La CPDP et le maître d'ouvrage du projet, Eolien Maritime France, s'étaient engagés à répondre aux questions sur le projet ou sur le débat lui-même. Toutes les questions et réponses sont rendues publiques. La CPDP a veillé à ce que les réponses soient complètes et publiées dans les meilleurs délais.
Voir également : > Les enseignements des espaces d'expression à mi-parcours
Le maître d’ouvrage n’a pas réalisé une étude spécifique du bilan énergétique du parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire. Les différentes études menées sur ce thème montrent qu’un parc éolien produit en moins d’un an l’énergie qui a été nécessaire à sa construction.
Nous pouvons vous renvoyer à l’étude menée par la société d’ingénierie danoise Elsam (report 186768 de mars 2004) qui indique que, pour le parc éolien en mer de Horns Rev au Danemark, le bilan énergétique est équilibré en 9 mois.
Cette étude est disponible à l’adresse suivante :
Le maître d’ouvrage a fait réaliser en 2011, une étude sur la ressource en vent sur la zone envisagée pour l’implantation du parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire. Les résultats de cette étude sont disponibles sur le site du débat public :
L’estimation de la production d’électricité repose sur les éléments suivants :
Cette étude comprend notamment une rose des vents, qui permet d’établir la répartition des vents, en fonction de leur fréquence, tout au long de l’année. A l’aide de ces données et des caractéristiques de l’éolienne Alstom, qui équipera ce projet de parc éolien en mer, si celui-ci se poursuit, nous pouvons indiquer que les éoliennes fonctionneront de l’ordre de 90% du temps à des vitesses variables, ce qui équivaut à 40% du temps à pleine puissance sur une période d’un an.
Nous indiquons également que la production annuelle d’électricité éolienne du parc au large de Saint-Nazaire devrait être de l’ordre de 1 735 gigawattheures par an, ce qui représenterait la consommation électrique annuelle moyenne de plus de 700 000 personnes.
Conformément aux dispositions du code de l’environnement, le maître d’ouvrage réalise actuellement une étude d’impact du projet de parc éolien au large de Saint-Nazaire, sur son environnement physique, biologique et humain.
Ces études étant en cours de réalisation, il est trop tôt pour en connaitre les résultats. Néanmoins nous pouvons nous appuyer sur une bonne connaissance des caractéristiques du site et de son environnement. Nous bénéficions également des retours d’expérience de parcs éoliens déjà construits et en exploitation depuis plusieurs années, principalement au Royaume-Uni et en mer du Nord. Ces retours d’expérience montrent que la vie marine se développe au sein des parcs éoliens marins.
Les principaux enseignements sont les suivants :
Concernant les oiseaux marins, le principal effet observé dans les parcs éoliens en mer d’Europe du Nord est l’évitement des éoliennes ou du parc par les oiseaux migrateurs. Plusieurs études montrent que la majorité des oiseaux évite les parcs, minimisant ainsi les risques de collision.
Au Danemark, les effets du parc éolien de Horn Rev sur l’avifaune migratrice ont été étudiés par radar et observations visuelles. Les échos radar enregistrés en période pré- et post-nuptiales ont montré que les oiseaux approchant du parc éolien modifient clairement leur trajectoire quand ils arrivent à environ 400 mètres de celui-ci. Même si une partie des oiseaux traverse le parc en volant entre les alignements de turbines, l’essentiel des échos radars a été enregistré à l’extérieur du parc éolien. Moins de 1 % des oiseaux en cours de migration choisissent leur route à l’intérieur du parc. Le passage au-dessus des éoliennes serait encore plus rare.
Concernant le lien avec l’électricité d’origine nucléaire, ce projet résulte d’un premier appel d’offres lancé par l’Etat en 2011, portant sur 3 000 mégawatts éoliens en mer, qui s’inscrit lui-même dans la politique énergétique nationale visant à atteindre 6 000 mégawatts éoliens en mer à l’horizon 2020. Les parts respectives de l’éolien en mer et du nucléaire dans le bouquet énergétique, au-delà de cette période, ont fait l’objet d’un débat national sur la transition énergétique qui vient de s’achever et qui donnera lieu à des propositions du Gouvernement dans un projet de loi de programmation, prévu à l’automne 2013.
Il n’est pas envisagé d’installer des hydroliennes dans la zone prévue pour l’installation du parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire, pour différentes raisons.
Tout d’abord, l’implantation d’hydroliennes (turbines utilisant les courants marins pour produire de l’électricité) nécessite de disposer de sites bénéficiant de courants marins particulièrement puissants. La France dispose d’un potentiel important de développement pour l’ensemble des énergies marines renouvelables et de l’énergie hydrolienne en particulier, mais les sites adaptés à l’hydrolien sont peu nombreux. C’est le cas du raz Blanchard, site disposant du plus grand potentiel, le raz Barfleur ou encore le passage du Fromveur. Le site prévu pour le projet éolien en mer au large de Saint-Nazaire ne bénéficie pas d’un courant permettant un fonctionnement efficace d’hydroliennes.
Ensuite, les énergies marines renouvelables telles que l’énergie hydrolienne, issue des courants océaniques, l’énergie houlomotrice, issue des mouvements de la houle, etc. sont encore au stade de la recherche et développement et doivent être soutenues afin de pouvoir être exploitées à plus grande échelle au cours des prochaines années. Nous travaillons au développement de ces technologies mais ne sommes pas en mesure d’installer dès maintenant des fermes commerciales.
Les installations éoliennes en mer et nucléaires sont des moyens de production d’électricité complémentaires du mix énergétique national. Leurs caractéristiques techniques et économiques sont sensiblement différentes. Les différents éléments à prendre en considération pour évaluer leur rentabilité sont également difficilement comparables.
Si le projet de parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire se poursuit, l’électricité produite sera vendue pendant 20 ans à EDF qui à l’obligation de l’acheter dans le cadre de ses missions de service public. Son prix est l’une des composantes de la proposition du maître d’ouvrage en réponse à l’appel d’offres lancé par l’État, sur laquelle a été faite la sélection. Les hypothèses économiques et les déterminants ayant abouti à ce prix ont été communiqués à la Commission de régulation de l’énergie (CRE, autorité administrative indépendante en charge de veiller à la régulation des marchés de l’électricité et du gaz), qui a analysé les réponses des candidats à l’appel d’offres. Celle-ci a jugé le niveau de prix, et par conséquent le taux de rentabilité, acceptables.
L’électricité produite par une centrale nucléaire ne bénéficie pas de l’obligation d’achat, mais est vendue sur le marché de gros de l’électricité. Le prix de cette électricité, éminemment variable, résulte des conditions de marché, et s’établit sur la base des moyens de production, de caractéristiques et de technologies différentes, en compétition. Ce prix est notamment fonction du prix des énergies fossiles, charbon et gaz naturel. Il est donc difficile de comparer la rentabilité des deux filières qui reposent sur des fondamentaux très différents.
Concernant le prix d’achat de l’électricité qui sera produite par le parc éolien, un ordre de grandeur peut être donné sur la base des informations fournies par le Rapport du Sénat du 11 juillet 2012 [1] sur le coût réel de l’électricité qui indique que le prix moyen d’un mégawattheure éolien produit par l’ensemble des quatre projets retenus à l’issue du premier appel d’offres équivaut à 202 euros par mégawattheure aux conditions économiques de 2011.
A titre de comparaison, selon le rapport du Sénat sur le coût de l’électricité reprenant les estimations de la Cour des comptes [2], le prix moyen d’un mégawattheure du parc nucléaire français en exploitation est de l’ordre de 49,5 euros en 2010, et 54,2 euros par mégawattheure sur la période 2011-2025, voire 90 euros par mégawattheure si l’on prend en compte les coûts de l’EPR.
[1] Ce rapport est disponible à cette adresse : http://www.senat.fr/notice-rapport/2011/r11-667-1-notice.html
[2] Ce rapport est disponible à l’adresse : http://www.senat.fr/rap/r11-667-1/r11-667-11.pdf
Si le projet se réalise, les éoliennes du parc éolien de Saint-Nazaire seront visibles depuis certains points de la côte, en fonction de l’éloignement du parc et des conditions de luminosité (qui varient selon le moment de la journée et les conditions météorologiques).
Nous avons fait réaliser 21 photomontages pour rendre compte, de la façon la plus réaliste possible, de l’insertion des éoliennes dans le paysage, depuis Préfailles jusqu’à Piriac-sur-Mer, en passant par Noirmoutier et Belle-Île. Nous vous invitons à consulter l’ensemble des photomontages dans les salles des réunions publiques.
