La CPDP et le maître d'ouvrage du projet, Eolien Maritime France, s'étaient engagés à répondre aux questions sur le projet ou sur le débat lui-même. Toutes les questions et réponses sont rendues publiques. La CPDP a veillé à ce que les réponses soient complètes et publiées dans les meilleurs délais.
Voir également : > Les enseignements des espaces d'expression à mi-parcours
La station balnéaire, citée lors de la réunion qui s’est tenue à La Baule, correspond à la commune de Varde, non loin de la commune d’Esbjerg, toutes deux étant situées dans la zone touristique que constitue la pointe Ouest du Danemark. Les exploitants des parcs éoliens de Horns Rev 1 et 2 ont participé à l’aménagement d’une exposition sur l’éolien en mer et sur la construction des parcs, en partenariat avec l’office du tourisme de Varde et VisitWestDenmark.
La présence du parc éolien et l’aménagement de cette exposition ont eu des retombées positives sur la fréquentation touristique de l’ensemble de la région.
Ce projet de parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire s’inscrit dans le cadre d’un appel d’offres de l’État sur des zones spécifiques, déterminées par l’État à l’issue d’un processus de concertation mené en 2009-2010, qui visait à déterminer pour chaque façade maritime, des zones de moindre contrainte favorables au développement de l’énergie éolienne. Ce processus a tenu compte des recommandations des différents usagers de la mer et en particulier des professionnels de la pêche et a donné lieu au lancement de l’appel d’offres en 2011.
Selon le cahier des charges de l’appel d’offres de l’État, les projets soumis pour le parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire devaient être d’une puissance comprise entre 420 et 750 mégawatts au sein d’une zone d’une superficie de 78 km².
Nous souhaitons mener à bien ce projet de parc éolien et qu’il soit accepté par les acteurs du territoire. Nous avons ainsi choisi de proposer un projet de 480 mégawatts comprenant 80 éoliennes de grande puissance, afin de limiter le nombre total d’éoliennes et par conséquent l’emprise sur le domaine public maritime.
Pour l’ensemble de ces raisons, nous n’envisageons donc pas d’augmenter sa taille, qui occuperait une partie plus importante du domaine public maritime.
La localisation de la base de maintenance est prévue sur le port de La Turballe, à proximité immédiate de la zone envisagée pour le parc éolien en mer de Saint-Nazaire. Si ce projet de parc éolien en mer se poursuit, des équipes de maintenance corrective seront constituées avec pour mission principale d’organiser les interventions sur les éoliennes en fonction des conditions météorologiques. Ces équipes seraient également en charge des opérations de maintenance préventive. Elles auraient à gérer les interventions et le transport en mer ainsi que la gestion, l’administration et le support technique, relatifs aux activités en mer.
Si le projet se poursuit, il est envisagé d’amarrer les navires utilisés pour transférer le personnel près de la base de maintenance. Plusieurs types de navires (monocoques, catamarans…) capables de transporter 12 passagers et environ 4 tonnes de charge utile, sont à l’étude. D’une vitesse moyenne de 20 nœuds, ils pourraient atteindre chaque éolienne du parc en une heure environ depuis la Turballe. En cas de mauvais temps rendant impossible le transfert par navire, des hélicoptères d’une capacité de 3 à 5 passagers pourraient être utilisés, si la visibilité le permet. Le transfert des techniciens de l’hélicoptère à l’éolienne serait assuré par treuillage sur la plateforme située au-dessus de la nacelle. Ces activités seraient réalisées par une centaine d’ingénieurs, techniciens et marins.
Les éoliennes font-elles du bruit ? Notamment quand le vent vient de la mer ?
Si le projet de parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire se poursuit,les premières éoliennes se situeront à plus de 12 kilomètres de la côte pour le point le plus proche et à 26 kilomètres de la plage de Saint-Brévin. Le maître d’ouvrage de ce projet fait actuellement réaliser, par un bureau d’études spécialisé, une modélisation de la propagation des émissions sonores provenant du parc éolien en fonctionnement, en prenant en compte les mesures de l’ambiance sonore actuelle et en retenant les hypothèses les plus défavorables correspondant au bruit maximal émis par les éoliennes.
