La CPDP et le maître d'ouvrage du projet, Eolien Maritime France, s'étaient engagés à répondre aux questions sur le projet ou sur le débat lui-même. Toutes les questions et réponses sont rendues publiques. La CPDP a veillé à ce que les réponses soient complètes et publiées dans les meilleurs délais.
Voir également : > Les enseignements des espaces d'expression à mi-parcours
Le maître d’ouvrage a fait réaliser en 2011, une étude sur la ressource en vent sur la zone envisagée pour l’implantation du parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire. Les résultats de cette étude sont disponibles sur le site du débat public :
L’estimation de la production d’électricité repose sur les éléments suivants :
Cette étude comprend notamment une rose des vents, qui permet d’établir la répartition des vents, en fonction de leur fréquence, tout au long de l’année. A l’aide de ces données et des caractéristiques de l’éolienne Alstom, qui équipera ce projet de parc éolien en mer, si celui-ci se poursuit, nous pouvons indiquer que les éoliennes fonctionneront de l’ordre de 90% du temps à des vitesses variables, ce qui équivaut à 40% du temps à pleine puissance sur une période d’un an.
Nous indiquons également que la production annuelle d’électricité éolienne du parc au large de Saint-Nazaire devrait être de l’ordre de 1 735 gigawattheures par an, ce qui représenterait la consommation électrique annuelle moyenne de plus de 700 000 personnes.
Emplois directs et indirects
Si le projet de par éolien en mer au large de saint-Nazaire se poursuit, il sera équipé, comme les deux autres projets de parc éoliens en mer de Fécamp et de Courseulles-sur-Mer, d’éoliennes Haliade fabriquées par Alstom. Le plan industriel d’Alstom repose sur la création de quatre usines à Saint-Nazaire et Cherbourg pour fabriquer les composants-clés des éoliennes Haliade, ainsi que d’un centre d’ingénierie et de recherche et développement dans la région des Pays de la Loire. Au total, ces établissements entraineront la création d’emplois perennes, 1 000 emplois directs et 4 000 emplois indirects, répartis pour moitié à Cherbourg et pour moitié à Saint-Nazaire.
Le chantier de construction mobiliserait 400 emplois, pendant environ 4 ans entre 2016 et 2020, dont 200 pour la fabrication des fondations et 200 pour l’assemblage des éoliennes et leur installation en mer.
La base de maintance dédiée au parc éolien en mer au large de saint-Nazaire serait implantée sur le port de La Turballe. Les activités d’exploitation et de maintenance nécessiteraient à partir de 2018, l’embauche d’une centaine de personnes, qui perdureront pendant l’ensemble de la durée d’exploitation prévue du parc éolien, soit de l’ordre de 25 ans.
Sous-traitance
Les différentes étapes de la vie d’un du parc éolien donneront lieu à d’importants besoins en sous-traitance, notamment pour les usines d’Alstom, l’ingénierie, les fondations, la construction et la maintenance des éléments du parc éolien. Le maître d’ouvrage envisage de s’appuyer autant que possible sur le tissu industriel local, en particulier les PME et PMI. Il a ainsi mis en place, pour les lots principaux du projet liés à la construction, des actions de référencement et d’identification des compétences locales en s’appuyant notamment sur les Chambres de Commerce et d’Industrie.
Taxes
Les éoliennes en mer sont soumises à une taxe spéciale, dont les dispositions figurent dans le code général des impôts. Son montant est de 14 113 euros par mégawatt installé et par an. Ce montant évolue chaque année au rythme de l’indice de valeur du produit intérieur brut. Cette taxe est due l’année suivant la mise en service du parc.
Pour le projet du parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire, s’il se réalise, le produit de la taxe spéciale est estimé à 6,7 millions d’euros par an aux conditions de 2012.
La répartition du produit de cette taxe se fait de la manière suivante :
Le choix de la zone d’implantation du par éolien en mer au large de Saint-Nazaire résulte d’un travail de concertation et de planification mené par façade maritime par le préfet de Région en 2009-2010.
En effet, en mars 2009, le Gouvernement a demandé aux préfets des régions Bretagne, Pays de la Loire, Haute-Normandie, Aquitaine et Provence-Alpes Côtes d’Azur, de mettre en place, pour chaque façade maritime (Manche /mer du Nord, Atlantique et Méditerranée), une « instance de concertation et de planification ». Les travaux de ces instances de concertation ont conduit l’État à identifier des zones propices au développement de l’éolien en mer au regard d’enjeux techniques, réglementaires, environnementaux et socio-économiques. C’est à partir des résultats de ce processus que cinq zones ont été retenues par l’État pour l’appel d’offres lancé en juillet 2011, parmi lesquelles la zone du Banc de Guérande.
Les fonds « sablo-vaseux » situés à l’ouest du Banc de Guérande n’ont pas été retenus par l’État lors de la définition de la zone de l’appel d’offres en raison notamment des activités maritimes qui y sont pratiquées, en particulier les activités de pêche.
La configuration du projet de parc éolien au large de Saint-Nazaire repose sur de nombreuses études du milieu physique et biologique, menées en liaison avec des organismes scientifiques, des bureaux d’études et des associations locales de protection de l’environnement. Ces études ont permis d’identifier les principaux enjeux techniques et environnementaux spécifiques à la zone d’implantation du projet, en particulier ceux liés aux fonds marins, à la qualité des eaux et à la faune dont les oiseaux et mammifères marins.
Conformément aux dispositions du code de l’environnement, le maître d’ouvrage réalise actuellement une étude d’impact du projet de parc éolien au large de Saint-Nazaire, sur son environnement physique, biologique et humain. Les études nécessaires pour ce dossier sont en cours de réalisation et il est trop tôt pour en connaitre les résultats.
Au regard des résultats de l’étude d’impact qui seront connus d’ici un an, des mesures seront prises pour supprimer, réduire ou compenser les impacts qui auront été identifiés.
Si le projet se réalise, il est prévu de mener des suivis environnementaux afin d’évaluer les effets du parc éolien sur les différentes espèces. Ces suivis, qui seront effectués du début de la construction du parc jusqu’à son démantèlement, permettront d’analyser les effets du projet tout au long de la durée d’exploitation et de comparer la qualité du milieu à celle préexistant à la construction du parc.
Ces suivis porteront alors sur les espèces présentant des enjeux importants, identifiés dans l’étude d’impact du projet sur l’environnement, notamment : oiseaux, chauves-souris, mammifères marins, ressources halieutiques ou espèces et habitats classés Natura 2000.
Si le projet de parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire se réalise, un site d’assemblage à terre des composants des éoliennes (notamment des tronçons de mâts et de deux pales sur chaque nacelle), sera aménagé sur le port de Saint-Nazaire ou sur celui de Brest afin de limiter les opérations en mer.
Le choix du site dépend de nombreux critères (configuration des ports, type et nombre de navires utilisés pour la construction, évaluation de l’aléa météorologique). Des études sont actuellement en cours de réalisation pour évaluer ces différents aspects. La décision du maître d’ouvrage pourrait être prise d’ici fin 2013.
Concernant le projet d’aménagement de Méan (la vasière et l’embouchure du Brivet), il s’agit d’un projet du Grand Port qui n’a pas de lien avec le site d’assemblage mentionné, lequel se situerait dans une autre zone du port.
Nous avons mené des études géophysiques et géotechniques de la zone prévue pour l’implantation du parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire, pour connaître la nature, la constitution et les propriétés mécaniques du sous-sol, qui sont essentielles dans la conception d’un projet de parc éolien en mer. Une première campagne de sondages géotechniques a été menée à l’été 2011, et trois carottages à 40 mètres de profondeur ont été effectués. Les résultats de cette campagne ont donné des informations sur les caractéristiques du sous-sol marin, en particulier leur dureté. À ce stade des études, la fondation monopieu paraît la plus adaptée.
La zone prévue pour l’implantation du parc éolien de Saint-Nazaire est cependant une zone difficile au regard des conditions de sol et de houle. Ce choix ne pourra être confirmé qu’après une phase d’études plus détaillées, s’appuyant sur de nouvelles campagnes géophysiques et géotechniques qui sont actuellement en cours de réalisation.
Une fois ces résultats obtenus, le dimensionnement de chacune des fondations des éoliennes doit faire l’objet d’études complémentaires. Néanmoins, pour donner un ordre de grandeur, nous pouvons indiquer, qu’à ce stade des études, les monopieux seraient d’environ 7 mètres de diamètre, de 50 à 150 millimètres d’épaisseur et enfoncés à une profondeur moyenne de 25 mètres dans le sous-sol marin.
Pour que le choix technique soit fait dans la plus grande transparence, le maître d’ouvrage s’est engagé lors la réunion de clôture à Saint-Nazaire le 16 juillet 2013 à réaliser un comparatif des avantages et inconvénients entre la solution monopieu et la solution gravitaire.
Conformément aux dispositions du code de l’environnement, le maître d’ouvrage réalise actuellement une étude d’impact du projet de parc éolien au large de Saint-Nazaire, sur son environnement physique, biologique et humain. Les études spécifiques constitutives de cette étude d’impact sont en cours de réalisation et il est trop tôt pour en connaitre les résultats.
Néanmoins nous pouvons nous appuyer sur une bonne connaissance des caractéristiques du site et de son environnement. Nous bénéficions également des retours d’expérience de parcs éoliens déjà construits et en exploitation depuis plusieurs années, principalement au Royaume-Uni et en mer du Nord. Ces retours d’expérience montrent que la vie marine se développe au sein des parcs éoliens marins.
De nombreux parcs ont fait l’objet de suivi de colonisation des fondations par la flore et la faune marine : Nysted (Danemark) et Utgrunden (Suède) en Mer Baltique, Horns-Rev (Danemark), Blyth (Angleterre) en mer du Nord et North Hoyle(Angleterre) en mer d’Irlande. Les fondations sont colonisées par diverses espèces. Cet habitat profite au développement de petits crustacés qui alimentent à leur tour des poissons. C’est l’effet récif.
Les effets attendus sont essentiellement liés aux émissions sonores durant la phase d’installation des fondations des éoliennes, et sont de ce fait limités dans l’espace et dans le temps.
Les impacts seront considérés très en amont et des mesures seront mises en place afin de les limiter, comme par exemple la surveillance d’un périmètre étendu autour des travaux permettant de prendre en compte l’éventuelle présence de mammifères marins.
Les câbles électriques doivent être protégés pour garantir leur intégrité contre les agressions potentielles (engins de pêche, ancres, courants…) et pour assurer la sécurité des usagers de la mer. Il existe plusieurs moyens de protéger les câbles sous-marins tels que l’ensouillage (correspondant à la pose en tranchée dans le sol marin) ou la pose de protections mécaniques (recouvrement des câbles par des roches ou des matelas constitués d’éléments en béton articulés). Dans tous les cas, les modalités de pose et de protection des câbles devront permettre d’assurer la sécurité des installations et des usagers de la mer tout au long de la vie du parc.
En ce qui concerne les opérations de dragage, la zone retenue pour le projet est couverte à plus de 90% par de la roche et l’agitation et les courants marins présents sur le secteur empêchent les sédiments de s’y poser. Les éoliennes étant espacées entre elles d’un kilomètre, il ne devrait pas y avoir d’effet cumulé d’éventuels dépôts sédimentaires au pied des fondations. Le dragage de la zone du projet durant la période d’exploitation du parc éolien en mer ne devrait donc pas être nécessaire.
Il n’est pas envisagé d’installer des hydroliennes dans la zone prévue pour l’installation du parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire, pour différentes raisons.
Tout d’abord, l’implantation d’hydroliennes (turbines utilisant les courants marins pour produire de l’électricité) nécessite de disposer de sites bénéficiant de courants marins particulièrement puissants. La France dispose d’un potentiel important de développement pour l’ensemble des énergies marines renouvelables et de l’énergie hydrolienne en particulier, mais les sites adaptés à l’hydrolien sont peu nombreux. C’est le cas du raz Blanchard, site disposant du plus grand potentiel, le raz Barfleur ou encore le passage du Fromveur. Le site prévu pour le projet éolien en mer au large de Saint-Nazaire ne bénéficie pas d’un courant permettant un fonctionnement efficace d’hydroliennes.
Ensuite, les énergies marines renouvelables telles que l’énergie hydrolienne, issue des courants océaniques, l’énergie houlomotrice, issue des mouvements de la houle, etc. sont encore au stade de la recherche et développement et doivent être soutenues afin de pouvoir être exploitées à plus grande échelle au cours des prochaines années. Nous travaillons au développement de ces technologies mais ne sommes pas en mesure d’installer dès maintenant des fermes commerciales.
Le projet de parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire s’inscrit dans le cadre du premier appel d’offres éolien en mer, à l’issue duquel la société Eolien Maritime France a été désignée lauréate. Le choix de la zone d’implantation du par éolien en mer au large de Saint-Nazaire résulte d’un travail de concertation et de planification mené par le préfet de Région en 2009-2010.
En mars 2009, le Gouvernement a demandé aux préfets des régions Bretagne, Pays de la Loire, Haute-Normandie, Aquitaine et Provence-Alpes Côtes d’Azur, de mettre en place, pour chaque façade maritime (Manche /mer du Nord, Atlantique et Méditerranée), une « instance de concertation et de planification ». Les travaux de ces instances de concertation ont conduit l’État à identifier des zones propices au développement de l’éolien en mer au regard d’enjeux techniques, réglementaires, environnementaux et socio-économiques. C’est à partir des résultats de ce processus que cinq zones ont été retenues par l’État pour l’appel d’offres lancé en juillet 2011, parmi lesquelles la zone du Banc de Guérande.
Ces zones ont été désignées comme « les plus propices » au développement de l’éolien en mer [1], en fonction de plusieurs contraintes : pêche, paysage, navigation maritime, profondeur, etc. L’État a donc considéré cette zone comme un choix équilibré en fonction de ces différentes contraintes.
De plus, le cahier des charges de l’appel d’offres indique que la remise d’une offre vaut engagement du maître d’ouvrage. Si le maître d’ouvrage ne respectait pas ses engagements, il pourrait se voir appliquer des sanctions pécuniaires, mais aussi le retrait ou la suspension de l’autorisation d’exploiter.
Complément de réponse CPDP, le 23/7/2013:
Nous avions tranmis à l'Etat une synthèse des questions posées par le public sur la définition de la zone propice et les éventuelles possibilités de la déplacer (voir le courrier du 5 juin 2013). Nous vous invitons à consulter la réponse que vous pouvez consulter à l'adresse suivante:
http://www.debatpublic-eolienmer-saint-nazaire.org/imgs/sqr/courrier-prefecture.pd
Dès l’origine de ce projet, le maître d’ouvrage a mené un travail d’intégration de ce projet dans son environnement naturel et de nombreux échanges ont été menés avec les acteurs du territoire pour concevoir un projet intégré au paysage. Il a ainsi recherché une intégration des éoliennes en cohérence avec le territoire d’implantation. Lors de la conception de son projet, le maître d’ouvrage s’est efforcé, par l’utilisation d’un nombre réduit d’éoliennes de grande puissance unitaire (6 mégawatts) et par un travail sur les alignements d’éoliennes , de limiter l’emprise visuelle du parc sur la ligne d’horizon.
En effet, selon le cahier des charges de l’appel d’offres gouvernemental, les projets soumis devaient être d’une puissance comprise entre 420 et 750 mégawatts au sein d’une zone de 78 km² de superficie. Le projet proposé par le maître d’ouvrage comprend 80 éoliennes Alstom Haliade de 6 mégawatts, pour une puissance totale de 480 mégawatts, inférieure de 36 % au maximum prévu par l’État : la densité des machines s’en trouve ainsi limitée, ce qui contribue au respect des usages de la mer, de la sécurité maritime, de l’environnement et du paysage.
