à 2012). Le secteur du résidentiel individuel et collectif est en effet l’un des secteurs à enjeu pour cette filière.

Il existe d’ores et déjà une obligation pour les maisons neuves d’installer une quantité minimale d’énergie renouvelable (5 kWh/m²/an) via la réglementation thermique RT2012. Le libre choix des technologies est laissé pour remplir cette obligation (pompes à chaleur aérothermiques ou géothermiques, chauffe-eau thermodynamiques, solaire thermique ou encore appareils indépendants au bois…) Il importe en effet de tenir compte des spécificités d’implantation de chaque bâtiment. Le gouvernement met en avant dans la PPE le besoin de renforcer la réglementation thermique en imposant un minimum d’énergies renouvelables également dans les bâtiments collectifs et tertiaires. Cette obligation pourra conduire à développer les solutions du solaire thermique. Une réflexion sur une telle obligation dans les bâtiments lourdement rénovés pourra aussi être poursuivie.

Dans le dossier du maître d’ouvrage, pages 47 à 54, vous pourrez prendre connaissance des mesures mises en œuvre plus généralement pour réduire les émissions de CO2 du résidentiel / tertiaire, pour les constructions neuves (avec notamment le renforcement de la règlementation thermique) et pour les rénovations. Ces mesures concernent notamment la production d’eau chaude.

Question n°175
Ajouté par GIL ANONYMISé (QUINT FONSEGRIVES), le 12/04/2018
[Origine : Site internet ]

Que l’on aille au NORD au SUD à l’EST ou à l’OUEST le constat est le même, sur les autoroutes et les grands axes, on double ou on croise des files infinies de camions issus de toute l’EUROPE, le plus flagrant est aux frontières. Aujourd’hui on transporte ou on déplace tous les produits de consommation. Bonjour l’emprunte CO² ! Le danger de cette circulation excessive et saturée est l’air irrespirable surtout autour des grandes villes. Certains poids lourds traversent la France sans s’arrêter, mais participent tout de même à la dégradation de nous routes et autoroutes. Pouvez-vous expliquer quels sont les freins et la volonté de l’état à développer au plus vite le ferro-routage ?

La réponse de La maîtrise d’ouvrage, le

Le ferroutage, ou transport « combiné accompagné », consiste à charger des camions complets sur un train.

 

Le développement des autoroutes ferroviaires s’inscrit dans la politique globale des transports du Gouvernement avec une diversité de solutions pour promouvoir le transport multimodal et participer à la relance le fret ferroviaire.

 

Les autoroutes ferroviaires sont des services de fret ferroviaire acheminant sur des wagons spécialisés des ensembles routiers ou des semi-remorques. Elles constituent un segment du transport combiné rail-route complémentaire du transport des conteneurs maritimes et caisses mobiles. Ces services sont en concurrence directe avec le transport routier de marchandises sur l’essentiel du parcours.

 

Ces services empruntent le réseau ferré existant, donc sans création de nouvelles lignes, qui nécessite parfois des adaptations de gabarit, notamment au niveau de certains tunnels. En raison de son histoire, le réseau se caractérise par des itinéraires aux performances parfois différentes qui peuvent justifier des aménagements afin de tendre vers une homogénéité des caractéristiques des grands corridors.

 

En France, plusieurs services, de franchissement d’obstacle et de longue distance, sont d’ores et déjà opérationnels :

-          Le service transmanche entre Coquelles et Folkestone, mis en exploitation en 1994 pour une distance d’environ 50 km ;

-          Le service alpin entre Bourgneuf - Aiton, près de Chambéry, et Orbassano, à proximité de Turin en Italie, mis en exploitation en 2003 sur une distance de 175 km ;

-          Le service Perpignan (Le Boulou)– Luxembourg (Bettembourg), mis en exploitation en 2007 sur une distance d’environ 1050 km ;

-          Le service Calais – Le Boulou, sur une distance d’environ 1500 km, mis en exploitation en 2016

 

L’article 36 de la loi du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte prévoit un soutien de l’État au développement des trafics de fret fluvial et ferroviaire, encourageant ainsi le report modal nécessaire pour réduire le trafic routier. La loi prévoit par ailleurs la mise en place d’un réseau interconnecté d’autoroutes ferroviaires en France, sur les grands axes, notamment pour les trafics de transit, afin :

 

-          de favoriser la mise en place et le développement de solutions sobres en énergies,

-          de participer au report des trafics de transit sur le rail,

-          de permettre l’ouverture vers les marchés d’Europe du Nord,

-          de contribuer au développement des corridors de fret européens.