Ces photomontages ont été réalisés selon une méthodologie rigoureuse, par le bureau d’études Geophom, qui bénéficie de plus de 10 ans d’expérience de réalisation de simulations de parcs éoliens. Pour s’assurer que les documents produits seront les plus réalistes possibles, les prises de vues ont été faites à différents moments de la journée, dans différentes conditions de luminosité et de visibilité.
Ces photomontages sont disponibles à cette adresse :
http://geophom.fr/photomontages-parceolienenmerdestnazaire
ou
http://www.debatpublic-eolienmer-saint-nazaire.org/projet/dossier-mo.html.
Le projet de parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire s’inscrit dans le cadre de la politique nationale de développement des énergies renouvelables. Il est issu d’un premier appel d’offres national lancé en juillet 2011. L’État vise, par cet appel d’offres et le second actuellement en cours, à contribuer à l’objectif, que la France s’est fixé, d’atteindre 23% d’énergies renouvelables dans la consommation d’énergie finale en 2020.
Le montant de l’investissement du projet de parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire est estimé à environ deux milliards d’euros. Ce montant comprend les coûts de développement, d’études, de construction (dont ceux des fournitures, de l’assemblage, des tests, de l’installation en mer, de la mise en service ainsi que les coûts des assurances correspondants) et ceux des opérations de démantèlement. Il inclut également l’investissement lié aux ouvrages de raccordement du parc éolien au réseau public d’électricité, réalisés par le gestionnaire du réseau public de transport d’électricité (RTE).
Ensuite, si le projet se réalise, les coûts d’exploitation et de maintenance du parc avoisineront 60 millions d’euros par an. La durée d’exploitation prévue est de 25 ans. Ces coûts correspondent en grande partie aux coûts de maintenance du parc éolien, c’est à dire l’achat de pièces de rechange et les frais logistiques d’accès au parc éolien en mer, aux dépenses d’exploitation (supervision et gestion administrative du parc), aux coûts de télécommunication et d’équipements informatiques et aux frais d’assurances.
Concernant le prix d’achat de l’électricité qui sera produite, si ce projet se poursuit, un ordre de grandeur peut être donné sur la base des informations fournies par le Rapport du Sénat du 11 juillet 2012 [1]sur le coût réel de l’électricité qui indique que le prix moyen d’un mégawattheure éolien produit par l’ensemble des quatre projets retenus à l’issue du premier appel d’offres est de 202 euros par mégawattheure aux conditions économiques de 2011.
Selon le Ministère de l’Écologie [2], la production de 6 000 mégawatts éoliens en mer, objectif de la politique énergétique nationale à l’horizon 2020, représentera 3,5% de la consommation française d’électricité à cette échéance.
[1]Ce rapport est disponible à cette adresse : http://www.senat.fr/notice-rapport/2011/r11-667-1-notice.html
Complément de la CPDP, le 23/7/2013:
Dans le cadre du débat public, des participants ont demandé que des simulations de l'impact visuel des éoliennes soient réalisées par un organisme indépendant du porteur de projet. La Commission nationale du débat public a décidé de faire procéder à ces frais à de telles simulations dans le cadre d'une expertise complémentaire (art. 121-9 du code de l'environnement). Des simulations visuelles du projet de parc éolien ont donc été réalisées et sont disponibles sur le site internet du débat public à l'adresse suivante: ../PROJET/L_EXPERTISE_COMPLEMENTAIRE_DE_L.HTM
La configuration du projet de parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire prévoit la répartition de 80 éoliennes au sein de 7 lignes espacées d’environ un kilomètre. Au sein de ces lignes, un espacement entre les éoliennes d’un kilomètre environ est également prévu. Cet espacement permet :
Concernant l’extension éventuelle de ce projet de parc éolien
Ce projet de parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire s’inscrit dans le cadre d’un appel d’offres de l’État sur des zones spécifiques, déterminées par l’État à l’issue d’un processus de concertation mené en 2009-2010, qui visait à déterminer pour chaque façade maritime, des zones de moindre contrainte, favorables au développement de l’énergie éolienne. Ce processus a tenu compte des recommandations des différents usagers de la mer et en particulier des professionnels de la pêche et a donné lieu au lancement de l’appel d’offres en 2011.
Selon le cahier des charges de l’appel d’offres de l’État, les projets soumis pour le parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire devaient être d’une puissance comprise entre 420 et 750 mégawatts au sein d’une zone de 78 km² de superficie.
Nous souhaitons mener à bien ce projet de parc éolien et qu’il soit accepté par les acteurs du territoire. Nous avons ainsi choisi de proposer un projet de 480 mégawatts comprenant 80 éoliennes de grande puissance unitaire, afin de limiter le nombre total d’éoliennes et par conséquent l’emprise sur le domaine public maritime.
Pour l’ensemble de ces raisons, nous n’envisageons donc pas d’augmenter sa taille, qui occuperait une partie plus importante du domaine public maritime.
Concernant le raccordement du parc éolien
L’article 4 du Décret n° 2012-533 du 20 avril 2012 relatif aux schémas régionaux de raccordement au réseau des énergies renouvelables, prévus par l’article L. 321-7 du code de l’énergie, prévoit que « le schéma régional de raccordement au réseau des énergies renouvelables comporte, le cas échéant, un volet particulier pour le raccordement des installations de production situées en mer ».
Comme le prévoit le cahier des charges de l’appel d’offres à l’issue duquel a été sélectionné le projet, le gestionnaire du Réseau de transport d’électricité (RTE) assurera la réalisation de l’ensemble des études et travaux nécessaires à la construction des ouvrages de raccordement à partir du poste électrique en mer jusqu’au réseau public de transport d’électricité. RTE assurera également l’exploitation et la maintenance de ces installations.
Les coûts d’études et de réalisation des ouvrages de raccordement du parc éolien au réseau public d’électricité sont à la charge exclusive du maître d’ouvrage du parc éolien et sont intégrés dans le montant global de l’investissement servant au calcul du prix d’achat de l’électricité par EDF.
Aucun des trois postes : Saint-Nazaire, Guersac ou Grandes Rivières n’a la capacité d’accueil nécessaire au projet de parc éolien en mer dont la puissance s’élève à 480 mégawatts. En effet ils sont raccordés au réseau régional à 225 000 volts par la même ligne double Cordemais-Guersac qui doit déjà assurer le transit de l’électricité produite à Grandes Rivières d’une puissance d’environ 480 mégawatts également.
La plus grande part de l’électricité est consommée en basse tension 220/380 volts (particulier et PME) ou en moyenne tension à 20 000 volts. Elle doit donc transiter au préalable par les différents réseaux : 225 000 volts puis 90 000 volts puis 20 000volts voire 380/220 volts par l’intermédiaire des différents postes de transformation entre ces réseaux. Le bassin de Saint-Nazaire, n’est donc pas alimenté par un réseau isolé bien identifiable.
Cependant même en imaginant que l’on puisse imposer à l’électricité son sens de circulation, ce qui n’est pas le cas, la consommation sur les postes de Guersac et de Saint-Nazaire (le poste de Grandes Rivières sert à accueillir la production du site sur lequel il est implanté et ne dessert aucune consommation) descend jusqu’ à moins de 200 mégawatts (minimum atteint la nuit en été). La consommation desservie par ces deux postes est donc, à certaines périodes, bien inférieure à la production éolienne maximale potentielle (480 mégawatts).
La politique énergétique de l’Union européenne vise à relever les trois défis majeurs du développement durable, de la sécurité d’approvisionnement énergétique et de la compétitivité. Pour cela, elle s’est engagée d’ici 2020 à :
Le développement des énergies renouvelables comme la mise en place de mesures d’économie d’énergie doivent être mis en œuvre de façon simultanée pour atteindre ces objectifs. La France s’est fixé un objectif de 23% d’énergies renouvelables dans sa consommation finale d’énergie en 2020.
Pour le secteur de l’électricité, la politique énergétique française se concrétise dans la Programmation Pluriannuelle des Investissements (PPI) [1]. Établie par le Ministre en charge de l’Énergie, la PPI fait l’objet d’un rapport présenté au Parlement (loi du 10 février 2000). Cette programmation prévoit notamment le développement de 19 000 mégawatts éoliens à terre, et de 6 000 mégawatts éoliens en mer et énergies marines à l’horizon 2020 [2].
Pour contribuer à la réalisation de cet objectif, l’État a lancé en juillet 2011 un premier appel d’offres visant, d’une part, la réalisation de parcs éoliens en mer au large des côtes de la Manche et de l’Atlantique pour une puissance maximale totale de 3 000 mégawatts, et d’autre part, la constitution d’une filière industrielle capable de se positionner sur un marché européen en plein essor et créatrice d’emplois.
Le projet de parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire s’inscrit dans le cadre de ce premier appel d’offres. A ce titre, il bénéficiera, s’il se réalise, d’un tarif d’achat de l’électricité produite prédéfini sur une période de vingt ans et adapté aux caractéristiques du projet.