Les résultats de cette modélisation indiquent qu’en raison de cet éloignement et des bruits déjà présents dans l’environnement (vagues, vent etc.), le bruit des éoliennes ne sera pas perceptible depuis la côte. La provenance du vent aura peu d’effet sur le bruit perçu.
Y a-t-il des nuisances pour la faune et la flore ?
Conformément aux dispositions du code de l’environnement, nous réalisons actuellement une étude d’impact du projet de parc éolien au large de Saint-Nazaire, sur son environnement physique, biologique et humain. Les études nécessaires pour ce dossier sont en cours de réalisation et il est encore trop tôt pour en connaitre les résultats.
Néanmoins nous pouvons nous appuyer sur une bonne connaissance des caractéristiques du site et de son environnement. Nous bénéficions également des retours d’expérience de parcs éoliens déjà construits et en exploitation depuis plusieurs années, principalement au Royaume-Uni et en mer du Nord. Ces retours d’expérience montrent que la vie marine se développe au sein des parcs éoliens marins. Les principaux enseignements sont les suivants :
Les effets attendus d’un parc éolien en mer sont essentiellement liés aux émissions sonores durant la phase d’installation des fondations des éoliennes et sont, de ce fait, limités dans l’espace et dans le temps. Si le projet est poursuivi, les impacts seront considérés très en amont et des mesures seront mises en place afin de les limiter, comme par exemple la surveillance d’un périmètre étendu autour des travaux, permettant de prendre en compte l’éventuelle présence de mammifères marins.
Si le projet se réalise, il est prévu de mener des suivis environnementaux afin d’évaluer les effets du parc éolien sur les différentes espèces. Ces suivis, qui seraient effectués du début de la construction du parc jusqu’à son démantèlement, permettraient d’analyser les effets du projet tout au long de la durée d’exploitation et de comparer la qualité du milieu à celle préexistant à la construction du parc.
Ces suivis porteraient alors sur les espèces présentant des enjeux importants, identifiés dans l’étude d’impact du projet sur l’environnement : oiseaux, chauves-souris, mammifères marins, ressources halieutiques ou espèces et habitats classés Natura 2000.
Ne doit-on pas craindre de bruit pendant l'implantation des éoliennes ?
La zone prévue pour la réalisation du projet de parc éolien au large de Saint-Nazaire étant située à plus de 12 kilomètres de la côte, si le projet se poursuit, les perturbations occasionnées par les travaux ne devraient pas être perceptibles sur la plage ou en zone littorale.
Si le projet de parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire se poursuit, il est prévu de mener des études pour évaluer le niveau d’émergence sonore lié aux travaux par rapport à l’environnement sonore, aussi bien sous-marin qu’aérien, existant du site.
Selon les résultats de ces études, différentes techniques d’atténuation du bruit sous-marin pendant la phase de travaux d’installation des fondations seraient examinées. La principale source de bruit est l’opération de battage des fondations monopieux, option privilégiée si elle est techniquement possible. Dans l’attente des résultats de cette étude, nous pouvons mentionner que les opérations d’installation de monopieux par battage pour différents parcs éoliens en mer construits par Dong Energy au Danemark et au Royaume-Uni n'ont pas fait l'objet de demande de réduction de bruit ni d'interdiction de travailler pendant la nuit. Les parcs les plus près des côtes au Royaume-Uni, Burbo et Gunfleet Sand, sont situés à 7 kilomètres de la côte.
Est-on vraiment sûr que les éoliennes ne seront pas vues de St Brévin ?
Si le projet de parc éolien de Saint-Nazaire se réalise, les éoliennes pourront être visibles depuis la commune de Saint-Brévin, en fonction des conditions de visibilité (qui varient selon le moment de la journée et les conditions météorologiques).