Question n°170
Ajouté par Pierre-Yves ANONYMISé (ISSY-LES-MOULINEAUX), le 12/04/2018
[Origine : Site internet ]

Nous disposons aujourd'hui de nombreux moyens de transport mais la voiture domine très largement les autres. L'objectif d'électrifier le parc automobile répond au problème de pollution locale mais ne résout en rien les autres problèmes majeurs liés à la voiture : la congestion du trafic, l'impact énorme sur l'urbanisme et tous les coûts associés. La voiture est un outil formidable mais je trouve très mal utilisé : prendre sa voiture pour transporter une seule personne sur une courte distance est un non-sens économique et écologique. Que prévoyez-vous pour inciter et éduquer/sensibiliser à utiliser le bon moyen de transport en fonction de la situation ? Par exemple la marche si la distance est inférieure à 1-2 km, le vélo si inférieure 5-7 km, etc. Merci.

La réponse de La maîtrise d’ouvrage, le

Nous vous remercions pour votre contribution au débat qui nourrira nos réflexions pour l’élaboration des politiques de mobilité.

 

La situation actuelle, qui voit de nombreuses personnes utiliser seules leurs voitures pour de très courts déplacements, n’est en effet pas satisfaisante. Au-delà de l’aspect écologique du problème, qui pourra être résolu au moyen de l’électrification du parc automobile, cette situation témoigne d’une insuffisance des modes de transport alternatifs et de l’offre de mobilité en général. Ainsi, de nombreux usagers préfèrent supporter les coûts économiques de la voiture et les pertes de temps associés à la congestion du trafic alors que d’autres choix de transport tels que les autobus, le covoiturage ou les modes actifs devraient en théorie être plus efficaces.

 

Une partie de la solution réside probablement dans une meilleure publicité autour de ces moyens de transport. La constitution de services de mobilité intégrée, qui sont des interfaces numériques offrant des services tels que l’information en temps réel, la planification d’itinéraire, la réservation et la billetique sur l’ensemble des modes de transport et de manière personnalisée, est une solution pour favoriser le développement des modes alternatifs à la voiture individuelle. Des initiatives telles que les cours d’apprentissage du vélo auprès de publics ne sachant pas les utiliser sont également de nature à diminuer le recours à la voiture.

 

Le développement des infrastructures et des services liés aux transports collectifs ou aux modes actifs permettra de rétablir la compétitivité de ces modes par rapport à la voiture et de réduire la congestion du trafic et les impacts sur l’urbanisme. Ce report modal pourra être obtenu grâce à une politique ambitieuse de soutien aux modes alternatifs à la voiture, qui nécessitera une sélection pertinente des actions retenues afin de parvenir à un impact optimal dans un contexte de rareté des fonds publics.

Question n°176
Ajouté par GIL ANONYMISé (QUINT FONSEGRIVES), le 12/04/2018
[Origine : Site internet ]

Il y a des liaisons par voies SNCF qui existent entre grandes villes et villes moyennes. Une loi qui porte le nom de Macron est venue créer une concurrence en autorisant des transports par bus sur les routes. Bonjour l’empreinte carbone, le danger de cette circulation excessive et saturée et l’air irrespirable surtout autour des grandes villes C’est complètement incohérent, cela enlève de la rentabilité à la SNCF. De plus il n’est pas certain que les bus soient eux-mêmes rentables. On a l’impression qu’on est dans du libéralisme sauvage ou on peut tout faire et n’importe quoi. Pouvez-vous expliquer ce choix et démontrer la rentabilité de cette stratégie de transport de voyageurs ?

La réponse de La maîtrise d’ouvrage, le

Nous vous remercions pour votre contribution au débat qui nourrira nos réflexions pour l’élaboration des politiques de mobilité.

 

La loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques du 6 août 2015 a donné aux transporteurs la possibilité d’ouvrir des services librement organisés (SLO) de transport par autocar. Dans le cas où ces services portent sur des liaisons inférieures à 100 kilomètres, les régions ou départements peuvent s’opposer à leur ouverture si ceux-ci ont pour conséquence une atteinte substantielle à l’équilibre économique du service public. Cette décision est susceptible de recours devant l’Arafer, une autorité indépendante qui a été créée pour la régulation des transports ferroviaires et routiers.