Si ce projet se réalise, les éoliennes les plus proches de la côte seront implantées de 12 à 22 kilomètres de la côte. Les éoliennes seront alors visibles depuis certains points de la côte, en fonction de la distance d’éloignement du parc et des conditions de luminosité (qui varient selon le moment de la journée et les conditions météorologiques).
Le maître d’ouvrage a réalisé plusieurs photomontages pour rendre compte, de la façon la plus réaliste possible, de l’insertion des éoliennes dans le paysage, depuis plusieurs points de la côte, notamment depuis la commune de Batz-sur-Mer. Ces photomontages ont été réalisés selon une méthodologie rigoureuse par le bureau d’études Geophom, qui bénéficie de plus de 10 ans d’expérience de réalisation de simulations de parcs éoliens, à terre comme en mer. Pour s’assurer que les documents produits seront les plus réalistes possibles, les prises de vues ont été faites à différents moments de la journée, dans différentes conditions de luminosité et de visibilité.
Les photomontages ont été réalisés depuis différents points de vue : de Belle-Ile-en-Mer à Noirmoutier. Pour s’assurer que les documents produits seront les plus réalistes possibles, les prises de vues ont été faites à différents moments de la journée, dans différentes conditions de luminosité et de visibilité. Ils sont disponibles à chaque réunion prévue dans le cadre du débat public et sur le site internet du débat public.
Vous pouvez consulter l’ensemble des photomontages réalisés dans le cadre des réunions du débat public actuellement en cours, ainsi que via l’outil de visualisation de ces photomontages sur le site internet du débat public: http://www.debatpublic-eolienmer-saint-nazaire.org/projet/dossier-mo.html.
Complément de la CPDP, le 23/7/2013:
Dans le cadre du débat public, des participants ont demandé que des simulations de l'impact visuel des éoliennes soient réalisées par un organisme indépendant du porteur de projet. La Commission nationale du débat public a décidé de faire procéder à ces frais à de telles simulations dans le cadre d'une expertise complémentaire (art. 121-9 du code de l'environnement). Des simulations visuelles du projet de parc éolien ont donc été réalisées et sont disponibles sur le site internet du débat public à l'adresse suivante: ../PROJET/L_EXPERTISE_COMPLEMENTAIRE_DE_L.HTM
Ce projet de parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire s’inscrit dans le cadre d’un appel d’offres de l’État sur des zones spécifiques, déterminées par l’État à l’issue d’un processus de concertation mené en 2009-2010, qui visait à déterminer pour chaque façade maritime, des zones de moindre contrainte favorables au développement de l’énergie éolienne. Ce processus a tenu compte des recommandations des différents usagers de la mer et en particulier des professionnels de la pêche et a donné lieu au lancement de l’appel d’offres en 2011.
Selon le cahier des charges de l’appel d’offres de l’État, les projets soumis pour le parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire devaient être d’une puissance comprise entre 420 et 750 mégawatts au sein d’une zone d’une superficie de 78 km².
Nous souhaitons mener à bien ce projet de parc éolien et qu’il soit accepté par les acteurs du territoire. Nous avons ainsi choisi de proposer un projet de 480 mégawatts comprenant 80 éoliennes de grande puissance, afin de limiter le nombre total d’éoliennes et par conséquent l’emprise sur le domaine public maritime.
Pour l’ensemble de ces raisons, nous n’envisageons donc pas d’augmenter sa taille, qui occuperait une partie plus importante du domaine public maritime.
Ce projet de parc éolien s’inscrit dans le cadre de l’appel d’offres lancé en juillet 2011 par l’État. Par conséquent, il n’est pas possible pour le maître d’ouvrage de décaler le projet hors des zones définies dans le cahier des charges de l’appel d’offres.
En effet, le choix de cette zone résulte d’un travail de concertation et de planification mené par façade maritime par les préfets de région, en 2009-2010 qui a permis d’identifier des « zones de moindre contrainte », au regard d’enjeux techniques, réglementaires, environnementaux et socio-économiques. Une attention particulière a été portée au respect des activités liées à la pêche professionnelle et au tourisme. C’est à partir des résultats de ce processus que cinq zones ont été retenues par l’État pour l’appel d’offres lancé en juillet 2011.
Les fonds « sablo-vaseux » situés à l’ouest du Banc de Guérande n’ont pas été retenus comme favorables, en raison d’une part, de leurs caractéristiques techniques (notamment leur profondeur trop importante et la nature des sols) et d’autre part, des activités maritimes qui y sont pratiquées, en particulier les activités de pêche.
Vous trouverez ci-dessous une carte qui représente la superposition des différentes contraintes sur la zone retenue et à proximité de celle-ci. On observe notamment que, lorsque l’on s’éloigne de la côte, on rencontre rapidement des zones de pêche, puis des profondeurs d’eau qui augmentent rapidement.
Bonjour,
La vidéo de DONG energy illustrant la construction des éoliennes du parc Anholt au Danemark a été mise en ligne sur le site internet le 15 juillet. Vous pouvez la retrouver dans l'onglet "les rencontres du débat", rubrique "les archives des réunions publiques" à l'adresse suivante : http://www.debatpublic-eolienmer-saint-nazaire.org/reunions-publiques/archives-reunions-publiques.html#r9 ou encore au sein de notre espace Viméo : https://vimeo.com/70189888.
Cordialement
L’emplacement de la jonction d’atterrage n’est pas encore défini. Si le projet éolien est confirmé, le cheminement des câbles fera globalement l’objet d’une concertation sous l’égide de la préfecture. Cette concertation a été récemment initialisée par une réunion avec les élus locaux, les acteurs associatifs et économiques, les services de l’Etat, qui a permis de définir une aire d’étude dans laquelle RTE examine les cheminements possibles pour la liaison. Dans cette aire d’étude, la zone potentielle d’atterrage comprend la plage de Saint-Nazaire et la zone portuaire adjacente.
Les jonctions entre câbles sous-marins et câbles souterrains seront réalisées dans deux ouvrages maçonnés souterrains de dimensions approximatives : 20 m (L) x 6 m (l) x 3 m (H).
Les dispositions techniques détaillées de réalisation de ces ouvrages ainsi que leur matérialisation externe éventuelle ne sont pas encore définies.
La définition de la zone d’implantation du parc correspond au choix d’une zone de moindres contraintes et il n’est pas possible de décaler cette zone à 30 kilomètres de la côte .
Ce projet de parc éolien s’inscrit dans le cadre de l’appel d’offres lancé en juillet 2011 par l’État, et il n’est pas possible pour le maître d’ouvrage de décaler le projet hors des zones définies dans le cahier des charges de l’appel d’offres .
Nous pouvons préciser que les zones ont été définies par façade maritime, à la suite d’un processus de concertation et planification portant sur la période 2009-2010, comme « zones de moindre contrainte », au regard d’enjeux techniques, réglementaires, environnementaux et socio-économiques. Une attention particulière a été portée au respect des activités liées à la pêche professionnelle et au tourisme . C’est à partir des résultats de ce processus que cinq zones ont été retenues par l’État pour l’appel d’offres lancé en juillet 2011 .
La profondeur des fonds marins dans la zone retenue pour l’implantation d’un parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire est inférieure à 30 mètres. Au-delà de 20 kilomètres de la côte, elle devient trop importante et rend difficile et coûteuse l’installation d’éoliennes. Par ailleurs, au-delà de 12 milles nautiques (22 kilomètres), c'est-à-dire au-delà des eaux territoriales, la réglementation ne permet pas à l’heure actuelle l’implantation d’un parc éolien .
Complément de réponse de la CPDP, le 11/06 :
Bonjour,
Plusieurs participants ont posé des questions dans le cadre du débat sur les critères qu'a utilisés par l'Etat pour définir la zone dite propice à l'implantation d'un parc éolien ainsi que sur les possibilités de la déplacer. Nous avons relayé ces questions à l'Etat, par un courrier daté du 5 juin 2013 . Nous vous informerons des suites données .
Cordialement .
Complément de réponse de la CPDP, le 12/7/13 :
Nous avions tranmis à l'Etat une synthèse des questions posées par le public sur la définition de la zone propice et les éventuelles possibilités de la déplacer (voir le courrier du 5 juin 2013). Nous venons d'en recevoir la réponse, que nous vous invitons à consulter à l'adresse suivante : ../IMGS/SQR/COURRIER_PREFECTURE.PDF
Bonjour,
Le maître d'ouvrage du projet, Eolien Maritime France, et la CPDP s'engagent à répondre à toutes les questions posées sur le projet ou sur le débat lui-même.
Votre question s'adresse à l'Etat. Nous lui avons transmise et espérons qu'il vous fera part d'une réponse dans les meilleurs délais.
Cordialement
Complément de réponse de la CPDP, le 12/7/13 :
Nous avions tranmis à l'Etat une synthèse des questions posées par le public sur la définition de la zone propice et les éventuelles possibilités de la déplacer (voir le courrier du 5 juin 2013). Nous venons d'en recevoir la réponse, que nous vous invitons à consulter à l'adresse suivante : ../IMGS/SQR/COURRIER_PREFECTURE.PDF
Le choix de cette zone résulte d’un travail de concertation et de planification mené par l’État par façade maritime.
En effet, en mars 2009, le Gouvernement a demandé aux préfets des régions Bretagne, Pays de la Loire, Haute-Normandie, Aquitaine et Provence-Alpes Côtes d’Azur, de mettre en place, pour chaque façade maritime (Manche /mer du Nord, Atlantique et Méditerranée), une « instance de concertation et de planification ». Les travaux de ces instances de concertation ont conduit l’État à identifier des zones propices au développement de l’éolien en mer au regard d’enjeux techniques, réglementaires, environnementaux et socio-économiques. C’est à partir des résultats de ce processus que cinq zones ont été retenues par l’État pour l’appel d’offres lancé en juillet 2011. Ce projet de parc éolien résulte de cet appel d’offres et il n’est pas envisageable de modifier la zone de Saint-Nazaire qui a été retenue pour l’appel d’offres.
L’objet de l’arrêté du 6 novembre 2012 du Ministre de l’Écologie, du développement durable et de l’énergie que vous mentionnez, est d’accorder le transfert de l’autorisation d’exploiter une installation de production d’électricité, de la société Eolien Maritime France (EMF) à la société Parc du Banc de Guérande qui est une filiale à 100% d’EMF dédiée au projet. Cet arrêté a pour objet et pour seul effet d’autoriser la société Parc du Banc de Guérande à produire de l’électricité, à hauteur de 480 mégawatt et ne porte pas sur le choix de la zone associée à l’autorisation d’exploiter.
Complément de réponse de la CPDP, le 23/04/13 :
Nous avons transmis votre question à l'Etat afin qu'il y apporte également une réponse.
Complément de réponse de la CPDP, le 12/7/13 :
Nous avions tranmis à l'Etat une synthèse des questions posées par le public sur la définition de la zone propice et les éventuelles possibilités de la déplacer (voir le courrier du 5 juin 2013). Nous venons d'en recevoir la réponse, que nous vous invitons à consulter à l'adresse suivante : ../IMGS/SQR/COURRIER_PREFECTURE.PDF
Le choix de la zone du projet de parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire résulte d’un travail de concertation et de planification mené par l’État par façade maritime.
En effet, en mars 2009, le Gouvernement a demandé aux préfets des régions Bretagne, Pays de la Loire, Haute-Normandie, Aquitaine et Provence-Alpes Côtes d’Azur, de mettre en place, pour chaque façade maritime (Manche /mer du Nord, Atlantique et Méditerranée), une « instance de concertation et de planification ». Les travaux de ces instances de concertation ont conduit l’État à identifier des zones propices au développement de l’éolien en mer au regard d’enjeux techniques, réglementaires, environnementaux et socio-économiques. C’est à partir des résultats de ce processus que cinq zones ont été retenues par l’État pour l’appel d’offres lancé en juillet 2011. Ce projet de parc éolien résulte de cet appel d’offres et il n’est pas envisageable de modifier la zone de Saint-Nazaire qui a été retenue pour le lancement de l’appel d’offres.
Dès l’origine, le maître d’ouvrage a cherché à élaborer un projet intégré dans son environnement naturel et humain. De nombreux échanges ont été organisés avec les acteurs du territoire, notamment sur les aspects relatifs à l’intégration paysagère. Le parti pris de conception a été de réduire le nombre d’éoliennes en choisissant une éolienne de grande puissance unitaire (6 mégawatts), limitant l’emprise visuelle du parc sur la ligne d’horizon.
Si ce projet est mené à son terme, les éoliennes les plus proches seront implantées à 12 kilomètres de la côte. Les éoliennes du parc seraient visibles depuis certains points de la côte, en fonction de la distance du parc et des conditions de luminosité (qui varient selon le moment de la journée et des conditions météorologiques).
Afin d’évaluer plus précisément les effets potentiels du projet sur le tourisme ou la fréquentation des sites, le maître d’ouvrage fait actuellement réaliser par un bureau d’études externe une étude socio-économique. Cette étude est réalisée en concertation avec les acteurs de l’économie et du tourisme : chambre de commerce et d’industrie, communes littorales, communautés de communes (la CARENE, Cap Atlantique).
Par ailleurs, le maître d’ouvrage a réalisé plusieurs photomontages pour rendre compte, de la façon la plus réaliste possible, de l’insertion des éoliennes dans le paysage depuis plusieurs points de la côte. Ces photomontages ont été réalisés selon une méthodologie rigoureuse par le bureau d’études Geophom, qui bénéficie de plus de 10 ans d’expérience de réalisation de simulations de parcs éoliens, à terre comme en mer. Pour s’assurer que les documents produits seront les plus réalistes possibles, les prises de vues ont été faites à différents moments de la journée, dans différentes conditions de luminosité et de visibilité. Un expert du CNRS a audité la méthodologie de réalisation des photomontages utilisée par ce bureau d’études et a conclu à sa conformité aux règles de l’art et à sa sincérité.
Vous pouvez consulter l’ensemble des photomontages réalisés dans le cadre des réunions du débat public actuellement en cours ou via l’outil mis à disposition sur le site internet du débat public: http://geophom.fr/photomontages-parceolienenmerdestnazaire/
Complément de la CPDP, le 4/7/2013 :
Bonjour, Au sujet des photomontages, plusieurs participants ont demandé, dans le cadre du débat public, que des simulations de l’impact visuel des éoliennes soient réalisées par un organisme indépendant du porteur du projet.La Commission nationale du débat public a décidé de faire procéder à ces frais à de telles simulations dans le cadre d'une expertise complémentaire (art. 121-9 du code de l'environnement). Des simulations visuelles du projet de parc éolien seront donc réalisées, publiées sur le site du débat et présentées à l'occasion de la réunion publique consacrée au paysage, le 10 juillet prochain à La Baule.
Concernant le déplacement du projet, des participants au débat ont posé des questions sur les critères utilisés pour la définition de la zone propice dite de « moindre contrainte » ainsi que sur la possibilité de déplacer le projet.
Nous avons relayé l’ensemble de ces questions à l'Etat dans un courrier daté du 5 juin 2013 . Nous vous informerons des suites données.
Par ailleurs, concernant les "recours" contre le projet, nous tenons à préciser les choses suivantes:
Le débat public répond à 3 objectifs en application du code de l'environnement [1]:
Deux mois après la clôture du débat, la Commission Pour le Débat Public (CPDP) publiera le compte rendu du débat et la Commission Nationale du Débat Public (CNDP) rédigera un bilan.
