Avis n° 167
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L'espoir est dans les risques
Ajouté par Pierre LAMOULEN, COLLECTIF DEFENSE DE LA MER
(LA BAULE), le 20/07/2013 [Origine : Site Internet]
Les risques d'un projet offshore:
1/ La construction est la phase la plus critique: projet très capitalistique, il faut investir 1 à 1,5 million d'euros par éolienne dés le départ dont 60 à 70% d'endettement. Qu'un problème retarde l'installation des turbines et la rentabilité chute, faute de pouvoir rembourser la dette sur le profit opérationnel du parc.
En outre, une constante de la mer demeure: le travail y est extrêmement coûteux et toute réparation, in situ, fait grimper la facture; il faut ajouter les aléas climatiques qui empêchent les bateaux de sortir.
2/ Le raccordement est un risque qui a été largement sous-estimé et qui coûte cher à l'Allemagne avec la mise en oeuvre d'une nouvelle technologie de courant continu à haute tension en pleine mer, d'où un an de retard et des indemnités de plus d'un milliard d'euros dont une bonne partie reportées sur le consommateur allemand, déjà fortement mis à contribution pour financer l'Energiewende.
3/ L'exploitation doit faire face aux aléas climatiques. Certes le vent est plus régulier et puissant qu'à terre mais la disponibilité des éoliennes doit rester élevée; les premiers retours d'expérience des premiers champs belges, danois, allemands et anglais sont plutôt bons, mais ce sont des parcs assez jeunes et en eaux peu profondes, dans la Baltique, mer fermée, donc assez protégée. Par contre les conditions de mer en Manche et dans l'Atlantique seront plus difficiles et les maintenances programmées ou fortuites moins aisées.
4/ L'incertitude sur le soutien politique est un risque majeur car il renchérit le financement par la dette; il y a également risque que les soutiens financiers diminuent. L'éolien offshore est frappé par ''l'instabilité politique et réglementaire, la crise économique et le coût général de l'austérité'' selon le directeur de la European Wind Energy Association.
Aussi les acteurs de l'industrie de l'offshore poussent à un développement massif et accéléré, seul à même de générer réduction des coûts et retours d'expérience, avec des turbines de 6MW contre 3MW aujourd'hui et des coûts totaux/éolienne en baisse de 17% contrairement à ces dernières années où les prix ont augmenté ; Certes le coût de production pourrait baisse à 115/MWh en 2020 contre 180/MWh aujourd'hui; pour mémoire le nucléaire est à 40-50/MWh, le gaz naturel à 40-60 et le charbon à 50-70 aujourd'hui.
De toutes façons, la différence entre l'éolien et les énergies fossiles restera très élevée !
Avis n° 134
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Raccordement électrique et répartition des taxes
Ajouté par Thomas FOURNAISE
(CAMPBON), le 03/07/2013 [Origine : Site Internet]
Les éoliennes et surtout l'installation d'une usine sur le territoire sont un réel atout dont nous ne saurions nous passer tant du point de vue environnemental qu'économique.
Toutefois cet atout ne saurait passer outre certaines autres contraintes environnementales. Ainsi le raccordement au réseau doit être fait de manière à minimiser l'impact environnemental plutôt que les coûts et ce quitte à l'enterrer.
Toutefois, il ne faudrait pas que les zones Natura 2000, littoral, etc. se dressent en barrières infranchissables.
Un second point qui me semble important est la gestion collective des différentes taxes locales qui vont être versées par l'exploitant. Ces taxes, devraient être entièrement dédiées à des projets d'amélioration thermique ou être investies dans des projets publics de production d'ENR plutôt que dans des baisses d'impôts locaux, hippodromes, des piscines et autres infrastructures surdimensionnées comme cela a été le cas pour certaines communes ''hébergeant'' des centrales nucléaires. Il faut se servir de cette manne financière pour initier un cycle vertueux plutôt que de l'électoralisme.
Un autre point concerne le raccordement sur la commune de Prinquiau. Il serait utile (voire intelligent) de grouper ces travaux avec ceux de jonction routière entre la N165 et N171 (avec création d'une zone logistique) et avec la virgule ferroviaire de Savenay. Quitte à créer 6 hectares de zone électrique autant l'intégrer dans une zone industrielle....