Le Premier Ministre a rappelé en janvier dernier, lors de sa visite du chantier des futures usines Alstom implantées à Saint-Nazaire, son soutien à la filière industrielle éolienne en mer française. Un deuxième appel d’offres de 1 000 mégawatts a été lancé pour les zones du Tréport et des îles d’Yeu et Noirmoutier, témoignant ainsi de la détermination du Gouvernement à poursuivre les efforts engagés pour la constitution de cette filière.
Si ce projet se poursuit, sa durée d’exploitation prévue est de 25 ans. Les informations relatives à la rentabilité de ce projet de parc éolien sont de nature confidentielle. Ce projet a été retenu par l’État à l’issue d’un appel d’offres, sur des critères définis par la Commission de régulation de l’énergie (CRE, autorité administrative indépendante en charge de veiller au bon fonctionnement du marché du gaz et de l’électricité). Un plan d’affaires détaillé du projet et le niveau de rentabilité du projet ont été délivrés dans l’offre qui a été retenue.
Concernant le prix d’achat de l’électricité qui sera produite, si ce projet se poursuit, un ordre de grandeur peut être donné sur la base des informations fournies par la Commission de régulation de l’énergie (CRE). Le prix moyen d’un mégawattheure éolien produit par l’ensemble des quatre projets retenus à l’issue du premier appel d’offres se situerait à hauteur de 226,5 euros en 2020. Le Rapport du Sénat du 11 juillet 2012 [3]sur le coût réel de l’électricité indique que ce prix équivaut à 202 euros par mégawattheure aux conditions économiques de 2011.
Selon le Ministère de l’Écologie [4], la production de 6 000 mégawatts éoliens en mer représentera alors 3,5% de la consommation française d’électricité. Le surcoût de l’électricité produite par les éoliennes en mer, compensé par la CSPE conduira à relever celle-ci d’un montant représentant 4% de la facture des ménages en 2020, soit environ 25 euros par ménage et par an [5]
[3] Ce rapport est disponible à cette adresse : http://www.senat.fr/notice-rapport/2011/r11-667-1-notice.html
Si le projet de parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire se poursuit, il n’aura pas d’impact sur le montant des impôts payés par les habitants, que ce soit à l’échelon régional ou national. En revanche, les éoliennes en mer sont soumises à une taxe spéciale, dont les dispositions figurent dans le code général des impôts. Son montant était en 2012 de 14 113 euros par mégawatt installé et par an. Ce montant évolue chaque année au rythme de l’indice de valeur du produit intérieur brut. Cette taxe est due l’année suivant la mise en service du parc.
Le maître d’ouvrage n’intervient pas dans la répartition du produit de cette taxe. Celle-ci est définie dans le code général des impôts avec les modalités suivantes :
Si le projet se réalise, l’électricité produite par le parc éolien sera achetée par EDF, dans le cadre de ses missions de service public. En effet, la réglementation prévoit que les fournisseurs historiques d’électricité, principalement EDF, ont l’obligation d’acheter l’électricité bénéficiant de tarifs d’achat. L’obligation d’achat vise à encourager le développement d’installations de production d’électricité répondant aux objectifs de la politique énergétique. C’est notamment le cas pour l’électricité renouvelable produite par l’éolien en mer. Les charges qui résultent de cette obligation d’achat sont compensées via la Contribution au service public de l’électricité (CSPE), payée par le consommateur sur sa facture d’électricité.
Selon le Ministère de l’Écologie [1] , la production de 6 000 mégawatts éoliens en mer, correspondant à l’objectif éolien en mer que la France s’est fixé à l’horizon 2020, représentera 3,5% de la consommation française d’électricité. Le surcoût de l’électricité produite par les éoliennes en mer, compensé par la CSPE, conduira à augmenter celle-ci d’un montant équivalent à 4% de la facture des ménages à cette échéance, soit environ 25 euros par ménage et an [2]
L'éolien peut il remplacer le nucléaire ?
Ce projet de parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire s’inscrit dans le cadre d’un appel d’offres lancé par l’État en 2011, visant d’une part à contribuer à l’atteinte de l’objectif de 23 % d’énergies renouvelables que la France s’est fixé, et d’autre part à constituer une filière industrielle créatrice d’emplois. L’atteinte de cet objectif de 23 % d’énergies renouvelables, qui se traduit pour l’éolien par 25 000 mégawatts dont 19 000 à terre et 6 000 en mer, n’a pas pour objectif de remplacer le nucléaire mais de diversifier le bouquet énergétique reposant aujourd’hui principalement sur le nucléaire. La place du nucléaire et des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique est un des volets du débat national sur la transition énergétique actuellement en cours.
L’État est à l’origine de l’appel d’offres éolien en mer lancé en juillet 2011, à l’issue duquel ce projet a été sélectionné. L’État vise par cet appel d’offres d’une part, à contribuer à l’objectif que la France s’est fixé en matière d’énergies renouvelables (23% de la consommation d’énergie en 2020) et, d’autre part, à constituer une filière industrielle de l’éolien en mer créatrice d’emplois. Cet objectif de 23 % porte sur la chaleur et l’électricité. L’éolien représente environ un quart de l’effort à fournir avec 25 000 mégawatts éoliens dont 6 000 en mer. Le mécanisme de l’appel d’offres permet aux lauréats de bénéficier sur une période de vingt ans, d’un tarif d’achat de l’électricité produite prédéfini et adapté aux caractéristiques du projet.
=La composition du bouquet énergétique au delà de 2020 et notamment la part respective de l’électricité d’origine renouvelable et du nucléaire font l’objet actuellement d’un débat national sur la transition énergétique dont les conclusions sont attendues dans les semaines à venir.
Si le projet se réalise, les coûts de d’exploitation et de maintenance du parc avoisineront 60 millions d’euros par an, pendant l’ensemble de la durée d’exploitation, soit de l’ordre de 25 ans. Ils seront dus pour l’essentiel à la maintenance avec l’achat de pièces de rechange des éoliennes et les frais logistiques d’accès au parc éolien en mer. S’y ajouteront les dépenses d’exploitation (supervision et gestion administrative du parc), des coûts de télécommunication et d’équipements informatiques et des frais d’assurances. Le maître d’ouvrage a prévu une durée d’exploitation du parc éolien d’environ 25 ans.
Nous n’avons pas pour le moment de visibilité sur ce que sera le contexte énergétique mondial, européen et français à l’issue de cette période, ni sur les technologies de production d’énergie qui seront disponibles et ne pouvons pas nous prononcer dès maintenant sur l’opportunité de la prolongation de la période d’exploitation de ce parc éolien.
Le montant de l’investissement du projet de parc éolien en mer de Saint-Nazaire est estimé à environ deux milliards d’euros. Il comprend les coûts de développement, d’études, de construction (dont ceux des fournitures, de l’assemblage, des tests, de l’installation en mer, de la mise en service ainsi que les coûts des assurances correspondants) jusqu'à ceux de démantèlement. Ce montant inclut également l’investissement lié aux ouvrages de raccordement du parc éolien au réseau public d’électricité, réalisés par le gestionnaire du réseau public de transport d’électricité (RTE).
Nous ne pouvons pas donner d’information relative au prix auquel sera vendue l’électricité. En effet, les dossiers de candidature soumis par les candidats à l’appel d’offres de l’État constituent des documents de nature privée et confidentielle. Cependant, pour donner un ordre de grandeur, le Rapport du Sénat du 11 juillet 2012 [1] sur le coût réel de l’électricité indique que le prix moyen d’un mégawattheure éolien produit par l’ensemble des quatre projets retenus à l’appel d’offres équivaut à 202 euros par mégawattheure aux conditions économiques de 2011.
Selon le Ministère de l’Écologie, la production d’un parc éolien en mer de 6 000 mégawatts représentera 3,5 % de la consommation française d’électricité. En 2020, le surcoût correspondant à la réalisation de ces 6 000 mégawatts est estimé à environ 25 euros par ménage et par an.
Conformément aux dispositions du code de l’environnement, le maître d’ouvrage réalise actuellement une étude d’impact du projet de parc éolien au large de Saint-Nazaire, sur son environnement physique, biologique et humain. Les études nécessaires pour ce dossier sont en cours de réalisation et il est trop tôt pour en connaitre les résultats.