Nous avons fait réaliser 21 photomontages pour rendre compte, de la façon la plus réaliste possible, de l’insertion des éoliennes dans le paysage. Ces photomontages ont été réalisés selon une méthodologie rigoureuse par le bureau d’études Geophom, qui bénéficie de plus de 10 ans d’expérience de réalisation de simulations de parcs éoliens. Pour s’assurer que les documents produits seront les plus réalistes possibles, les prises de vues ont été faites à différents moments de la journée, dans différentes conditions de luminosité et de visibilité.
En particulier, un photomontage depuis la plage du Casino de Saint-Brévin a été réalisé. Il est consultable sur le site internet du débat public : http://geophom.fr/photomontages-parceolienenmerdestnazaire/ ainsi qu’en version papier lors de chaque réunion publique.
Complément de la CPDP, le 27/06/13 :
Dans le cadre du débat public, des participants ont demandé que des simulations de l'impact visuel des éoliennes soient réalisées par un organisme indépendant du porteur de projet. La Commission nationale du débat public a décidé de faire procéder à ces frais à de telles simulations dans le cadre d'une expertise complémentaire (art. 121-9 du code de l'environnement). Des simulations visuelles du projet de parc éolien seront donc réalisées, publiées sur le site du débat et présentées à l'occasion de la réunion publique consacrée au paysage, le 10 juillet prochain à La Baule.
> Pour en savoir plus sur l'expertise complémentaire
Le maître d’ouvrage du projet de parc éolien au large de Saint-Nazaire n’a pas encore choisi la ou les entreprises qui seront en charge du transport des techniciens sur la zone du projet, si celui-ci se poursuit. Ce choix sera fait à partir de 2015-2016.
Si ce projet de parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire se poursuit, les éoliennes Alstom qui l’équiperont seront fabriquées dans de nouvelles usines construites en France. Le plan industriel d’Alstom prévoit, en effet, la création de quatre usines pour fabriquer les éoliennes : deux à Cherbourg pour les pales et les mâts, et deux à Saint-Nazaire pour les génératrices et les nacelles. Alstom créera également un Centre d’ingénierie et de recherche et développement dans la région nantaise. Ces usines auront une capacité de production de 100 unités par an.
Ces usines sont destinées à fournir les éoliennes des trois projets de parc éolien en mer: Fécamp, Courseulles-sur-Mer et Saint-Nazaire, issus du premier appel d’offres de l’Etat. Ensuite, l’activité de ces usines devrait se prolonger au-delà de la réalisation de ces projets, qu’il s’agisse de fournir des éoliennes pour d’autres projets en France (nécessaires à la réalisation des objectifs que la France s’est fixés), ou des parcs éoliens en mer ailleurs en Europe dont les objectifs pour 2020 et 2030 sont très ambitieux. En particulier, l’Allemagne vise la réalisation de 23 000 mégawatts éoliens en mer et le Royaume-Uni, 33 000 pour 2030.
Quel impact précisément sur la faune et la flore maritime et aérienne du lieu d'implantation ?
Conformément aux dispositions du code de l’environnement, le maître d’ouvrage réalise actuellement une étude d’impact du projet de parc éolien au large de Saint-Nazaire, sur son environnement physique, biologique et humain. Les études nécessaires pour ce dossier sont en cours de réalisation et il est trop tôt pour en connaitre les résultats .
Néanmoins, nous pouvons nous appuyer sur une bonne connaissance des caractéristiques du site et de son environnement. Nous bénéficions également des retours d’expérience de parcs éoliens déjà construits et en exploitation depuis plusieurs années, principalement au Royaume-Uni et en mer du Nord. Ces retours d’expérience montrent que la vie marine se développe au sein des parcs éoliens marins . Les principaux enseignements sont les suivants :
Les effets négatifs attendus d’un parc éolien en mer sont essentiellement liés aux émissions sonores durant la phase d’installation des fondations des éoliennes et sont de ce fait limités dans l’espace et dans le temps . Les impacts seront considérés très en amont et des mesures seront mises en place afin de les limiter, comme par exemple la surveillance d’un périmètre étendu autour des travaux permettra de prendre en compte l’éventuelle présence de mammifères marins .
