Le forum de discussion

Le métro à Toulouse (comme dans toute autre ville Française, PARIS inclus) est un crime de gestion contre l'humanité car ce n'est POINT le transport écologique générant du développement soutenable dont une agglomération durable a besoin.

Il faut savoir que le chemin de fer métropolitain, tel que conçu depuis 120 ans, l'a été afin de favoriser les véhicules particuliers au détriment du déploiement de la TRAMEVOIE soit ce qui est dénommé aujourd'hui vulgairement comme des lignes de "tramways". Il n'est pas d'ailleurs inutile de rappeler que le choix politicien du "VAL", à Toulouse (comme d'ailleurs à Lille), a été imposé à la population par des manigances dignes d'une république bananière, ceci aux fins d'exclure le retour nécessaire du tram FER en centre ville !

Comme il devient impossible de faire illusion + longtemps, je dénonce malgré la distance la dangerosité de l'aveuglement collectif qui consiste à relancer le "métro", un mode en sursis, condamné par l'économie, en dépit de l'acharnement de ses promoteurs à vouloir nier l'évidence. Je suis bien placé pour le savoir, vu ma situation où je lutte contre forte partie, la SGP menant la même intoxication en Ile-de-France.

A Toulouse, la situation est légèrement différente puisque la société organisatrice exploite déjà le site aussi en surface ... Ce qui DOIT par conséquent être fait, c'est l'abandon du projet de M... au profit du réaménagement du coeur de l'agglomération par la redéfinition d'un réseau de tramevoies la desservant, à l'image de ce qui a existé au 20è siècle.

Mon opinion, fût-elle ultraminoritaire, ne puit se voir marginalisée en n'étant prise en compte pour ce qu'elle représente, la Voix de l'Intelligence .

La desserte du sud-est toulousain est en attente d'une solution depuis de très nombreuses années. Le prolongement de la ligne B a été remis en question par les diverses municipalités de Toulouse ces dernières années. Le nouveau projet présenté amène un retard supplémentaire dommageable à une solution rapide du problème d'engorgement du sud-est (essentiellement Palays, Innopole, ..). Nous regrettons ce retard.

Ceci dit, la 3ème ligne amène des avantages majeurs : une liaison rapide avant le centre de Toulouse (meilleure que le PLB), la liaison avec l'Aéroport (en espérant que cela se fasse effectivement), la desserte de la gare Matabiau, la desserte d'autres quartiers à fort impact économique. Le métro a de gros avantages par rapport au tramway : rapidité, absence de contraintes au sol, sécurité, rentabilité sur le long terme grâce à des coûts d'exploitation plus faibles.

Nous sommes donc favorables à ce projet, avec quelques conditions :

- La rapidité de réalisation du tronçon desservant l'Innopole,

- La jonction avec la ligne B,

- La desserte de l'aéroport. A cet égard, une participation de l'aéroport au financement de la bretelle nous semble justifiée.

- La réduction du nombre de stations au nord, qui va augmenter le temps d'accès à Colomiers et à l'Aéroport, deux points essentiels du dispositif.

En ce qui concerne le financement, il nous semble que la recherche de partenariats public-privé , à l'instar de ce qu'il se fait pour d'autres grosses infrastructures de transport (aéroports, autoroutes, ports, ..) serait pleinement justifiée.

Une mauvaise solution serait, pour assurer le financement, de faire un projet "au rabais" en choisissant de solutions contraignantes ou d'efficacité réduite (comme cela avait été fait pour la ligne A et ses stations courtes qu'il faut maintenant rallonger). A cet égard, réaliser la partie Innopôle en surface serait une hérésie. Une solution enterrée ou en viaduc serait bien meilleure.

La troisième ligne de métro fait partie du Plan de Déplacement Urbain, plan qui met au centre des transports la voiture.

L'agglomération toulousaine a la plus faible part modale en transport public, elle est aussi dans les toutes premières en Europe pour le taux de voiture par habitant.