Néanmoins nous pouvons nous appuyer sur une bonne connaissance des caractéristiques du site et de son environnement. Nous bénéficions également des retours d’expérience de parcs éoliens déjà construits et en exploitation depuis plusieurs années, principalement au Royaume-Uni et en mer du Nord. Ces retours d’expérience montrent que la vie marine se développe au sein des parcs éoliens marins. Les principaux enseignements sont les suivants :
Les effets attendus d’un parc éolien en mer sont essentiellement liés aux émissions sonores durant la phase d’installation des fondations des éoliennes et sont de ce fait limités dans l’espace et dans le temps. Les impacts seront considérés très en amont et des mesures seront mises en place afin de les limiter, comme par exemple la surveillance d’un périmètre étendu autour des travaux permettra de prendre en compte l’éventuelle présence de mammifères marins. Au regard des résultats de l’étude d’impact qui seront connus d’ici un an, des mesures seront prises pour supprimer, réduire ou compenser les impacts qui auront été identifiés.
Si le projet se réalise, il est prévu de mener des suivis environnementaux afin d’évaluer les effets du parc éolien sur les différentes espèces. Ces suivis, qui seront effectués du début de la construction du parc jusqu’à son démantèlement, permettront d’analyser les effets du projet tout au long de la durée d’exploitation et de comparer la qualité du milieu à celle préexistant à la construction du parc.
Concernant l’aspect visuel du projet de parc éolien en mer de Saint-Nazaire, si celui-ci se poursuit, les éoliennes seront visibles depuis certains points de la côte, en fonction de l’éloignement du parc et des conditions de luminosité (qui varient selon le moment de la journée et des conditions météorologiques).
Des photomontages ont été réalisés depuis plusieurs points de vue, notamment depuis la côte sauvage sur les communes du Croisic (La Vigie Romaine), de Batz-sur-mer (Pointe de Casse-Cailloux, Tour Saint-Guénolé, Pointe du Diable) et du Pouliguen (Pointe de Pierre-Plate, Pointe de Penchâteau). Ces photomontages sont consultables lors des réunions publiques et visualisables sur le site internet du débat public.
[1] Ce rapport est disponible à cette adresse :http://www.senat.fr/notice-rapport/2011/r11-667-1-notice.html
Quel impact pour la centrale de Cordemais ?
Le projet de parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire s’inscrit dans le cadre de la politique nationale de développement des énergies renouvelables, et non seulement dans celui du contexte énergétique de la région.
En effet, la France s’est fixé un objectif de 23% d’énergies renouvelables dans la consommation à l’horizon 2020 qui se décline au niveau de l’énergie éolienne par un objectif de 25 000 mégawatts dont 6 000 en mer. Pour atteindre cet objectif, l’État a lancé un premier appel d’offres en 2011 à l’issue duquel quatre projets ont été retenus dont celui au large de Saint-Nazaire.
Si le projet de parc éolien au large de Saint-Nazaire se réalise, l’électricité produite par les éoliennes, injectée sur le réseau public national de transport d’électricité, devrait être consommée, pour une part, dans la région des Pays de la Loire et, pour une autre part, dans les autres régions françaises, sans lien direct avec la production de la centrale de Cordemais.
Il faut en effet replacer la production de chaque centrale dans le cadre plus large du réseau électrique national, lui-même interconnecté avec les pays voisins. L’électricité ne se stockant pas, ou difficilement et à des coûts élevés, la production d’électricité doit à tout moment s’adapter à la demande. La loi confie au gestionnaire du réseau public de transport d’électricité (RTE) le soin d’assurer en temps réel l’équilibre entre l’offre et la demande.
C’est dans ce cadre général du réseau national d’électricité que doit être replacée la production de la centrale de Cordemais. On peut indiquer que la production d’électricité d’origine éolienne se substitue à une partie de la production d’origine thermique. De plus, malgré l’intermittence du vent, le parc éolien participe à l’équilibre offre-demande, contribuant à l’ajustement du parc à hauteur d’une fraction de la puissance éolienne installée. RTE dans son Bilan prévisionnel de l’équilibre offre-demande 2011 [1], précise que « sous réserve d’un développement géographiquement équilibré (plusieurs zones de vent), on peut retenir qu’en France, 25 gigawatts d’éoliennes ou 5 gigawatts d’équipements thermiques apparaissent équivalents en termes d’ajustement du parc de production».
Combien de personnes pensez-vous employer sur le long terme ?
Pour assurer les activités de maintenance et d’exploitation du parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire, il est prévu d’installer la base de maintenance dédiée au projet de Saint-Nazaire dans le port de la Turballe. Ces activités seraient réalisées par une centaine d’employés (ingénieurs, techniciens et marins) pendant toute de la durée d’exploitation du parc, soit de l’ordre de 25 ans. Il s’agirait notamment de postes de techniciens de maintenance intervenant sur les éoliennes et d’équipages assurant le transport du personnel en mer (pilotes de navires, pilotes d’hélicoptères, mécaniciens).
A ces emplois, il faut ajouter les 5 000 emplois (directs et indirects) liés à la fabrication des éoliennes dans les usines d’Alstom de Saint-Nazaire et Cherbourg. Il s’agit également d’emplois pérennes : la production de ces usines est destinée à équiper trois des quatre projets des parcs éoliens issu du premier appel d’offres de l’État, puis d’autres projets de parcs éoliens situés en France et à l’étranger, essentiellement en Europe.
[1] Le rapport complet est disponible à cette adresse :
Si le projet de parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire se poursuit, l’électricité produite par le maître d’ouvrage sera achetée par EDF, dans le cadre de ses missions de service public. La réglementation prévoit que les fournisseurs historiques d’électricité, principalement EDF, ont l’obligation d’acheter l’électricité bénéficiant de tarifs d’achat. L’obligation d’achat vise à encourager le développement d’installations de production d’électricité répondant aux objectifs de la politique énergétique. C’est notamment le cas pour l’électricité renouvelable produite par l’éolien en mer.
Les fournisseurs historiques tenus d’acheter cette électricité sont compensés des charges qui en résultent via la Contribution au service public de l’électricité (CSPE), payée par le consommateur sur sa facture d’électricité. Cette contribution couvre trois types de charges :
Selon la Direction générale de l’Énergie et du climat (DGEC, service du ministère de l’Écologie en charge de l’énergie et du climat), à l’horizon 2020, les charges correspondant aux 6 000 mégawatts éoliens en mer sont estimées à 2,34 milliards d’euros sur un montant total de la CSPE de 10 milliards d’euros. Ces estimations reposent sur différentes hypothèses dont celles sur le prix de gros de l’électricité à l’horizon 2020.
Egalement, selon le ministère de l’Ecologie, le surcoût de l’électricité produite par les 6 000 mégawatts éoliens en mer, correspondant à l’objectif national à l’horizon 2020, représentera de l’ordre de 25 euros par ménage et par an.
Le prix d’achat de l’électricité proposé par les candidats à l’appel d’offres a été un critère important dans la sélection des projets en concurrence. Par ailleurs, la Commission de régulation de l’énergie (CRE, autorité administrative indépendante en charge de veiller au bon fonctionnement du marché du gaz et de l’électricité) a jugé le niveau de rémunération acceptable sur la base des plans d’affaires détaillés qui ont été fournis par les candidats dans leur réponse à l’appel d’offres. Les pouvoirs publics ont estimé que le montant des charges qui seront répercutées sur la facture du consommateur d’électricité via la CSPE (Contribution au service public de l’électricité) était supportable au regard des enjeux industriels que représente la création d’une nouvelle filière innovante, exportatrice et pourvoyeuse d’emplois.
La capacité éolienne installée dans le monde dépasse aujourd’hui les 250 000 mégawatts, contre 18 000 mégawatts en 2000, avec 40 000 mégawatts nouvellement installés en 2011. L’Europe est l’acteur historique de l’éolien tandis que les États-Unis et la Chine sont les pays qui construisent le plus de parcs éoliens.
La France s’est fixé un objectif de 23 % d’énergies renouvelables dans la consommation d’énergie en 2020, contre 13 % aujourd’hui. Avec 25 000 mégawatts en 2020 (dont 6 000 en mer), l’éolien représente environ un quart de l’effort à fournir pour atteindre cet objectif. La production de l’ensemble de ce parc éolien terrestre et maritime devrait se situer à hauteur de 10 % de la consommation nationale d’électricité.
En juillet 2011, l’État a lancé un premier appel d’offres visant à contribuer à l’objectif que la France s’est fixé en matière d’énergies renouvelables et à constituer une filière industrielle de l’éolien en mer, exportatrice et créatrice d’emplois, à l’issue duquel le projet de parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire a été sélectionné.
On peut noter que les lauréats du premier appel d’offres sont des grands acteurs du monde de l’énergie présents sur les différentes technologies de production d’électricité : charbon, gaz, nucléaire, hydraulique et autres énergies renouvelables.
Concernant la rentabilité du projet, les dossiers de candidature soumis par les candidats à l’appel d’offres de l’État constituent des documents de nature privée et confidentielle. De plus, un deuxième appel d’offres est en cours et une information sur les prix revêt de ce fait un caractère sensible sur le plan commercial. Pour ces raisons, nous ne pouvons donc pas donner d’éléments sur la rentabilité du projet.