Le maître d’ouvrage, ici Eolien Maritime France, disposera alors de trois mois pour préciser les suites qu’il entend donner à son projet suite aux enseignements du débat public (poursuivre, modifier ou abandonner le projet). S’il décide de poursuivre, il devra annoncer de quelle manière il entend assurer l’information et la participation du public tout au long du projet
Sur une centaine de débats organisés depuis 1995, date de création de la Commission Nationale du Débat Public (CNDP), l'expérience montre que certains d'entre eux ont conduit le maître d'ouvrage à retirer son projet, alors que d'autres ont vu le projet profondément remanié à leur issue.
Ainsi, sur le projet de parc éolien en mer de Saint-Nazaire, aucune décision définitive n'a été prise à ce jour. Un projet de cette nature progresse par étapes successives qui donnent lieu à autant de décisions : le débat public constitue l'une de ces étapes.
Cordialement
[1]http://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do?cidTexte=LEGITEXT000006074220
Du pour (pas tout nucléaire) mais aussi du contre : impact sur l'environnement, esthétique, bruit.
Conformément aux dispositions du code de l’environnement, le maître d’ouvrage réalise actuellement une étude d’impact du projet de parc éolien au large de Saint-Nazaire, sur son environnement physique, biologique et humain. Les études spécifiques constitutives de cette étude d’impact sont en cours de réalisation et il est trop tôt pour en connaitre les résultats.
Néanmoins nous pouvons nous appuyer sur une bonne connaissance des caractéristiques du site et de son environnement. Nous bénéficions également des retours d’expérience de parcs éoliens déjà construits et en exploitation depuis plusieurs années, principalement au Royaume-Uni et en mer du Nord. Ces retours d’expérience montrent que la vie marine se développe au sein des parcs éoliens marins. Les principaux enseignements sont les suivants :
Les effets attendus d’un parc éolien en mer sont essentiellement liés aux émissions sonores durant la phase d’installation des fondations des éoliennes et sont de ce fait limités dans l’espace et dans le temps. Les impacts seront considérés très en amont et des mesures seront mises en place afin de les limiter, comme par exemple la surveillance d’un périmètre étendu autour des travaux permettra de prendre en compte l’éventuelle présence de mammifères marins.
Au regard des résultats de l’étude d’impact qui seront connus d’ici un an, des mesures seront prises pour supprimer, réduire ou compenser les impacts qui auront été identifiés.
Si le projet se réalise, il est prévu de mener des suivis environnementaux afin d’évaluer les effets du parc éolien sur les différentes espèces. Ces suivis, qui seront effectués du début de la construction du parc jusqu’à son démantèlement, permettront d’analyser les effets du projet tout au long de la durée d’exploitation et de comparer la qualité du milieu à celle préexistant à la construction du parc.
Concernant l’aspect visuel du projet de parc éolien en mer de Saint-Nazaire, si celui-ci se poursuit, les éoliennes seront visibles depuis certains points de la côte, en fonction de l’éloignement du parc et des conditions de luminosité (qui varient selon le moment de la journée et des conditions météorologiques).
Des photomontages ont été réalisés depuis plusieurs points de vue notamment depuis la côte sauvage sur les communes du Croisic (La Vigie Romaine), de Batz-sur-mer (Pointe de Casse-Cailloux, Tour Saint-Guénolé, Pointe du Diable) et du Pouliguen (Pointe de Pierre-Plate, Pointe de Penchâteau). Ces photomontages sont consultables lors des réunions publiques et visualisables sur le site internet du débat public à l’adresse suivante :
http://www.debatpublic-eolienmer-saint-nazaire.org/projet/dossier-mo.html
Le budget ? Le démantèlement ? Durée de vie (25 ans peu !!!)
Le montant de l’investissement du projet de parc éolien en mer de Saint-Nazaire est estimé à environ deux milliards d’euros. Il comprend les coûts de développement, d’études, de construction (dont ceux des fournitures, de l’assemblage, des tests, de l’installation en mer, de la mise en service ainsi que les coûts des assurances correspondants) jusqu'à ceux de démantèlement. Ce montant inclut également l’investissement lié aux ouvrages de raccordement du parc éolien au réseau public d’électricité, réalisés par le gestionnaire du réseau public de transport d’électricité (RTE).
Si le projet se réalise, les coûts de d’exploitation et de maintenance du parc avoisineront 60 millions d’euros par an, pendant l’ensemble de la durée d’exploitation, soit de l’ordre de 25 ans. Ils seront dus pour l’essentiel à la maintenance avec l’achat de pièces de rechange des éoliennes et les frais logistiques d’accès au parc éolien en mer. S’y ajouteront les dépenses d’exploitation (supervision et gestion administrative du parc), des coûts de télécommunication et d’équipements informatiques et des frais d’assurances. Le maître d’ouvrage a prévu une durée d’exploitation du parc éolien d’environ 25 ans. Par ailleurs, la concession d’utilisation du domaine maritime nécessaire à l’utilisation du site est délivrée pour une période de 30 ans incluant les périodes de construction, exploitation, et démantèlement.
Les coûts de démantèlement, qui sont inclus dans le montant d’investissement, intègrent les coûts de démontage et de transport des matériaux ainsi que leur traitement par une filière spécialisée. Le maître d’ouvrage est tenu d’établir une provision pour couvrir ces dépenses, au regard de ses connaissances et de son expérience dans le domaine de l’éolien en mer. Au moment de la mise en service du parc, si celui-ci se réalise, il devra émettre une garantie financière en faveur de l’État d’un montant supérieur à 50 000 euros par mégawatt, ce qui correspond à 300 000 euros au moins par éolienne de 6 mégawatts, soit 24 millions d’euros au moins pour les 80 éoliennes prévues au large de Saint-Nazaire.
Nous n’avons pas pour le moment de visibilité sur ce que sera le contexte énergétique mondial, européen et français à l’issue de cette période, ni sur les technologies de production d’énergie qui seront disponibles et ne pouvons donc pas nous prononcer dès maintenant sur l’opportunité de la prolongation de la période d’exploitation de ce parc éolien.
Première chose à voir : économie d'énergie à la source (particulier, commerce et autres). Formation des conseillers dans les économies d'énergie, voir pays du Nord. Débile de penser qu'il faut plus d'énergie parce que les gens consomment de plus en plus.
La politique énergétique de l’Europe vise à relever les trois défis majeurs du développement durable, de la sécurité d’approvisionnement énergétique et de la compétitivité. Pour cela l’Union européenne s’est engagée d’ici 2020 à :
Le développement des énergies renouvelables comme la mise en place de mesures d’économie d’énergie doivent être mis en œuvre de façon simultanée pour atteindre ces objectifs. Ceux-ci sont déclinés pour chaque pays membre de l’Union européenne : en France, les lois Grenelle visent 23 % d’énergies renouvelables dans la consommation d’énergie en 2020, contre 13 % aujourd’hui. Avec 25 000 mégawatts en 2020 (dont 6 000 en mer), l’éolien représente environ un quart de l’effort à fournir pour atteindre cet objectif. Le développement des énergies renouvelables et des moyens d’économie d’énergie sont donc deux axes indissociables pour répondre aux enjeux énergétiques et climatiques actuels.
Suite ma question n°9 et votre réponse du 12/4, j'ai par ma question n°154 demandé des compléments pour lesquels j'attends la réponse.
J'ai maintenant obtenu de votre part la quasi certitude que si vous maintenez le parc sur le Banc de Guérande les fondations se feront par forages effectués par une sorte de tunnelier vertical.
Comme évoqué à la réunion publique qui s’est tenue à Saint-Brévin-les-Pins le vendredi 3 mai dernier, pour ce type de réalisation, le forage n’est envisagé que dans le cas où, du fait de la dureté de la roche, le battage simple se révèlerait impossible. Sur la base des connaissances actuelles, le maître d’ouvrage privilégie la solution monopieu avec battage des pieux et recours au forage en cas de nécessité.
Forage énorme, diamètre 7 à 8 m et profondeur 25 m qui vont sortir environ 1000 m3 soit 2500 tonnes de "déchets" par forage et il y en aura 80 soit 200.000 tonnes !
Si des forages devaient être mis en œuvre, ils conduiraient à l’extraction de matériaux. Ceux-ci ne sont pas considérés comme des déchets ni par la réglementation, ni d’un point de vue géochimique. Par contre, dès lors qu’ils sont déposés à terre, les déblais deviennent des déchets « inertes » au sens de la réglementation. Les déblais de forage pourraient avoir différentes destinations : leur réemploi dans le corps du monopieu ou leur clapage sur un site autorisé. Dans ce cas, l’opération entre dans le contexte réglementaire de la rubrique 4.1.3.0 de l’article R214.1 du code de l’environnement.
J'ai pris la peine de rechercher ce qui avait été fait pour les parcs existants. A ce jour si 90% des éoliennes en mer sont avec des fondations monopieux, elles sont à priori toutes ou presque sur des fonds sablo vaseux, c'est à dire que les inserts de fondation sont en général "battus".
Vous avez reconnu vous même hier soir à St-Brévin qu'il n'existait pas d'éolienne avec fondation monopieu sur un plateau rocheux. Ce sera donc une première et en plus avec des éoliennes de taille bien supérieure à ce qui existe aujourd'hui. Vous allez donc forer dans la roche du Banc.
Comme indiqué lors de la réunion de Saint-Brévin-les-Pins, il est difficile de comparer les opérations d’installation des éoliennes sur différents sites. Mais si le site du projet de parc éolien au large de Saint-Nazaire se caractérise par le fait que la plus grande partie de la zone n’est pas recouverte par des sédiments meubles, cela ne change pas fondamentalement l’approche technique de réalisation des fondations que le maître d’ouvrage envisage d’adopter.
En effet, les sédiments meubles ne constituent, pour les autres projets de parcs éoliens en mer développés par Eolien Maritime France, qu’une couverture superficielle de quelques mètres. Le projet de parc éolien au large de Courseulles-sur-Mer est ainsi proposé sur des fonds sablo-graveleux dont l’épaisseur varie entre 0 et 5 à 6 mètres. A ce stade d’avancement du projet, il est prévu d’installer des fondations de type monopieu, dans des conditions qui peuvent être de même nature que celles susceptibles d’être rencontrées à Saint-Nazaire.
Outre les points déjà évoqués sur la dispersion des sédiments et l'évacuation des granulats, je vous pose une question sur un point passé sous silence ou simplement oublié lors des groupes de travail ou des débats publics :
Pour forer dans la roche, il faut utiliser des "outils coupants" (fraises, trépans ou autres). Pour le refroidissement, pas de problème, l'eau est là. Mais pour assurer le bon fonctionnement des outils de coupe, il faut LUBRIFIER ! En général les lubrifiants sont des dérivés du pétrole et compte tenu de l'importance du forage vous utiliserez des centaines de litres par forage soit des milliers de litres pour le parc et là vous ne les récupèrerez pas.
Quel type de lubrifiant utiliserez-vous ?
Quel degré de pollution présentera ce produit ?
Comment pourrez-vous garantir la non dispersion sur le banc et les zones alentours qui sont en sites protégés Natura 2000 ?
Si le maître d’ouvrage devait réaliser des forages, ceux-ci seraient réalisés à sec sans lubrifiant, donc sans risque de pollution.
Si le projet de parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire se réalise, un site d’assemblage à terre des composants des éoliennes (notamment des tronçons de mâts et de deux pales sur chaque nacelle), sera aménagé sur le port de Brest ou Saint-Nazaire afin de limiter les opérations en mer.
Le choix du site dépend de nombreux critères (configuration des ports, type et nombre de navires utilisés pour la construction, évaluation de l’aléa météorologique). Des études sont actuellement en cours de réalisation pour évaluer la meilleure solution et le choix du maître d’ouvrage pourrait intervenir d’ici fin 2013.
La localisation de la base de maintenance est prévue sur le port de La Turballe, à proximité immédiate de la zone envisagée pour le parc éolien en mer de Saint-Nazaire. Si ce projet de parc éolien en mer se poursuit, des équipes de maintenance corrective seront constituées avec pour mission principale d’organiser les interventions sur les éoliennes en fonction des conditions météorologiques. Ces équipes seraient également en charge des opérations de maintenance préventive. Elles auraient à gérer les interventions et le transport en mer ainsi que la gestion, l’administration et le support technique, relatifs aux activités en mer.
Si le projet se poursuit, il est envisagé d’amarrer les navires utilisés pour transférer le personnel près de la base de maintenance. Plusieurs types de navires (monocoques, catamarans…) capables de transporter 12 passagers et environ 4 tonnes de charge utile, sont à l’étude. D’une vitesse moyenne de 20 nœuds, ils pourraient atteindre chaque éolienne du parc en une heure environ depuis la Turballe. En cas de mauvais temps rendant impossible le transfert par navire, des hélicoptères d’une capacité de 3 à 5 passagers pourraient être utilisés, si la visibilité le permet. Le transfert des techniciens de l’hélicoptère à l’éolienne serait assuré par treuillage sur la plateforme située au-dessus de la nacelle. Ces activités seraient réalisées par une centaine d’ingénieurs, techniciens et marins.
Conformément aux dispositions du code de l’environnement, le maître d’ouvrage réalise actuellement une étude d’impact du projet de parc éolien au large de Saint-Nazaire, sur son environnement physique, biologique et humain. Les études spécifiques constitutives de cette étude d’impact sont en cours de réalisation et il est trop tôt pour en connaitre les résultats.
Néanmoins nous pouvons nous appuyer sur une bonne connaissance des caractéristiques du site et de son environnement. Nous bénéficions également des retours d’expérience de parcs éoliens déjà construits et en exploitation depuis plusieurs années, principalement au Royaume-Uni et en mer du Nord. Ces retours d’expérience montrent que la vie marine se développe au sein des parcs éoliens marins. Les principaux enseignements sont les suivants :
Les effets attendus d’un parc éolien en mer sont essentiellement liés aux émissions sonores durant la phase d’installation des fondations des éoliennes et sont de ce fait limités dans l’espace et dans le temps. Les impacts seront considérés très en amont et des mesures seront mises en place afin de les limiter, comme par exemple la surveillance d’un périmètre étendu autour des travaux permettra de prendre en compte l’éventuelle présence de mammifères marins.
Au regard des résultats de l’étude d’impact qui seront connus d’ici un an, des mesures seront prises pour supprimer, réduire ou compenser les impacts qui auront été identifiés.
Si le projet se réalise, il est prévu de mener des suivis environnementaux afin d’évaluer les effets du parc éolien sur les différentes espèces. Ces suivis, qui seront effectués du début de la construction du parc jusqu’à son démantèlement, permettront d’analyser les effets du projet tout au long de la durée d’exploitation et de comparer la qualité du milieu à celle préexistant à la construction du parc.
Ces suivis porteront alors sur les espèces présentant des enjeux importants, identifiés dans l’étude d’impact du projet sur l’environnement notamment: oiseaux, chauves-souris, mammifères marins, ressources halieutiques ou espèces et habitats classés Natura 2000.
La durée d’exploitation prévue pour ce projet de parc éolien est de l’ordre de 25 ans.
Ce projet coûte 2 milliards d'euros. Pourquoi l'Etat et le département ne participent pas à ce financement ?