Concernant les oiseaux marins, le principal effet observé dans les parcs éoliens en mer d’Europe du Nord est l’évitement des éoliennes ou du parc par les oiseaux migrateurs. Plusieurs études montrent que la majorité des oiseaux évite les parcs, minimisant ainsi les risques de collision .
Les effets d’un parc éolien sur les oiseaux dépendent de l’importance kilométrique de ce détour et de sa fréquence . Ce détour accroît en effet leur dépense énergétique. Ce dérangement dépend du nombre d’éoliennes et de la disposition des éoliennes au sein du parc . Si ce projet de parc éolien au large de Saint-Nazaire se réalise, il se situera à plus de 12 kilomètres de la côte. Cet éloignement, ainsi que la disposition des éoliennes au sein du parc, devraient permettre de limiter le risque de collision des oiseaux .
Au regard des résultats de l’étude d’impact qui seront connus d’ici un an, des mesures seront prises pour supprimer, réduire ou compenser les impacts qui auront été identifiés .
Ensuite, si le projet se réalise, il est prévu de mener des suivis environnementaux afin d’évaluer les effets du parc éolien sur les différentes espèces. Ces suivis, qui seront effectués du début de la construction du parc jusqu’à son démantèlement, permettront d’analyser les effets du projet tout au long de la durée d’exploitation et de comparer la qualité du milieu à celle préexistant à la construction du parc .
Pour des informations complémentaires, nous vous invitons à consulter le dossier de présentation du projet, ainsi que les synthèses des études déjà réalisées . Elles sont téléchargeables sur le site internet du débat à l’adresse suivante :http://www.debatpublic-eolienmer-saint-nazaire.org/projet/dossier-mo.html
Quel secteur (nom des communes) sera alimenté par cette nouvelle source d'énergie ?
Le projet de parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire s’inscrit dans le cadre de la politique nationale de développement des énergies renouvelables. En effet, la France s’est fixé un objectif de 23% d’énergies renouvelables dans la consommation à l’horizon 2020 qui se décline au niveau de l’énergie éolienne par un objectif de 25 000 mégawatts dont 6 000 en mer .
Si le projet de parc éolien au large de Saint-Nazaire se réalise, l’électricité produite par les éoliennes, injectée sur le réseau public national de transport d’électricité, devrait être consommée, pour une part, dans la région Pays de la Loire et, pour une autre part, dans les autres régions françaises. Nous ne disposons pas de données permettant de préciser davantage quelles seront les communes qui seront alimentées par l’électricité produite par le parc éolien de Saint-Nazaire .
Quel impact sur le coût de l'énergie pour les consommateurs par rapport au coût actuel ?
Si ce projet de parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire se poursuit, l’électricité qui sera produite sera achetée par EDF dans le cadre de l’exercice de ses missions de service public . Les charges qui en résultent (du fait de la différence avec le prix d’achat de l’électricité sur le marché de gros de l’électricité) seront alors compensées via la Contribution au service public de l’électricité (CSPE), payée par le consommateur sur sa facture d’électricité .
Selon le Ministère de l’Écologie, la production de 6 000 mégawatts éoliens en mer représentera 3,5% de la consommation française d’électricité. Le surcoût de l’électricité produite par ces 6 000 mégawatts d’éoliennes en mer, compensé par la CSPE, conduira à augmenter celle-ci d’un montant équivalent à 4% de la facture des ménages en 2020, soit environ 25 euros par ménage et par an [1].
[1] http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/2011-01-26_-_DP_eolien_en_mer.pdf
Le maître d’ouvrage de ce projet de parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire n’envisage pas d’installer des hydroliennes dans la zone prévue pour le projet ni à proximité.
En effet, l’implantation d’hydroliennes (turbines utilisant les courants marins pour produire de l’électricité) nécessite de disposer de sites bénéficiant de courant marins particulièrement puissants. La France dispose d’un potentiel important de développement pour l’ensemble des énergies marines renouvelables et de l’énergie hydrolienne en particulier, mais les sites adaptés à l’hydrolien sont peu nombreux. C’est le cas du raz Blanchard, site disposant du plus grand potentiel, du raz Barfleur ou encore du passage du Fromveur. Le site prévu pour le projet éolien en mer au large de Saint-Nazaire ne bénéficie pas d’un courant permettant un fonctionnement efficace d’hydroliennes, le courant de marée étant inférieur à 2 mètres/seconde.