Néanmoins, nous pouvons indiquer que la Commission de régulation de l’énergie (CRE, autorité administrative indépendante en charge de veiller au bon fonctionnement du marché du gaz et de l’électricité) a examiné le détail de notre offre et a jugé le niveau de rémunération acceptable, sur la base des plans d’affaires détaillés qui lui ont été fournis.
Pour donner un ordre de grandeur, sur la base des informations fournies par la Commission de régulation de l’énergie (CRE), le prix moyen d’un mégawattheure éolien produit par l’ensemble des quatre projets retenus à l’issue du premier appel d’offres se situerait à hauteur de 226,5 euros en 2020. Le Rapport du Sénat du 11 juillet 2012 [1] sur le coût réel de l’électricité indique que ce prix équivaut à 202 euros par mégawattheure aux conditions économiques de 2011.
Le montant total de l’investissement pour ce projet de 480 mégawatts, est estimé à environ deux milliards d’euros. Il sera engagé au fur et à mesure du développement et de la réalisation du projet. Le maître d’ouvrage s’est assuré de la viabilité financière du projet en considérant la totalité de sa durée de vie jusqu’y compris son démantèlement, soit environ 25 ans après sa mise en service
A titre indicatif, selon le rapport du Sénat précédemment cité, le prix moyen d’un mégawattheure du parc nucléaire français en exploitation est de l’ordre de 49,5 euros en 2010, pour atteindre 54,2 euros par mégawattheure sur la période 2011-2025 en y intégrant un programme d’investissements complémentaire lié à la sécurité et à la prolongation de la durée de vie des centrales. Pour l’EPR, le prix serait de 90 euros par mégawattheure. L’investissement dans la centrale nucléaire de Flamanville de 1 650 mégawatts est évalué à 8 milliards d’euros.
[1] Ce rapport est disponible à cette adresse : http://www.senat.fr/notice-rapport/2011/r11-667-1-notice.html
Avec les lois Grenelle, la France s’est fixé pour objectif d’atteindre 23 % d’énergies renouvelables dans sa consommation d’énergie en 2020. Cet objectif porte à la fois sur l’électricité et la chaleur. Dans la production d’électricité, l’éolien, à terre comme en mer, doit apporter une contribution importante avec un objectif de 25 000 mégawatts dont 6 000 en mer .
A côté de l’éolien en mer, d’autres sources d’énergies renouvelables pour la production d’électricité doivent être développées pour atteindre l’objectif : hydroélectricité, biomasse, éolien terrestre et solaire photovoltaïque. Chacune de ces sources devra être développée en fonction de son potentiel, en s’appuyant sur les orientations prévues par les Schémas régionaux climat, air, énergie (SRCAE) mentionnés aux articles L.222-1 et suivants du code de l’environnement .
Concernant les énergies marines renouvelables, l’énergie hydrolienne issue des courants océaniques, l’énergie houlomotrice issue des mouvements de la houle, etc., sont encore au stade de la recherche et développement. Elles doivent être soutenues afin de pouvoir être exploitées à l’échelle industrielle au cours des prochaines années . EDF et sa filiale EDF Energies Nouvelles travaillent actuellement au développement de ces technologies mais ne sont pas en mesure d’installer dès maintenant des fermes commerciales à un prix acceptable. A l’horizon 2030, ces énergies marines renouvelables devraient contribuer pour une part significative à la production d’électricité de notre pays .
Concernant le coût de production des parcs éoliens en mer actuellement développés en France, il est effectivement plus élevé que celui de l’éolien terrestre ou d’autres sources de production d’électricité, mais il intègre notamment les investissements liés à la création et au développement d’une nouvelle filière industrielle en France, avec la construction de quatre usines par Alstom et la naissance d’activités nouvelles pour de nombreux sous-traitants .
- Pourquoi investir maintenant des milliards d'euros dans cette implantation alors que la centrale thermique à gaz (avec donc des rejets nocifs modérés dans l'atmosphère), inaugurée en avril 2011 à Montoir, ne va fonctionner que l'hiver du fait d'une surcapacité en électricité du marché européen (cf. l'Echo de la Presqu'île du 19/4/2013) ?
Le projet de parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire doit être appréhendé dans le cadre plus large de la politique nationale de développement des énergies renouvelables .
La France s’est fixé un objectif de 23% d’énergies renouvelables dans la consommation d’énergie à l’horizon 2020 qui se décline au niveau de l’énergie éolienne par un objectif de 25 000 mégawatts dont 6 000 en mer. Pour atteindre cet objectif, l’État a lancé deux appels d’offres à vocation industrielle. A l’issue du premier appel d’offres, quatre projets ont été retenus par l’État dont celui au large de Saint-Nazaire. Le deuxième appel d’offres portant sur deux zones, dont une entre l’Ile d’Yeu et l’Ile de Noirmoutier, est actuellement ouvert .
Si le projet de parc éolien au large de Saint-Nazaire se réalise, l’électricité produite par les éoliennes, injectée sur le réseau public national de transport d’électricité, devrait être consommée, pour une part, dans la région Pays de la Loire et, pour une autre part, dans les autres régions françaises .
- Même s'il faut bien sûr prévoir à plus long terme, pourquoi ne pas choisir d'autres techniques, moins polluantes visuellement, qui utilisent les différents mouvements de la mer, beaucoup plus constants et prévisibles ? L'existence de la centrale à gaz peut permettre d'attendre les quelques mois de mise au point de ces innovations .
Les énergies marines renouvelables telles que l’énergie hydrolienne issue des courants marins, l’énergie houlomotrice issue des mouvements de la houle, etc., sont encore au stade de la recherche et développement et doivent être soutenues afin de pouvoir être exploitées à l’échelle industrielle au cours des prochaines années. Le maître d’ouvrage de ce projet travaille d’ailleurs au développement de ces technologies mais n’est pas en mesure d’installer dès maintenant des fermes commerciales .
- Comment va être produite l'électricité en absence de vent et lorsque les éoliennes ne vont pas fonctionner (10% du temps) ?
La production d’électricité éolienne, comme la production d’électricité photovoltaïque, est par nature variable, car elle est dépendante des conditions météorologiques. Cette caractéristique ne conduit pas pour autant à construire de nouvelles centrales thermiques en soutien pour pallier l’absence ou le bas niveau de production . Au contraire, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité (RTE) précise que la production d’origine éolienne se substitue à la production d’électricité thermique (charbon ou gaz) dont la mise en marche ou l’arrêt est flexible .
Si ce parc éolien en mer de Saint-Nazaire se réalise, il s’intègrera au parc éolien national de 25 000 mégawatts dont 6 000 mégawatts en mer, prévu à l’horizon 2020. Les études prévisionnelles à cet horizon, menées par RTE, ne concluent pas à la nécessité de construire de nouvelles centrales thermiques pour en permettre l’insertion dans le système électrique .
- Pourquoi ne pas utiliser des éoliennes placées plus au large (dont éventuellement des éoliennes flottantes), zone plus ventée et non visible de la côte et surtout pourquoi ne pas installer des éoliennes terrestres, moins onéreuses, le long de la Loire entre Donges et Couëron dans des zones peu habitées, bien ventées et près des lignes électriques ?
La France s’est fixé un objectif de 23% d’énergies renouvelables dans la consommation à l’horizon 2020. L’éolien représente environ un quart de l’effort total à fournir pour atteindre cet objectif, soit 25 000 mégawatts dont 6 000 en mer. C’est donc à la fois l’énergie éolienne à terre et en mer qui doit être développé par chaque région française, à proportion de son potentiel éolien terrestre et maritime .
Les éoliennes flottantes sont encore au stade de la recherche et développement. Leur déploiement à échelle industrielle n’est pas attendu avant quelques années .
Le projet de parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire s’inscrit dans le cadre d’un appel d’offres de l’État lancé en 2011 et portant sur des zones déterminées, suite à une concertation menée en 2009-2010 par l’État pour chacune des façades maritimes métropolitaines. Par cet appel d’offres, les pouvoirs publics visent à créer une filière industrielle française sur un marché en plein essor au niveau européen et mondial .
Si je suis globalement favorable à la production d'électricité par les énergies renouvelables, je n'apprécie pas du tout le choix de la Banche pour cette implantation qui va défigurer le site classé de la Grande Côte en barrant l'horizon .
Le projet de parc éolien de Saint-Nazaire n’est pas localisé sur le plateau de la Banche mais sur le banc de Guérande.
Si ce projet se réalise, les éoliennes seront visibles depuis certains points de la côte sauvage, en fonction de l’éloignement du parc et des conditions de luminosité (qui varient selon le moment de la journée et les conditions météorologiques) .