Depuis la libéralisation des marchés de l'électricité et du gaz amorcée dès 1996 et complétée en 1999, la production d’énergie - et par conséquent la production d’électricité - peut être assurée par tout producteur d’énergie (Loi n° 2000-108 du 10 février 2000). Par ailleurs, l’État a défini des objectifs en matière d’énergies renouvelables à l’horizon 2020 et a prévu un cadre réglementaire et économique. Les acteurs économiques privés du secteur de l’énergie contribuent à l’atteinte de ces objectifs.
Pour le développement de l’éolien en mer, l’État a lancé un premier appel d’offres en juillet 2011 visant d’une part la réalisation d’une puissance maximale de 3 000 mégawatts éoliens au large des côtes de la Manche et de l’Atlantique, et d’autre part, la constitution d’une filière industrielle capable de se positionner sur un marché européen en plein essor. Le projet de parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire, est issu de ce premier appel d’offres. La société Eolien Maritime France, porteur de ce projet a donc été désignée lauréate de cet appel d’offres.
L’électricité produite par le maître d’ouvrage serait achetée par EDF, dans le cadre de ses missions de service public. La réglementation prévoit que les fournisseurs historiques d’électricité, principalement EDF, ont l’obligation d’acheter l’électricité bénéficiant de tarifs d’achat. L’obligation d’achat vise à encourager le développement d’installations de production d’électricité répondant aux objectifs de la politique énergétique. C’est notamment le cas pour l’électricité renouvelable produite par l’éolien en mer. Le prix d’achat de l’électricité proposé par les candidats à l’appel d’offres a été un critère important dans la sélection des projets en concurrence.
Ce parc éolien d'une grande superficie nécessitera de "détruire" les fonds marins qui y seront présents ne pourront pas rester pendant cette "construction". Donc, est-ce que ce parc sera placé dans un endroit où il y a peu de fonds marins et d'espèces importantes ?
Ce projet de parc éolien en mer s’inscrit dans le cadre de l’appel d’offres lancé en juillet 2011 par l’État, sur des zones définies, à la suite d’un processus de concertation et planification mené sur la période 2009-2010, comme « zones de moindre contrainte » au regard d’enjeux techniques, réglementaires, environnementaux et socio-économiques.
Conformément aux dispositions du code de l’environnement, le maître d’ouvrage réalise actuellement une étude d’impact du projet de parc éolien au large de Saint-Nazaire, portant sur son environnement physique, biologique et humain. Les études spécifiques constitutives de cette étude d’impact sont en cours de réalisation et il est trop tôt pour en connaitre les résultats.
Néanmoins nous pouvons nous appuyer sur une bonne connaissance des caractéristiques du site et de son environnement. Nous bénéficions également des retours d’expérience de parcs éoliens déjà construits et en exploitation depuis plusieurs années, principalement au Royaume-Uni et en mer du Nord. Ces retours d’expérience montrent que la vie marine se développe au sein des parcs éoliens marins. Les principaux enseignements sont les suivants :
Les effets attendus d’un parc éolien en mer sont essentiellement liés aux émissions sonores durant la phase d’installation des fondations des éoliennes et sont de ce fait limités dans l’espace et dans le temps. Les impacts seront considérés très en amont et des mesures seront mises en place afin de les limiter, comme par exemple la surveillance d’un périmètre étendu autour des travaux permettra de prendre en compte l’éventuelle présence de mammifères marins.
Au regard des résultats de l’étude d’impact qui seront connus d’ici un an, des mesures seront prises pour supprimer, réduire ou compenser les impacts qui auront été identifiés.
Ensuite, si ce projet se réalise, il est prévu de mener des suivis environnementaux afin d’évaluer les effets du parc éolien sur les différentes espèces. Ces suivis, qui seront effectués du début de la construction du parc jusqu’à son démantèlement, permettront d’analyser les effets du projet tout au long de la durée d’exploitation et de comparer la qualité du milieu à celle préexistant à la construction du parc.
Ces suivis porteraient alors sur les espèces présentant des enjeux importants, identifiés dans l’étude d’impact du projet sur l’environnement : oiseaux, chauves-souris, mammifères marins, ressources halieutiques ou espèces et habitats classés Natura 2000.
Et pour finir, j'ai lu que ce n'était qu'un projet de 24 ans et qu'ensuite les éoliennes seront démantelées. Pourquoi ? Pourquoi ne pas les laisser plus longtemps, après tout c'est de l'énergie renouvelable qui permettra de servir environ 700 000 personnes.
L’article R.2124-1 du code général de la propriété des personnes publiques, relatif aux concessions d’utilisation du domaine public maritime en dehors des ports, indique que « ces concessions sont conclues pour une durée qui ne peut excéder trente ans. »
Afin d’assurer un fonctionnement le plus long possible du parc, c’est cette durée maximale qui sera demandée par le maître d’ouvrage dans la demande de concession qui sera soumise à l’État. Compte-tenu de la date envisagée pour la soumission par le maître d’ouvrage de cette demande de concession d’utilisation du domaine public maritime, et considérant le délai entre l’obtention de cette autorisation et la date effective de la mise en service des éoliennes, le maître d’ouvrage du projet de parc éolien au large de Saint-Nazaire a estimé une durée d’exploitation d’environ 25 ans.
Nous n’avons pas pour le moment de visibilité sur ce que sera le contexte énergétique mondial, européen et français à l’issue de cette période (c'est-à-dire à horizon 2045), ni sur les technologies de production d’énergie qui seront disponibles à cette échéance. Nous ne pouvons pas nous prononcer à ce jour sur l’opportunité de la prolongation de la période d’exploitation de ce parc éolien. Dans l’hypothèse où le contexte énergétique rendrait cette solution pertinente, nous pouvons imaginer de prolonger la durée de vie de parc éolien de plusieurs années au-delà de 25 ans, si les conditions de sécurité et de performance des éoliennes le permettent et sous réserve de l’obtention d’une autorisation supplémentaire pour la concession d’utilisation du domaine public maritime.
Dans tous les cas, à l’issue de la période d’exploitation du parc éolien, quelle qu’en soit la durée, les installations devront être démantelées et le site remis en état. Il s’agit d’obligations réglementaires liées à l’autorisation d’utilisation du domaine public maritime, au code de l’environnement et aux prescriptions du cahier des charges de l’appel d’offres.
L’ensemble qui comprend la fondation, la pièce de transition et l’éolienne Alstom, prévu pour équiper le projet de parc éolien au large de Saint-Nazaire a été conçu de façon à ce que, même dans des conditions exceptionnelles, il n’y ait aucun risque que les pales touchent la mer.
La distance entre le pied du mât et la nacelle de l’éolienne est a minima de 80 mètres, c’est à dire que l’extrémité de la pale est située à peu près à 5 mètres au-dessus du niveau de la plateforme, laquelle devrait être située à une hauteur de 25 mètres environ par rapport au niveau de la plus basse mer (côte marine). En conséquence, la plus haute marée se situant à 5,7 mètres de ce niveau, il reste à minima environ 19 + 5, soit 24 mètres entre le niveau de la mer et l’extrémité de la pale.
Des études géophysiques et géotechniques sont nécessaires pour connaître la nature, la constitution et les propriétés mécaniques du sous-sol, qui sont essentielles dans la conception d’un projet de parc éolien en mer.
Le choix de la fondation de type monopieu repose sur une première campagne de sondages géotechniques menée à l’été 2011, lors de laquelle trois carottages à 40 mètres de profondeur ont été effectués. Les résultats de cette campagne ont fourni des informations sur les caractéristiques du sous-sol marin, en particulier leur dureté, et ont permis d’identifier à ce stade des études la fondation monopieu comme adaptée à ce projet. Ce choix pourra être conforté après une phase d’études plus détaillées, s’appuyant sur de nouvelles campagnes géophysiques et géotechniques qui débuteront prochainement.
Si le projet de parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire se poursuit, conformément à son calendrier prévisionnel de réalisation, les travaux à terre devraient débuter à partir de 2016 pour une mise en service progressive des éoliennes entre 2018 et 2020. La durée prévisionnelle d’exploitation de ce parc éolien en mer est d’environ 25 ans.
La France s’est fixé un objectif de développement de l’énergie éolienne à hauteur de 25 000 mégawatts en 2020 dont 6 000 en mer. Le Premier ministre a rappelé en janvier dernier, lors de sa visite du chantier des futures usines Alstom qui seront implantées à Saint-Nazaire, son soutien à la filière industrielle éolienne en mer française, créatrice d’emplois. Il a de plus évoqué le lancement d’un troisième appel d’offres en 2014 qui suivra celui lancé en mars dernier sur les zones du Tréport et de Noirmoutier, témoignant ainsi de la détermination du Gouvernement à poursuivre les efforts engagés pour la constitution de la filière industrielle de l’éolien en mer.
Le tarif d’achat de l’électricité produite par le parc éolien a été déterminé au regard du montant de l’investissement et des charges d’exploitation sur la durée de vie totale du projet. Ce montant dépend étroitement des caractéristiques du site retenu (distance entre le parc et la côte, profondeur et nature des fonds marins) comme des choix technologiques retenus. De même, les coûts d’investissement d’un projet varient sensiblement en fonction de la proximité du réseau électrique existant.
De plus, l’installation des premiers parcs éoliens en mer contribue à la création d’une filière industrielle éolienne française dont la consolidation est attendue au cours des prochaines années. La France peut ainsi développer sa technologie et son savoir-faire qui lui permettront de se positionner sur un marché en plein développement, créateur d’emplois, et d’exporter vers les pays européens notamment.
Enfin, le développement du marché de l’éolien en mer en Europe et particulièrement en France, permettra à terme une baisse des coûts du fait notamment d’économies d’échelle au niveau de la chaine d’approvisionnement des équipements et des opérations d’installation en mer dans un contexte concurrentiel et innovateur.
- Pourquoi investir maintenant des milliards d'euros dans cette implantation alors que la centrale thermique à gaz (avec donc des rejets nocifs modérés dans l'atmosphère), inaugurée en avril 2011 à Montoir, ne va fonctionner que l'hiver du fait d'une surcapacité en électricité du marché européen (cf. l'Echo de la Presqu'île du 19/4/2013) ?
Le projet de parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire doit être appréhendé dans le cadre plus large de la politique nationale de développement des énergies renouvelables .
La France s’est fixé un objectif de 23% d’énergies renouvelables dans la consommation d’énergie à l’horizon 2020 qui se décline au niveau de l’énergie éolienne par un objectif de 25 000 mégawatts dont 6 000 en mer. Pour atteindre cet objectif, l’État a lancé deux appels d’offres à vocation industrielle. A l’issue du premier appel d’offres, quatre projets ont été retenus par l’État dont celui au large de Saint-Nazaire. Le deuxième appel d’offres portant sur deux zones, dont une entre l’Ile d’Yeu et l’Ile de Noirmoutier, est actuellement ouvert .
Si le projet de parc éolien au large de Saint-Nazaire se réalise, l’électricité produite par les éoliennes, injectée sur le réseau public national de transport d’électricité, devrait être consommée, pour une part, dans la région Pays de la Loire et, pour une autre part, dans les autres régions françaises .
- Même s'il faut bien sûr prévoir à plus long terme, pourquoi ne pas choisir d'autres techniques, moins polluantes visuellement, qui utilisent les différents mouvements de la mer, beaucoup plus constants et prévisibles ? L'existence de la centrale à gaz peut permettre d'attendre les quelques mois de mise au point de ces innovations .
Les énergies marines renouvelables telles que l’énergie hydrolienne issue des courants marins, l’énergie houlomotrice issue des mouvements de la houle, etc., sont encore au stade de la recherche et développement et doivent être soutenues afin de pouvoir être exploitées à l’échelle industrielle au cours des prochaines années. Le maître d’ouvrage de ce projet travaille d’ailleurs au développement de ces technologies mais n’est pas en mesure d’installer dès maintenant des fermes commerciales .
- Comment va être produite l'électricité en absence de vent et lorsque les éoliennes ne vont pas fonctionner (10% du temps) ?
La production d’électricité éolienne, comme la production d’électricité photovoltaïque, est par nature variable, car elle est dépendante des conditions météorologiques. Cette caractéristique ne conduit pas pour autant à construire de nouvelles centrales thermiques en soutien pour pallier l’absence ou le bas niveau de production . Au contraire, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité (RTE) précise que la production d’origine éolienne se substitue à la production d’électricité thermique (charbon ou gaz) dont la mise en marche ou l’arrêt est flexible .
Si ce parc éolien en mer de Saint-Nazaire se réalise, il s’intègrera au parc éolien national de 25 000 mégawatts dont 6 000 mégawatts en mer, prévu à l’horizon 2020. Les études prévisionnelles à cet horizon, menées par RTE, ne concluent pas à la nécessité de construire de nouvelles centrales thermiques pour en permettre l’insertion dans le système électrique .
- Pourquoi ne pas utiliser des éoliennes placées plus au large (dont éventuellement des éoliennes flottantes), zone plus ventée et non visible de la côte et surtout pourquoi ne pas installer des éoliennes terrestres, moins onéreuses, le long de la Loire entre Donges et Couëron dans des zones peu habitées, bien ventées et près des lignes électriques ?
La France s’est fixé un objectif de 23% d’énergies renouvelables dans la consommation à l’horizon 2020. L’éolien représente environ un quart de l’effort total à fournir pour atteindre cet objectif, soit 25 000 mégawatts dont 6 000 en mer. C’est donc à la fois l’énergie éolienne à terre et en mer qui doit être développé par chaque région française, à proportion de son potentiel éolien terrestre et maritime .
Les éoliennes flottantes sont encore au stade de la recherche et développement. Leur déploiement à échelle industrielle n’est pas attendu avant quelques années .
Le projet de parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire s’inscrit dans le cadre d’un appel d’offres de l’État lancé en 2011 et portant sur des zones déterminées, suite à une concertation menée en 2009-2010 par l’État pour chacune des façades maritimes métropolitaines. Par cet appel d’offres, les pouvoirs publics visent à créer une filière industrielle française sur un marché en plein essor au niveau européen et mondial .
Si je suis globalement favorable à la production d'électricité par les énergies renouvelables, je n'apprécie pas du tout le choix de la Banche pour cette implantation qui va défigurer le site classé de la Grande Côte en barrant l'horizon .
Le projet de parc éolien de Saint-Nazaire n’est pas localisé sur le plateau de la Banche mais sur le banc de Guérande.
Si ce projet se réalise, les éoliennes seront visibles depuis certains points de la côte sauvage, en fonction de l’éloignement du parc et des conditions de luminosité (qui varient selon le moment de la journée et les conditions météorologiques) .
Des photomontages ont été réalisés depuis plusieurs points de vue de la côte sauvage sur les communes du Croisic (La Vigie Romaine), de Batz-sur-mer (Pointe de Casse-Cailloux, Tour Saint-Guénolé, Pointe du Diable) et du Pouliguen (Pointe de Pierre-Plate, Pointe de Penchâteau). Ces photomontages sont consultables lors des réunions publiques et visualisables sur le site internet du débat public : http://geophom.fr/photomontages-parceolienenmerdestnazaire/
Si le projet de parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire se réalise, il sera équipé par des éoliennes Alstom Haliade 6 mégawatts, le modèle en développement à ce jour. Cette valeur de 6 mégawatts correspond à la puissance instantanée maximale d’une éolienne, le watt étant l’unité de puissance (un mégawatt est égal à un million de watts) .
La production d’électricité se mesure en kilowattheures ou kWh, le kilowattheure étant l’unité de mesure de l'énergie correspondant à l'énergie produite par un générateur de 1 000 watts (ou 1 kW) de puissance pendant une durée d'une heure .