Avis n° 69
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Avis de la LPO de Loire-Atlantique sur l'atterrage des câbles électriques haute tension
Ajouté par Guy BOURLÈS, VICE-PRÉSIDENT DE LA LIGUE POUR LA PROTECTION DES OISEAUX (LPO)
(NANTES), le 02/05/2013 [Origine : Site Internet]
Remarque préliminaire: nous avons attiré par courrier l'attention de la commission et du préfet maritime, signé de plusieurs associations de protection de l'environnement, sur la modification, apparemment sans raison connue, du périmètre d'étude de la zone d'atterrage des câbles électriques du banc de Guérande. Il n'est pas souhaitable d'inclure la zone du Grand Tourteau et l'estuaire de la Loire à l'aval du Pont de Saint-Nazaire, pour la grande sensibilité de cette zone et l'existence de projets de développement du Grand Port Maritime de Nantes Saint-Nazaire.
La zone d'atterrage : cette zone pourrait se situer au plus près de l'avant-port de Saint-Nazaire, en permettant aux câbles électriques de longer le port lui-même, puis se rapprocher de la RN 171, en évitant autant que faire se peut les espaces remarquables, classés au titre de la Loi Littoral, et ensuite soit longer cette route soit la voie ferrée qui même à Pontchâteau, pour arriver au sud de Pontchâteau, lieu de raccordement potentiel au réseau RTE.
Il est surprenant que les alternatives (tout au moins quelques-unes) ne soient pas présentées avec des études d'impact initiales, le point zéro, les compensations possibles en lien avec la destruction potentielle des milieux naturels, un état des lieux, en quelque sorte, avec les coûts et avantages de telle ou telle solution. Ce manque de présentation des alternatives possibles interdit, en l'état actuel des choses, de décider quelle est la meilleure solution, c'est à dire la moins impactante pour les milieux naturels. Le fait d'inclure la zone de l'estuaire de la Loire dans la zone d'étude est symptomatique du non avancement du dossier. La suggestion que nous avons faite en ce qui concerne le tracé potentiel, ne peut s'adosser qu'à une étude naturaliste sérieuse, pour se conformer à la doctrine que professe l'État, et que nous défendons depuis longtemps, qui peut se résumer en : éviter, réduire, compenser. Éviter les milieux sensibles, tous classés au titre de la Loi Littoral ou Natura 2000, réduire l'emprise du chantier de câblage et compenser les destructions de milieux naturels.
Avis n° 49
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Sur le raccordement du parc éolien de Saint-Nazaire au réseau RTE
Ajouté par Jean-Yves MARTIN, ADJOINT AU MAIRE DE LA CHAPELLE LAUNAY
(LA CHAPELLE-LAUNAY), le 19/04/2013 [Origine : Site Internet]
Ce que j'ai réellement dit à la réunion publique du 9 avril à la Chapelle Launay - et dont le verbatim intégral a été retranscrit par la commission publique d'enquête - tient essentiellement en trois points :
- Premièrement, il y a un paradoxe à imposer des contraintes environnementales les plus complètes (loi littoral, ZNIEF, etc.) à une commune comme la nôtre - ni plus ni moins qu'au bassin du Brivet ou à la Brière - et de les oublier aussitôt lorsqu'il s'agit d'implanter un équipement ou de situer un aménagement d'intérêt général tel que ZID - zone d'intérêt départemental, devenue ''Escospace'' pour le conseil général (50 ha) - ''virgule ferroviaire'' pour RFF, ou ''Triangle de Savenay'' pour le schéma logistique du Pôle métropolitain, alors que le SCOT exige, par ailleurs, la sauvegarde de zones agricoles pérennes
- Ensuite, j'ai simplement souhaité que le périmètre d'étude soit élargi jusqu'à Pont-Château, afin que l'hypothèse de l'utilisation de l'ancienne voie ferrée soit examinée pour le cheminement du câble de raccordement. Il est d'ailleurs plaisant de se voir reprocher par M. Rémy Klein (Presse Océan du 11 avril, rubrique Donges) un positionnement ''pas dans mon jardin'', alors qu'on ne voit guère ce qu'il a lui-même fait d'autres en faisant un lobbying apparemment efficace contre toute extension de cette zone d'étude.
- Enfin, même si on me pressait, ce soir là, de conclure mon propos, j'ai tenu néanmoins à dire que si, par hypothèse, c'était finalement un site communal ou voisin qui était retenu pour le raccordement du parc éolien au réseau RTE à l'issue de l'enquête et de l'étude, il serait légitime, selon moi, qu'une telle implantation soit alors accompagnée de mesures compensatoires significatives.