De plus, les énergies marines renouvelables telles que l’énergie hydrolienne, l’énergie houlomotrice (issue des mouvements de la houle), etc., sont encore au stade de la recherche et développement et doivent être soutenues afin d’être exploitées à l’échelle industrielle. EDF et sa filiale EDF EN travaillent au développement de ces différentes technologies mais ne sont pas encore en mesure d’installer des fermes commerciales raccordées au réseau électrique. Les premières fermes commerciales utilisant des hydroliennes seront probablement installées dans la Manche, d’ici à plusieurs années.
Pour l’ensemble de ces raisons, il n’est pas prévu d’installer des hydroliennes à proximité de la zone envisagée pour la réalisation du projet de parc éolien.
1. Est-ce-que les habitants peuvent s'associer au montage financier ?
Le montage financier du projet de parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire n’est pas encore établi. Il le sera après la réalisation des études et l'obtention des autorisations nécessaires à l’implantation et à la construction du parc éolien en mer. Le risque financier associé à la phase de développement est, par conséquent, supporté par le maître d’ouvrage. Il est prévu que le montage financier repose sur des apports en fonds propres des actionnaires (EDF EN France et DONG Energy) et des financements bancaires.
Si des habitants souhaitent s'associer au montage financier, les modalités devront en être étudiées sur la base de la réglementation française applicable, relativement contraignante à cet égard. Nous pouvons néanmoins mentionner, de manière générale, qu’il existe des solutions d’investissement indirect via des fonds d’investissements dédiés aux énergies renouvelables.
2. Quels scenarios alternatifs ont-ils été étudiés ? Pourquoi ce choix ?
L’État est à l’origine de l’appel d’offres éolien en mer lancé en juillet 2011, à l’issue duquel ce projet a été sélectionné. L’État vise, par cet appel d’offres d’une part, à contribuer à l’objectif que la France s’est fixé en matière d’énergies renouvelables (23% de la consommation d’énergie en 2020) et, d’autre part, à constituer une filière industrielle de l’éolien en mer créatrice d’emplois. L’objectif de 23 % porte sur la chaleur et l’électricité. L’éolien représente environ un quart de l’effort à fournir avec un objectif de 25 000 mégawatts dont 6 000 en mer.
Le choix de la zone d’implantation du parc résulte d’un travail de concertation et de planification mené par façade maritime par les préfets de région. En mars 2009, le Gouvernement a demandé aux préfets des régions Bretagne, Pays de la Loire, Haute-Normandie, Aquitaine et Provence-Alpes Côtes d’Azur, de mettre en place, pour chaque façade maritime (Manche /mer du Nord, Atlantique et Méditerranée), une « instance de concertation et de planification ». Ces instances ont rassemblé pour chaque façade, les services de l’État, les collectivités territoriales, les représentants des porteurs de projets éoliens, des représentants des usagers de la mer, des associations de protection de l’environnement, les ports autonomes, le Conservatoire du littoral, l’IFREMER (Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer), l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), le SHOM (Service hydrographique et océanographique de la marine) et le gestionnaire du Réseau public de transport d’électricité (RTE).
Les travaux de ces instances de concertation ont conduit l’État à identifier des zones propices au développement de l’éolien en mer au regard d’enjeux techniques, réglementaires, environnementaux et socio-économiques. Une attention particulière a été portée au respect des activités liées à la pêche professionnelle et au tourisme. C’est à partir des résultats de ce processus que cinq zones ont été retenues par l’État pour l’appel d’offres lancé en juillet 2011.
Par ailleurs, la zone du projet avait été identifiée, dès 2008, par Nass&Wind, développeur historique de ce projet, comme propice au développement de l’éolien en mer. Des consultations ont alors été menées auprès des marins pêcheurs, des collectivités, des associations, des usagers de la mer et des services de l’État, aux niveaux local, départemental et régional. Les échanges et le dialogue qui ont eu lieu lors des nombreuses rencontres organisées pendant trois ans avec les acteurs du territoire, ont permis de préciser les grands enjeux sur la zone d’études ou à proximité, de prendre en compte les différentes sensibilités et de définir les conditions optimales d’implantation du projet de parc éolien en mer au regard des particularités locales.