Le kVA ou kilo-Voltampère est également une mesure de la puissance, mais de la puissance apparente ; il fait intervenir la notion d’énergie réactive dont la prise en compte est nécessaire pour le transit de l’électricité mais ne l’est pas au niveau des appareils de production et de consommation de l’électricité .
Sur la base de mesures et de statistiques de vent sur le site d’implantation des éoliennes, les éoliennes fonctionneraient de l’ordre de 90% du temps et, avec une puissance variable selon la vitesse du vent, produiraient en moyenne 1 750 mégawatheures par an. Cette production est équivalente à une production à pleine puissance du parc pendant 40% du temps .
Le montant de l’investissement du projet de parc éolien en mer de Saint-Nazaire est estimé à environ deux milliards d’euros. Il comprend les coûts de développement, d’études, de construction (dont ceux des fournitures, de l’assemblage, des tests, de l’installation en mer, de la mise en service ainsi que les coûts des assurances correspondants) jusqu'à ceux de démantèlement . Ce montant inclut également l’investissement lié aux ouvrages de raccordement du parc éolien au réseau public d’électricité, réalisés par le gestionnaire du réseau public de transport d’électricité (RTE). Si le projet se réalise, les coûts de d’exploitation et de maintenance du parc avoisineront 60 millions d’euros par an .
Nous ne pouvons pas donner d’information relative au prix auquel sera vendue l’électricité. En effet, les dossiers de candidature soumis par les candidats à l’appel d’offres de l’État constituent des documents de nature privée et confidentielle .
Pour donner un ordre de grandeur, sur la base des informations fournies par la Commission de régulation de l’énergie (CRE), le prix moyen d’un mégawattheure éolien produit par l’ensemble des quatre projets retenus à l’issue du premier appel d’offres se situerait à hauteur de 226,5 euros en 2020. Le Rapport du Sénat du 11 juillet 2012 [1]sur le coût réel de l’électricité indique que ce prix équivaut à 202 euros par mégawattheure aux conditions économiques de 2011 .
Selon le Ministère de l’Écologie [2], la production de 6 000 mégawatts éoliens en mer représentera alors 3,5% de la consommation française d’électricité. Le surcoût de l’électricité produite par les éoliennes en mer, compensé par la CSPE conduira à relever celle-ci d’un montant représentant 4% de la facture des ménages en 2020, soit environ 25 euros par ménage et par an [3].
Les informations sur le niveau de rentabilité de ce projet de parc éolien sont de nature confidentielle. Néanmoins, nous pouvons vous indiquer que la Commission de régulation de l’énergie (CRE, autorité administrative indépendante en charge de veiller au bon fonctionnement du marché du gaz et de l’électricité) a examiné l’offre que nous avons remise à l’État en réponse à l’appel d’offres de 2011. Elle a examiné en particulier le plan d’affaires détaillé du projet et le niveau de rentabilité associé, qui a été jugé acceptable .
Si ce projet de parc éolien se poursuit et selon le calendrier prévisionnel du maître d’ouvrage, les travaux à terre devraient commencer en 2015 et les travaux en mer à partir de 2017 .
[1]http://www.senat.fr/notice-rapport/2011/r11-667-1-notice.html
[3] http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/2011-01-26_-_DP_eolien_en_mer.pdf
Pour une centrale thermique, à flamme ou nucléaire, le coefficient de disponibilité (Kd) se définit comme le ratio entre la capacité de production réelle annuelle (ou productible annuel) et la capacité de production théorique maximale ( = puissance installée x 8760 h ) . Le Kd, qui ne prend en compte que les indisponibilités techniques, à savoir les arrêts programmés, les indisponibilités fortuites et les périodes d’essais, caractérise la performance industrielle de la centrale.
Pour les centrales éoliennes, le concept équivalent correspond à la disponibilité temporelle . Elle se détermine comme le ratio du nombre d'heures où la machine est "disponible" sur le nombre d'heures total de la période concernée .
La durée prévisionnelle de maintenance programmée d’une éolienne Haliade 150, d’une puissance de 6 mégawatts, est de l’ordre de 5 jours par an.
Bonjour,
Dans le cadre d'un débat public, la CNDP demande habituellement à ce que le maître d'ouvrage s'engage à répondre aux questions qui lui sont posées dans un délai raisonnable. En ce qui concerne le débat public sur le projet de parc éolien en mer de Saint-Nazaire, cette contrainte s'applique donc à la société Eolien Maritime France (dont EDF EN et DONG Energy sont les actionnaires).
Ce débat a néanmoins une spécificité : le maître d'ouvrage est lauréat d'un appel d'offres lancé en 2011 par l'Etat. Plusieurs interventions du public s'adressent donc non seulement au maître d'ouvrage, mais aussi à l'Etat en tant que concepteur de cet appel d'offres.
Nous avons sollicité l'Etat à plusieurs reprises afin qu'il prenne part au débat. Nous lui avons transmis, comme vous l'avez souligné, les questions n°25, 81 et 82. Nous lui avons également demandé d'intervenir en tribune au cours de la réunion du 17 mai à Guérande. A la suite de cette réunion, nous lui avons adressé un courrier lui demandant de bien vouloir apporter des compléments de réponses aux interrogations soulevées au cours de cette même réunion et sur le site internet.
Nous souhaitons que les réponses de l'Etat soient versées au débat dans le cadre qui lui est imparti, afin que le public puisse être pleinement informé des enjeux du projet.
Cordialement
Combien cela va nous coûter et combien d'économie en électricité va-t-on obtenir ?
Si ce projet de parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire se poursuit, l’électricité qui sera produite sera achetée par EDF dans le cadre de l’exercice de ses missions de service public. Les charges qui en résultent (du fait de la différence avec le prix d’achat de l’électricité sur le marché de gros de l’électricité) seront alors compensées via la Contribution au service public de l’électricité (CSPE), payée par le consommateur sur sa facture d’électricité.
Selon le Ministère de l’Écologie, la production de 6 000 mégawatts éoliens en mer représentera 3,5% de la consommation française d’électricité. Le surcoût de l’électricité produite par ces 6 000 mégawatts d’éoliennes en mer, compensé par la CSPE, conduira à augmenter celle-ci d’un montant équivalent à 4% de la facture des ménages en 2020, soit environ 25 euros par ménage et par an [1].
Si le projet se réalise, le prix de l’électricité qui sera payé par les habitants de Saint-Nazaire ne sera pas différent du prix de l’électricité payé par les consommateurs de l’ensemble du territoire, en raison du principe dit de péréquation tarifaire, signifiant que le tarif est identique sur l’ensemble du territoire national.
Pourquoi le choix de Saint-Nazaire ?
Le choix de la zone d’implantation du par éolien en mer au large de Saint-Nazaire résulte d’un travail de concertation et de planification mené par façade maritime par le préfet de Région en 2009-2010.
En mars 2009, le Gouvernement a demandé aux préfets des régions Bretagne, Pays de la Loire, Haute-Normandie, Aquitaine et Provence-Alpes Côtes d’Azur, de mettre en place, pour chaque façade maritime (Manche /mer du Nord, Atlantique et Méditerranée), une « instance de concertation et de planification ». Les travaux de ces instances de concertation [2] ont conduit l’État à identifier des zones propices au développement de l’éolien en mer au regard d’enjeux techniques, réglementaires, environnementaux et socio-économiques. C’est à partir des résultats de ce processus que cinq zones ont été retenues par l’État pour l’appel d’offres lancé en juillet 2011, parmi lesquelles la zone du Banc de Guérande.
Notre réponse ne porte que sur les parties relatives à l’énergie éolienne.
Nous avons prévu, pour l’élaboration du prix de vente de l’électricité, une durée de fonctionnement du parc éolien de l’ordre de 25 ans.
L’éolienne Alstom, que nous avons choisie pour la réalisation de ce parc éolien, a été conçue suivant les normes de la Commission Electrotechnique Internationale, notamment la CEI 61400-3 et la CEI 61400-22. Celles-ci définissent les règles et procédures de certification des éoliennes, comprenant la certification de type et la certification des projets d'éoliennes installées sur terre ou en mer. Elles prévoient que ces équipements puissent fonctionner pendant au moins 20 ans. Une maintenance régulière et adaptée, tout au long de la durée de fonctionnement du parc éolien en mer, permet d’envisager une durée d’exploitation de l’ordre de 25 ans.
Concernant le parc nucléaire, l’ensemble de 58 tranches en fonctionnement a une moyenne d’âge de 27 ans. La loi n° 2006-686 du 13 juin 2006 relative à la transparence et à la sécurité en matière nucléaire ne fixe pas de durée limite d’exploitation a priori, mais impose, tous les dix ans, de réexaminer le niveau de sûreté des installations au regard des meilleures pratiques internationales. La stratégie industrielle d’EDF est d’exploiter le parc au-delà de 40 ans, dans des conditions optimales de sûreté et de performance. EDF travaille avec les autorités de sureté pour étudier les modalités permettant d’envisager la possibilité d’étendre la durée de fonctionnement à 60 ans. Quant à la durée de vie prévisionnelle de la centrale nucléaire de nouvelle génération en construction à Flamanville, elle est également de 60 ans
Du fait des modalités très différentes de développement des projets de parc éolien en mer issus du premier appel d’offres et des centrales nucléaires, les estimations de coûts de l’électricité produite par ces 2 technologies ne peuvent pas être établies sur des bases comparables.
A titre indicatif, selon le rapport du Sénat sur le coût de l’électricité reprenant les estimations de la Cour des comptes [1], le coût moyen d’un mégawattheure du parc nucléaire français en exploitation est de l’ordre de 49,5 euros en 2010 et devrait atteindre 54,2 euros par mégawattheure en prenant en compte le programme supplémentaire de maintenance prévu par EDF et renforcé après les événements de Fukushima, ainsi que les évaluations complémentaires de sûreté menées par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Selon ce même rapport, le prix de l’électricité produite par l’EPR de Flamanville en construction serait de l’ordre de 70 à 90 euros par mégawattheure.
[1] Ce rapport est disponible à l’adresse : http://www.senat.fr/rap/r11-667-1/r11-667-11.pdf
1. Est-ce-que les habitants peuvent s'associer au montage financier ?
Le montage financier du projet de parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire n’est pas encore établi. Il le sera après la réalisation des études et l'obtention des autorisations nécessaires à l’implantation et à la construction du parc éolien en mer. Le risque financier associé à la phase de développement est, par conséquent, supporté par le maître d’ouvrage. Il est prévu que le montage financier repose sur des apports en fonds propres des actionnaires (EDF EN France et DONG Energy) et des financements bancaires.
Si des habitants souhaitent s'associer au montage financier, les modalités devront en être étudiées sur la base de la réglementation française applicable, relativement contraignante à cet égard. Nous pouvons néanmoins mentionner, de manière générale, qu’il existe des solutions d’investissement indirect via des fonds d’investissements dédiés aux énergies renouvelables.
2. Quels scenarios alternatifs ont-ils été étudiés ? Pourquoi ce choix ?
L’État est à l’origine de l’appel d’offres éolien en mer lancé en juillet 2011, à l’issue duquel ce projet a été sélectionné. L’État vise, par cet appel d’offres d’une part, à contribuer à l’objectif que la France s’est fixé en matière d’énergies renouvelables (23% de la consommation d’énergie en 2020) et, d’autre part, à constituer une filière industrielle de l’éolien en mer créatrice d’emplois. L’objectif de 23 % porte sur la chaleur et l’électricité. L’éolien représente environ un quart de l’effort à fournir avec un objectif de 25 000 mégawatts dont 6 000 en mer.
Le choix de la zone d’implantation du parc résulte d’un travail de concertation et de planification mené par façade maritime par les préfets de région. En mars 2009, le Gouvernement a demandé aux préfets des régions Bretagne, Pays de la Loire, Haute-Normandie, Aquitaine et Provence-Alpes Côtes d’Azur, de mettre en place, pour chaque façade maritime (Manche /mer du Nord, Atlantique et Méditerranée), une « instance de concertation et de planification ». Ces instances ont rassemblé pour chaque façade, les services de l’État, les collectivités territoriales, les représentants des porteurs de projets éoliens, des représentants des usagers de la mer, des associations de protection de l’environnement, les ports autonomes, le Conservatoire du littoral, l’IFREMER (Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer), l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), le SHOM (Service hydrographique et océanographique de la marine) et le gestionnaire du Réseau public de transport d’électricité (RTE).
Les travaux de ces instances de concertation ont conduit l’État à identifier des zones propices au développement de l’éolien en mer au regard d’enjeux techniques, réglementaires, environnementaux et socio-économiques. Une attention particulière a été portée au respect des activités liées à la pêche professionnelle et au tourisme. C’est à partir des résultats de ce processus que cinq zones ont été retenues par l’État pour l’appel d’offres lancé en juillet 2011.
Par ailleurs, la zone du projet avait été identifiée, dès 2008, par Nass&Wind, développeur historique de ce projet, comme propice au développement de l’éolien en mer. Des consultations ont alors été menées auprès des marins pêcheurs, des collectivités, des associations, des usagers de la mer et des services de l’État, aux niveaux local, départemental et régional. Les échanges et le dialogue qui ont eu lieu lors des nombreuses rencontres organisées pendant trois ans avec les acteurs du territoire, ont permis de préciser les grands enjeux sur la zone d’études ou à proximité, de prendre en compte les différentes sensibilités et de définir les conditions optimales d’implantation du projet de parc éolien en mer au regard des particularités locales.
3. Quel avantage tarifaire pour le consommateur ? Local
Si le projet se réalise, le prix de l’électricité qui sera payé par les habitants de Saint-Nazaire ne sera pas différent du prix de l’électricité payé par les autres consommateurs, en raison du principe dit de péréquation tarifaire, signifiant que le tarif est identique sur l’ensemble du territoire national. L’électricité produite par le parc éolien serait achetée par EDF, dans le cadre de ses missions de service public. La réglementation prévoit que les fournisseurs historiques d’électricité, principalement EDF, ont l’obligation d’acheter l’électricité bénéficiant de tarifs d’achat. L’obligation d’achat vise à encourager le développement d’installations de production d’électricité répondant aux objectifs de la politique énergétique. C’est notamment le cas pour l’électricité renouvelable produite par l’éolien en mer.
4.. Quelles relations avec la ligne Haute Tension St Brieuc St Nazaire ?
Le projet de liaison souterraine à 225 000 volts entre Lorient et Saint-Brieuc est un des éléments du pacte électrique breton via lequel la Région, l’État et Réseau de transport d’électricité ou RTE (gestionnaire du réseau de transport public d’électricité) se sont engagés à sécuriser durablement l’alimentation électrique de la Bretagne.
Ce pacte est déployé indépendamment de la réalisation du projet éolien en mer au large de Saint-Nazaire.
Dans notre conception du projet, nous prenons l’ensemble des dispositions nécessaires pour assurer la sécurité du parc et particulièrement en cas de tempête.
Les éoliennes et les autres éléments du parc éolien sont conçus de façon à pouvoir résister aux conditions de tempête. Si ce projet de parc éolien au large de Saint-Nazaire se poursuit, les éoliennes reposeront sur des fondations adaptées aux caractéristiques des sols dans la zone, capables de résister aux vents et courants et de garantir leur stabilité en cas de forte tempête. Les pales des éoliennes sont également conçues pour résister à des tempêtes et à la foudre selon les dispositions de la norme qui s’applique aux systèmes de protection contre la foudre des éoliennes (CEI 61400-24).Lorsque les vitesses de vent sont supérieures à 90 km/h, les pales de l’éoliennes pivotent légèrement pour s’écarter de l’axe du vent et se mettre à l’arrêt afin qu’elles ne soient pas endommagées. Le fonctionnement de l’éolienne est ainsi stoppé.