Le PDU n'entend pas bouleverser ces faits : un équipement unique de TC qui ne prend aucune place à la voiture, des lignes de bus qui ne sont pas en site propre -Linéos) et se retrouveront de fait coincés dans les bouchons, un métro situé intra-muros alors que les bouchons sont sur la rocade et les communes périphériques, des aménagements et projets liés au vélo faits sans aucune concertation avec les associations d'usagers (2 pieds 2 roues, Vélorution, Maison du vélo, Zinc, etc.).

Sur le vélo, la création d'aménagements cyclables se fait sur trottoirs, en bord de rue (caniveaux...), au bord des portières, etc.

En clair ils sont extrêmement dangereux. Les aménagements cyclables n'amènent pas les gens au vélo, les ateliers-vélo oui ; pourtant ils sont exclus de tous les projets du PDU et n'apparaissent nul part, ils ne reçoivent aucun soutien des collectivités locales (locaux, moyens techniques avec les récups, communication, etc.), sont menacés d'expulsion (Vélorution) et aucune solution ne leur ai proposé alors qu'un commerçant (Vélib) reçoît un budget de la ville de Toulouse chaque année supérieur à la dotation de l'agglo pour les aménagements cyclables et les prétendus "services" vélos.

On voit aussi la création de nouvelles jonctions autoroutières, la création de parkings en centre-ville (la construction du nouveau parking Jean Jaurès est commencée alors même que l'enquête publique le concernant débute à peine. Ce métro ne résoudra donc pas les multiples problèmes liés à la voiture mais va surtout les accroître, en immobilisant aussi tous les projets futurs de transports publics du fait de l'endettement actuel très important de Tisséo, qui va être au moins doublé du fait du coût astronomique de la 3è ligne (2.2 milliards d'€ avant travaux...).

La 3ème ligne de métro réduira l’usage de la voiture dans l’agglomération en absorbant, en grande partie, les quelque 500 000 nouveaux déplacements attendus d’ici 2025.

C’est dire l’importance de ce projet au regard des décennies et générations à venir. Pour cette raison et pour préparer la métropole de demain, la desserte directe et sans rupture de charge de l’aéroport de Toulouse-Blagnac s’impose à nous comme une exigence à la fois économique et écologique.

Ainsi, en demandant, dès à présent, la prise en compte formelle de cette desserte directe dans le projet initial de la 3ème ligne, la ville de Blagnac plaide pour une offre de service réellement attractive qui placerait l’accès à la gare Matabiau et à la future LGV à seulement 20 minutes de l’aéroport de Toulouse-Blagnac, 4ème aéroport français après Paris. Seule la validation de ce scénario instaurera une intermodalité train-avion efficace et performante tout en desservant trois sites économiques majeurs : Labège Innopole, Toulouse Euro Sud-Ouest, le futur quartier d’‘affaires de Matabiau et la plate-forme d’activités aéronautiques entre Blagnac, Saint-Martin du Touch, Colomiers et Cornebarrieu avec ses 90 000 emplois.

Alternative à la voiture, cette desserte devrait également permettre de fluidifier le trafic automobile aux abords de la zone aéroportuaire et favoriser un développement harmonieux du premier pôle économique de l’agglomération tout en luttant contre la saturation permanente des rocades. Ce qui, par voie de conséquence, contribuerait à désencombrer les quartiers blagnacais. C’est pourquoi le principe de cette desserte ne saurait être envisagé comme une option ou une variante au tracé officiel de la 3ème ligne de métro. Elle doit en être un principe incontournable.

C'est un véritable réseau de transports en commun pour toute l'agglo qui est à élaborer. Tel n'est pas le cas ici. Un circulaire inter-banlieues, une planification de l'urbanisme afin de museler l'étalement urbain, voila quelques priorités que devraient adopter nos édiles métropolitains.