Des photomontages ont été réalisés depuis plusieurs points de vue de la côte sauvage sur les communes du Croisic (La Vigie Romaine), de Batz-sur-mer (Pointe de Casse-Cailloux, Tour Saint-Guénolé, Pointe du Diable) et du Pouliguen (Pointe de Pierre-Plate, Pointe de Penchâteau). Ces photomontages sont consultables lors des réunions publiques et visualisables sur le site internet du débat public : http://geophom.fr/photomontages-parceolienenmerdestnazaire/
Les décisions prises par le groupe GDF-Suez relativement à la centrale à gaz de Montoir de Bretagne doivent se comprendre dans un contexte européen général de moindre compétitivité des centrales à gaz vis-à-vis des centrales au charbon, situation due à l’importation de charbon d’origine américaine bon marché, les centrales électriques dans ce pays consommant actuellement du gaz de schiste . Cette problématique spécifique aux énergies fossiles ne concerne pas les énergies renouvelables qui bénéficient de tarifs d’achat dans le cadre d’une politique de développement des énergies renouvelables .
Concernant la saisonnalité de la demande, il est important de noter que le parc éolien français, du fait de sa répartition sur le territoire national et des régimes de vents en France, est plus productif pendant l’hiver que pendant l’été, ce qui correspond aux variations annuelles de la demande d’électricité .
En 2012,selon les données du gestionnaire du Réseau public de transport d'électricité (RTE) [1] , la consommation d’électricité dans la région des Pays de la Loire a atteint environ 25 térawattheures. Corrigée du facteur météorologique, cette consommation est relativement stable par rapport à celle de l’année précédente. Les chiffres actuels et prévisionnels de consommation et de production par saison de la région Pays de la Loire ne font pas l’objet de publication .
Le projet de parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire n’a pas vocation à répondre à une hausse à court terme de la consommation d’électricité dans la région. Il s’inscrit plus largement dans le cadre de la politique nationale de développement des énergies renouvelables. La France s’est fixé un objectif de 23% d’énergies renouvelables dans la consommation à l’horizon 2020 qui se décline au niveau de l’énergie éolienne par un objectif de 25 000 mégawatts dont 6 000 en mer.
Pour atteindre cet objectif, l’État a lancé deux appels d’offres à vocation industrielle . A l’issue du premier appel d’offres, quatre projets ont été retenus par l’État dont celui au large de Saint-Nazaire . Le deuxième appel d’offres portant sur deux zones, dont une entre l’Ile d’Yeu et l’Ile de Noirmoutier, est actuellement en cours .
Si le projet de parc éolien au large de Saint-Nazaire se réalise, l’électricité produite par les éoliennes, injectée sur le réseau public national de transport d’électricité, devrait être consommée, pour une part, dans la région Pays de la Loire et, pour une autre part, dans les autres régions françaises .
Combien cela va nous coûter et combien d'économie en électricité va-t-on obtenir ?
Si ce projet de parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire se poursuit, l’électricité qui sera produite sera achetée par EDF dans le cadre de l’exercice de ses missions de service public. Les charges qui en résultent (du fait de la différence avec le prix d’achat de l’électricité sur le marché de gros de l’électricité) seront alors compensées via la Contribution au service public de l’électricité (CSPE), payée par le consommateur sur sa facture d’électricité.
Selon le Ministère de l’Écologie, la production de 6 000 mégawatts éoliens en mer représentera 3,5% de la consommation française d’électricité. Le surcoût de l’électricité produite par ces 6 000 mégawatts d’éoliennes en mer, compensé par la CSPE, conduira à augmenter celle-ci d’un montant équivalent à 4% de la facture des ménages en 2020, soit environ 25 euros par ménage et par an [1].
Si le projet se réalise, le prix de l’électricité qui sera payé par les habitants de Saint-Nazaire ne sera pas différent du prix de l’électricité payé par les consommateurs de l’ensemble du territoire, en raison du principe dit de péréquation tarifaire, signifiant que le tarif est identique sur l’ensemble du territoire national.
Pourquoi le choix de Saint-Nazaire ?
Le choix de la zone d’implantation du par éolien en mer au large de Saint-Nazaire résulte d’un travail de concertation et de planification mené par façade maritime par le préfet de Région en 2009-2010.
En mars 2009, le Gouvernement a demandé aux préfets des régions Bretagne, Pays de la Loire, Haute-Normandie, Aquitaine et Provence-Alpes Côtes d’Azur, de mettre en place, pour chaque façade maritime (Manche /mer du Nord, Atlantique et Méditerranée), une « instance de concertation et de planification ». Les travaux de ces instances de concertation [2] ont conduit l’État à identifier des zones propices au développement de l’éolien en mer au regard d’enjeux techniques, réglementaires, environnementaux et socio-économiques. C’est à partir des résultats de ce processus que cinq zones ont été retenues par l’État pour l’appel d’offres lancé en juillet 2011, parmi lesquelles la zone du Banc de Guérande.
Projet qui ne respecte pas les zones sensibles proches : Houat, Hoëdic, Belle-Isle, le Four. Richesses naturelles ? Attrait touristique avec des éoliennes de 175 m de haut ? Quel gâchis, sans parler des dégâts sous la mer...
Le maître d’ouvrage a cherché à élaborer, dès son origine, un projet intégré dans son environnement naturel et humain. De nombreux échanges ont été organisés avec les acteurs du territoire notamment sur les aspects relatifs à l’intégration paysagère. Le parti pris de conception a été de réduire le nombre d’éoliennes en choisissant une éolienne de grande puissance unitaire (6 mégawatts), limitant l’emprise visuelle du parc sur la ligne d’horizon.
Si ce projet est mené jusqu’à son terme, les premières éoliennes seront implantées à 12 kilomètres de la côte. Les éoliennes seront alors visibles depuis certains points de la côte, en fonction de la distance d’éloignement du parc et des conditions de luminosité (qui varient selon le moment de la journée et des conditions météorologiques).
Afin d’évaluer plus précisément les effets potentiels du projet sur le tourisme ou la fréquentation des sites, le maître d’ouvrage fait actuellement réaliser, par un bureau d’études externe, une étude socio-économique. Cette étude est réalisée en concertation avec les acteurs de l’économie et du tourisme : chambre de commerce et d’industrie, communes littorales, communautés de communes (la CARENE, Cap Atlantique).
Par ailleurs, le maître d’ouvrage a réalisé plusieurs photomontages pour rendre compte, de la façon la plus réaliste possible, de l’insertion des éoliennes dans le paysage, depuis plusieurs points de la côte. Ces photomontages ont été réalisés selon une méthodologie rigoureuse par le bureau d’études Geophom, qui bénéficie de plus de 10 ans d’expérience de réalisation de simulations de parcs éoliens, à terre comme en mer. Pour s’assurer que les documents produits seront les plus réalistes possibles, les prises de vues ont été faites à différents moments de la journée, dans différentes conditions de luminosité et de visibilité.
Vous pouvez consulter l’ensemble des photomontages réalisés dans le cadre des réunions du débat public actuellement en cours ainsi que via l’outil de visualisation des éoliennes mis à disposition sur le site internet du débat public : http://geophom.fr/photomontages-parceolienenmerdestnazaire/
Vous évoquez l’impact qu’aurait ce parc éolien, s’il se réalisait. Conformément aux dispositions du code de l’environnement, le maître d’ouvrage du projet réalise actuellement une étude d’impact du projet de parc éolien au large de Saint-Nazaire, sur son environnement physique, biologique et humain.
Les études nécessaires sont en cours de réalisation et il est trop tôt pour en connaitre les résultats. Néanmoins nous pouvons nous appuyer sur une bonne connaissance des caractéristiques du site et de son environnement. Nous bénéficions également des retours d’expérience de parcs éoliens déjà construits et en exploitation depuis plusieurs années, principalement au Royaume-Uni et en mer du Nord. Ces retours d’expérience montrent que la vie marine se développe au sein des parcs éoliens marins. Les principaux enseignements sont les suivants :
Performance affichée très optimiste, surtout l'hiver où les éoliennes tournent peu. Rentabilité réelle ? A-t-on les moyens aujourd'hui de dépenser 2 milliards d'euros ?
La puissance électrique délivrée par une éolienne est fonction de ses caractéristiques et de la vitesse du vent. Les éoliennes en mer bénéficient de vents plus réguliers et plus forts que les éoliennes terrestres. Si ce projet de parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire se réalise, les éoliennes fonctionneront de l’ordre de 90% du temps et produiront en moyenne autant d’électricité que si elles fonctionnaient à pleine puissance pendant plus de 40 % du temps. Ces éléments s’appuient sur des mesures de vent réalisées par un système de télédétection par radar (ou LIDAR) installé sur l’ile du Pilier.