Dans la conception de son projet, le maître d’ouvrage prend l’ensemble des dispositions nécessaires pour assurer la sécurité du parc et particulièrement en cas de tempête. Les éoliennes et les autres éléments du parc éolien sont conçus de façon à pouvoir résister aux conditions de tempête.
Si ce projet se poursuit, les éoliennes du parc de Saint-Nazaire reposeront sur des fondations adaptées aux caractéristiques des sols marins dans la zone, capables de résister aux vents et courants et de garantir leur stabilité en cas de forte tempête.
Les pales des éoliennes sont également conçues pour résister à des tempêtes et à la foudre ,selon les dispositions de la norme qui s’applique aux systèmes de protection contre la foudre des éoliennes (CEI 61400-24). Lorsque les vitesses de vent sont supérieures à 90 km/h, les pales de l’éoliennes pivotent légèrement pour s’écarter de l’axe du vent et se mettre à l’arrêt afin qu’elles ne soient pas endommagées. Le fonctionnement de l’éolienne est ainsi stoppé.
Le montant de l’investissement du projet de parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire est estimé à environ deux milliards d’euros. Il comprend les coûts de développement, d’études, de construction (dont ceux des fournitures, de l’assemblage, des tests, de l’installation en mer, de la mise en service ainsi que les coûts des assurances correspondants) ainsi que ceux du démantèlement. Ce montant inclut également l’investissement lié aux ouvrages de raccordement du parc éolien au réseau public d’électricité, réalisés par le gestionnaire du réseau public de transport d’électricité (RTE).
Si ce projet se poursuit, les coûts de d’exploitation et de maintenance du parc en phase d’exploitation devraient avoisiner 60 millions d’euros par an. Ils correspondent en grande partie aux coûts de maintenance du parc éolien, c’est à dire l’achat de pièces de rechange et les frais logistiques d’accès au parc éolien en mer, aux dépenses d’exploitation (supervision et gestion administrative du parc), aux coûts de télécommunication et d’équipements informatiques et aux frais d’assurances.
Selon le calendrier prévisionnel du projet, les éoliennes seraient mises en service progressivement entre 2018 et 2020, pour une durée totale d’exploitation de l’ordre de 25 ans.
Les éoliennes en mer du parc éolien au large de Saint-Nazaire seraient raccordées par des câbles électriques sous-marins à un poste électrique en mer, celui-ci étant lui-même raccordé au réseau électrique public terrestre. Les travaux de raccordement du parc éolien en mer (entre le poste électrique et le réseau public) seraient effectués par le gestionnaire du Réseau public de transport d’électricité (RTE). Le parc serait raccordé au réseau 225 000 volts entre Cordemais et Pontchâteau.
Si le projet de parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire se réalise, l’électricité produite par les éoliennes sera d’un volume supérieur à 1 735 gigawattheures par an, ce qui équivaut à la consommation électrique annuelle de 720 000 personnes.
Cette électricité serait injectée sur le réseau public national de transport d’électricité et consommée, pour une part, dans la région Pays de la Loire et, pour une autre part, dans les autres régions françaises. Le parc éolien pourrait donc alimenter en électricité la communauté nazairienne. A titre de comparaison, la population de Saint-Nazaire et de son agglomération est d’environ 210 000 habitants.
Sur la zone envisagée pour l’implantation des éoliennes, la vitesse moyenne du vent mesurée est de l’ordre de 30 km/h. Avec un parc éolien de 480 mégawatts, la production annuelle d’électricité attendue serait de l’ordre de 1 735 gigawattheures par an, équivalent à la consommation électrique annuelle moyenne de plus de 700 000 personnes.
La carte ci-dessous permet de localiser la zone d’implantation du parc éolien en projet, colorée en bleu moyen. La zone du projet se situe à environ 9 kilomètres du Plateau du Four et à environ 4 kilomètres de la Banche. Sa profondeur est comprise entre 12 et 20 mètres.
Les pratiques (navigation, pêche…) susceptibles d’être autorisées au sein de la zone envisagée font l’objet d’une discussion avec les services de l’État et les représentants des usagers de la mer. Elles devront être approuvées dans le cadre d’une Commission nautique, instituée par le Décret n°86-606 du 14 mars 1986 relatif aux commissions nautiques (accessible à l’adresse suivante http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=LEGITEXT000006065613&dateTexte=20090426), qui est consultée sur les projets ayant une incidence sur la navigation maritime. Si le projet est poursuivi, les pratiques finalement autorisées feront l’objet d’un arrêté du préfet maritime de l’Atlantique.
Les retours d’expérience des parcs éoliens en mer existants montrent que certaines activités de plaisance et certains métiers de pêche peuvent y être autorisés. Il est à noter que la zone du projet, située à plus de 12 kilomètres de la côte, est peu fréquentée par les plaisanciers.
Le choix de la tension de sortie du générateur électrique est basé sur une optimisation entre les coûts et l’efficacité énergétique. Pour une puissance donnée, l’augmentation de la tension permet de réduire l’intensité du courant transitant dans les liaisons électriques et donc les pertes joules associées. Pour cette raison, un transformateur situé au pied du mât élève le niveau de tension avant de faire circuler le courant dans le réseau inter-éoliennes et le livrer au réseau public de transport d’électricité.
Cependant, le générateur électrique de l’éolienne, les liaisons électriques à l’intérieur de celle-ci et les convertisseurs électroniques de puissance, situés en amont de ce transformateur, sont dimensionnés pour une tension plus faible. Il s’agit d’un choix de conception fait couramment chez les concepteurs d’éoliennes pour des raisons d’exploitation et de maintenance. En effet, les dispositions réglementaires relatives aux restrictions d’accès et de sécurité liées à l’utilisation de tensions supérieures à 1000 volts incitent les fabricants d’éoliennes à découpler les opérations de génération d’électricité et d’élévation du niveau de tension pour diminuer les coûts et les risques liés à la maintenance des machines.
Pour ces raisons, la conception des machines se fait généralement en basse tension.
Si le projet de parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire se réalise, il sera équipé de l’éolienne Haliade d’Alstom. Celle-ci été conçue pour fonctionner avec des vitesses de vent comprises entre 3 et 25 mètres par seconde (de 10 à 90 km/h). Elle fonctionne à pleine puissance à partir de 12 mètres par seconde (45 km/h). Au-delà d’une vitesse de vent de 90 km/h, pour des raisons de sécurité et de préservation de l’éolienne, les pales de l’éolienne tournent autour de leur axe pour présenter une moindre résistance au vent et s’arrêtent de fonctionner.
La conception de la fondation et la hauteur de plate-forme de travail d’une éolienne sont conditionnées par les caractéristiques des vagues et courants observés localement.
La vague prise en compte pour le dimensionnement de l’éolienne correspond à une situation de marée haute exceptionnelle, associée à une surcote de tempête. Elle doit passer sous la plate-forme de travail, avec un tirant d’air suffisant et en tenant compte de la remontée de la vague sur le mât. Pour la zone du projet au large de Saint-Nazaire, le calcul conduit à une cote de la plate-forme de 25,6 mètres au dessus de la cote marine. La hauteur significative de la houle, représentative de l’état de la mer, est définie comme la valeur moyenne du tiers supérieur de la hauteur des vagues observées sur une durée de 30 minutes. Sa valeur extrême sur une période de 50 ans s’établit à 12,9 mètres sur le site potentiel du parc éolien.
La vitesse du courant qui a été retenue pour le dimensionnement de l’éolienne est de 1,9 mètre par seconde. Cette vitesse prend en compte le courant de marée astronomique et le courant dû au vent.
Les fondations seront-elles monopieux ?
Nous avons mené des études géophysiques et géotechniques pour connaître la nature, la constitution et les propriétés mécaniques du sous-sol, qui sont essentielles dans la conception d’un projet de parc éolien en mer. Notre choix repose sur une première campagne de sondages géotechniques menée à l’été 2011, où trois carottages à 40 mètres de profondeur ont été effectués. Les résultats de cette campagne ont donné des informations sur les caractéristiques du sous-sol marin, en particulier leur dureté, et ont permis d’identifier la fondation monopieu comme la plus adaptée à ce projet à ce stade des études. La faible hauteur d’eau sur le site et l’emprise limitée au sol permettent en effet de privilégier cette solution.
La zone prévue pour l’implantation du parc éolien de Saint-Nazaire est cependant une zone difficile au regard des conditions de sol et de houle. Ce choix ne pourra être confirmé qu’après une phase d’études plus détaillées, s’appuyant sur les nouvelles campagnes géophysiques et géotechniques qui débuteront ce printemps.
Sur quelle profondeur vous engagez-vous pour assurer la stabilité des éoliennes sachant que dans une partie de la zone des vagues de 14 m auraient été relevées ?
Le dimensionnement de chacune des fondations des éoliennes doit faire l’objet d’études complémentaires. Néanmoins, pour donner un ordre de grandeur, nous pouvons indiquer, qu’à ce stade des études, les monopieux seraient d’environ 7 mètres de diamètre, de 50 à 150 mm d’épaisseur et enfoncés à une profondeur moyenne de 25 mètres dans le sous-sol marin.
Si le projet se réalise, les éoliennes et les autres éléments du parc éolien seront conçus de façon à pouvoir résister aux conditions de tempête. Les éoliennes du parc de Saint-Nazaire reposeraient sur des fondations adaptées aux caractéristiques des sols dans la zone, capables de résister aux vents et courants et de garantir leur stabilité en cas de forte tempête.
Vous procéderez par forage, comment prévoyez-vous la protection autour du forage pour limiter les dispersions des 1000 m3 que vous allez sortir par éolienne ?
Plusieurs techniques existent pour insérer les monopieux dans le sol marin. Si nous faisons le choix d’insérer les monopieux par forage, les matériaux extraits seraient alors très majoritairement de type graveleux. La solution privilégiée, en première d’approche, serait de les stocker temporairement avant de les replacer dans le corps du monopieu. Si les matériaux d’extraction devaient ne pas être réutilisés, nous aurions alors deux possibilités. Ces matériaux pourraient être évacués en mer (par clapage) sur un site qui ferait l’objet d’une autorisation selon les dispositions prévues par le code de l’environnement ou bien envoyés à terre vers une filière de valorisation comme c’est le cas pour les granulats.
Si le projet de parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire se réalise, les activités liées à la fabrication, l’installation, la maintenance et le démantèlement du parc éolien en mer consommeront de l’énergie et généreront ainsi des émissions de gaz à effet de serre. Afin de les quantifier, un Bilan Carbone® spécifique à ce projet a été réalisé. Il a permis de montrer que les émissions de gaz à effet de serre qui seraient générées par l’ensemble du cycle de vie du parc éolien, seraient de 17,3 g eq. CO2 / kWh produit. A titre de comparaison, la moyenne française du parc de production d’électricité est de 72 g eq. CO2/ kWh produit et la moyenne européenne de 306 g eq. CO2 / kWh produit.
Dans le cadre de ce Bilan Carbone®, des quantifications ont été faites pour les différentes étapes du cycle de vie du parc. Ainsi, les étapes de fabrication des composants à partir des matériaux, l’installation du parc, sa maintenance et son démantèlement représentent une consommation énergétique de 1 120 gigawattheures.
La production d’électricité attendue pour le parc étant de près de 1 600 gigawattheures par an, l’énergie dépensée pour fabriquer les composants, installer le parc en mer, assurer sa maintenance et le démanteler devrait donc être récupérée en 9 mois d’exploitation.
Ce bilan carbone est disponible sur le site internet du débat public à l’adresse suivante : http://www.debatpublic-eolienmer-saint-nazaire.org/docs/documents-maitre-ouvrage/etude-bilan-carbone-st-nazaire.pdf
L’éolienne d’Alstom a été conçue suivant les normes de la Commission Electrotechnique Internationale, notamment la CEI 61400-3 et la CEI 61400-22. Ces normes définissent les règles et procédures de certification des éoliennes, comprenant la certification de type et la certification des projets d'éoliennes installées sur terre ou en mer. Elles prévoient que ces équipements peuvent fonctionner pendant au moins 20 ans. La certification permet de garantir que les conditions de fiabilité et de sécurité de ce type d’installations sont respectées, y compris en cas de fortes tempêtes.
Si ce parc éolien se réalise, les coûts liés aux activités d’exploitation et de maintenance des éoliennes en mer représenteront environ 60 millions d’euros par an.
Le montant d’investissement du projet de parc éolien en mer de Saint-Nazaire est estimé à environ deux milliards d’euros. Il comprend les coûts de développement, d’études, de construction, dont les fournitures, l’assemblage, les tests, l’installation en mer, la mise en service, les opérations de raccordement au réseau public d’électricité (qui seront réalisées par RTE, gestionnaire du réseau de transport d’électricité) ainsi que les coûts des assurances en période de construction.
Si nous décidons de poursuivre ce projet, une maintenance régulière et adaptée tout au long de la durée de fonctionnement du parc éolien en mer permettra d’envisager une durée d’exploitation de l’ordre de 25 ans.
Le prix et le niveau de rentabilité de ce projet sont des éléments que nous souhaitons garder confidentiels pour des raisons commerciales. En effet, un deuxième appel d’offres pour l’installation de deux parcs éoliens en mer étant en cours, la communication de ce prix revêt un caractère sensible vis-à-vis des autres candidats. Nous pouvons néanmoins indiquer que les prix moyens pour l’ensemble des 4 projets retenus au premier appel d’offres de l’Etat se situe à hauteur de 202 euros par mégawatheure aux conditions de 2011.
Le prix de l’électricité produite par ce parc, si celui-ci est réalisé, a été déterminé sur la base d’un montant total de l’investissement estimé à deux milliards d’euros et de charges d’exploitation et de maintenance à hauteur d’environ 60 millions d’euros par an. Ce prix a été jugé acceptable par la Commission de régulation de l’énergie (CRE, autorité administrative indépendante en charge de veiller au bon fonctionnement du marché du gaz et de l’électricité), qui a examiné dans le détail l’ensemble des offres soumises à l’État.
Si le projet de parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire se réalise, il sera équipé d’éoliennes Alstom Haliade. Cette éolienne a été conçue suivant les normes de la Commission Electrotechnique Internationale, notamment la CEI 61400-3 et la CEI 61400-22. Celles-ci définissent les règles et procédures de certification des éoliennes, comprenant la certification de type et la certification des projets d'éoliennes installées sur terre ou en mer. Elles prévoient que ces équipements peuvent fonctionner pendant au moins 20 ans. Une maintenance régulière et adaptée tout au long de la durée de fonctionnement du parc éolien en mer permet d’envisager une durée d’exploitation de l’ordre de 25 ans.
Si le projet de parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire se réalise, les éoliennes seront des éoliennes de type Alstom Haliade. Les parties émergées seront toutes de même hauteur. La hauteur de l’éolienne Alstom Haliade 150 produite en 2012 se situe à 100 mètres de hauteur au niveau de la nacelle et à 175 mètres en bout de la pale au-dessus du niveau de la mer.
Je m'interroge sur l'opportunité d'un parc aquatique. Pourquoi ne pas développer des parcs terrestres.
Le projet de parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire est issu de l’appel d’offres éolien en mer lancé par l’Etat en juillet 2011. Cet appel d’offres vise d’une part, à contribuer à l’objectif que la France s’est fixé en matière d’énergies renouvelables (23% de la consommation d’énergie en 2020) et, d’autre part, à constituer une filière industrielle créatrice d’emplois. Cet objectif de 23% porte sur la chaleur et l’électricité. L’éolien, avec 25 000 mégawatts à construire dont 6 000 en mer, représente environ un quart de l’effort à fournir. Le développement de l’éolien à terre et l’éolien en mer sont donc tous les deux nécessaires pour atteindre l’objectif de développement des énergies renouvelables que l’État s’est fixé.