3. Quel avantage tarifaire pour le consommateur ? Local
Si le projet se réalise, le prix de l’électricité qui sera payé par les habitants de Saint-Nazaire ne sera pas différent du prix de l’électricité payé par les autres consommateurs, en raison du principe dit de péréquation tarifaire, signifiant que le tarif est identique sur l’ensemble du territoire national. L’électricité produite par le parc éolien serait achetée par EDF, dans le cadre de ses missions de service public. La réglementation prévoit que les fournisseurs historiques d’électricité, principalement EDF, ont l’obligation d’acheter l’électricité bénéficiant de tarifs d’achat. L’obligation d’achat vise à encourager le développement d’installations de production d’électricité répondant aux objectifs de la politique énergétique. C’est notamment le cas pour l’électricité renouvelable produite par l’éolien en mer.
4.. Quelles relations avec la ligne Haute Tension St Brieuc St Nazaire ?
Le projet de liaison souterraine à 225 000 volts entre Lorient et Saint-Brieuc est un des éléments du pacte électrique breton via lequel la Région, l’État et Réseau de transport d’électricité ou RTE (gestionnaire du réseau de transport public d’électricité) se sont engagés à sécuriser durablement l’alimentation électrique de la Bretagne.
Ce pacte est déployé indépendamment de la réalisation du projet éolien en mer au large de Saint-Nazaire.
Le financement public n’a pas été l’option retenue pour le développement des premiers projets de parc éolien en mer. Le premier appel d’offres lancé par l’Etat a été ouvert aux groupes industriels avec un objectif de création d’une filière industrielle.
Si le projet de parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire est poursuivi, il sera financé par son maître d’ouvrage : la société Parc du Banc de Guérande, détenue à 100 % par la société Eolien Maritime France (qui regroupe EDF EN France et Dong Energy). Les collectivités locales ne contribueront pas financièrement à ce projet. Le financement serait réalisé en partie sur fonds propres apportés par les actionnaires et en partie par emprunts bancaires. Le montant total de l’investissement de ce projet est estimé à deux milliards d’euros.
Les collectivités locales et régionales sont parties prenantes de ce projet dans le cadre de l’instance de concertation et de suivi, placées sous l’autorité du préfet de région et du préfet maritime. Auparavant, elles avaient été associées à la démarche de concertation préalable à la définition du projet.
Dans la conception de son projet, le maître d’ouvrage prend l’ensemble des dispositions nécessaires pour assurer la sécurité du parc et particulièrement en cas de tempête. Les éoliennes et les autres éléments du parc éolien sont conçus de façon à pouvoir résister aux conditions de tempête.
Si ce projet se poursuit, les éoliennes du parc de Saint-Nazaire reposeront sur des fondations adaptées aux caractéristiques des sols marins dans la zone, capables de résister aux vents et courants et de garantir leur stabilité en cas de forte tempête.
Les pales des éoliennes sont également conçues pour résister à des tempêtes et à la foudre ,selon les dispositions de la norme qui s’applique aux systèmes de protection contre la foudre des éoliennes (CEI 61400-24). Lorsque les vitesses de vent sont supérieures à 90 km/h, les pales de l’éoliennes pivotent légèrement pour s’écarter de l’axe du vent et se mettre à l’arrêt afin qu’elles ne soient pas endommagées. Le fonctionnement de l’éolienne est ainsi stoppé.
Si ce projet de parc éolien se poursuit, sa durée d’exploitation prévue est de l’ordre de 25 ans. A l’issue de la période d’exploitation, le maître d’ouvrage est tenu de remettre le site en l’état. Il doit pour cela, établir un plan de démantèlement et informer le préfet de sa décision de mettre fin à l’exploitation du parc au moins cinq ans à l’avance. Au plus tard deux ans avant la fin de l’exploitation, le maître d’ouvrage doit réaliser une étude portant sur l’optimisation des conditions du démantèlement et de remise en état du site en tenant compte des enjeux liés à l’environnement, aux usages de la mer et à la sécurité maritime.