De façon générale, en raison des caractéristiques des régimes des vents en France, la production éolienne est en moyenne plus importante en hiver qu’en été, en phase avec la hausse de la demande saisonnière. Ceci reste vrai durant les périodes de grand froid qui nécessitent une plus grande mobilisation des moyens de production.
Rentabilité réelle ? A-t-on les moyens aujourd'hui de dépenser 2 milliards d'euros ?
Concernant le coût de ce projet et sa légitimité, on peut indiquer qu’il s’inscrit dans le cadre de la politique nationale de développement des énergies renouvelables. En effet, la France s’est fixé un objectif de 23% d’énergies renouvelables dans la consommation à l’horizon 2020 qui se décline au niveau de l’énergie éolienne par un objectif de 25 000 mégawatts dont 6 000 en mer. Dans cette optique, l’État a lancé deux appels d’offres à vocation industrielle. Le projet de parc éolien au large de Saint-Nazaire s’inscrit dans le cadre du premier de ces appels d’offres.
L’investissement de ce projet, de deux milliards d’euros sera réalisé par le maître d’ouvrage. Les informations sur le niveau de rentabilité de ce projet de parc éolien sont de nature confidentielle. Néanmoins, nous pouvons vous indiquer que la Commission de régulation de l’énergie (CRE, autorité administrative indépendante en charge de veiller au bon fonctionnement du marché du gaz et de l’électricité) a examiné l’offre que nous avons présentée à l’appel d’offres avant que l’État ne prenne sa décision. Elle a examiné en particulier le plan d’affaires détaillé du projet et le niveau de rentabilité associé, qui a été jugé acceptable.
Notre réponse ne porte que sur les parties relatives à l’énergie éolienne.
Nous avons prévu, pour l’élaboration du prix de vente de l’électricité, une durée de fonctionnement du parc éolien de l’ordre de 25 ans.
L’éolienne Alstom, que nous avons choisie pour la réalisation de ce parc éolien, a été conçue suivant les normes de la Commission Electrotechnique Internationale, notamment la CEI 61400-3 et la CEI 61400-22. Celles-ci définissent les règles et procédures de certification des éoliennes, comprenant la certification de type et la certification des projets d'éoliennes installées sur terre ou en mer. Elles prévoient que ces équipements puissent fonctionner pendant au moins 20 ans. Une maintenance régulière et adaptée, tout au long de la durée de fonctionnement du parc éolien en mer, permet d’envisager une durée d’exploitation de l’ordre de 25 ans.
Concernant le parc nucléaire, l’ensemble de 58 tranches en fonctionnement a une moyenne d’âge de 27 ans. La loi n° 2006-686 du 13 juin 2006 relative à la transparence et à la sécurité en matière nucléaire ne fixe pas de durée limite d’exploitation a priori, mais impose, tous les dix ans, de réexaminer le niveau de sûreté des installations au regard des meilleures pratiques internationales. La stratégie industrielle d’EDF est d’exploiter le parc au-delà de 40 ans, dans des conditions optimales de sûreté et de performance. EDF travaille avec les autorités de sureté pour étudier les modalités permettant d’envisager la possibilité d’étendre la durée de fonctionnement à 60 ans. Quant à la durée de vie prévisionnelle de la centrale nucléaire de nouvelle génération en construction à Flamanville, elle est également de 60 ans
Du fait des modalités très différentes de développement des projets de parc éolien en mer issus du premier appel d’offres et des centrales nucléaires, les estimations de coûts de l’électricité produite par ces 2 technologies ne peuvent pas être établies sur des bases comparables.
A titre indicatif, selon le rapport du Sénat sur le coût de l’électricité reprenant les estimations de la Cour des comptes [1], le coût moyen d’un mégawattheure du parc nucléaire français en exploitation est de l’ordre de 49,5 euros en 2010 et devrait atteindre 54,2 euros par mégawattheure en prenant en compte le programme supplémentaire de maintenance prévu par EDF et renforcé après les événements de Fukushima, ainsi que les évaluations complémentaires de sûreté menées par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Selon ce même rapport, le prix de l’électricité produite par l’EPR de Flamanville en construction serait de l’ordre de 70 à 90 euros par mégawattheure.
[1] Ce rapport est disponible à l’adresse : http://www.senat.fr/rap/r11-667-1/r11-667-11.pdf
Si le projet de parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire se réalise, l’électricité produite par les éoliennes sera d’un volume supérieur à 1 735 gigawattheures par an, ce qui équivaut à la consommation électrique annuelle de 720 000 personnes.
Cette électricité serait injectée sur le réseau public national de transport d’électricité et consommée, pour une part, dans la région Pays de la Loire et, pour une autre part, dans les autres régions françaises. Le parc éolien pourrait donc alimenter en électricité la communauté nazairienne. A titre de comparaison, la population de Saint-Nazaire et de son agglomération est d’environ 210 000 habitants.
La production d’électricité éolienne, comme la production d’électricité photovoltaïque, est par nature variable, car elle est dépendante des conditions météorologiques. Cette caractéristique ne conduit pas pour autant à construire de nouvelles centrales thermiques en soutien pour pallier l’absence ou le bas niveau de production.
Au contraire, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité (RTE) précise que la production d’origine éolienne se substitue à la production d’électricité thermique (charbon ou gaz) dont la mise en marche ou l’arrêt est flexible.
Si ce parc éolien en mer de Saint-Nazaire se réalise, il s’intègrera au parc éolien national de 25 000 mégawatts dont 6 000 mégawatts en mer, prévu à l’horizon 2020. Les études prévisionnelles à cet horizon, menées par RTE, ne concluent pas à la nécessité de construire de nouvelles centrales thermiques pour en permettre l’insertion dans le système électrique.
Si le projet de parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire se réalise, les activités liées à la fabrication, l’installation, la maintenance et le démantèlement du parc éolien en mer consommeront de l’énergie et généreront ainsi des émissions de gaz à effet de serre. Afin de les quantifier, un Bilan Carbone® spécifique à ce projet a été réalisé. Il a permis de montrer que les émissions de gaz à effet de serre qui seraient générées par l’ensemble du cycle de vie du parc éolien, seraient de 17,3 g eq. CO2 / kWh produit. A titre de comparaison, la moyenne française du parc de production d’électricité est de 72 g eq. CO2/ kWh produit et la moyenne européenne de 306 g eq. CO2 / kWh produit.
Dans le cadre de ce Bilan Carbone®, des quantifications ont été faites pour les différentes étapes du cycle de vie du parc. Ainsi, les étapes de fabrication des composants à partir des matériaux, l’installation du parc, sa maintenance et son démantèlement représentent une consommation énergétique de 1 120 gigawattheures.
La production d’électricité attendue pour le parc étant de près de 1 600 gigawattheures par an, l’énergie dépensée pour fabriquer les composants, installer le parc en mer, assurer sa maintenance et le démanteler devrait donc être récupérée en 9 mois d’exploitation.
Ce bilan carbone est disponible sur le site internet du débat public à l’adresse suivante : http://www.debatpublic-eolienmer-saint-nazaire.org/docs/documents-maitre-ouvrage/etude-bilan-carbone-st-nazaire.pdf
L'éolien, un des éléments de fourniture d'électricité (voir énergie de la houle).
Avec les lois Grenelle, la France s’est fixé un objectif de 23 % d’énergies renouvelables dans la consommation d’énergie en 2020. Ceci se traduit, pour l’électricité, dans la Programmation pluriannuelle des investissements (PPI), par l’objectif d’installation de 19 000 mégawatts éoliens à terre et de 6 000 mégawatts éoliens en mer et autres énergies marines. L’ensemble de ce parc éolien français devrait contribuer à hauteur de 10 % de notre consommation d’électricité.
Comment vieillit le matériel et son coût d'installation élevé ?
L’éolienne d’Alstom a été conçue suivant les normes de la Commission Électrotechnique Internationale, notamment la CEI 61400-3. Cette norme prévoit que ces équipements peuvent fonctionner pendant au moins 20 ans. Une maintenance régulière et adaptée tout au long de la durée de fonctionnement du parc éolien permet d’envisager une durée d’exploitation de l’ordre de 25 ans.
Le montant total de l’investissement est estimé pour l’ensemble du projet à 2 milliards d’euros. Ce montant prend en compte le coût des études et de l’ingénierie, de la fourniture des différents composants du parc et de leur installation en mer.
L'éolien, sa sécurité pour la circulation en mer et l'ensemble du réseau.
La mer étant un espace ouvert à de nombreux usages et activités économiques, la question de la sécurité maritime a été intégrée dès l’origine du projet. Celle-ci prend en compte l’ensemble des activités existantes et notamment la navigation commerciale et les activités de pêche, directement concernées par le projet. Les activités de plaisance ont également été prises en compte même si celles-ci se pratiquent généralement plus près de la bande côtière.