 

D’après l’observatoire des transports et de la mobilité de l’Arafer, la clientèle des services librement organisés comporte une forte proportion d’étudiants (18 % contre 3 % pour l’ensemble de la population) et le prix ressort comme le critère le plus important dans le choix de ces services (pour 71 % des répondants). Les sondages réalisés confirment ainsi que les services librement organisés apportent un service nouveau, complémentaire du transport ferroviaire, du covoiturage et de la voiture individuelle, qui permet des voyages à des prix plus bas moyennant un temps de transport en général plus important.

 

En l’absence de ces services, les usagers auraient utilisé la voiture individuelle pour 13 % d’entre eux et le covoiturage pour 23 % d’entre eux, ce qui prouve l’intérêt des autocars interurbains en tant que moyen de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Ces services sont en fort développement avec 1,9 million de passagers transportés au quatrième trimestre 2017, soit 21 % de plus qu’au quatrième trimestre 2016, et les opérateurs renforcent leur offre.

 

Les services librement organisés entrent effectivement en concurrence avec le mode ferroviaire, 44 % des usagers déclarant qu’ils auraient pris le train en l’absence de l’autocar. Toutefois, la concurrence n’a pas nui à la SNCF qui a su adapter sa politique tarifaire pour gagner de nouveaux clients, augmentant même son chiffre d’affaires de 4,2 % en 2017. Qu’il prenne le train ou l’autocar, l’usager est gagnant de l’émulation ainsi créée.

Question n°57
Ajouté par François-Marie ANONYMISé (venables), le 22/03/2018
[Origine : Site internet ]

Une calculette d'écolier à 4 opérations nous donne :

La réduction de 75 % à 50 % du nucléaire en 8 ans pour la beauté des chiffres sera à compenser par de l'éolien (leader de la Transition Energétique) ce qui revient à :

Nucléaire -33% soit une réduction de 416TWh (en 2016) à 270TWh/an, soit 146 TWh à produire en éolien.
La production éolienne de 2016 a été de 17TWh (3% de notre électricité), avec 686 nouvelles éoliennes pour un parc total de 7000.
Objectif de production pour 2025 : 17 + 146 = 163 TWh/an

Nombre d'éoliennes nécessaires : 7000/17x163 = 67000 éoliennes, soit 60000 nouvelles en 8 ans, 9 fois plus qu'aujourd'hui, il restera à trouver les sites mais c'est un autre débat.

La filière éolienne compte 17.000 emplois, +2000 en 2016 (la filière nucléaire en compte 220.000 emplois).
Ces personnes très qualifiées ont réussi à installer 686 éoliennes en 2016, elles installeront vraisemblablement encore 6000 éoliennes d'ici à 2025.

Pour installer 54 000 éoliennes de plus, il faudrait une très forte croissance de la filière et atteindre au moins 300 000 emplois en 2025.

Mais où trouver des milliers de « volontaires » capables d'affronter l'ascension d'un pylône de plus de 100 m de haut ? Qui va former tous ces techniciens de l'éolien ? Que deviendront ces 300.000 emplois après cette déferlante de sites éoliens décidée avec la Loi de Transition Energétique, avec une activité « réduite » à remplacer environ 3000 éoliennes par an (67000 tous les 20 ans) ?

La réponse de La maîtrise d’ouvrage, le

La Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) de 2016 prévoit un développement diversifié des énergies renouvelables en France. L’effort ne repose donc pas uniquement sur l’éolien qui ne peut seul nous permettre d’atteindre nos objectifs en termes d’énergie renouvelable.

Le développement des différentes filières nécessite toutefois, comme vous le suggérez, de développer de nouvelles compétences. C’est pourquoi la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) a prévu que la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) comporte un volet d’accompagnement de cette transition pour les salariés. L’objectif est d’anticiper ces transitions avec un Plan de programmation des emplois et compétences (PPEC), élaboré avec les organisations syndicales représentatives des salariés, celles représentatives des employeurs et les collectivités territoriales.

Ce plan de programmation des emplois et compétences doit indiquer les besoins d'évolution en matière d'emploi et de compétences sur les territoires et dans les secteurs professionnels au regard de la transition écologique et énergétique en tenant compte notamment des orientations fixées par la Programmation pluriannuelle de l'énergie et les schémas régionaux d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (SRADDET*). Il doit permettre d’anticiper les mutations économiques en identifiant les besoins en termes de formation des personnes pour permettre de répondre aux enjeux de compétences.