Il n’existe pas aujourd’hui de commission spécifique chargée de se prononcer sur les conditions du démantèlement des parcs éoliens en mer. Le maître d’ouvrage constituera des garanties financières au moment de la mise en service de chacune des tranches du parc éolien pour couvrir le montant estimé des travaux de démantèlement.
Dès l’origine du projet de parc éolien en mer de Saint-Nazaire, le volet archéologique a été pris en compte dans les études en mer menées par le maître d’ouvrage pour l’évaluation du site. La zone d’implantation envisagée présente la particularité d’être située sur un plateau essentiellement rocheux avec des enjeux archéologiques potentiels situés principalement en surface. Le maître d’ouvrage a réalisé des investigations par imagerie acoustique au sonar latéral, qui permettent d’obtenir une image fidèle de la nature des fonds et des éventuels objets ou formations qui s’y trouvent. Le maître d’ouvrage dispose de toutes les mesures acoustiques nécessaires à cette première évaluation.
Le Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines -DRASSM- a pour mission de gérer le patrimoine archéologique subaquatique et sous-marin. Il est compétent pour toutes les recherches archéologiques sous-marines sur le domaine public maritime ou au fond de la mer dans la zone contiguë. Afin de bien évaluer les enjeux liés à la valeur patrimoniale du site, nous allons, en liaison avec le DRASSM, compléter nos expertises en confiant à des spécialistes la réalisation de différentes études :
En concertation avec le DRASSM, le maître d’ouvrage proposera aux services de l’État les modalités appropriées de complément d’études à l’issue des premiers résultats obtenus.
Les données de consommation régionales sont déterminées par RTE.
La maille la plus fine à laquelle les statistiques sont disponibles est le département.
La consommation du département de la Loire Atlantique s’est élevée à environ 8 200 gigawattheures en 2011. Les chiffres 2012 ne sont pas encore disponibles à cette maille car ils nécessitent un assez long travail de construction (ils ne sont disponibles en général qu’après l’été).
La répartition saisonnière de cette consommation est la suivante: 21% pour l’été, 31% pour l’hiver et 48% pour le printemps plus automne.
Au regard de la configuration du projet, les premières éoliennes du projet de Saint-Nazaire se situeraient à plus de 12 kilomètres de la côte. Nous allons faire réaliser par un bureau d’études spécialisé une modélisation de la propagation des émissions sonores émises par le parc éolien en fonctionnement. Cette modélisation sera faite à partir des mesures de l’ambiance sonore actuelle et en retenant les hypothèses les plus défavorables, correspondant au bruit maximal émis par les éoliennes.
Néanmoins, en raison de l’éloignement du parc par rapport à la côte et des bruits déjà présents dans l’environnement (vagues, vent, etc.), on peut dores et déjà dire que le bruit des éoliennes ne serait pas perceptible depuis la côte.
Ce projet de parc éolien s’inscrit dans le cadre de l’appel d’offres lancé en juillet 2011 par l’Etat, par conséquent il n’est pas possible pour le maître d’ouvrage de décaler le projet hors des zones définies dans le cahier des charges de l’appel d’offres.
Nous pouvons préciser que les zones ont été définies par façade maritime, à la suite d’un processus de concertation et planification portant sur la période 2009-2010, comme « zones de moindre contrainte », au regard d’enjeux techniques, réglementaires, environnementaux et socio-économiques. Une attention particulière a été portée au respect des activités liées à la pêche professionnelle et au tourisme. C’est à partir des résultats de ce processus que cinq zones ont été retenues par l’État pour l’appel d’offres lancé en juillet 2011.
Complément de réponse de la CPDP, le 23/04/13 :
Nous avons transmis votre question et la réponse du maître d'ouvrage à l'Etat pour qu'il fasse un éventuel complément.