Concernant la navigation commerciale , celle-ci est presque entièrement liée au port de Nantes-Saint-Nazaire, premier complexe portuaire de la façade Atlantique. Ainsi, la très grande majorité du trafic maritime commercial emprunte le Chenal du Sud, dans la Grande Rade de la Loire. Le Chenal du Nord, qui sépare le continent des hauts fonds des plateaux de La Lambarde et de La Banche, est quasi exclusivement utilisé par les navires sabliers qui font route entre la Loire et les ports de Lorient et Brest. La zone d’implantation proposée ne devrait concerner que de manière très modérée le trafic commercial de marchandises ou de passagers desservant les ports. Ainsi l’impact devrait être quasi nul sur le trafic du port de Nantes-Saint-Nazaire.
Concernant les pratiques (navigation, pêche…) qui pourraient être autorisées au sein de la zone envisagée pour le projet, elles doivent faire l’objet d’une discussion avec les services de l’État et les représentants des usagers de la mer. Elles auront à être approuvées dans le cadre d’une grande Commission nautique et feront l’objet d’un arrêté du Préfet Maritime. Les retours d’expérience des parcs éoliens en mer existants montrent que certaines activités de plaisance et certains métiers de pêche peuvent y être autorisés.
Régulation des differentes sources ?
La régulation du marché de l’électricité, comme d’ailleurs celui du gaz, est le domaine de la Commission de régulation de l’énergie ou CRE, autorité administrative indépendante, créée à l’occasion de l’ouverture à la concurrence des marchés de l’énergie. Ses missions se décomposent en deux parties principales : la régulation des réseaux d’électricité (et de gaz) et la régulation des marchés de l’électricité (et du gaz).
Cette dernière partie comprend la surveillance des transactions effectuées sur les marchés de l’électricité, du gaz et du carbone, la veille sur le bon fonctionnement des marchés de détail et le concours à la mise en œuvre des dispositifs de soutien à la production d’électricité et à la fourniture d’électricité et de gaz. Plus précisément, relativement aux procédures d’appels d’offres, dont celui de l’éolien en mer qui a conduit à retenir le projet présenté au débat public, la CRE assure la rédaction du cahier des charges, le dépouillement des offres et émet un avis sur les candidats, parmi lesquels le ministre désigne le ou les candidats retenus. (Article L 311-10 du code de l’énergie et décret n°2002-1434 du 4 décembre 2002).
La France dispose d’un potentiel important de développement pour l’ensemble des énergies marines renouvelables. L’objectif de 6 000 mégawatts d’ici 2020 pour les éoliennes en mer et les autres énergies marines renouvelables, que s’est fixé le Gouvernement français, en est l’illustration.
Le projet de parc éolien en mer, actuellement en débat, s’inscrit dans le cadre d’un premier appel d’offres sur l’éolien en mer, lancé par l’État en juillet 2011, visant d’une part, la réalisation de 5 parcs éoliens au large des côtes de la Manche et de l’Atlantique pour une puissance maximale de 3 000 mégawatts, et d’autre part, la création d’une filière industrielle capable de se positionner sur un marché européen en plein essor.
Cet appel d’offres est complémentaire à d’autres actions, menées après cet appel d’offres, pour le développement de la filière hydrolienne en France. Les autres filières des énergies marines renouvelables feront également l’objet de mesures spécifiques.
L’énergie hydrolienne issue des courants océaniques est aujourd’hui encore au stade de la recherche et développement et doit être soutenue avant d’être exploitée à l’échelle industrielle au cours des prochaines années. Le Gouvernement a annoncé le lancement prochain d’un dispositif de soutien au développement de fermes pilotes utilisant l’énergie hydrolienne. Dans cette perspective, il a demandé au préfet maritime de la Manche et de la Mer du Nord et au préfet de la Manche, de mener un exercice de concertation pour la définition de zones propices au développement de l’énergie hydrolienne dans le Raz Blanchard et le Raz Barfleur.
Quel est le principe du parc éolien en mer de Saint-Nazaire ?
Les éoliennes permettent de transformer l’énergie mécanique du vent en électricité.
Les éoliennes seront posées sur des fondations, permettant de soutenir l’éolienne tout en résistant aux forces du vent et des courants. Sous l’effet du vent, le rotor, formé de trois pales fixé au moyeu de l’éolienne, tourne à une vitesse de 4 à 12 tours par minute. Le rotor entraîne l’axe principal de l’éolienne, solidaire de l’alternateur qui produit alors un courant alternatif de fréquence variable, qui est transformé en courant continu grâce à un convertisseur. Il est ensuite retransformé par un second convertisseur en courant alternatif à la fréquence du réseau (50 hertz). Sa tension originelle de 900 volts est ensuite élevée à 33 000 volts par un transformateur situé à l’intérieur du mât. Ce courant électrique est alors acheminé jusqu’au poste électrique en mer par des câbles sous-marins (reliant les éoliennes entre elles et les reliant au poste électrique) où sa tension sera élevée à 225 000 volts avant d’être injecté sur le réseau de transport d’électricité.
L’éolienne Alstom prévue pour ce projet de parc éolien est conçue pour fonctionner avec des vitesses de vent comprises entre 3 et 25 mètres par seconde (de 10 à 90 km/h). Elle fonctionne à pleine puissance à partir de 12 mètres par seconde (45 km/h). Un anémomètre fixé sur la nacelle mesure constamment la force du vent. Au-delà de 90 km/h, pour des raisons de sécurité, les pales de l’éolienne tournent autour de leur axe pour offrir la moindre résistance au vent et s’arrêtent de fonctionner. Les pales constituent des freins aérodynamiques. Cependant chaque éolienne dispose également d’un verrou hydraulique qui peut être actionné pour des raisons de sécurité ou de maintenance. Le rotor est positionné face au vent ; sa commande est actionnée par une girouette fonctionnant en permanence.
Si le projet de parc éolien au large de Saint-Nazaire se réalise, la production annuelle d’électricité sera de l’ordre de 1 735 gigawattheures par an, correspondant à la consommation électrique annuelle moyenne de plus de 700 000 personnes.
J'aimerais savoir si cela va avoir une influence sur nos factures d'électricité dans nos ménages de St-Nazaire ? Si cela permetterait de réduire la consommation ?
A titre préliminaire, nous souhaitons préciser que le prix de l’électricité qui sera payé par les consommateurs d’électricité de Saint-Nazaire ne sera pas différent de celui payé par les autres consommateurs d’électricité en France métropolitaine comme dans les territoires d’Outre-mer en raison du principe de péréquation tarifaire, qui permet à chaque consommateur d’accéder à l’électricité au même prix (en dehors du dispositif prévu pour faire face à la précarité énergétique). Concernant le prix de l’électricité qui sera en vigueur dans les prochaines années, il est dépendant de plusieurs facteurs, qui dépassent le cadre de ce débat public. Nous n’apportons ici que l’information relative aux parcs éoliens en mer.
L’électricité produite par le parc éolien sera achetée par EDF, dans le cadre de ses missions de service public. La réglementation prévoit que les fournisseurs historiques d’électricité, principalement EDF, ont l’obligation d’acheter l’électricité bénéficiant de tarifs d’achat. L’obligation d’achat vise à encourager le développement d’installations de production d’électricité répondant aux objectifs de la politique énergétique, en particulier le développement de certaines énergies renouvelables dont l’éolien en mer fait partie.
Les charges qui en résultent pour EDF sont compensées via la Contribution au service public de l’électricité (CSPE), payée par le consommateur. Cette ligne spécifique apparait sur sa facture d’électricité.
Selon le Ministère de l’Écologie, la production de 6 000 mégawatts éoliens en mer (ce qui correspond à l’objectif français à l’horizon 2020) représentera alors 3,5% de la consommation française d’électricité. Le surcoût de l’électricité produite par les éoliennes en mer, compensé par la CSPE, conduira à relever celle-ci d’un montant équivalent à 4% de la facture des ménages en 2020, soit environ 25 euros par ménage et par an.
La réduction de la consommation d’électricité et le développement des énergies renouvelables sont deux axes des politiques énergétiques européenne et française qui doivent être menés en parallèle. La finalité de ce parc éolien en mer n’est pas de réduire les consommations d’électricité.
La rose des vents présentée en page 42 du dossier du maître d’ouvrage est issue de différentes études menée par le maître d’ouvrage. Une présentation de ces études est disponible sur le site du débat public de Saint Nazaire :
http://www.debatpublic-eolienmer-saint-nazaire.org/projet/dossier-mo.html
La mise en place d’un mât de mesure est actuellement à l’étude et la décision sur son éventuelle installation sera prise dans le courant de l’année 2013.
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