Laurence Parisot, membre du comité Accélérateur de la transition écologique, vient de se voir confier une mission d’élaboration d’un plan d’emploi et compétence dans le domaine de l’énergie. Ce plan couvrira tous les enjeux de la transition énergétique (notamment la maîtrise de la demande et les énergies renouvelables), et sera fait en partenariat avec les parties prenantes.

Par ailleurs, le débat public en cours est l’occasion de donner votre avis sur le développement et la formation aux métiers des énergies renouvelables.

Question n°167
Ajouté par Stephane ANONYMISé (Lorris), le 11/04/2018
[Origine : Site internet ]

Pour quelle raison les objectifs parlent de 50% de production d'électricité provenant du nucléaire ou de consommation d'électricité provenant du nucléaire et non pas d'énergie provenant du nucléaire ? De plus pourquoi ces chiffres, a minima pour l'électricité, ne sont-ils pas exprimés par rapport à la puissance installée (ce qui semblerait plus cohérent) ?

La réponse de La maîtrise d’ouvrage, le

Les objectifs fixés par la loi de transition énergétique sur les énergies renouvelables ou l’énergie nucléaire sont exprimés soit par rapport à la consommation soit par rapport à la production.

Il s’agit d’un choix du Parlement qui n’a pas souhaité définir des objectifs en production ou en capacité installée, compte tenu notamment des incertitudes sur le niveau de consommation qui sera réellement observé.

La révision programmation pluriannuelle de l’énergie déclinera les moyens mis en place pour atteindre les objectifs de la loi en fixant en particulier les objectifs en termes de capacité installée pour les énergies renouvelables et en fixant les orientations en matière de réduction du parc nucléaire existant.

Question n°4
Ajouté par Sylvain ANONYMISé (Angers), le 19/03/2018
[Origine : Site internet ]

Comme un vélo (recyclable...) pour avancer et économiser du pétrole, un panneau solaire (de silicium recyclable !) ou une éolienne pour produire de l'énergie électrique et éviter d'émettre du CO2 et des déchets nucléaires, pourquoi ne dit-on pas en France que ces 3 équipements émettent ZÉRO CO2 ? Pour le vélo, on le dit sans calculer son Temps de Retour Energétique (énergie grise remboursée) comme si la question ne se posait même pas, alors que ce TRE pour le solaire et l'éolien est de respectivement 24 et 6 mois seulement, pourquoi ne dit-on pas alors que ces énergies renouvelables émettent zéro CO2 ? Tous documents qui donneront une valeur autre que zéro CO2 pour les renouvelables devront logiquement donner les émissions en CO2/km de nos vélos (du délire !), ou de nos chaussures, etc. Quant au nucléaire, on devrait alors lui comptabiliser ses émissions de l'extraction de l'uranium à l'étranger jusqu'au CO2 qui sera émet durant des millénaires pour la gestion des déchets nucléaires, ce qui en ferait alors l'énergie la plus émettrice de CO2 sur Terre !

La réponse de La maîtrise d’ouvrage, le

Il existe aujourd’hui plusieurs méthodes pour comptabiliser les émissions de CO2 liées à la production d’électricité.

La méthode d’Analyse en cycle de Vie (ACV) permet d’appréhender l’ensemble des émissions produites sur l’ensemble du cycle d’un moyen de production, de la conception du moyen de production, à la production de l’électricité en comptant également les émissions liées à l’extraction des combustibles le cas échéant.  D’autres méthodes ne comptabilisent que les émissions liées à la production d’électricité. Il est donc important, en comparant deux technologies, de bien utiliser la même méthode de comptabilisation dans la mesure où les résultats peuvent différer légèrement selon la méthode utilisée.

Les Analyses en cycle de Vie (ACV) sont par exemple un outil utile pour démontrer que les moyens de production thermiques à base d’énergies fossiles sont toujours largement plus émetteurs que les centrales de production à partir d’énergies renouvelables ou les centrales de production nucléaire.

Ces analyses ne comptabilisent que les émissions et ne rendent pas compte d’émissions évitées par la substitution, ce qui permet d’avoir des chiffres toujours parfaitement comparables. Il n’y a donc pas de notion de « remboursement » de CO2 que vous mentionnez qui dépend d’hypothèses sur l’énergie qui est substituée.

Pages