Quel est le coût d'implantation de chacun de ces parcs ? La maintenance d'un parc aquatique est-elle sensiblement plus couteuse ?
Le coût d’implantation d’un parc éolien en mer dépend de multiples facteurs et notamment des caractéristiques du site (distance entre le parc et la côte, profondeur et nature des fonds marins), des choix technologiques et de la proximité du réseau électrique existant.
Le coût d’investissement de l’éolien en mer est supérieur à celui de l’éolien terrestre en particulier au niveau des fondations des éoliennes, des installations électriques (câbles et poste électrique en mer) et des moyens logistiques de pose en mer.
Les coûts des activités de maintenance des éoliennes en mer sont également plus élevés.
En revanche, il faut noter que la production d’électricité des éoliennes est plus importante en mer qu’à terre en raison de vents plus forts et plus réguliers.
Si le parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire se réalise, le montant total de l’investissement (comprenant les études, la fabrication des équipements, leur installation en mer) sera d’environ 2 milliards d’euros. Le coût d’exploitation et de maintenance avoisinerait 60 millions d’euros par an.
Impact écologique ?
Conformément aux dispositions du code de l’environnement, nous réalisons actuellement une étude d’impact du projet de parc éolien au large de Saint-Nazaire, sur son environnement physique, biologique et humain.
Cette étude étant en cours de réalisation, il est trop tôt pour en connaitre les résultats. Néanmoins nous pouvons nous appuyer sur une bonne connaissance des caractéristiques du site et de son environnement. Nous bénéficions également des retours d’expérience de parcs éoliens déjà construits et en exploitation depuis plusieurs années, principalement au Royaume-Uni et en mer du Nord.
La réalisation de cette étude d’impact fait l’objet d’un travail avec les services de l’État, les associations environnementales, les usagers de la mer dans le cadre de l’instance de concertation et de suivi du projet, mise en place en 2012 par le Préfet de région et le Préfet maritime de l’Atlantique. Une fois cette étude achevée, si le maître d’ouvrage poursuit le projet, elle sera consultable dans son intégralité au moment de l’enquête publique qui aura lieu dans le cadre de l’obtention des autorisations nécessaires à la réalisation du projet et sera soumise à l’examen des services de l’État.
Les impacts attendus sont essentiellement liés aux émissions sonores durant la phase d’installation des fondations des éoliennes. Les bruits localisés et temporaires peuvent déranger temporairement les poissons, mollusques, coquillages et crustacés. Les retours d’expérience de parcs éoliens déjà construits montrent que si la présence des espèces peut décroître temporairement durant cette phase d’installation, elles reviennent ensuite coloniser la zone du projet.
Le bruit des opérations d’installation des fondations peut également déranger les mammifères présents à proximité de la zone de travaux. Toutefois, il a été observé lors de l’installation de parcs éoliens en mer en Europe du Nord, que si les mammifères fuient la zone d’installation au moment des travaux, ils reviennent rapidement après leur achèvement. La surveillance d’un périmètre étendu autour des travaux permettra de prendre en compte l’éventuelle présence de mammifères marins.
Nous avons également étudié les effets éventuels du parc éolien, si celui-ci se réalise, sur les vagues et les courants et donc sur les mouvements des fonds et le trait de côte (ligne atteinte lors des plus hautes mers). Les premiers résultats et le retour d’expérience des parcs déjà installés en mer montrent que ces effets sont très faibles. La présence du parc éolien ne modifierait que localement les courants, la houle et les mouvements sédimentaires, sans effet cumulatif significatif au sein du parc, du fait du grand espacement entre chaque fondation d’éolienne. Ainsi, aucun impact ne devrait être observé sur les mouvements hydrodynamiques ou l’érosion du trait de côte du fait du projet.
Au regard des résultats de l’étude d’impact qui seront connus d’ici un an, des mesures seront prises pour supprimer, réduire ou compenser les impacts qui auront été identifiés.
En complément, afin d’évaluer avec précision les effets des éoliennes sur le milieu biologique, le maître d’ouvrage s’engage à mener un programme de suivi de la qualité de l’eau et de l’état écologique des espèces vivant au fond de la mer.
Dès l’origine de ce projet, le maître d’ouvrage a mené un travail d’intégration de ce projet dans son environnement naturel et humain, et de nombreux échanges ont été menés avec les acteurs du territoire pour concevoir un projet intégré au paysage. Il a ainsi recherché une intégration des éoliennes en cohérence avec le territoire d’implantation. Lors de la conception de son projet, le maître d’ouvrage s’est efforcé, par l’utilisation d’un nombre réduit d’éoliennes de grande puissance unitaire (6 mégawatts), de limiter l’emprise visuelle du parc sur la ligne d’horizon.
Si ce projet est mené jusqu’à son terme, les premières éoliennes seront implantées à 12 kilomètres de la côte. Les éoliennes seraient alors visibles depuis certains points de la côte, en fonction de la distance d’éloignement du parc et des conditions de luminosité (qui varient selon le moment de la journée et les conditions météorologiques). La perception des éoliennes est éminemment subjective, fonction de la sensibilité propre de chacun.
Le maître d’ouvrage a réalisé plusieurs photomontages pour rendre compte, de la façon la plus réaliste possible, de l’insertion des éoliennes dans le paysage, depuis plusieurs points de la côte. Ces photomontages ont été réalisés selon une méthodologie rigoureuse par le bureau d’études Geophom, qui bénéficie de plus de 10 ans d’expérience de réalisation de simulations de parcs éoliens, à terre comme en mer. Pour s’assurer que les documents produits seront les plus réalistes possibles, les prises de vues ont été faites à différents moments de la journée, dans différentes conditions de luminosité et de visibilité. Ces photomontages tiennent compte de la dimension des éoliennes, qui est de 175 mètres au-dessus du niveau de la mer.
Vous pouvez consulter l’ensemble des photomontages réalisés dans le cadre des réunions du débat public actuellement en cours et via l’outil de visualisation mis en ligne sur le site internet du débat public.
Concernant la durée de vie du parc éolien, il est à noter que l’éolienne d’Alstom a été conçue suivant les normes de la Commission Electrotechnique Internationale, notamment la CEI 61400-3 et la CEI 61400-22. Celle-ci définit les règles et procédures de certification des éoliennes comprenant la certification de type et la certification des projets d'éoliennes installées sur terre ou en mer. Elle prévoit que ces équipements peuvent fonctionner pendant au moins 20 ans. Une maintenance régulière et adaptée tout au long de la durée de fonctionnement du parc éolien en mer permettrait d’envisager une durée d’exploitation de l’ordre de 25 ans.
Sur la question des courants marins, nous faisons réaliser des études en vue d’identifier les effets attendus du projet de parc éolien sur les vagues et les courants et donc sur les mouvements des fonds et le trait de côte. Les premiers résultats de cette étude et le retour d’expérience des parcs éoliens déjà installés en mer montrent que ces effets sont très faibles. La présence du parc éolien ne modifierait que très localement les courants, la houle et les mouvements sédimentaires, sans effet cumulatif significatif au sein du parc du fait du grand espacement entre chaque fondation d’éolienne (environ un kilomètre les unes des autres).
L'éolien, un des éléments de fourniture d'électricité (voir énergie de la houle).
Avec les lois Grenelle, la France s’est fixé un objectif de 23 % d’énergies renouvelables dans la consommation d’énergie en 2020. Ceci se traduit, pour l’électricité, dans la Programmation pluriannuelle des investissements (PPI), par l’objectif d’installation de 19 000 mégawatts éoliens à terre et de 6 000 mégawatts éoliens en mer et autres énergies marines. L’ensemble de ce parc éolien français devrait contribuer à hauteur de 10 % de notre consommation d’électricité.
Comment vieillit le matériel et son coût d'installation élevé ?
L’éolienne d’Alstom a été conçue suivant les normes de la Commission Électrotechnique Internationale, notamment la CEI 61400-3. Cette norme prévoit que ces équipements peuvent fonctionner pendant au moins 20 ans. Une maintenance régulière et adaptée tout au long de la durée de fonctionnement du parc éolien permet d’envisager une durée d’exploitation de l’ordre de 25 ans.
Le montant total de l’investissement est estimé pour l’ensemble du projet à 2 milliards d’euros. Ce montant prend en compte le coût des études et de l’ingénierie, de la fourniture des différents composants du parc et de leur installation en mer.
L'éolien, sa sécurité pour la circulation en mer et l'ensemble du réseau.
La mer étant un espace ouvert à de nombreux usages et activités économiques, la question de la sécurité maritime a été intégrée dès l’origine du projet. Celle-ci prend en compte l’ensemble des activités existantes et notamment la navigation commerciale et les activités de pêche, directement concernées par le projet. Les activités de plaisance ont également été prises en compte même si celles-ci se pratiquent généralement plus près de la bande côtière.
Concernant la navigation commerciale , celle-ci est presque entièrement liée au port de Nantes-Saint-Nazaire, premier complexe portuaire de la façade Atlantique. Ainsi, la très grande majorité du trafic maritime commercial emprunte le Chenal du Sud, dans la Grande Rade de la Loire. Le Chenal du Nord, qui sépare le continent des hauts fonds des plateaux de La Lambarde et de La Banche, est quasi exclusivement utilisé par les navires sabliers qui font route entre la Loire et les ports de Lorient et Brest. La zone d’implantation proposée ne devrait concerner que de manière très modérée le trafic commercial de marchandises ou de passagers desservant les ports. Ainsi l’impact devrait être quasi nul sur le trafic du port de Nantes-Saint-Nazaire.
Concernant les pratiques (navigation, pêche…) qui pourraient être autorisées au sein de la zone envisagée pour le projet, elles doivent faire l’objet d’une discussion avec les services de l’État et les représentants des usagers de la mer. Elles auront à être approuvées dans le cadre d’une grande Commission nautique et feront l’objet d’un arrêté du Préfet Maritime. Les retours d’expérience des parcs éoliens en mer existants montrent que certaines activités de plaisance et certains métiers de pêche peuvent y être autorisés.
Régulation des differentes sources ?
La régulation du marché de l’électricité, comme d’ailleurs celui du gaz, est le domaine de la Commission de régulation de l’énergie ou CRE, autorité administrative indépendante, créée à l’occasion de l’ouverture à la concurrence des marchés de l’énergie. Ses missions se décomposent en deux parties principales : la régulation des réseaux d’électricité (et de gaz) et la régulation des marchés de l’électricité (et du gaz).
Cette dernière partie comprend la surveillance des transactions effectuées sur les marchés de l’électricité, du gaz et du carbone, la veille sur le bon fonctionnement des marchés de détail et le concours à la mise en œuvre des dispositifs de soutien à la production d’électricité et à la fourniture d’électricité et de gaz. Plus précisément, relativement aux procédures d’appels d’offres, dont celui de l’éolien en mer qui a conduit à retenir le projet présenté au débat public, la CRE assure la rédaction du cahier des charges, le dépouillement des offres et émet un avis sur les candidats, parmi lesquels le ministre désigne le ou les candidats retenus. (Article L 311-10 du code de l’énergie et décret n°2002-1434 du 4 décembre 2002).
Le groupe EDF Energies Nouvelles s’est associé au groupe DONG Energy, pour la réalisation de ce projet de parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire.
Dong Energy est un des plus grandes groupes énergétiques d’Europe du Nord. Il a acquis plus de 20 ans d’expérience dans le développement, la construction et l’exploitation de parcs éoliens en mer. Il détient près de 30 % des parcs éoliens en mer existants ou en cours de construction dans le monde.
Son expérience est complémentaire de celle d’EDF Energies Nouvelles, leader sur le marché des énergies renouvelables.
Nous avons mené des études géophysiques et géotechniques pour connaître la nature, la constitution et les propriétés mécaniques du sous-sol, qui sont essentielles dans la conception d’un projet de parc éolien en mer.
Le choix de la fondation de type monopieu repose sur une première campagne de sondages géotechniques menée à l’été 2011, où trois carottages à 40 mètres de profondeur ont été effectués. Les résultats de cette campagne ont fourni des informations sur les caractéristiques du sous-sol marin, en particulier leur dureté, et ont permis d’identifier la fondation monopieu comme adaptée à ce projet. La faible hauteur d’eau sur le site permet en effet de privilégier cette solution.
Ce choix pourra être confirmé après une phase d’études plus détaillées, s’appuyant sur de nouvelles campagnes géophysiques et géotechniques qui débuteront ce printemps.
L’éolienne d’Alstom a été conçue suivant les normes de la Commission Electrotechnique Internationale, notamment la CEI 61400-3 et la CEI 61400-22. Celles-ci définissent les règles et procédures de certification des éoliennes, comprenant la certification de type et la certification des projets d'éoliennes installées sur terre ou en mer. Elles prévoient que ces équipements peuvent fonctionner pendant au moins 20 ans. Si nous décidons de poursuivre ce projet, une maintenance régulière et adaptée tout au long de la durée de fonctionnement du parc éolien en mer devrait permettre d’envisager une durée d’exploitation de l’ordre de 25 ans.
Les activités de maintenance des éléments du parc éolien seront réalisées dans le respect des règles de sécurité et selon les modes opératoires définis par les fabricants des différents composants des éoliennes de façon à minimiser les impacts sur le milieu. Les risques sont essentiellement liés à l’utilisation de navires de transport des techniciens.
Si le projet de parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire se réalise, nous serons tenus de remettre le site en l’état à la fin de la période d’exploitation du parc. Nous établirons pour cela, un plan de démantèlement et informerons le préfet de notre décision de mettre fin à l’exploitation du parc au moins cinq ans à l’avance. Au plus tard deux ans avant la fin de l’exploitation, nous devrons réaliser une étude portant sur l’optimisation des conditions du démantèlement et de la remise en état du site, en tenant compte des enjeux liés à l’environnement, aux usages de la mer et à la sécurité maritime. Tous les composants du parc éolien seront démontés et rapportés à terre en vue de leur réutilisation, recyclage ou élimination.
Ce projet s’inscrit dans le cadre d’un appel d’offres de l’État sur des zones spécifiques, déterminées par l’État à l’issue d’un processus de concertation mené en 2009-2010, qui visait à déterminer pour chaque façade maritime, des zones de moindre contrainte favorables au développement de l’énergie éolienne. Ce processus a tenu compte des recommandations des différents usagers de la mer et en particulier des professionnels de la pêche et a donné lieu au lancement de l’appel d’offres en 2011.
Selon le cahier des charges de l’appel d’offres de l’État, les projets soumis pour le parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire devaient être d’une puissance comprise entre 420 et 750 mégawatts au sein d’une zone de 78 km² de superficie.
Nous souhaitons mener à bien ce projet de parc éolien et qu’il soit accepté par les acteurs du territoire. Nous avons ainsi choisi de proposer un projet de 480 mégawatts comprenant 80 éoliennes de grande puissance, afin de limiter le nombre total d’éoliennes et par conséquent l’emprise sur le domaine public maritime.
Pour l’ensemble de ces raisons, nous n’envisageons donc pas d’augmenter sa taille, qui occuperait une partie plus importante du domaine public maritime.
Dans notre conception du projet, nous prenons l’ensemble des dispositions nécessaires pour assurer la sécurité du parc et particulièrement en cas de tempête.