Complément de réponse de la CPDP, le 12/7/13 :
Nous avions tranmis à l'Etat une synthèse des questions posées par le public sur la définition de la zone propice et les éventuelles possibilités de la déplacer (voir le courrier du 5 juin 2013). Nous venons d'en recevoir la réponse, que nous vous invitons à consulter à l'adresse suivante : ../IMGS/SQR/COURRIER_PREFECTURE.PDF
La commune de Pornichet fait partie intégrante du territoire que nous estimons concerné par le projet du parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire. Le dossier du maître d’ouvrage fait d’ailleurs référence à plusieurs reprises à la commune de Pornichet.
En particulier, plusieurs photomontages ont été réalisés sur la commune de Pornichet depuis Mazy Plage, le Port, la plage de la Bonne Source ou encore la Plage Sainte-Marguerite. Ces photomontages sont présentés lors des réunions publiques.
La commune de Pornichet fait également partie du périmètre de l’étude socio-économique qui intègre les aspects de développement économique et l’emploi, l’activité touristique et de loisirs.
De la même façon, l’étude sur la sécurité maritime prend en compte l’activité de plaisance induite par le port de plaisance de Pornichet.
Complément de la Commission particulière du débat public (CPDP) :
Vous pouvez retrouver les photomontages sur la page Le projet>Les documents du maître d’ouvrage du site Internet du débat.
Réponse : Les caractéristiques électriques des éoliennes
L’éolienne Alstom Haliade 150 est équipée d’un générateur à aimant permanent et entraînement direct ainsi que de trois convertisseurs opérant à 900 volts. Cette tension est ensuite élevée à 33 000 volts grâce à un transformateur intégré à l’éolienne. Les convertisseurs, le transformateur et le dispositif de couplage au réseau électrique se trouvent au pied du mât de l’éolienne.
Leur tension nominale sachant que la puissance unitaire est de 6 MW
La tension nominale est de 900 volts par phase en sortie de générateur (3x3 phases).
Le type de générateur adopté
En l’absence de multiplicateur mécanique couplé au générateur, l’éolienne se compose d’un nombre réduit de pièces tournantes ; cela permet d’accroître sa fiabilité, de maximiser sa disponibilité et de réduire les coûts de maintenance. L’utilisation d’un alternateur à aimant permanent améliore les rendements et augmente la fiabilité mécanique globale de l’équipement. Le générateur à aimant permanent et entraînement direct « Advanced High Density » est plus compact et plus léger que les systèmes à entraînement direct de la génération précédente.
Principe de régulation adopté sur ces éoliennes (variation électronique de vitesse associée à un réglage des pales (pitch)
Cette éolienne est régulée par un système aérodynamique actif consistant à faire varier individuellement l’angle de calage de chaque pale (Pitch Control). De plus la conversion électronique de fréquence – trois convertisseurs AC/AC triphasés en parallèle – permet d’augmenter les redondances et la disponibilité du système.
Raccordement des éoliennes entre elles (présence d'un transformateur dans chaque éolienne) Chaque éolienne est équipée d’un transformateur élévateur en bas du mât. La tension secondaire sera autour de 33 kilovolts. Si le projet se réalise, plusieurs éoliennes seront raccordées entre elles, en créant ce que l’on appelle des grappes, par des câbles triphasés qui seront ensouillés (enfouis dans le fond marins) ou protégés contre des agressions potentielles (ancres, courants etc.).
Raccordement vers le poste électrique en mer. Si le projet se réalise, les grappes d’éoliennes seront raccordées par des câbles triphasés qui seront ensouillés (enfouis dans le fond marins) ou protégés contre des agressions potentielles (ancres, courants etc.).
Combien de transformateurs dans le poste électrique en mer et leur puissance. Si le projet se réalise, le poste électrique sera équipé de deux transformateurs chacun d’une puissance d’environ 280 MVA (méga voltampères).
Architecture du poste de contrôle commande de ce parc éolien. Si le projet se réalise, le parc (les éoliennes et le poste électriques) sera conçu pour fonctionner d’une manière autonome. Néanmoins une salle de commande à terre permettra le suivi et l’exploitation des éoliennes et du poste électrique à distance et en temps réel.
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