Les éoliennes et les autres éléments du parc éolien sont conçus de façon à pouvoir résister aux conditions de tempête.
Si ce projet est poursuivi, les éoliennes du parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire reposeront sur des fondations adaptées aux caractéristiques des sols dans la zone, capables de résister aux vents et courants et apportant toute garantie de stabilité en cas de forte tempête.
Les pales des éoliennes sont également conçues pour résister aux tempêtes et à la foudre. Lorsque les vitesses de vent sont supérieures à 90 km/h, les pales de l’éolienne pivotent pour se mettre en drapeau et arrêter le fonctionnement l’éolienne. La protection contre la foudre est apportée par l’application des dispositions de la norme CEI 61400-24.
Selon le cahier des charges de l’appel d’offres de l’État, les projets soumis devaient être d’une puissance comprise entre 420 et 750 mégawatts au sein d’une zone de 78 km² de superficie. Nous avons choisi de proposer un projet de 80 éoliennes de 6 mégawatts chacune, pour une puissance totale de 480 mégawatts, dans le but de limiter le nombre total d’éoliennes et par conséquent l’emprise sur le domaine public maritime.
Nous avons choisi d’espacer les éoliennes d’un kilomètre environ, au sein de la zone du projet de parc éolien, afin de limiter l’effet de sillage entre les éoliennes c'est-à-dire la perturbation du vent arrivant sur une éolienne généré par le passage sur l’éolienne située en amont du vent. Cet espacement d’un kilomètre permet ainsi d’optimiser la production électrique de chacune des éoliennes .
Pour ces raisons, nous n’envisageons pas, si ce projet de parc éolien se réalise, d’augmenter le nombre d’éoliennes au sein de la zone du projet.
Le choix de la zone d’implantation du par éolien en mer au large de Saint-Nazaire résulte d’un travail de concertation et de planification mené par façade maritime par le préfet de Région en 2009-2010.
En mars 2009, le Gouvernement a demandé aux préfets des régions Bretagne, Pays de la Loire, Haute-Normandie, Aquitaine et Provence-Alpes Côtes d’Azur, de mettre en place, pour chaque façade maritime (Manche /mer du Nord, Atlantique et Méditerranée), une « instance de concertation et de planification ». Les travaux de ces instances de concertation ont conduit l’État à identifier des zones propices au développement de l’éolien en mer au regard d’enjeux techniques, réglementaires, environnementaux et socio-économiques. C’est à partir des résultats de ce processus que cinq zones ont été retenues par l’État pour l’appel d’offres lancé en juillet 2011, parmi lesquelles la zone du Banc de Guérande.
Préalablement à ce travail d’identification des zones propices à l’éolien en mer mené par l’État, la zone du projet avait été identifiée par notre partenaire Nass&Wind, dès 2008, comme propice au développement de l’éolien en mer. Les échanges et le dialogue, qui ont eu lieu lors des nombreuses rencontres organisées pendant trois ans avec les acteurs du territoire, ont permis de préciser les grands enjeux sur la zone d’études ou à proximité, de prendre en compte les différentes sensibilités et de définir les conditions optimales d’implantation du projet de parc éolien en mer au regard des particularités locales.
La configuration actuelle du projet de parc éolien au large de Saint-Nazaire repose donc sur de nombreuses études du milieu physique et biologique, menées en liaison avec des organismes scientifiques, des bureaux d’études et des associations locales de protection de l’environnement. Ces études ont permis d’identifier les principaux enjeux techniques et environnementaux spécifiques à la zone d’implantation du projet, en particulier ceux liés aux fonds marins, à la qualité des eaux et à la faune dont les oiseaux et mammifères marins.
Nous allons compléter notre connaissance du milieu afin d’évaluer précisément les effets de la présence des éoliennes sur le milieu biologique. Suite à cette évaluation, nous proposerons un programme de suivi environnemental des milieux pendant la phase des travaux comme pendant celle de l’exploitation. Les protocoles de suivi seront validés par les différentes instances scientifiques et étatiques. Ces études et protocoles seront un des éléments qui permettront aux services de l’État de définir les modalités de suivi sur le long terme.
L’hypothèse d’une zone d’implantation située à l’ouest de la zone envisagée pourrait engendrer des conflits d’usages comme cela apparait sur la carte jointe « Contraintes et usages au large du site de Saint-Nazaire »
Fabrication et durée de vie des éoliennes
Les éoliennes Alstom seront fabriquées en France dans des usines qui seront construites à Saint-Nazaire et Cherbourg. Le plan industriel d’Alstom prévoit la création de quatre usines spécifiques pour fabriquer les composants des éoliennes : deux à Cherbourg pour les pales et les mâts, et deux à Saint-Nazaire pour les génératrices et les nacelles. Elles seront créées en zone portuaire à proximité immédiate de quais dédiés de manière à faciliter le transport par voie maritime.
Alstom créera également un Centre d’ingénierie et de recherche et développement dans la région nantaise, en partenariat avec l’Institut de recherche technologique Jules Verne.
L’ensemble de ces activités devrait contribuer à la création d’une filière industrielle française de l’éolien en mer et générer environ 5 000 emplois dont 1 000 directs et 4 000 indirects, liés aux besoins de sous-traitance. Cet investissement s’élève à 100 millions d’euros. Il permettra de répondre aux besoins du marché français mais également à ceux de l’export d’éoliennes made in France sur le marché européen, dont les objectifs de développement pour 2020 et 2030 sont très ambitieux. L’activité de ces usines se prolongera en conséquence au-delà de la réalisation des projets issus du premier appel d’offres éolien en mer, qu’il s’agisse de fournir des éoliennes pour d’autres projets développés en France ou ailleurs en Europe.
L’éolienne d’Alstom a été conçue suivant les normes de la Commission Electrotechnique Internationale, notamment la CEI 61400-3 et la CEI 61400-22. Celle-ci définit les règles et procédures de certification des éoliennes comprenant la certification de type et la certification des projets d'éoliennes installées sur terre ou en mer. Elle prévoit que les équipements puissent fonctionner pendant au moins 20 ans. Une maintenance régulière et adaptée tout au long de la durée de fonctionnement du parc éolien en mer permet d’envisager une durée d’exploitation de l’ordre de 25 ans.
Fonctionnement des éoliennes
Les éoliennes permettent de transformer l’énergie mécanique du vent en électricité. Les éoliennes sont posées sur des fondations, permettant de soutenir l’éolienne tout en résistant aux forces du vent et des courants. Sous l’effet du vent, le rotor, formé de trois pales fixées au moyeu de l’éolienne, tourne à une vitesse de 4 à 12 tours par minute. Le rotor entraîne l’axe principal de l’éolienne, solidaire de l’alternateur qui produit alors un courant alternatif de fréquence variable, qui est transformé en courant continu grâce à un convertisseur. Il est ensuite retransformé par un second convertisseur en courant alternatif à la fréquence du réseau (50 hertz). Sa tension originelle de 900 volts est ensuite élevée à 33 000 volts par un transformateur situé à l’intérieur du mât. Ce courant électrique est alors acheminé jusqu’au poste électrique en mer par des câbles sous-marins (reliant les éoliennes entre elles et les reliant au poste électrique) qui élèvera sa tension à 225 000 volts avant de l’injecter sur le réseau de transport d’électricité.
L’éolienne Alstom prévue pour le projet de parc éolien est conçue pour fonctionner avec des vitesses de vent comprises entre 3 et 25 mètres par seconde (de 10 à 90 km/h). Elle fonctionne à pleine puissance à partir de 12 mètres par seconde (45 km/h). Un anémomètre fixé sur la nacelle mesure constamment la force du vent. Au-delà de 90 km/h, pour des raisons de sécurité, les pales de l’éolienne tournent autour de leur axe pour offrir la moindre résistance au vent et s’arrêtent de fonctionner. Les pales constituent des freins aérodynamiques ; chaque éolienne dispose néanmoins d’un verrou hydraulique qui peut être actionné pour des raisons de sécurité ou de maintenance. Le rotor est positionné face au vent ; sa commande est actionnée par une girouette fonctionnant en permanence.
Les limites indiquées en vert correspondent aux zones dites Natura 2000, réseau d’aires protégées issu de deux directives européennes : la directive Oiseaux du 2 avril 1979 qui vise la conservation à long terme des espèces d’oiseaux sauvages de l’Union européenne ; la directive Habitats faune flore du 21 mai 1992 qui établit un cadre pour les actions communautaires de conservation d’espèces de faune et de flore sauvages ainsi que de leur habitat.
Les zones non hachurées correspondent aux Zones de protection spéciale ou ZPS, au titre de la directive « oiseaux », et les zones hachurées aux Sites d’intérêt communautaire ou SIC, au titre de la directive « habitats ».
S’il se réalise, le projet de parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire se situera en dehors de ces zones Natura 2000.
Une étude d’incidences « Natura 2000 » est prévue pour l’automne 2013. Elle s’appuiera sur des observations des oiseaux et des mammifères marins. Ces observations sont en cours de réalisation par des bureaux d’études reconnus et des associations spécialisées, suivant des protocoles présentés au groupe de travail issu de l’instance de concertation et de suivi, pilotée par le préfet de région et le préfet maritime.
A quelle distance sera implanté le parc éolien en mer ?
Si le projet se réalise, les éoliennes les plus proches seront implantées à 12 kilomètres de la côte et les plus éloignées à 18 kilomètres.
Où seront implantées les 2 usines Alstom à Saint-Nazaire ?
Combien d'emplois seront créés ?
Le plan industriel d’Alstom (fournisseur des éoliennes) repose sur la création de quatre usines à Saint-Nazaire et Cherbourg pour fabriquer les composants-clés de l’éolienne Haliade, ainsi qu’un centre d’ingénierie et de recherche et développement dans la région des Pays de la Loire, en partenariat avec l’Institut de recherche technologique Jules Verne.
A Saint-Nazaire, les usines d’assemblage des nacelles et de fabrication des génératrices et des nacelles seront localisées en bord de quai sur 14 hectares de la zone portuaire de Montoir de Bretagne. Au total, ces usines génèreront 1 000 emplois directs et 4000 emplois indirects.
Parallèlement, si ce projet est mené jusqu’à son terme, nous prévoyons de faire construire les fondations et d’assembler les composants des éoliennes, ce qui représentera au total 400 emplois pendant le chantier, dont 200 pour la fabrication des fondations, 200 pour l’assemblage des éoliennes et leur installation en mer.
La construction du parc éolien, si le projet se réalise, aura lieu entre 2017 et 2020, précédée d’aménagements à terre. La mise en service des éoliennes se fera alors progressivement entre 2018 et 2020.
Eolien Maritime France est une société détenue à 60% par EDF EN France et 40% par Dong Energy.. La société de projet Parc du banc de Guérande est une filiale à 100% d’Eolien Maritime France.
EDF EN France est une filiale d’EDF Energies Nouvelles à 100%, elle-même filiale à 100% du groupe EDF. Depuis sa création en 1946, EDF était un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC). En 2004, EDF est devenue une société anonyme avec conseil d’administration, cotée en bourse, dont l’État est l’actionnaire majoritaire à un niveau qui ne peut être inférieur à 70%. La participation de l’État est actuellement de 84,7%.
DONG Energy est l’équivalent d’EDF au Danemark, cette société est détenue à 76% par l’État danois.
Complément de la Commission particulière du débat public (CPDP) :
Le temps de réponse est variable selon la complexité de la question. La CPDP et le maître d'ouvrage sont mobilisés pour répondre le plus rapidement possible.
Réponse : Les caractéristiques électriques des éoliennes
L’éolienne Alstom Haliade 150 est équipée d’un générateur à aimant permanent et entraînement direct ainsi que de trois convertisseurs opérant à 900 volts. Cette tension est ensuite élevée à 33 000 volts grâce à un transformateur intégré à l’éolienne. Les convertisseurs, le transformateur et le dispositif de couplage au réseau électrique se trouvent au pied du mât de l’éolienne.
Leur tension nominale sachant que la puissance unitaire est de 6 MW
La tension nominale est de 900 volts par phase en sortie de générateur (3x3 phases).
Le type de générateur adopté
En l’absence de multiplicateur mécanique couplé au générateur, l’éolienne se compose d’un nombre réduit de pièces tournantes ; cela permet d’accroître sa fiabilité, de maximiser sa disponibilité et de réduire les coûts de maintenance. L’utilisation d’un alternateur à aimant permanent améliore les rendements et augmente la fiabilité mécanique globale de l’équipement. Le générateur à aimant permanent et entraînement direct « Advanced High Density » est plus compact et plus léger que les systèmes à entraînement direct de la génération précédente.
Principe de régulation adopté sur ces éoliennes (variation électronique de vitesse associée à un réglage des pales (pitch)
Cette éolienne est régulée par un système aérodynamique actif consistant à faire varier individuellement l’angle de calage de chaque pale (Pitch Control). De plus la conversion électronique de fréquence – trois convertisseurs AC/AC triphasés en parallèle – permet d’augmenter les redondances et la disponibilité du système.
Raccordement des éoliennes entre elles (présence d'un transformateur dans chaque éolienne) Chaque éolienne est équipée d’un transformateur élévateur en bas du mât. La tension secondaire sera autour de 33 kilovolts. Si le projet se réalise, plusieurs éoliennes seront raccordées entre elles, en créant ce que l’on appelle des grappes, par des câbles triphasés qui seront ensouillés (enfouis dans le fond marins) ou protégés contre des agressions potentielles (ancres, courants etc.).
Raccordement vers le poste électrique en mer. Si le projet se réalise, les grappes d’éoliennes seront raccordées par des câbles triphasés qui seront ensouillés (enfouis dans le fond marins) ou protégés contre des agressions potentielles (ancres, courants etc.).
Combien de transformateurs dans le poste électrique en mer et leur puissance. Si le projet se réalise, le poste électrique sera équipé de deux transformateurs chacun d’une puissance d’environ 280 MVA (méga voltampères).
Architecture du poste de contrôle commande de ce parc éolien. Si le projet se réalise, le parc (les éoliennes et le poste électriques) sera conçu pour fonctionner d’une manière autonome. Néanmoins une salle de commande à terre permettra le suivi et l’exploitation des éoliennes et du poste électrique à distance et en temps réel.
La rose des vents présentée en page 42 du dossier du maître d’ouvrage est issue de différentes études menée par le maître d’ouvrage. Une présentation de ces études est disponible sur le site du débat public de Saint Nazaire :
http://www.debatpublic-eolienmer-saint-nazaire.org/projet/dossier-mo.html
La mise en place d’un mât de mesure est actuellement à l’étude et la décision sur son éventuelle installation sera prise dans le courant de l’année 2013.
1ère question:
Si le projet se réalise, l’investissement d’environ 2 milliards d’euros sera engagé au fur et à mesure du développement et de la réalisation du projet. Le maître d’ouvrage s’est assuré de la viabilité financière du projet sur la totalité de sa durée de vie jusqu’à son démantèlement envisagé, environ 25 ans après sa mise en service.
2ème question:
Il existe une grande variété de matériels utilisés tout au long des phases de développement et d’exploitation, tels que:
Les garanties exigées par le maître d’ouvrage sont du ressort des fournisseurs et des partenaires dans la limite de leur contrat.
Si le projet se réalise, les contrats passés avec les prestataires de services, les entreprises de travaux et les fournisseurs de matériels détailleront notamment pour l’ensemble des matériels utilisés ou mis en œuvre, les exigences réglementaires, les spécifications techniques, les contraintes de délai ainsi que les éventuelles garanties supplémentaires exigées par le maître d’ouvrage.
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